La parabole de la paille et de la poutre, tu connais ?
En sus, “citer” en infligeant un post in-extenso est d’une pertinence très discutable parce qu’on ne cible pas ce qu’on cite. Bref il y a des occasions particulièrement propices pour méditer la citation de La Bruyère qui me sert de signature.
Et hop, je me suis fait un copain ! :mrgreen:
Mon post avait pour seul objectif de dire au gars qui posait une question qu’il faisait - de mon point de vue - fausse route : une sellette réversible + une voile standard, cela pèse un âne mort et c’est une excellente façon de se dauber à la montée. Quand on est chargé on se fatigue et on est lent, on va au devant de divers soucis liés à l’heure et aux conditions qui évoluent.
Mon expérience d’alpiniste m’a enseigné que la vitesse est un important facteur de sécurité et que la lenteur fait marquer des buts dans le meilleur des cas et met en danger la plupart du temps.
En référence, mon expérience de mes débuts qui atteignit ses limites lors du Raid Chamois 2008 : voile standard (Joy) + sellette Altirando, même sans secours, cela pesait trop lourd pour le programme très physique de la journée et je n’étais pas allée au bout.
Toute cette saison 2008, j’avais énormément souffert sur les sentiers des Aravis, surtout quand il fallait descendre à pied.
Revenue de l’illusion qu’une sellette réversible permettrait de faire du vol rando de façon efficace, je décidai d’investir dans du matériel ultra-léger et ce fut une bonne décision.
En 2009, avec l’Ultralite 19 et une sellette-string, je venais de faire le vol du Mont Blanc et le Raid Chamois fut une aimable promenade, à un rythme certes soutenu pour moi (doyenne de l’épreuve à 61ans) mais j’avais bouclé le parcours sans peine avec un temps très honorable.
Toute la différence est là, entre un matériel inadapté qui fait souffrir et un matériel adapté qui donne du plaisir.
Cela dit, je ne dissuaderai jamais les gens de porter des charges énormes, cela les regarde. J’ai porté des charges invraisemblables en montagne dans ma jeunesse sur des montées en refuge ou des descentes, avec souvent plus de 40kg sur le dos (j’en pesais moins de 65)… mes genoux et mes vertèbres en ont gardé un souvenir et des séquelles.
