Bonjour
MATERIEL : aile compé à lattes Edel de la fin des années 90 (Corniche en plus allongée pour ceux qui s’en souviennent).
1-Fermeture intérieure et cravate quasi instantanée lors d’une descente en 360 pour échapper à une aspiration en fond de vallée dans une aérologie turbulente
2- Autorotation violente sous très fort facteur de charge (par référence aux mesures faites plus tard, 5G+ - tête bloquée, sensation d’arrachement des chaussures, réduction du champ de vision.
3- Réouverture miraculeuse (problement sous l’impulsion de la percussion du cisaillement avec la brise de vallée)
4- Descente en décrochage maintenu jusqu’à sortir de l’aspiration
Je souligne un fait important pour ceux qui penseraient que toutes les autorotations sont gérables :
Malgré une très bonne condition physique, et une pratique sportive intensive, je n’ai AUCUN SOUVENIR de la fin de la phase 2 et de la phase 3 - Elles m’ont été racontées par un autre parapentiste qui a observé toute la séquence depuis le sol.
C’est un cas d’amnésie comme on en rencontre dans des accidents violents.
MORALITE : à l’époque, on volait pour la plus part sans parachute -y compris en compé- et c’était une connerie
Avant que mon cerveau n’imprime plus, j’ai eu le temps de voir la cravate (la 1ère que je voyais de ma vie… incomprehension totale de voir des suspentes enroulées autour du BA!), et ai été conscient quelques tours que j’allais me tuer, tout en tirant les commandes tant que je pouvais…
Après… BLANC… jusqu’au réveil de ma cartouche mémoire en décrochage que j’ai maintenu.
Pendant les 29 ans qui ont suivi, je n’ai jamais connu une telle autorotation.
Et ai très rarement volé sans parachute de secours (jamais sous une voile compé ou un proto).