Mon premier vol était en autonomie. Je vous parle d’un temps …
Un pote para-commando s’était acheté un parapente et pensait qu’un parachute hémisphérique ou un parapente, c’était le même combat. Comme j’avais un peu d’expérience en vol moteur il m’a dit : “viens on va faire du parapente”.
Nous sommes donc allés un dimanche ensoleillé dans une prairie pentue (la pente école de Trooz, j’avais trouvé l’adresse sur le site WEB de la fédé belge … mon expérience en vol moteur m’avait incité à choisir une pente avec le vent de face ce jour là) et là le matos étallé devant nous, on a fait comme marqué dans le livre avec des petits bons d’une dizaine de mètres à la clé.
Là on s’est dit : OK on va voler la semaine prochaine.
C’était Sud-Ouest et on s’est retrouvé seuls, tout les deux, sur le déco de Maboge.
http://img.over-blog.com/500x375/3/29/57/03/BERISMENIL-7-aout-2011/Maboge.jpg
On a tiré au sort et c’est lui qui a fait le premier vol, vers 10H30. Le temps que je descende avec le sac (bin ouais on avait pas tout de suite intégré que la poche arrière dans la sellette c’était pour y mettre le sac de transport) qu’on replie, qu’on remonte et que je loupe trois décos avec cette aile de 4.5 de finesse trop petite pour moi (fourchette 80/100 et j’ai un PTV de 115), me voilà en l’air sur le coup de 13H30 et là je me rend compte que je pige que dalle en fait : tantôt l’aile se ballade loin devant, tantôt elle repart derrière. Je garde toujours la position magique : les mains aux oreilles. Deux virages, je m’alligne et je pose impec (un site de 180m avec une enclume pareille ça donne des vols courts, heureusement).
Quelques mois plus tard, je comprendrai que j’ai fait mon premier vol au beau millieu des heures de pleine activité thermique.
Allez une petite photo souvenir de l’aile avec avec son propriaitaire (je n’étais qu’un utilisateur) sur ce même déco quelques mois plus tard.
http://www.larochailes.be/sites/maboge/Image30.jpg
Flight Design A3 - 24 m² - (80/100) - DHV 2/G - 22 caissons - 3.7 d’allongement - TC mini 1.6 m/s (1.9m/s à 31 km/H) : une aile taillée en 1992 pour les forgerons plutôt que pour les parapentistes.
Est-ce que j’étais autonome ? Sans doute pas, mais je n’ai jamais eu besoin de personne pour décider si je me mettais en l’air ou pas. Je suis quand même passé par la case école, en 2006 quand j’ai passé ma qualif bi … mais c’était pas vraiment une école, c’était une formation organisée par la ligue Midi-Pyrénées ou nous étions encadrés par Laurent Chamerat et Alain Dedieu. ils m’ont appris à mettre un nom sur ce que je faisais par instinct depuis pas mal d’années.
Quand je regarde en arrière je repense à toutes ces journées folles ou avec Tintin et Nours, nous nous mettions en l’air dans des conditions limites, tout ces vols parfois parfois trop longs souvent trop courts ou nous avons sans doute pris plus de plaisir que quand je me ballade au plaf aujourd’hui.
Il y a quand même des fois ou ça c’est joué à un rien.