Salut,
Je vais atteindre les 90 vols et je ne maitrise pas parfaitement l’arrondi. Je touche toujours trop fort
Ma PTV est 98 pour une voile aux specs 95-115kg (Golden4).
Ce que je fais.
Dès que je suis en finale je me mets directement bras haut et me dirige vers le point de contact.
Arrivé à 2m du sol, j’actionne les freins mais ma sensation de vitesse horizontale est toujours importante et le contact ne se fait pas doucement…
Parfois j’essaie aussi de faire un palier en amenant les bras à la poitrine en tenant 2 à 3s , mais la aussi la voile descend sans qu’il n’y ait le moindre palier.
Je rajoute que j’ai beaucoup de mal à me redresser sur ma Karma2. Ma position de vol est très allongée.
Quelqu’un aurait-il un idée pour avoir des posés plus doux?
Il faut que tu poses ton regard sur l’horizon plutôt que le point d’impact, souvent ça suffit à adoucir le posé.
Ensuite l’amplitude n’est peut être pas assez grande mais sans avoir vu … avec une golden réglée normalement au moment du posé tu dois avoir les mains sous les fesses.
De ce que tu décris, je déduis que tu arrondis trop tôt. Il faut le faire juste avant que les pieds touchent le sol, pour le tangenter au plus près. Pas à 2m de haut.
Demande à un pilote expérimenté son avis de visu.
Le conseil de brandi est excellent, en regardant loin devant tu n’as pas la sensation que le sol arrive trop vite et tu es moins tenté d’arrondir trop tôt.
(edit) tu parles de vitesse horizontale trop élevée mais le but de l’arrondi est surtout de réduire la vitesse verticale, c’est elle qui te fais poser lourd. Avec un bel arrondi tu peux réduire les deux, mais dans un premier temps concentre toi sur la vitesse verticale, quitte à faire quelques pas pour dissiper ta vitesse horizontale.
Elle est interressante cette question.
J’aurais tendance à dire aussi que le freinage à lieu trop haut, mais la phrase “Arrivé à 2m du sol, j’actionne les freins mais ma sensation de vitesse horizontale est toujours importante et le contact ne se fait pas doucement…” me perturbe : c’est ta vitesse horizontale qui te gene, ou ta vitesse verticale, parce que pour moi, un posé “lourd”, c’est quand la vitesse verticale est trop importante.
Perso, tel que je l’ai compris en ecole et que je cherche à l’appliquer, mon arrondi cherche à dissiper un maximum de vitesse verticale au touché, par une ressource, le freinage étant la pour générer la ressource, la perte de vitesse horizontal n’étant qu’une conséquence heureuse, mais l’idée est que si courir me permet de compenser ma vitesse horizontal, j’ai rien pour compenser ma vitesse vertical.
Pour la perte de vitesse horizontale, c’est l’augmentation de trainée par la sortie de sellette qui la gere.
Reste que pour le moment, je pose toujours trop long, j’ai un gros problème de gestion de ma pente de descente. Certes, il faut chercher le point qui ne bouge pas dans le champs de vision (celui qui arrive en face, pas celui qui va passer sous nos pieds ou qui remonte avec la perte d’altitude, mais comme je regarde plus ou je veux aller que la ou je vais, j’ai du mal. :canape:
Quand est ce qu’on installe de PAPI sur nos attéro, comme sur les aérodromes? ROTFL
pour ce qui est de se redresser de sa sellette, une des premières voies est de régler sa sellette sous portique, et cela ne se fait pas en 5 min mais il faut prendre le temps d’y rester au moins 20 a 30 min histoire de voir si on s’y fatigue a long terme ou pas,
la deuxième voie vient de la position plus ou moins couchée, en effet le bras de levier et l’angle a compenser pour passer a la position debout est d’autant plus important que l’on pilote en position couchée.
a ce niveau là un certain archiméde “le même qui nous offre les thermiques” nous donne la réponse non par son “euréka”, mais par “donnez moi un point d’appui et je vous soulève le monde”
en gros, sur un parapente le point d’appui correspond aux maillons de liaison du parapente.
le centre de gravité d’un humain normalement constitué se situe au alentours du nombril.
on comprend vite qu’en position assise, le nombril est proche du point d’appui, il est facile de le faire basculer devant le point d’appui et donc de se retrouver en position atterrissage.
lorsque on est en position couchée, le nombril se retrouve en dessous du point d’appui, et souvent en arrière “par rapport a l’avant de la sellette”, cela donne une position de vol confortable et facile a tenir, mais nécessite plus de force pour repasser par devant le point d’appui, surtout si on cherche a relever l’ensemble du corps depuis les hanches.
une astuce que j’ai trouvé et que j’utilise couramment, est :
au cours de mon approche,
en prenant appui avec mes dorsales sur la sellette,
je fais avancer mon bassin dans la sellette jusqu’à ce que le bord de la planchette se trouve au ras de mes fesses,
a ce moment là, mon centre de gravité se retrouve quasiment sous le point d’appui, voir un peu en avant.
la position de pilotage est toujours confortable,
par contre il suffis d’appuyer les freins vers le bas et l’arrière “a la manière dont on le ferrais pour s’assoir sur une murette”, pour que grâce a Archimède le corps bascule en position verticale prêt a atterrir.
essais sous la sellette et tu verra vite l’intérêt de cette technique.
en ce qui concerne la perte de vitesse verticale et horizontale, ne te focalise pas sur “a 2 m sol je freine tout et je me pose” , cette phrase n’a de sens que si toutes les conditions préalables sont remplies, soit:
une vitesse verticale comprise dans une certaine fourchette,
une vitesse horizontale comprise dans une certaine fourchette,
une trajectoire idéale,
et un bonhomme prêt a réagir.
il ne faut pas oublier que sur un bon palier, tu peut être a 2 m sol pendant 10 ou 20 m, alors a quel niveau ta phrase s’applique?
si tu agit au début du palier tes vitesses sont trop importantes et tu a de forts risques de remonter en flèche, avec la forte probabilité d’abattée qui en découle et une prise de contact avec le sol très certainement rugueuse.
si tu agis en fin de palier, tu n’aura peut être pas assez de vitesse verticale et/ou horizontale pour piloter l’aile donc ton freinage sera moins efficace avec le risque de tomber comme une pierre.
donc plutôt que de te mettre une limite de hauteur en M a respecter, nonobstant qu’il est impossible de déterminer avec précision la hauteur ou tu te trouve, essais de plus te concentrer sur tes perceptions.
le palier n’est pas la pour épater la galerie ni pour faire plaisir au moniteur, son rôle est d’absorber la vitesse verticale et horizontale affin qu’elles soit le plus proche de 0 au moment de la prise de contact avec le sol.
concrètement, pour moi, voila le déroulement d’une finale:
première étape, j’ai déterminé la zone ou je veut poser, je suis suffisamment éloigné et a la bonne altitude pour y arriver, j’ai positionné mes fesses sur le bord de la planchette, je me met bras hauts
2éme étape alors qu’au départ le sol semble faire “un bloc” devant moi un peu a la manière d’un poster que l’on voit a distance, petit a petit il a tendance a s’écraser, la partie en dessous et derrière moi a tendance a remonter alors que la partie devant moi a plutôt tendance a descendre, le point de pivot correspond au point que je vais atteindre “percuter” si je ne fait rien, il correspond aussi a l’entrée de la zone ou je vais poser.
a ce moment là je commence a mettre légèrement du frein, le but étant de commencer a amorcer le palier, cela permet de commencer a transformer de la vitesse verticale en vitesse horizontale.
j’abaisse progressivement les freins en me basant sur les impressions visuelles et de posture de sorte qu’a aucun moment je ne remonte, pour ce faire il faut que visuellement l’horizon donne l’impression de monter lentement devant tes yeux.
3éme étape tu vient de rentrer dans la phase de palier, ta vitesse verticale est presque faible, tu est sur une trajectoire descendante qui tangente le sol, l’impression visuelle d’un point de pivot au niveau du point d’aboutissement est de plus en plus présente, et ta vue se rapproche de plus en plus de ce qu’un observateur verrais depuis le sol.
tu continue a baisser progressivement les freins mais au lieu d’avoir une incidence sur la vitesse verticale, l’impact est plus fort sur ta vitesse horizontale en effet a ce niveau là tu a quasiment épuisé ta vitesse verticale et c’est ta vitesse horizontale qui permet a ton aile de ne pas tomber.
le freinage doit encore rester progressif car ta vitesse horizontale est encore suffisamment importante pour déclencher une ressource.
c’est au cours de cette phase que tu gère ton altitude, si tu est trop haut ne baisse pas tes freins trop vite, si tu est trop bas met un peu plus de freins mais surtout fait en sorte de ne pas remonter.
cette phase te permet de dissiper ta vitesse horizontale.
4éme étape, tu n’a quasiment plus de vitesse verticale, et ta vitesse horizontale diminue progressivement, visuellement tu voit le paysage et l’horizon comme si tu était au sol.
petit a petit les freins sont de plus en plus mous dans tes mains et il faut une amplitude supérieur pour contrer la perte d’altitude, tu approche de ton point de décrochage, a ce niveau la tu est a moins de 2 m sol, tu commence a avoir la sensation de “couler”, un freinage ample avec les bras qui poussent vers l’arrière “comme pour s’assoir sur un mur” te redresse en position debout, l’aile se positionne en arrière et fini par perdre ses derniers km/h de vitesse horizontale et tes pieds touchent le sol.
ça peut servir à d’autre mais je crois qu’on parle dans le vide …
c’est gonflant ces mecs qui s’inscrivent pour 1 question et que l’on ne revoit jamais :bang:
Bo, c’est pas pire que ceux qui en posent des tonnes et qu’on aimeraient ne jamais revoir
je crois que je viens de tendre un gros gourdin pour me faire déboiter
Perso, je privilégie une longue approche finale à mi-freins, une fois à 15m/sol je me mets bras hauts d’un coup assez sec pour laisser ma voile piquer légèrement et prendre la vitesse nécessaire à un bel arrondi, arrivé à 2m/sol je fais un ample mouvement de freinage progressif en fonction de la ressource que je veux, et le tour est joué.
C’est surtout pour donner une idée de la dynamique générale de la manoeuvre, mais ensuite à chacun de développer le feeling pour adapter ça aux conditions du jour, notamment la vitesse du vent.
Merci
Je vais tenir compte de vos conseils.
@ brandi : Tu m’as l’air de tirer des conclusions hâtives. Je suis inscrit depuis 2 jours. Qu’est ce qui te dit qu’ a défaut de poser 3 question par jour, je ne viendrai pas pour lire des posts qui peuvent m’aider dans ma progression.
J’aimerai tellement être à votre place pour pouvoir donner des conseils, mais avoue qu’avec mon background, je serai qui pour l’ouvrir.
Merci à tous ceux qui ont fait preuve de patience avec moi.
Jusqu’à présent je maîtrise à peu près le posé en douceur, heureusement d’ailleurs car mon problème c’est que j’aurais plutôt tendance à oublier de me lever dans la sellette et de sortir le train d’atterrissage tellement je suis concentré sur la finale et l’arrondi…
En école au tout début on m’avait dit bras hauts, vitesse vitesse vitesse puis freins progressivement et freins à fond le tout sans regarder sous soi car ça défile.
Puis avec la mini, j’avais commencé à vouloir flarer.
Puis avec un autre moniteur, un peu plus de frein (épaules) dès le début pour casser la finesse.
Comme le dit Jicé, il faut s’entraîner, et les sensations viendront, les résultats aussi.