Pour ne pas rester sur cette note triste et désespérante, je dois dire que j’ai entendu Alain Badiou à la radio aujourd’hui.
En voilà un intello pas vraiment morne. Un philosophe qui défend l’idée du communisme. Pas le parti communiste, mais le communisme en tant qu’utopie…
Il pense que nous sommes au début d’une très longue route pour les idées progressistes. Parceque l’état actuel des organisations de progrès en occident est celui d’une dévastation. Le choc d’une crise majeure ne suffit pas à remettre en cause quoi que ce soit. Car la dévastation intellectuelle, le recul de la pensée progressiste, fait que les gens n’ont même pas idée de ce que pourraient être d’autres organisations du monde. Alors le réflexe est de faire en sorte d’éviter le pire, d’empêcher que tout s’écroule, de conserver plutôt que d’aller vers de nouvelles expériences.
A son sens, la première urgence des personnes qui s’interrogent, qui remettent en cause, est de s’organiser pour qu’émerge à nouveau dans la société une certaine familiarité avec les choses de l’idée, avec la critique intellectuelle à tous les niveaux.
C’est en ayant le désir d’une utopie qu’on échappe à la peur. C’est peut-être un peu ne pas être heureux d’être imbécile.
Mais je vois quand même partout, y compris sur ce forum, des gens qui se sont mis à l’œuvre. Le début d’une longue route… et qui pour mener quelque part se doit d’être rigolote, pas de soucis.