La question de fond si on prend Montlambert comme exemple, est ; quelle est la “fiabilité” d’une telle bulle de protection, la même que… les prévisions météo ?
Dis autrement ; que faudrait-il comme événement à x distance ou d’x intensité pour que cette bulle éclate (orientation du vent, instabilité, orage, etc.)
C’est un peu à l’image du risque “dust” ; à quoi tient la probabilité d’y être exposé ou non sur un site potentiellement propice à leurs naissances.
Ce qui montre bien qu’avec les mêmes conditions météo (Nord fort), deux jours peuvent être très différents en terme de masse d’air au même endroit !
(perso, c’est pour ça que j’ai abandonné le reflexe pavlovien du parapentiste grenoblois " Nord fort = Montlambert")
Ouai enfin, on va pas tous aux mêmes endroits que Maxime Pinot, dont le kiffe à Montlamb dans ces conditions est de monter sous le vent de l’Arclusaz pour ensuite passer sur la face au vent pour y faire du soaring …
J’y ai volé ce lundi 13, tranquillement dans le bocal, ça s’est très bien passé.
Sur un autre fil tu avais déjà évoqué le cas d’un père et d’un fils que tu avais trouvés inconscients et irresponsables.
S’agit-il des mêmes personnes dans ce nouveau récit (des récidivistes) ?
Matthieu (et juste pour approfondir mon point de vue mais chacun a le sien et il peut m’arriver aussi -rarement- de voler par vent fort à très fort… c’est juste une vision qui me correspond bien jusqu’ici)
je décris peut-être mal ma passion.
Mais c’est peut-être ma façon de savourer certaines bonnes choses:
j’essaye de les savourer infiniment mais je m’aperçois qu’avec le temps je deviens difficile pour choisir les meilleures journées seulement.
Je préfère maintenant un très grand restaurant de temps en temps plutôt que des fastfood plus souvent.
Ces journées là sont infiniment précieuses pour moi.
Je me suis juste aperçu (heureusement il y a longtemps), du grand gâchis que de ne réserver la plupart de ses journées “volables” qu’à cette seule activité, pour moi, autant ne conserver que les meilleures.
Merci pour cette correction de jour mais à trop pinailler, le message du fil (parce que Vincent ne parle pas forcément ni du lundi 6 ou 13) se perd dans ces détails. D’autant que les prévis sur Montlambert pour ce lundi n’étaient pas vraiment uniformes ni très optimistes. Et cela reste des prévis, si ça rentre fort, les capacités du parapente sont nettement dépassées !
Et puis on est dans une situation exceptionnelle : records en France de hautes pressions et une dépression de l’autre côté des Alpes avec un delta de 11hPa, là où déjà à 4 c’est bien ventilé.
Aujourd’hui, ça a décollé à Planf et Montmin, mais c’est allé vite se poser et bien ventilé avec des grosses rafales au sol ! De mon point de vue, pas malin…
Pas bon pour qui a la capacité d’analyse du site et est habitué à raisonner sur les pièges mais on parle de l’effet de groupe surtout ! Et son exemple montre plutôt bien que pour une configuration assez similaire à la journée du 6, Chamoux passe de magique à dégueulasse ! Que feront les pilotes sur une troisième configuration similaire ?
Max Pinot et moi-même n’avons pas volé le même jour. Mais une fille qui a fait le stage avec moi le lundi 6, s’est rendue à montlamb le lundi 13 et a renoncé à décoller vu les conditions du jour. J’aurais tendance à dire même prévis sur le papier mais’ pas même masse d’air le jour J.
M
Ce lundi 13, beaucoup de moniteurs étaient hésitant à faire décoller des stagiaires en initiation cross, rien que le déco était bien alimenté, et la petite combe juste devant pas très saine (bon ça c’est souvent à Montlamb … mais d’autant plus ce jour là). Je crois qu’ils ont finalement tous renoncé à faire décoller leurs stagiaires. Ça a pu jouer à faire renoncer également cette pilote.
Tout à fait. Mais là encore les conditions que tu décris au déco ne sont pas celles que l’on a eues une semaine plus tôt. J’ai peut-être juste eu une chance folle avec tout ce Smooth un jour de Nord Fort dans la bulle Montlamb-Chamoux
Non, nous n’avons pas renoncé, même pas hésité… Par contre, je suis content d’être arrivé à l’Arclusaz avant les stagiaires pour pouvoir leur imposer un demi-tour avant qu’ils ne rentrent dans la zone moisie.
Et c’est pas ça qui a fait renoncer les filles. Elles avaient déjà pris leur décision quand on est arrivés au déco. Ça ronflait trop fort… Elles n’ont pas changé d’avis, même quand ça a baissé d’un cran au déco.
Les deux journées étaient pourtant bien différentes. Le 6, c’était du Nord, et on était dans du Montlamb’ classique avec vol dans la “bulle de quiétude”. Le 13, c’était du Nord-Est, et c’est là toute la différence. On sait bien que ça peut dégueuler du Col du Frêne ou même par la Combe de Savoie, et descendre dans des couches plus basses. Grosso modo, lundi, on dérivait en SW en dessous de 1000m, et en NE au-dessus. Bizarrement, le passage d’une couche à l’autre n’était pas brutal…
La pire journée a été le dimanche 12, avec des valeurs de NE en altitude beaucoup plus intenses (de mon souvenir). En fin de matinée, le NE avait pris le dessus sur toute la brise dans toutes les couches, et on posait face à Albertville dans 20-25 km/h, à Montlamb comme à Chamoux… Par contre, ça montait des briquettes par palettes entières, et sur des zones extrêmement larges (10 minutes de ligne droite de Chamoux en direction de l’Arclusaz avec un vario continu de 1-3). Mon analyse étant que la masse froide de N-E a soulevé une grosse partie de la masse d’air plus chaude au sol…
Ce jour là, il faisait 19° à Crolles à 16:00, et 9° en rentrant à St Hil 20 minutes plus tard, donc 10° pour 700m de dénivelée…
Imagine une dynamique de groupe qui réagit de manière pavlovienne à un mot (“foehn”), et qui s’auto-entretient (un tel a dit qu’il fallait pas voler, donc moi aussi je dis qu’il fallait pas voler, ou bien tout simplement: ya personne en l’air DONC ça vole pas). Dans une config de ce type, c’est pas parce qu’un groupe est unanime qu’il a raison. Je fais des sorties grimpe et alpinisme en club, et j’observe là aussi que le groupe a tendance, spontanément, à caler ses ambitions au niveau plancher. En parapente, les risques sont à mon avis objectivement plus forts, et donc ça justifie sans doute une plus grande prudence, je te l’accorde.
Oui c’est ce que je dis aussi, et je suis d’accord avec Vincent qu’il y a des endroits où peut se développer une sorte de “culture du risque”, relayée par les représentations sociales de l’héroisme sportif (Alex Honnold, Uli Steck, David Lama, etc.)
Oui, c’est précisément ce que je voulais dire, mais je me suis mal exprimé ; je voulais dire que vu du Grenoblois de base en manque de vol, quand il voit sur les prévis “composante principale Nord forte”, peu importe que la composante secondaire soit Est ou Ouest, il est conditionné pour aller à Montlambert (il suffit de voir les hordes de parapentistes et les files interminables de voitures garées à l’atterro) parce qu’il pense qu’il sera “dans la bulle” de toute façon, en oubliant que ladite bulle ne marche donc pas tout le temps, ni ne fait la taille des Bauges ou de la combe de Savoie, et il s’étonnera de trouver des conditions finalement “assez sportives” (euphémisme pour ne pas dire qu’il se **** dessus). Là dessus, je suis bien d’accord avec le post de Vincent.
Jpm31 j’ai observé l’inverse récemment lors d’une compétition marche/vol. Le groupe s’est auto-motivé a voler alors que les conditions ne le permettaient pas. Tout y est passé : déco brouillard sur petit relief, vol sous pluie battante, déco falaise vent cul, déco sous le vent (fort) de sapins, deco fort travers avec pas de pente et des sapins devant, etc… Tout ce qu’on doit pas faire.
Le groupe c’est deja de la merde mais alors en compet merci bien
Faut vraiment se mettre dans sa bulle et être mature pour analyser soi-même et prendre des décisions raisonnables et dans le cas du marche/vole de demander si voler sera plus efficace
Merci pour tes explications plus “locales” grâce à ton Expérience du secteur et qui mettent en évidence l’approche prudente qu’il faut avoir des sites “bule de quiétude” et que je me suis fixé comme règle dans mes BPS.
Je ne comprends pas Wowo, tu trinques après t’être cité ? :grat: :mdr: :mdr:
La probabilité pour un pilote confirmé de se faire mal étant plus grande que pour un débutant, je te laisse nous indiquer la conduite à suivre