cabrer en entree de thermique est ce moins bien que mordre ?

on entend souvent que telle voile mord le thermique (et c’est bien) alors que l’autre cabre (c’est pas bon ça).
si la voile cabre , sa signifie que " l’assiette de la voile s’adapte " a la nouvelle incidence, je comprends bien que le tangage va degrader la perf (mais on peut contrer ce tangage et on a pris un peu de hauteur avant).
si la voile mord sans cabrer , qu’en est il de l’incidence (par rapport a celle qui cabre) et la perf est elle vraiment meilleure car on a pas pris de hauteur.

j’espere avoir mis ma question au bon endroit…et c’est pas pour concurencer le fill de Paul sur le “dissipatif”
A toi Paul :wink:

euh :grat: soit je n’ai pas compris ce que tu voulais dire soit c’est l’exact contraire.
(enfin déjà l’assiette :roll: )
Quand tu rentres dans un thermique, tu augmentes l’angle d’incidence.
La “bonne” réaction de l’aile serait de plonger pour rétablir cette incidence (“mordre” ?) … bonne dans le sens aérodynamique. A contrario si l’aile plonge, elle accélère et si tu veux la freiner et la faire tourner, ben il va falloir que tu sois plus réactif avec un pilotage puissant … donc ça sera moins facile (pour toi en tant que pilote)

Si l’aile cabre, elle augmente encore son incidence par sa réaction alors que son incidence a déjà augmenté par le flux d’air venant de dessous.
En revanche, tu coup tu ralentie énormément l’aile (en vitesse) du coup c’est plus facile de rester dans le thermique.

donc la bonne réponse à ta question cabrer en entree de thermique est ce moins bien que mordre ? c’est ça dépend

Mouai ca aussi ca depend, car une voile sans vitesse t’as vite fait aussi de subir et te faire éjecter du thermique sans pouvoir te défendre du coup.
Je prefere une voile qui mord voir qui neutre plutot qui cabre.

C’est un gros plus que j’ai trouvé quand j’etais passé sur la ion3 a l’epoque en venant de l’alpha5 justement.

Norbert

Les voiles modernes tendent à moins cabrer en entrée de thermique que par le passé, ça permet de garder un angle d’incidence plus ou moins pareil et de pouvoir commencer à enrouler plus vite que si on devait attendre que la voile revienne, qu’on la reprenne au frein. Pratique dans du serré fort, ou du serré tout court

Et je trouve ça aussi beaucoup plus sympa en sensation de glisse. j’avais “découvert” ça avec l’Artik 3 et j’avais vraiment adoré.

Bonjour à tous,

Dites- moi si je dis une bêtise, mais si une voile cabre alors qu’elle va se retrouver avec un angle d’incidence bien ouvert en entrant dans la thermique, n’y a-t-il pas un risque de décrochage dynamique? et que faire en pilotage pour l’éviter?

Inversement si une voile “plonge” dans le thermique, on peut la freiner(ou dissiper en virage) plus ou moins pour à la fois amortir le mouvement de pendule et retrouver l’incidence de vol au tx de chute mini un peu à la manière d’un décollage en sous-vitesse.

Avec le virage , c’est surement pareil, sauf qu’il faut raisonner sur chaque demi-aile, et je laisse à celui qui veut bien le faire de faire une description, car en ce qui me concerne j’ai peur d’attraper des courbatures au cerveau.

Donc la logique c’est une voile qui mord le thermique avec un bon pilote dessous.
j’ai bon là?

Lever les bras !

euf … non
la logique c’est “un bon pilote dessous” tout court … je m’explique :

  • un bon pilote se démerdera toujours
  • des ailes qui plongent ou des ailes qui cabrent, je pense que c’est surtout une question de goût perso

après c’est vrai que la tendance actuelle est plus à des ailes neutres ou qui “mordent”, mais ça reste (àmha) surtout une mode

Dans le fil sur les nanoeuvres dissipatives, on a vu que l’on pouvait amortir une violence rafales ascendante en mettant l’aile en virage en sur-jouant avec la sellette pour obtenir un départ en glissade que l’on stoppera par une tempo sitôt le sentiment de “pesanteur accrue” sexsera atténué (sans s’occuper de l’assiette, on gagnera dans ces moments là à se concentrer sur ce ressenti, à maintenir cette portance dans des valeurs proches de 1G en restant actif aux commandes)

Dans un autre fil, on a évoqué la possibilité de tempérer cette brutale élévation de l’incidence en enfonçant pendant un instant l’accélérateur (ou plus longtemps s’il s’agit de suivre les méandres d’une ascendance hachée par la brise de vallée ou le vent)

D’une façon générale, on a trouvé jusqu’à présent dans les A et les B soft des comportements plutôt neutres ou tendant à cabrer à l’entrée d’une rafale ascendante

C’est géneralement dû à des bouts d’aile calés plutôt positifs ( ce qui adoucit les réactiis en tangage et tend à assurer un comportement olutôt stable spirale (l’aile demande une action continue à la commande et à la sellette pour rester en virage)

Les comportements inverses sont plutôt le fait de voiles C ou C qui cachent leur jeu

Ces ailes nécessitent un contrôle actif du tangage mais donnent en échange une meilleure réactivité aux impulsions du pilote qui par de courtes actions optimisera incidence et placement de son aile pour monter plus rapidement

La nouvelle tendance qui semble se dessiner ces derniers mois est d’employer des profils plus épais (Zeno Vs Enzo) ou plus minces et plus cabrés pour gagner en amortissement en tangage (sans perdre en tenue grâce au shark-nose) et pouvoir augmenter l’allongement pour plus de perfo accéléré sans trop hyoothéquer l’accessibilité

Effets colatéraux de cette tendance :

  • la plage de vitesse exploitable aux commandes est plus réduite

  • la finesse maxi ne s’obtient plus bras hauts mais plutôt légèrement accéléré

Paul, j’ai lu un peut partout que la Zéno avait la même architecture interne que la Enzo!

j’arrive un peu en cour de route, juste pour savoir si j’ai bien compris.

pour moi je parlerais plus de vivacité, je pense qu’une voile qui “mord” est une voile plus vive qui reprend plus vite sa vitesse, avec cette effet transitoire entre le moment de la voile qui cabre et du moment qui passe au dessus de la tête ( ressource abatée), plus court, ce qui demande un pilotage plus actif. Une voile plus amorti donnera cette impression de buté dans le thermique fort, en revanche les tempos seront moins exigeante.
Un truc qu’un prof m’a donner dans les thermiques étroit et fort, quand la voile est légèrement derrière et qu’elle a du mal a engager le virage c’est de freiner le coté extérieur pour provoquer une abatée extérieur au virage, de la temporisé, ce qui aide la voile a tourner, sans risquer de décrocher le coté intérieur du virage.

Il semble pourtant

Mario Arque, qui est bien plus curieux que les mag français des voiles qu’il essaie, le suggère dans le No 102 de Parapente y Vuelo libre (abonnez-vous !)

Il décrit :

  • un calage positif qui abaisse de 10% la V bras hauts et une fin max un peu accéléré
  • un profil différent, plus épais et rebondi vers l’avant, produisant un moment de tangage positif plus important, donc plus stabilité

Mais aussi une course d’accél qui peut être facilement augmentée de 14 cm (poulies de série - 62 km/h à 120 kg sous la L) à 15 cm :slight_smile:

pour moi la structure interne ce sont les longerons, les diagonales etc …
ça n’a rien à voir avec le profil qui peut être fin/épais ni même avec l’assiette (cabreur/piqueur)

ou alors j’ai pas tout compris ce dont il s’agit :grat: