Avez-vous peur au décollage ?

Bonjour à tous,

Je me pose une question, avez-vous peur au décollage ? :banane:

Personnellement, je suis concentré sur les différentes phases et je n’y pense pas. Suis-je le seul dans ce cas ? :grat:

Pareil pour l’atterrissage, concentré sur l’approche et le toucher, pas le temps d’avoir peur ! :mrgreen:

Bon vol sans peur ni reproche, Jean-Nono :ppte:

il y a toujours une seconde ou deux ou le stress monte , on passe d’un mode piéton à un mode volant et l’on doit “découvrir” la masse d’air du jour …
a noter que cela le fait beaucoup moins si je décolle plusieurs fois dans la journée …

Bonjour

il m’arrive d’avoir des phases d’aprehension avant le decollage, souvent en raison de meteo peu clemente, et dans ces cas-la, je ne decolle tout simplement pas…j’attend de voir l’evolution des conditions et de mon stress, si les 2 facteurs sont au vert, j’y vais, sinon, je reste au sol

donc pour repondre a la question, quand je decolle, il n’y a plus aucune presence de stress, juste de la concentration sur ma prevol et mon deco…

j’ai d’ailleurs du mal a comprendre que des gens puissent decoller avec le trouillometre a bloc…ca peut arriver une fois en vol, si on se fait pas mal chahuter (mais ca demontre egalement une mauvaise evaluation des conditions ou une perseverance outre mesure suite a une degradation de celles-ci), mais au deco, on a encore le choix de ne pas y aller, pourquoi se faire violence :grat:

Parce que si tu ne t’étais jamais fait un peu violence, tu n’aurais sans doute jamais fait ton premier grand vol, ni ton premier vol en totale autonomie, ni ton premier vol sur un site totalement inconnu, ni ton premier vol en compète, ni ton premier déco de l’aiguille du midi …

exact, donc je precise, je ne comprend pas …dans le contexte d’un pilote avec une certaine experience

En gros, je ne comprend pas le mec qui, a chaque fois qu’il decolle, et ce depuis toujours, sait qu’il va se ch** dessus…Personne ne l’y oblige

Je suis trouillard et je reste donc souvent au sol, mais quand je decolle c’est pour me faire plaisir, pas pour affronter ma trouille coute que coute

:trinq:

je suis d accord avec toi, si on a peur au moment de decoller c est peut-etre qu il faut passer à autre chose : le tricot, le crochet ou le foot…

Et si on a jamais peur aussi je pense :expressionless:

En fait je pense n’avoir jamais eu peur au déco, mais déjà de l’appréhension et de la concentration plus ou moins intense.
Ça dépend souvent tout de même des conditions du jour, du type déco, des exercices a faire, etc…

En gros on est plus serein a décoller a Val Louron en face voile avec une légère brise, qu’à Moulis en dos voile sans vent pour ma part ! :stuck_out_tongue:
Mais a chaque fois que je le sentais pas, je suis toujours resté au sol, même en étant encadré.
Ca m’évite de décoller avec la peur justement.

Norbert

La peur peut être parfois une limite qu’il faut savoir dépasser pour progresser, du moment que l’on possède les connaissances ou la technique suffisante pour faire face à ce qu’on croit être un danger.
Mon premier vol de décro (pourtant en stage encadré), je pense que c’était plus que de l’appréhension, il y avait la peur d’y aller. Qu’est-ce qui m’obligeait à décoller ?
Idem pour de nombreux vols où les conditions pouvaient faire peur, mais où le danger était minime et où je savais avoir la technique suffisante pour me mettre en l’air et gérer les quelques incidents (fermetures …) qui allaient inévitablement survenir. Ce sont ces vols-là qui ont été les plus formateurs et qui apportent de la sérénité en vol.

Avec le temps (manière de ne pas dire avec l’âge …), je le fais de moins en moins … et je le regrette !!!

:+1:

je viens de me relire et ca donne une impression de “moi, la trouille, jamais…”, donc mode “surhomme” :grrr:

c’est pas vraiment ca (ca en est meme tres loin), la trouille, je connais en l’air, quand je me fais secouer un peu trop a mon gout, quand je me suis mis en l’air en me disant “ca va chahuter un peu” et que ca chahute un peu … plus que prevu!!

C’est AMHA un indicateur primordial pour la securite, un clignotant qui est la pour te tenir en alerte et t’aider a prendre les bonnes decisions

Dans ces cas-la, je tache de me reconcentrer en attendant que ca passe (la plupart du temps)…ou je vais atterrir si le feeling est pas bon…

Moi j’aime bien avoir peur. Un peu.
Sans ça, c’est beaucoup moins marrant…

c’est marrant ce que tu dis la, de mon cote, je suis capable de flipper sur un site connu en soaring quand le vent monte fort d’un coup, et je n’ai ressenti aucune trouille en SIV avec un moniteur dans l’oreillette…sans doute un truc rassurant pour moi de savoir que je suis pas seul, meme si il n’y a que moi aux commandes :grat:

j’avais le meme feeling lors de mon initiation, plus a l’aise sur les manoeuvres qu’en vol droit

je suis aussi sujet a la trouille en transition (du peu de cross que j’ai pu faire :oops: ), alors qu’elle ne vient pas si je suis occupe, genre a enrouler ou a faire des manoeuvres

tout ca est donc lie au ressenti de chacun, on est pas tous egaux sur le sujet

Perso, ça me semble normal d’avoir au moins une légère appréhension au déco, d’autant que c’est une phase où il ne faut pas se rater.
Après, selon la topologie, l’état du jour, la météo, etc, on a pas forcément le même degré d’appréhension, qui peut varier entre zéro et le trouillomètre à bloc (et là, on peut se poser la question du bien-fondé du décollage, hors les cas style SIV).

ca depends du déco ! mais c’est plus de apprehension que de la peur: arbres, brounchouss, caillou, aérologie,… mais si il y a bien un truc pour lesquels je ne vole pas, c’est bien la peur.

Moi ce qui me fait peur, c’est que je commence à n’avoir quasiment plus peur…
Pas très sain tout ça

Pour moi la “peur” appréhension est nécessaire, ça me permet de me poser les bonnes questions.
La peur est un bon indicateur que tu n’es pas en excès de confiance. ex. Les conditions sont-elles de mon niveau, ai-je bien vérifié mon matos, suis-je harnaché, comment seront les conditions d’ici une heure…
J’ai d’autres peurs aussi, je ne dois pas faire un tas, suis-je suffisemment swag sur le déco, je veux décoller proprement devant mes potes. qui m’amène à, ou se trouve le thermique, quel sera mon cheminement, ai-je fait de la pente école récemment,…

Dans mes amis qui n’ont pas cette appréhension, il y a une très grosse propension de ceux là qui ont eu des accidents, ou qui se mettent dans des situations accidentogènes.
De plus, la peur amène de l’adrénaline et l’adrénaline c’est la vie.

Il n’y a pas si longtemps que ça j’avais peur; je me rappelle mes premiers décos, en école donc et mer d’huile, j’avais le rythme cardiaque qui grimpait très haut, au point de devoir souffler profondément et d’avoir des tensions insoupçonnées dans les bras, avant-bras, ce qui rendait le feeling de la voile quasi impossible. A mon 5° vol, je me suis même pris des buissons (pas en vidéo !), car 10 m d’élan et peu de vent (mais pente abrupte). J’ai cru que je n’y arriverai jamais… Avec le temps et les décollages, les automatismes se font, l’habitude remplit son rôle et la peur n’est plus là. Juste une appréhension si le vent est trop fort de me faire arracher, mais comme je décide donc d’attendre, la peur n’a pas le temps de s’installer. Si j’ai décidé de prendre l’air, après observation, je suis concentré sur ma prévol et hop… des fois j’oublie ma porte de sortie mais c’est encore autre chose… ROTFL

:grat:

lapin qu’on prit

:grat:

Oui je suis installé face au vent qui souffle par rafales et parfois légèrement de travers, je sais par où je vais sortir et puis dans la “ha^te” de voler, je recule, je me déplace et du coup le regard ne fixe plus la porte de sortie initiale et des fois arrive ce qui doit arriver :bu:

Je me souviens avoir ouvert un fil similaire il y a quelques années. On y revient toujours :wink:
Pour ma part, depuis 3 ans (sur 5 ans de pratique), j’ai la boule au ventre sur le deco. Une sacrée boule… le genre de boule qui fait que l on ne décolle pas, alors que l on a posé sa journée pour profiter des conditions fumantes. Le genre de boule qui fait que l on met en vente sa voile neuve alors qu’on en a largement le niveau pour se concentrer sur le vol rando. Bref, Je connais, et après 3 ans de réflexion et remises en question, je n ai pas trouvé d autres solutions que de renoncer au vol en thermique, pour me focaliser sur la seule variante de discipline qui ne file pas les boules au deco: le vol rando en conditions calmes.

Bin, franchement à chaque fois avant de décoller suspendu à un O.V.I qui était tout fripé et recroquevillé dans quelques décimètre cube quelques minute avant
j’arrive pas a y croire et j’espère que ça va marcher encore cette fois :mrgreen: , donc oui je dirais de l’appréhension et aussi un peu par rapport à ne pas foirer le déco
en s’appliquant tout bien comme il faut car autant l’attéro ne me pose pas de problème autant le déco m’est plus difficile à maitriser techniquement , bon je pratique
pas depuis si longtemps et j’essaie de faire du gonflage souvent pour progresser.