Bidoche

:mdr: Rien contre toi Pigi, il se trouve juste que les dernier posts me font penser que le titre de ce fil est “Bidoche” et qu’il aurait pu aussi être “Bidonnant”. Car quand je lis ceux qui ont peur des soucis de santé pour consommation trop soutenue d’aliments carnés et d’autres qui craignent moustiques, guêpes et frelons. Je ne peux que me bidonner quand je me rappelle combien me reproche de refuser les risques en parapente car cela serait forcément synonyme d’ennui et vie fade.
:mdr:

Soyez rassurés, actuellement la saison craint plus dans nos régions pour les indigestions que les piqures “mortelles” d’animaux miniatures. :taupe:

Faites gaffe quand même si vous vous lancez dans une guerre aux frelons asiatiques.

  • Je ne crois pas qu’il existe de pièges spécifiques pour les frelons qui ne tuent aucun autre pollinisateur en voie de disparition
  • les nids sont beaucoup plus haut dans les arbres, réflechissez au risque de devoir redescendre de l’échelle de cette hauteur attaqué de toute part après avoir gazé un nid
  • personne n’a jamais repoussé durablement une espèce invasive, donc c’est un effort et des risques assez vains

On observe des débuts d’apparition de comportement d’auto-défense chez certaines souches d’abeilles domestiques. On voit aussi apparaître des comportements de prédations des oiseaux sur cette nouvelle source de protéines. Comme avec toutes les autres espèces invasives, le passage du front d’invasion fout le bordel et apporte son lot de déséquilibres, mais après ça se normalise vite et l’écosystème s’adapte.

Notez aussi que le frelon dit européen était également une espèce invasive en son temps. J’aime bien la réflexion de Ben Falk sur le sujet : Native to when? Ca n’a pas de sens de parler d’espèce animale “locale” sans spécifier une époque. Toutes les espèces sont invasives.

A propos de la lutte contre les frelons asiatiques (qui déciment les abeilles), j’ai vu, il n’y a pas longtemps, un reportage à la télévision sur le dispositif suivant développé par une petite société française.
Elle a développé l’installation d’une longue seringue télescopique sur un drone piloté depuis le sol.
Dans le reportage on voyait un gros nid de tels frelons situé en haut d’un arbre.
Le drone télécommandé s’approchait à très faible distance du nid, la seringue télescopique perforait le nid et injectait à l’intérieur de celui-ci un produit (un gaz je crois) très toxique qui détruisait la colonie.

L’idée était intéressante…

Marc

Si vous avez deux heures (passionnantes) à y consacrer, voila un bilan des connaissances actuelles :
http://www.youtube.com/watch?v=iMmbpPzqUXo

La conclusion que j’en ai tiré, c’est qu’il n’y a pas grand chose à faire. Pour les apiculteurs, ça peut avoir un intérêt de mettre des pièges à proximité immédiate de leur rucher et d’installer des grillages de protection à l’entrée des ruches. Les abeilles sont le plus vulnérable juste avant de décoller ou juste après l’atterrissage.

La difficulté principale est de trouver les nids, la destruction est ensuite bien maitrisée. Avec la dynamique de reproduction de l’espèce, détruire moins de 90% des nids dans un rayon de plusieurs dizaines de km n’a presque pas d’effet positif durable (à plus d’un an).

J’espère qu’on ne va pas trop donner d’argent public à ces jeunes entrepreneurs qui font miroiter des solutions technologiques à un problème écologique (donc très complexe) :wink:

Un point important à rajouter : la présence des frelons européens diminue la nuisance des frelons asiatiques. Ils sont un peu en compétition pour les mêmes ressources. Donc dans le doute, ne détruisez pas un nid sans avoir la certitude que ce ne sont pas des frelons européens. Ca favoriserait l’invasion de l’asiatique.

Le coucou aime bien becqueter la chenille processionnaire du chêne, c’est le seul prédateur connu de cette espèce extrêmement urticante et invasive, qui n’enquiquine personne à moins de se balader dans les ramures.
Pourtant le coucou n’est pas un oiseau sympathique, très chiant dès la tombée de la nuit et de moeurs pirates assez détestables.
Il ne faut pas faire de mal aux coucous, même s’ils pourrissent la nuit des gens nerveux au sommeil léger.
La grive musicienne est un adorable petit oiseau, il n’y a qu’elle qui soit capable de manger du gui (et de le digérer), elle propage ainsi le gui avec ses fientes très collantes. Le gui tue lentement les arbres qu’il parasite et moi j’aime les arbres.

J’ai beaucoup lu “la Hulotte” et appris plein de choses sur les plantes et les petites bêbêtes, la plus nuisible étant un bidochon à gros pif turgescent rougeâtre en treillis, bottes, avec fusil sur l’épaule et kil de rouge 5-étoiles dans la poche. Le seul prédateur connu de cette grosse bête est elle-même : quand l’animal doit poser culotte, il se met dans un buisson et les autres le farcissent de plomb.
Cela me fait rigoler.
Ils appellent ça des accidents de chasse, moi j’appelle ça des crimes contre la Nature : répandre du plomb dans les sols est une pollution intolérable.
:trinq:
(j’ai vu il y a quelques temps un vieux western avec John Wayne, dans lequel une équipe de sudistes attaquait un train nordiste transportant de l’or : pour faire ouvrir le wagon, un audacieux avait balancé dedans un nid de frelons. Le film ne dit pas comment les gars avaient dégotté ce nid mais l’effet avait été foudroyant)

Mais finalement, on ne pourrait pas penser pareil pour le réchauffement climatique voire… pour l’espèce humaine ?

:taupe:

…Viviane , les chasseurs utilisent de plus en plus de grenaille de fer , le plomb est prohibé dans pas mal d’endroits … et bientôt complétement interdit… c’est bien sur pour toute l’Europe .
Bise . Pierrot capt . :bisous:

Le réchauffement climatique a ceci de particulier que c’est un changement rapide qui se poursuit longtemps dans le temps. Même si demain on arrête d’émettre du CO2, toutes les boucles de rétroaction déjà enclenchées (diminution de l’albedo terrestre, fonte du permafrost avec émission de CH4…) peuvent continuer pendant des siècles voir des millénaires. C’est pas la même chose qu’une perturbation brutale mais sans aggravation future telle que l’apparition d’une nouvelle espèce.

Mais sur le très très long terme, absolument, tout finira par se normaliser. :sors:

Pour en revenir à la bidoche et mon argument que le veganisme cause plus de souffrance animale que l’omnivorisme :

http://youtu.be/6X4UEawXu-Q

Heureusement que je ne m’appelle pas Pirk et que je ne l’ai pas blacklisté (le Pirk) comme lui l’a fait avec moi.

Parce que parfois quand même, il ne raconte pas que des conneries ROTFL ROTFL

Maintenant faudrait juste que quelqu’un cite le message ci-dessus pourqu’il puisse le lire :mdr:

Merci d’avance.

juste pour recentrer le débat, le sujet du fil est le végétarisme, pas le véganisme.

[edit]
juste pour revenir sur la vidéo, sans doute intéressante, mais le gars il a vraiment que ça à foutre, non? 1 heure de vidéo pour expliquer pourquoi les vegans ont tort, donc plusieurs heures consacrées à ce montage, il doit vraiment avoir une dent contre eux.

Je suis aussi convaincu que lui que le véganisme n’est pas une solution à l’échelle mondiale, mais je ne passerais pas mon temps à ce genre d’argumentaire, et pas non plus 1 heure devant le pc à mater sa vidéo. Une version courte aurait été bienvenue, non?

Voilà, je cite tes deux messages afin que Pirk puisse les lire ! :lol:

:trinq:

Marc

Il y a eu une espèce très invasive qui a causé beaucoup de problèmes en France il n’y a pas si longtemps : les doryphores ! Pas le coléoptère en pyjama noir/jaune, qui ravage surtout les patates, mais une bête plus grande, en vert-de-gris. La France ne s’est pas bien habituée à cette espèce qui l’affamait. Au début, il n’y en avait qu’au nord de la Loire et sur le pourtour atlantique, puis cela s’est répandu comme la vérole sur le bas clergé normand et il fallut y résister, ce fut compliqué et il y eut une certaine mortalité.
S’en débarrasser fut long, compliqué et douloureux mais ils ont quand même fini par partir pour se réfugier dans le pays barbare d’où ils étaient venus sans avoir été invités.
Maintenant, le problème est réglé et tout va bien, du moins avec avec l’espèce en question.
:trinq:
(je ne ferai pas l’injure à mes lecteurs de préciser quelle espèce était surnommée du nom du paisible coléoptère éponyme)

Merci Marc et Michel. Je ne blackliste personne, je suis juste pas très doué pour savoir comment réagir aux taquineries :trinq:

Vu qu’il dit que l’agriculture conventionnelle est une catastrophe écologique majeure, et que les végans souhaitent bloquer la seule alternative viable (qui implique des animaux), je comprends très bien pourquoi il démonte méthodiquement leurs arguments pendant une heure.

On est dans une guerre de propagande. Même si je ne crois pas que les végans peuvent parvenir à faire interdire la consommation de viande, ils pourraient convaincre suffisamment de monde de mettre en place d’autres mesures contre-productives. Je pense aux caméras obligatoires dans les abattoirs, qui rendraient de fait le passage par ces abattoirs encore plus obligatoires. Ils peuvent aussi convaincre des indécis que réduire leur consommation de viande en la substituant avec du soja est bon pour les animaux et la planète.

pour les caméras, je suis 100% pour, je ne vois pas en quoi ça oblige à passer par cette filière, j’entends même un représentant de L214 (le boss il me semble) dire l’autre jour sur Inter qu’il préférerait des abattages directement à la ferme, à condition que ça soit cadré, ce qui me semble indispensable pour le moment étant donné le manque de respect flagrant des animaux, même devant la mort.

Pour ce qui est du soja, et tant que l’agriculture est ce qu’elle est (c’est à dire à 99% intensive), je suis aussi favorable à sa consommation, mieux vaut ça que de faire pousser 14 fois plus de soja pour nourrir du bétail qu’on mange ensuite. Ramené à la déforestation, c’est 14 fois moins d’arbres qui tombent, et, on peut rêver, si on dédiait toutes les parcelles actuellement en céréales pour fourrage en production de protéine végetale (il n’y a pas que le soja, on peut penser lentilles, pois chiches, haricots…), je pense même qu’on pourrait totalement arrêter la déforestation dès maintenant.
Çà n’empêche pas de prôner un changement de production agricole (je m’y attache tous les jours en essayant à mon niveau d’avoir un jardin autonome et “permacole”) mais, comme tu ne crois pas à l’interdiction de la viande (je ne la réclame pas non plus, je préférerais une prise de conscience sur l’impact actuel de sa consommation sur le changement climatique), je ne crois malheureusement pas au changement de mode de production à court ou moyen terme, donc, dans ce cadre, le moindre mal est la consommation de protéine végétale, et non de protéine animale. Ça n’empêche en rien des permaculteurs de mettre en place et de promouvoir d’autres concepts, qui sont les meilleurs preuves qu’on peut faire autrement.

Pour préserver l’ouverture paysagère on gardera alors que les animaux nécessaires a l’entretient.
Sinon plus de belles chaumes ni alpages ni décollage :stuck_out_tongue:

marius

http://www.youtube.com/watch?v=6X4UEawXu-Q

Merci pour ta contribution, c’est exactement la vidéo dont on parle depuis hier :clown: