Besoin de conseils pour le vol sous les nuages

Bonjour a tous.

J’en discutais justement hier par internet avec un ami qui rêve de voler dans un nuage… moi j’en ai une trouille bleue !
Pour resituer, j’ai un peu moins de deux ans de vol derrière moi, ce qui représente a la louche (j’ai un peu perdu le compte) environ 90 vols et entre 50 et 60h de vol ( je sais c’est un peu vague…). je fais plutôt du vol en soaring, ou thermique modéré (pas question de voler a 13h au printemps sur un site comme le Treh par exemple), j’ai aussi fait une bonne partie de vol en montagne, mais faute de conditions, je n’ai jamais pu rester bien longtemps en l’air.

Je suis de plus en plus a l’aise prés du sol, en soaring sur des sites de bord de mer, dunes, site de plaine etc… et tres a l’aise en gonflage (y a toujours des progrès a faire, évidement), et je suis a l’aise (relativement) avec l’altitude, mais des qu’il y a des nuages… je flippe. J’ai peur de ne pas reussir a redescendre et de me retrouver dans une situation desagreable. Je travaille les 360 serres dans ce but la, mais j’ai encore une bonne marge de progression a faire avant d’en maitriser la sortie (je ne me suis jamais fait peur, mais je ne suis pas sur den comprendre toute la mecanique).

Je suis a Iquique au Chili en ce moment, et je peux pratiquer tous les jours. Aujourd’hui, c’était très couvert, les nuages étaient tres bas (200/250m au dessus du deco). Commençant a bien m’amuser avec les thermiques (il faut dire qu’ici ils sont parfaitement balises par les vautours!!), je prend de l’altitude facilement. Environ 150m au dessus du deco, ca monte de partout, je ne trouve pas d’endroit qui me fasse descendre facilement. De nouveaux nuages arrivent, et je ne me sens “aspire”… ca monte… ca monte… j’arrive a la base du nuage, c’est trop pour moi… je reste calme bien sur, mais je veux redescendre. J’essaie les oreilles : ca monte encore ! Tant pis, c’est le moment de valider mes 360 un peu plus engages… mon gps m’indique que je descend… ouf. je fait un pause… ça remonte encore plus !! Tant pis, re 360 plus long, encore et encore… ouf je suis a hauteur du déco, je m’éloigne un peu et trouve une zone qui me laisse descendre… je souffle, que d’emotions :slight_smile:

J’atterri sans encombre, en me disant qu’avec un peu plus de maîtrise, j’aurai pu en profiter encore 2h de plus… :slight_smile:

Je compte faire un SIV des que possible, mais ce n’et pas possible cette année.

Manque de maîtrise, mais aussi méconnaissance des nuages, je pense. Les nuages aujourd’hui étaient gentils, mais je ne sais pas jusqu’où je peux aller : je suppose qu’a un moment, l’ascension s’arrête, et ce niveau est justement marque par le nuage ?
Quelle technique de descente rapide puis je pratiquer seul pour l’instant ? Je nai jamais essaye les grandes oreilles (juste les petites en prenant les A exterieurs).
Bien évidemment je continu a voler en y allant progressivement, mais j’aimerai savoir sur quels points il serait interessant de me focaliser pour progresser la ou ça pêche le plus… :slight_smile:

Merci a tous, et désolé pour les accents… mon clavier allemand n’en possède malheureusement pas.
jb

salut dans du vol en thermodynamique, si tu fais des 360 la dérive te ramène au relief, la ou ça monte; c’est pourquoi il faut bien avancer avant de les faire. Tu peux essayer faire des virages (plus ou moins engagés) aux oreilles (petites ou grandes).

Mais l’essentiel c’est l’anticipation: ton placement dans la masse d’air! En thermodynamique: si tu décolle et que ça monte des briques, avance j’usqu’à trouver une zone plus cool avant de commencer à enrouler. quand tu as sonder la masse d’air, tu reste en frange de la zone qui monte bcp, comme ça tu peux te barrer des que tu le sent pas… bon c’est de la théorie tout ça !
régale toi, ici en france le temps est pourri! (sauf demain!)

Pou la zone où ça arrête de monter, c’est effectivement bien balisé par le nuage, mais c’est le sommet du nuage, pas le bas. C’est pour ça que tu peux facilement entrer dans le nuage et perdre tes repères et ton orientation, sans parler de collisions éventuelles avec autre chose qui vole ou avec le relief. Donc les nuages ne sont pas des choses anodines. Une bonne technique facile à mettre en œuvre pour ne pas se faire attraper par un nuage c’est oreilles+accélérateur. Ça a le triple avantage d’être facile à faire, de te faire descendre et de t’eloigner le plus vite possible de là où ça monte pour aller vers la mer où ça montera moins voir plus.

@ Niquedouille, salut,

Tu le dis en fin de ton post ; "méconnaissance des nuages alors pourquoi chercher des solutions ailleurs (SIV, etc.) que la où est le problème. Il te manque avant tout des bases en météo et aérologie à ton niveau de progression. Aucun SIV, aucune technique de descente rapide (même parfaitement maîtrisée) ne te permettra avec certitude de t’échapper d’une ascendance définitivement trop forte. Seul une anticipation et de bonnes décisions en temps voulu peut t’éviter alors la montée en thermique de trop.

En fait tu vis le contre-coup d’une progression assez rapide et qui certainement t’a parue plutôt facile en te laissant l’impression que soit, finalement le parapente c’est pas si compliqué que ça ou bien que, finalement “je” suis plutôt doué (attention, je n’ironise pas, j’imagine juste des scénarios) Seulement à chaque étape de notre progression existe la nécessité d’un certain nombre de pré requis.

L’avantage que visiblement tu as, rapport à d’autres, est que quelque part tu le ressens. Tu n’as pas eu peur, tu as eu conscience qu’il te manque une certaine maîtrise par rapport aux événements possible.

Donc dans un 1er temos, mon conseil est d’éviter à tous prix de te retrouver dans pareil situation. Ensuite d’approfondir ta culture parapente sur les thème météo-aéro et enfin ensuite (seulement) d’apprendre les techniques de fuites pour les cas (très) exeptionnels ou ta culture et ta réflexion n’auront pas su t’éviter de te piéger. Forcément et qu’importe combien même tu saurais “descendre”, tu serais déjà dans l’erreur et aussi en situation de risque augmenté.

Et si vraiment tu ne crois pas ce que je te raconte. Entraine toi à minima à de vraies GRANDE oreilles accélérées car j’ai du mal à croire à l’efficacité de tes 3.6 si tu ne te sens pas encore sûr pour les grandes oreilles (dixit toi même)

Bonne continuation et qui sait, peut-être un jour au Treh vers 13 heures et des poussières en été.

Tu est juste encore puceau des nuages. Quand tu aura perdu ta virginité nuageuse c’est à dire faire du rentre dedans à volonté, tu en redemandera.

Merci, j’avais un doute :slight_smile: il faut donc absolument s’echapper avant (ca me semblait logique, mais voyant beaucoup de pilote chercher a tout prix a arriver a “cloud base” (a la base du nuage, si je ne m’abuse ?) avec autant de decontraction, je me posais des questions…

je testerai donc les oreilles et l’accelerateur. je m’en etais deja servi il y a quelque temps pour echapper a un vent qui a soudainement forcit sur un spot de soaring… mais ca remonte a loin et je suivait les instructions de mon moniteur a la radio… c’est different.

bien note !
J’essaie toujours d’anticiper au maximum de mes connaissances, mais cette fois je me suis fait avoir, car j’ai compare les conditions du jour a celles des jours precedents… qui etaient completement differentes : je n’arrivais pas a monter, alors aujourd’hui en voyant que ca montait, j’ai cru que ca n’irait pas bien plus haut que d’habitude… erreur. Je me suis fais avoir aussi, car au debut ca ne montait pas, puis j’ai trouve une colonne qui m a monte au palier du dessus tres vite, si je puis dire, et la ca montait partout… et je n’attendais pas a ca.
Effectivement, j’aurai du persister en allant vers la mer (mais elle est loin et il y a pas mal d’activite thermique entre les deux, j’avais peur de monter encore plus…).

J’aurai pense qu un SIV me permettrait d’avoir plus confiance en moi et ne pas avoir peur de conditions qui sont surement faciles pour d’autres, mais vous avez raison… il faut d’abord apprendre a anticiper.
Pour les grandes oreilles… va falloir prendre mon courage a deux mains avec pas mal de gaz pour me rassurer… :lol: Si je ne dis pas de betise, je ferme en utilsant les 2 A exterieurs (sur 3 de chaque cotes)… ca semble evident mais… :vrac:
Mes 360 n’avaient bien evidement pas l’efficacite qu’ils devraient, mais m’ont tout de meme permis de descendre, ouf.

J’ai bien note le reste :trinq:

merci a vous!

C’est marrant moi j’aurais dis l’inverse. Quand malgré toute la volonté du monde tu seras resté coincé dedans assez longtemps pour te demander comment ça va finir, je tiens le pari que tu risques de voir les choses autrement question rab.

:+1:

Heu… les “charognard” ce ne sont pas les espèces animales qui attendent que leurs proies soient mortes pour les manger ? :grat:

Moi, je me passerai de leurs avis. :wink:

Bonjour,

Comme l’ont signalé plusieurs pilotes avec lesquels je suis évidemment d’accord, écrire de telles affirmations me semble totalement irresponsable !
Inciter des pilotes à entrer dans les nuages est tout simplement aberrant.
C’est peut-être de l’humour au second degré (?), mais c’est stupide d’écrire de telles aberrations. :affraid:

D’une part il est tout simplement interdit de voler dans des nuages.
D’autre part sur le plan de la sécurité des pilotes, c’est la roulette russe : on sait bien que les ascendances et les cisaillements dans les nuages peuvent être absolument ingérables avec nos parapentes, alors encourager les pilotes à essayer cela. :grrr: :grrr:

Sur ce forum il y a des pilotes peu expérimentés qui peuvent lire les messages au premier degré…
J’ose espérer que tu ne penses pas vraiment ce que tu as écrit, mais il faut vraiment faire attention à ce que l’on publie !

Marc

Note d’ailleurs que je m’en suis passé :wink:

Dans le manuel de ta voile, il y a écrit ça:
Tirer les suspentes A extérieures (ou le kit oreilles s‘il est monté) vers le bas jusqu‘à ce que les bouts d‘aile se replient sous l‘intrados. Nous recommandons de fermer les deux oreilles successivement et non simultanément.

Rien sur les grandes oreilles, mais je dirai plutôt qu’il faut tirer plus de suspente et pas les 2 A en même temps.

Sur ma voile au moins (Hook2), il n’y a pas de “petites” ou “grandes oreilles”. Le manuel dit de prendre les A extérieurs et c’est tout. Bon, d’accord si on en prend peu, on fait des toutes petites oreilles. Mais sinon, si on prend les A extérieurs assez haut, c’est du tout ou rien: le bord d’attaque extérieur se replie ou pas, à peu près entre les pattes d’oie des A extérieurs et des A moyens. En tirant comme une brute sur une plus grande longueur de suspente, on peut bien sûr en replier plus, mais on ne tient pas longtemps, la traction est trop forte.

Aspiré par des nuages sans vouloir se laisser monter dedans.
Le truc : oreilles + accélérateur. Belles oreilles + accélérateur au moins à la moitié. Voler droit en direction de la sortie. Maximise le taux de chute, conserve de la vitesse/sol et du pouvoir directionnel et éloigne du cœur de l’ascendance.
Oui mais il n’est pas rare que malgré tout ça continue de monter et qu’on soit pris dans le nuage.
Le truc : regarder le sol à l’endroit où il est le plus brillant ; on pourra conserver ce repère un bon moment après avoir disparu dans le nuage pour continuer à se diriger.
Oui mais, parfois ça va très vite et on perd le contact visuel même avec le sol.
Le truc : si le nuage n’est pas trop épais, on peut parfois garder le contact visuel avec le soleil, ce qui permet de se diriger.
Oui mais quand c’est du gros épais, ça monte fort, on est vite englouti et on ne voit plus rien nulle part.
Le truc : en arrivant près de la base, avoir pris un cap qu’on pourra conserver au GPS (avoir un GPS) et qui éloigne de tout relief. (Attention, hors tout repère visuel, on peut dans les turbulences très rapidement en arriver à avoir une trajectoire complètement erratique qui ramène dans le relief)
Oui mais, si c’est un congestus ou même un cumulus très épais, il arrive que les signaux GPS ne passent plus ou fassent n’importe quoi.
Le truc : avoir un compas-boule suffisamment amorti sur le ventrale de sa sellette
Oui mais si s’est fort ça peut être très turbulent dans le nuage et c’est là que je m’aperçois que mon compas n’est pas suffisamment amorti et que ses indications sont inexploitables (s’agite dans tous les sens).
Le truc : crier régulièrement pour ne pas rajouter à tout ça la collision avec Charognard.

:vol:

Juste faire attention pour ne pas crier comme une bête agonisante.
Ça pourrait réveiller l’animal en moi et je vous tournerais autour. :tapette:

L’intérieur c’est la loose totale, surtout quand tu as goûté au plus jouissif: le soaring au vent du nuage :speedy: :speedy: :speedy:

C’est pas faux.

Pour rester en confiance avec les nuages, c’est de savoir les définir, ne pas avoir honte d’anticiper le poser quand tu les trouvent trop gros.
Si je ne sais pas définir le type de nuages que j’ai au dessus de la tête surtout qui tire sur le noir, je reste au sol.
monter au bord du nuages est une bonne solution pour ne pas rentrer dedans, ne pas faire ça près d’un congestus par exemple, les ascendances peuvent être violente.
Donc un bon point météo, savoir lire un emagramme, une carte des front, voir la rapidité de l’évolution des nuages dés le matin, ca donne une bonne indication sur l’évolution de la journée.
Voler dans le nuage si tout le monde fait pareil :affraid:

Merci pour les conseils.
J’essayerai des oreilles un peu plus grandes des que jaurai de latitude, car en ce moment quand je grimpe… j’ai pas envie de redescendre et risquer de plomber… les ascendances se font plus rares ces jours :wink:

Pour ce qui etait du nuage dont il sagit dans mon premier post, c’était je pense un stratus : tres bas, de forme très étirée et peu dense en apparence.

Connaissez vous un livre (recent, prenant en compte les outils internet) permettant de mieux comprendre le s prévisions météo appliquées au parapente ?
Je n’ai pas encore pris le temps de bien creuser la question, bien que ça m’intéresse beaucoup et soit un paramètre essentiel pour devenir autonome… vraiment autonome.