Bon ben voilà, ça n’arrive pas qu’aux autres :
Je me suis vautré dimanche 15 juillet vers 15h à l’attéro de Montagny (site de “magic” Vérel près de Chambéry).
Rassurez vous je m’en sors très bien vu les circonstances et je voulai vous faire un petit débriefing sur ma “cascade” si cela peut profiter à quelques uns.
Comme tout accident, c’est un cumul de “petits riens” qui aurait pu être bien plus dommageable :
1/ 2 grosses soirées d’affilée à Musilac (gros festival de musique à Aix-les-Bains), donc pas en grosse forme ce dimanche,
2 / pas trop motivé vu les conditions mais y’a moyen de faire un bi avec un pote de club (mon premier hors préfo),
3/ excès de confiance suite à la réussite à la préfo biplace le week-end précedent (“ne vous enflammez pas” qu’ils avaient pourtant répété à l’issue des 2 jours)
4/ sûrement ma plus belle erreur, je propose à un pote au déco d’échanger nos voiles (une sortie d’école contre mon artik 2), lui qui voulait essayer la mienne depuis quelques temps, pour ce qui s’annonce un petit plouf (on remontera avec le biplaceur qui fait un baptème pour ma collègue),
5/ des conditions fortes à l’attéro (brise et thermiques) qui nous ont surpris
Une fois en l’air, rapidement je ne me sents pas à l’aise, ma voile habituelle me semblant plus amortie et les conditions en vallée sont toniques, il faut tenir la voile, je ne retrouve pas mes repères au niveau du débattement aux commandes. Au bout de 20 minutes, je décide d’abréger le vol et file vers l’attéro. Ca bouge bien en entrée de terrain, je m’écarte le long du grand champ parallèle à l’attéro (je pose là ?), je vois une ITV faire sa finale sur l’attéro officiel, les derniers mètres ont l’air sains. Je m’engage pour mon dernier virage, une grosse bouffe thermique me balaye hors terrain en roulis, je contre, les mains un peu basses, le thermique est passé, décro instantané, je réalise immédiatement mon erreur, pas le temps d’avoir peur, je tombe durant 1seconde, 1 seconde 1/2 (le vario affichera un - 5 m/s), je sais que je vais impacter une barrière en bois délimitant l’entrée du terrain (en acacia, le plus dur des bois de savoie), j’impacte (merci le mousse-bag) et glisse le long de cette barrière pour me retrouver couché sur le dos dessous. La douleur au dos n’est pas forte, mes mains, ma tête et mes pieds bougent. Tout va bien. Je demande d’appeler les pompiers. Ensuite je suis chouchouté par tous les zeleph présents (david m’a tellement essuyé le visage plein de terre durant les secours que j’ai failli perdre mon bronzage 
). Bilan : 2 vertèbres avec fracture modérée (L1 L2 pour les connaisseurs, 3 mois de corset), le péronné fracturé (une attelle durant 45 jours). Pas d’opérations, le chirurgien est optimiste pour la suite. Saison terminée.
Et si j’avais volé avec ma voile ? me demanderont certains : on n’en saura jamais rien, je ne vais pas refaire le film, ça ne sert à rien, ce qui est arrivé est arrivé, il faut voir le positif et aller de l’avant. J’en ai parlé avec le propriétaire de la voile, tout est ok entre nous à ce sujet (voile révisée il y’a 1 an et demi et resuspentée l’an dernier pour info).
Tout ça pour vous rappeler que voler n’est pas anodin et qu’il faut rester vigilant dans notre manière de pratiquer. Bons vols prudents.
