Au vent du thermique?

En lisant le sujet sur l’effet de la direction du vent sur l’entrée en 360 http://www.parapentiste.info/forum/techniques_de_base_du_pilotage/entree_en_36_face_au_vent_ou_vent_de_cul-t6103.0.html, je me suis demandé à quelle point elle est importante pour l’entrée dans le thermique.

Si on suppose que le thermique est une bulle, elle va dériver à la même vitesse que le vent, pas de vent relatif sur le thermique (comme pour une montgolfière) , donc ses caractéristiques ne dépendent pas de la direction d’entrée.

Maintenant, j’ai l’impression que rentrer dans le thermique avec le vent météo dans le dos est beaucoup plus facile.

Qu’en pensez-vous?

ça

http://www.parapentiste.info/forum/technique/tourner_dans_le_sens_du_thermique-t2569.0.html

:wink:

Ce qu’il y a surtout c’est que les dégueulantes qui entourent le thermique ce ‘cache’ sous le vent de celui-ci, rendant ce coté plus turbulant.

Bon, je me suis tapé tout le fil de discussion, on y parle du sens de rotation du thermique, mais pas de l’éventuelle différence entre son côté au vent et sous le vent.

Je comprends pas bien, tu peut développer?

pour simplifier, tu peux voir le thermique comme un relief. sous le vent c’est turbulant et ça degueule, au vent c’est une assendance qui monte progressivement j’uqu’a sont max (le centre du thermique) !
a+

Merci de l’aider à déchiffrer mon francais pourri :fume:

:sors:

Le mien n’est pas mieux :mrgreen:

attend j’arrive :speedy: :sors:

Une bulle thermique se déplace avec la masse d’air, on peut pas la comparer à un relief.

Pour ce que j’en ai compris, le thermique est souvent sensiblement “fixé” au sol, surtout s’il s’agit d’une colonne thermique (ça doit être moins vrai pour les bulles thermiques). On constate souvent qu’en matinée le fond de vallée est calme même quand le vent défile en altitude, et à partir du moment où les thermiques décollent du fond de vallée, le vent se met en place dans les basses couches. Les thermiques ont alors pour effet de coupler les différentes couches d’air.

J’imagine que les différences entre ce qui se passe au vent et ce qui se passe sous le vent du thermique vient de là.

comme dit plus haut, c’est pour simplifier.
du moment qu’il y a thermique, il y a deplacement d’air dans la masse d’air donc il y a bien des turbulances dans cette meme masse d’air apres le vent meteo, "poussent les turbulances sous le vent du thermique.
meme si effectivement toute la masse d’air se deplace en meme temps, c’est pas pour autant que tous ce deplace a la meme vitesse!
Apres, le plus simple c’est de tester. rentre dans un thermique par le coté sous le vent, et apres fait la meme chose mais en rentrant au vent.
J’ai testé dimanche, d’un coté c’etait sans soucis, de l’autre a chaque fois c’etait brassage garantie !
a+

Ben un cas, la pompe à couillon à Verbier, elle crée une aspiration alentour pour s’alimenter du coup si tu rentre par devant (côté Châble), donc vent dans le dos, tu vas pouvoir rentrer plus vite (surtout quand ça donne bien) que par vent de face où tu vas ralentir et te choper le vent de montagne qu’il y a aux Ruinettes => ça dégueule un max sur les arbres. De plus, si tu rentres vent dans le dos tu arriveras peut-être mieux à te caler dans le thermique puisqu’en l’occurrence il est couché… enfin c’est mon avis mais j’ai l’impression de mieux prendre le thermique vent de dos que de face… bien sûr je suis pas un pro du thermique et du cross, d’autres expliquerons mieux que moi sûrement…

:coucou:

Tu te trompes Nel. On peut vraiment comparer un thermique à une tour, un gratte-ciel ou un truc dans le genre. Un thermique est une masse d’air (que je dirais hétérogène… l’air du thermique ne se mélange pas avec celui de l’air ambiant) qui se déplace verticalement (vers le haut :wink: ) plus ou moins rapidement. Quand il y a du vent météo, le vent va “contourner” la colonne en l’inclinant par la même occasion et des turbulences similaires à celles d’un relief vont se former.

Pour exploiter au mieux un thermique, il faut rentrer “au vent” du thermique et ressortir aussi par “devant” quitte à le contourner si on voulait aller dans la direction opposée… je me rappel d’un vol où j’ai rejoint une golden qui enroulait en gros pétard… on est monté ensemble de le thermique et on l’a quitté au même moment. Lui a pris la trajectoire la plus courte en sortant "sous le vent " du thermique… il s’est fait brasser et appuyer a mort. Je suis sortit au vent du thermique… j’ai pris encore 50 à 70m le temps de sortir du thermique qui montait fort, je l’ai contourné. Au final, la golden était 150m au dessous de moi pour débuter la transition alors qu’on était à la même altitude dans le thermique. Ca fait partit des petits trucs à savoir pour optimiser le vol. Et puis ça évite de se faire de grosses fermetures en sortie de thermique :smiley:

:coucou:

Allons en bord de mer, à marée montante (vent météo ou brise).
Maintenant, essayons de gagner le large, à la nage, en ayant de bonnes vagues (thermiques dans le sens du vent…ou marée) à franchir. Les vagues vont nous soulever brusquement après nous avoir remué à leur base et vont même peut être nous éjecter avant d’arriver à leur sommet.
On est bon nageur et vigoureux donc on a réussit à franchir les plus grosses au prix de quelques claques (entrées de thermiques sous le vent) et nous voilà au large (vallée).
On s’aperçoit alors qu’on a oublié le petit rejeton sur la plage, en plein cagnard et sans parasol; on décide donc de rentrer en profitant de la marée (brise ou vent).
On s’aperçoit alors que l’on “surfe” mieux la vague dans ce sens (entrée au vent du thermique) et que la première prise nous ramène rapidement au bord, tout en restant à son sommet et sans se faire trop chahuter.

Tout ceci est un peu imagé ou peut être que l’exemple pris n’est pas le meilleur, mais voilà comment, plus ou moins, je me le représente mentalement.

A+ et :trinq:

:coucou:

Une autre image peut être plus visuelle; un gros bloc incliné, dans le sens du courant, au millieu d’un torrent. On voit bien les filets d’eau contourner proprement celui-ci, même monter légèrement sur celui-ci côté “au courant” et de gros remous de l’autre côté, côté “sous le courant”.

A+

Tu as raison, il y a effectivement un déplacement vertical du thermique par rapport à la masse d’air, donc turbulence. Maintenant je vois pas comment un thermique peut avoir déplacement horizontal par rapport à la masse d’air si il n’y a pas un gradient vertical de la force du vent.

Je suis d’accord.

Je peut comprendre dans le cas d’une colonne d’air chaud, mais là je me demande ce qu’il se passe pour une bulle, donc complètement séparée du sol.

Pas c… le mec karma+

Intéressant.

Tout à fait d’accord.

Après quelques recherches sur internet, je pense que l’asymétrie horizontale des thermiques vient du gradient vertical de la force du vent.
En utilisant les formules trouvées ici http://irc.nrc-cnrc.gc.ca/pubs/cbd/cbd028_e.html, j’obtiens les résultats suivants:
avec un vent de 20 km/h à 100 m au dessus du sol, il y aura environ 10 km/h à 10 m du sol. Si on suppose maintenant que la bulle thermique monte à 4 m/s, alors en 20 secondes de montée la vitesse du vent va doubler! :prof:
Du coup c’est pas étonnant que la bulle ressente du vent relatif au cours de sa montée, et donc que rentrer “au vent” ou “sous le vent” du thermique fasse une différence. En plus ce gradient se poursuit jusqu’à plusieurs centaines de mètres du relief.

Si cette explication est correcte alors:

-Pour une même force de vent, les thermiques en plaines devraient être moins asymétrique.
-L’asymétrie devrait être plus prononcée près du sol. :vrac:

Une chose que j’ai appris à la Réunion, c’est qu’il y a une bonne ‘altitude sol’ pour exploiter un thermique (en tout cas dans la configuration là-bas)
Trop bas, - 100m sol, le thermique n’est pas organisé, bulleux et bizarre.
Trop haut, + 350m sol, on n’est plus dans le corps principal du thermique, qui à suivi le relief à cause de la brise.
Pile poil, env. 200m, le thermique à eu le temps de s’élargir et de s’organiser et tout est plus facile. :wink: