Attero et direction du vent

Bonjour à tous.

Tout neuf sorti de mon stage d’initiation :vol: et j’ai deux petites questions au sujet de l’attero:

J’ai remarqué que j’avais pas mal de soucis pour définir visuellement la direction du vent. J’ai aucun problème de vue mais j’arrive pas à toujours bien distinguer la manche à l’attero. Comment faites vous? notement ceux qui atterissent là ou ya pas de reperes visuels (genre un champ à l’arrache) existe t-il d’autres reperes?

Comment enfin choisir le sens de sa PTU et donc de la zone de sa perte d’altitude lorsque la direction du vent est perpendiculaire au sens de l’attero :grat: ?

Evidement, l’experience répondra à mes questions mais pour prendre mon autonomie j’aimerai autant ne pas avoir à me poser ces questions en vol pour faire ce que j’ai à faire…

Merci pour vos éclairages :ppte:

:coucou:
1- y a tj des reperes visuels (une route, un arbre, une cloture, des alignements plus loin, des voiles en approche, etc)
2- en sortie d’init, il faut toujours aller reconnaitre l’attero et demander aux locaux dans quel sens est le vent, à quelle heure il tourne, etc etc
3- tu dois avoir un plan de vol clair avant de décoller
4- pendant ta perte d’altitude, ta vitesse sol doit te permettre de confirmer que ton plan de vol reste correct, ou de l’ajuster aux conditions;

l’interet de la manche à air est aussi/surtout de voir les variations de vent quand tu entames ta ptu.

par la suite, pour se vacher en cross, tu passes direct a l’etape 4

  • “sens de PTU” tu veux dire main droite ou gauche ?
  • “perpendiculaire au sens de l’attero” ? sauf vache d’urgence, tu atteris tj face au vent

bonnes révisions, et fly safe. :init:

Pour nuancer un peu, si l’atterro est assez large et dégagé pour atterrir face au vent, faut pas hésiter. Sinon, faut voir, ça peut être plus sûr de poser suivant un axe plus accessible, vent de travers ou même de dos.

avec du vent (> 5km/h) :affraid: sur un attéro officiel ?

l’attero devrait être noté “difficile” … je suis pas sûr que pour un gars qui sort d’init ca soit un bon exercice …

Voilà qui devrait t’encourager à faire un stage de perfectionnement ! :wink:

Il est normal en sortie de stage d’initiation de ne pas avoir toutes les réponses. Il existe de nombreux indices visuels pour " lire " le sens du vent à l’atterrissage, mais le principal indice pour un pilote est la dérive. Dès qu’il y a du vent, l’aile est soumise au vent et dérive. Un pilote expérimenté sent cette dérive et en déduit facilement le sens du vent. Les indices visuels n’étant là que comme confirmation.

Bons vols !

sur un site avec manche a air, quand j’ai assez de hauteur, j’ai tendance a survoler la manche a air en restant a l’extérieur de la zone d’attéro ce qui me permet d’avoir un visuel précis de l’orientation du vent.
pour les cas sans vent ou pas assez de hauteur on en revient a l’estime en fonction de la dérive.
tu peut aussi essayer pendant le vol de repérer des drapeaux on en voit de plus en plus, de la fumée, ou les ondulations que peut faire le vent sur l’eau ou la végétation

Merci pour ces précieux conseils! :dent:
Concernant l’attero, il est difficile et on a volé avec un leger zef mais c’etait pas bien méchant. Il n’y a eu aucune prise de risques inconsidérée.
Et ma foi, c’etait pas plus mal cette configuration pour apprendre a appréhender des situations variées (travailler sa PTU en fonction du vent etc)

Pour en revenir au sujet du post, je vais essayer d’etre attentif au ressenti de la dérive et a la perseption de la vitesse de défilement du sol.

:speedy:

Pour la manche à air, quand c’est pas évident de distinguer ce qu’elle indique il faut passer pile à la verticale (à faire suffisamment tôt parce que une fois que tu commences ta prise de terrain il vaut mieux ne pas le survoler).

Pour ce qui est de la PTU quand le vent est exactement 90° de l’axe de l’atterro, je dirais qu’il vaut mieux choisir la PTU qui te fait faire l’étape de base face au vent parce que les virages face au vent sont plus simples.

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/96/Demi_tour_en_parapente_-vent_de_travers.svg/500px-Demi_tour_en_parapente-_vent_de_travers.svg.png

Tu peux aussi décider de choisir le sens qui te permet d’avoir le moins possible d’obstacles entre ta zone de perte d’altitude et l’atterro. Par exemple à Saint Nazaire les Eymes on tourne plutôt vent de dos pour ne pas avoir à gérer les lignes téléphoniques et les haies d’arbres (http://www.chvd.org/IMG/pdf/SaintNazaire.pdf)

Mais c’est rare que ce soit exactement perpendiculaire, et dès qu’il y a une tendance visible d’un côté ou de l’autre tu as tout intérêt à poser le plus possible face au vent.

Mon avis a 2 balles: si tu n’arrives pas a déterminer en l’air quels sont la direction et le sens de la brise a l’attero, c’est qu’elle n’est pas forte. Alors c’est pas trop grave si tu te poses vent de cul ou travers.
Autre avis a 2 balles, si tu te rends compte au dernier moment que tu t’es gouré et que tu vas te poser vent de cul, soit bien sur d’avoir le temps avant d’entamer un 1/2 tour. Il vaut mieux se poser cul que dans un virage engagé.

En l’air, tu peux regarder les arbres, les fumées, les grues si tu Es sur qu’elles ne servent pas et sont mises en girouettes. Tu peux aussi, si tu as du gaz, faire des 360 pour estimer ta dérive mais sa marche pas toujours, la brise n’est pas toujours orientée de la même façon a l’attero et a 200m sol.
Tu peux regarder dans quel sens se posent les autres pilotes. S’ils se posent chacun dans un sens différent :grat:
Tu peux voir si un pilote fais du gonflage a l’attero…

En vol rando ou montagne, lorsque qu’on pose sur un lieu dégagé sans présence de manche à air (cela arrive souvent), il est facile de faire quelques branches de vol bien perpendiculaires au sens de l’atterro en ayant les mains bien symétriques (bras hauts par exemple).
On prend un repère visuel et on attend de voir si on dérive (un peu ou beaucoup !) par rapport à ce repère.
Cela donne en général une bonne indication de la dérive à 200 ou 150 m / sol.
Bien sûr le vent peut être légèrement différent au sol, mais :

  • si on ne détecte quasiment pas de dérive avec cette technique, le vent ne peut être que faible au sol,
  • si on détecte une dérive franche, il y a toutes les chances que la direction du vent au sol soit corrélée à cette dérive.

J’ai fait des dizaines d’approches finales ainsi et je n’ai jamais eu de surprise…

C’est juste un conseil.

A+ Marc Lassalle

pour des attéro en montagne, surtout s’il s’agit d’une vallée dans la majorité des cas le vent suit la vallée dans un sens ou l’autre, dans le cas de plaine ou large vallées il est plus soumis au vent météo ou aux reliefs présents, une fois que l’on a identifié ce qui peut canaliser ou perturber le vent il est plus facile de trouver le moyen qui permet de déduire le vent auquel on va avoir a faire, mais cela n’empêche pas d’être vigilant.

:coucou:

Je ne peux que +1 avec marc qui a très bien exprimé les rudiments de l’analyse du vent
… mais après coup, je pense à la fois où j’ai vu une sacré inversion de la brise (à serre-chevalier) … et du coup

même si pour beaucoup de locaux, les choses ne sont pas forcément claires…
je pense à l’ancien atterro du bout du lac où tout le monde faisait du gonflage dans un sens, tout le monde se prenait les ailes sur la tronche puis tout le monde faisait du gonflage dans l’autre sens et personne n’a jamais mentionné une inversion de la brise du lac (et surtout pas à une heure fixée).

Salut Piwaille,

La vallée de la Guisane (Serre-Chevalier) est bien connue pour son aérologie complexe pouvant évoluer au fil des heures dans la journée.
En fait Briançon se retrouve au carrefour de 5 vallées et la circulation des brises et vents de vallée peut changer rapidement.
On s’attend en général à ce que la brise de vallée remonte de Briançon vers le Col du Lautaret, mais il n’est pas rare que ce soit la brise de la vallée de la Romanche qui soit suffisamment forte pour entraîner un vent descendant vers Briançon.
Il arrive d’ailleurs que le vent soit descendant au Monêtier-les-Bains et remontant quelques kilomètres plus loin à Villeneuve ou Chantemerle !

En milieu de journée, dans la vallée de la Guisane, il faut vraiment être vigilant en approche et les surprises ne sont pas rares.
D’ailleurs les écoles fonctionnent tôt le matin ou en fin d’après-midi.
Elles évitent de faire voler leurs élèves en milieu de journée (conditions souvent fortes susceptibles en plus d’évoluer rapidement).

A+ Marc Lassalle

Ouaip, Marc est toujours d’excellent conseil. En vol montagne - je n’ai jamais volé en plaine - on ne perd jamais de vue l’orientation du mouvement de la masse d’air dans laquelle on vole… et si les débutants en sortie d’init n’en sont pas encore à se poser ces questions, il n’est pas mauvais qu’ils apprennent déjà les fondamentaux.

En tout cas, sur l’atterro de Planfait / lac d’Annecy, il y a une bonne indication : observer Mme POB en prise de terrain (facile, sa voile est marquée). C’est toujours pile à ce moment-là que les biroutes tournent et que cela passe travers puis cul, conduisant dans le meilleur des cas à une course effrénée au sol, le plus souvent à une perturbation de l’habitat des taupes et dans le pire des cas à l’implantation chirurgicale de ferraille pour tenir en place des os dont l’arrangement naturel a été un peu perturbé.
Cette stratégie est valable partout où Mme POB vole, quand le vent ne s’est pas établi en laminaire.
Un autre critère, toujours lié à Mme POB :

quote quand par miracle le vent reste face à l’atterro et qu’elle se pose parfaitement, comme n’importe qui, des applaudissements ironiques saluent son exploit depuis la terrasse du bistrot.
[/quote]
(d’après “Quand l’applaudimètre aide à se poser” - Mme POB / éditions Lambda. Paris 2011)

Bons vols à tous*

déjà sache que n’est pas le seul à avoir des problèmes avec la manche à air, c’est la raison pour laquelle surtout au début on fait son approche très tôt.

pendant toute ton approche tu ne dois pas lacher des yeux la manche à air , comme tu vas la voir dans différentes positions si un moment donné tu as eu un effet d’optique c’est corrigé.

Le repère sol vient avec le temps , c’est pour ça qu’il faut enchaîner le maximum de stage en école.