Canicule annoncée = Mont Blanc

J’ai l’impression que certains restent arque boutés sur leur position et ne rationalisent pas.

Est-on plus en sécurité sur une colline herbeuse du massif central ou des Vosges avec 10km/h de vent ou à Gourdon avec 25 de brise ?
Est-on plus en sécurité au roc des boeufs, au vent avec une multitude d’atterrissages à ses pieds si ça le fait pas ou de l’autre coté de la Frontière avec un atterrissage connu pour être une lessiveuse ?
Est-ce plus facile de préparer un cross avec 2 vents (brise + vents météo) sur un dénivelé de 1700m ou avec 3 couches de vents sur plus de 4 0000 m de dénivelé plus une brise connue pour être une des plus fortes d’Europe ?
Est plus facile de réaliser un Cross en short dans son cocon, ou équipé de gants (moufles), cagoule, corde, crampons etc… ?

J’arrête là, mais j’ai encore une demi dizaine exemples extrêmes …

On peu prendre le problème par le bout qu’on veut, ça reste extrêmement engagé, dangereux et difficile.
Le nier, c’est méconnaitre l’activité ou la montagne.

.

karma+

Gilles verdez sort de ce corps :wink:

Par chez nous, un peu de craie qui dépasse sur une bosse et le sommet prend rapidement le nom de mont-blanc :wink:

et c’est un peu le souci général du forum :wink: :canape:
qui lit/relit vraiment ?

:+1:

rien que le nombre d’accidents n’est pas clair.
est-ce qu’il y a eu des posés au sommet …
et comme d’hab, qq uns viennent pourtant nous dire “on sait bien que …”

si vraiment on a la formation et l’information qu’on mérite, on n’est pas très méritant ! :sos:

si y a des traces ecrites ou video, ca pourrait etre utiles de les rappeler :pouce:

Juste pour donner un ordre d’idées, comme tous les compétiteurs qui ont de la bouteille, j’ai vécu des manches extrêmement agitées jusqu’à leur arrêt, sans qu’il y ait de gros vracs ou d’incidents notables, tout le monde était à 100% dans son pilotage et + s’efforçaient de se mettre aux bons endroits. Donc le nombre de fermetures n’est nullement une indication de la qualité de l’air, surtout si on regarde des pilotes très expérimentés!

Même en conditions peu fortes, ce qui est d’autant plus vrais dans des massifs montagneux complexes, il y toujours des endroits chauds ou encore des déclenchements très violents par des échanges de masses d’air entre 2 faces.

Ce sont des pilotes à priori expérimentés (je ne les connais pas) qui ont cartonnés parce qu’ils étaient les + représentés sur la face sud, parce que généralement, ponctuellement ils vont accepter de prendre + de risques (engagement),…

Nous réclamons des récits, en voici un.
Une très belle performance, c’est évident et admirable, certes, je ne peux pas le nier.
Julien Irilli nous a déjà éberlués par ses perfs et son palmarès.

En revanche, sans jouer les aigris, il y a quand même des choses qui me gênent aux entournures et qui résonnent avec nos discussions actuelles:

  • un engagement important (vol + alpi) dont il n’est absolument pas mention et qui tranche avec la facilité qui transpire de l’article
  • hop-là l’interdiction de vol de nuit, balayée d’un revers de main!

Bref, je suis déçu du manque de recul et de maturité, mais c’est surement personnel.

l’article:
http://www.voyages-escalade-parapente.fr/enchainement-le-roi-rencontre-la-reine-dans-le-dauphine-libere-merci-pierre-brouillot/

les vidéos sur la chaine youtube:
https://www.youtube.com/user/juirilli

Merdouille Patrick, je ne pourrais jamais jouer dans cette cour alors ? ROTFL
Les vidéos sur le net, avec les explications, les traces CFD rendent accessibles (par la pensée) ce qui auparavant était mystérieux, réservé à une “élite” de pilotes. La vulgarisation, les media même rendent un tour du Mont Blanc si proche techniquement et mentalement, à tel point que oui l’idée m’a traversé l’esprit 24 h, je l’avoue mais quand on regarde la face française, bombée, presque uniforme et débonnaire, ça n’a rien à voir avec la face italienne autrement plus hostile et hérissée de cols et crêtes qui ne demandent qu’à créer des courants imprévisibles, puissants et dangereux.
Donc cela ajouté à l’épiphénomène de 2012… les débutants se prennent vite à rêver.
Je ne suis plus tout à fait un débutant mais quand j’ai décollé la semaine dernière de Planpraz, je me suis aperçu que c’était assez fort au Brévent et en vallée, des thermiques à +5/+6 mais aussi deux couches de vent au moins à surmonter et fallait bien tenir ma voile. Je me suis dit, je suis en terrain connu ici mais de l’autre côté, s’il faut vacher ce sera la m… et naviguer entre les pics, avec des vents qui rabattent vers les parois, se battre pour juste “survivre”, bof bof…
L’appel au bon sens ? Je ne sais pas quel était le niveau d’expertise des pilotes désireux de faire le tour du Mont Blanc, mais tous parlaient avec entrain et jubilation contenue. Certains n’avaient pas de radio alors ils se donnaient les consignes avant. Mais de ce que mes oreilles qui traînaient émerveillées d’entendre de futurs beaux récits identiques à des récits passés, je n’ai pas entendu de chose alarmiste, juste des plafonds à tenir des noms comme “Miage” ou “Courmayeur”.
Ce que je veux dire par là c’est que cela ressemblait à un cross classique. Il faudrait voir statistiquement combien l’ont tenté", combien réussi, combien rebroussé chemin, combien posés en territoire hostile. Pour les victimes malheureusement, on sait et c’est déjà trop.
Alors même si l"idée dérisoire d’une cotation naissait, le tour du Mont blanc aurait quoi, la note maximale ? Est-ce que cela changerait les choses pour autant ? Est-ce que ci c’était côté “pilote très confirmé” ou “cross très difficile”, il y aurait moins de prétendants au départ ? je ne le crois pas. Juste parce que c’est le Mont Blanc, il aura toujours cette aura et sera toujours le vecteur de rêves ou fantasmes ou le théâtre d’incidents voire d’accidents…Mais il paraît que c’est la même chose en alpinisme en été. Je me suis laissé dire que certains voulaient faire l’ascension en tenue légère (baskets, bermudas), et rattrapés in extrémis par des guides…

Il n’y a rien dans ce récit en effet qui indique le niveau d’expertise requis et les dangers potentiels, ça paraît si simple…

La question à leur poser et ainsi qu’aux parapentistes, c’est pourquoi ils se sont retrouvés là, manque d’information ou une impression d’être plus fort que les autres?
et toi au lieu du +5+6, si tu étais arrivé au col dans du zérotage, serais tu passé de l’autre coté ?

Non je pense que les parapentistes étaient là car canicule annoncée et donc possibilité de faire un tour de rêve… Je m’attendais à des conditions fortes (pour mon petit niveau). Si j’avais grimpé largement au-dessus du Brévent dans du tout petit, cela n’aurait rien changé pour moi, je m’en serais tenu aux cross que je voulais faire. Je n’avais pas assez d’éléments en mains, de recul, de connaissance et d’expérience pour tenter l’aventure italienne. Par contre si vent quasi nul à 5000 m et monté dans de l’huile à 5000 alors là oui, j’aurais tenté de survoler le Mont Blanc en finesse :wink: ou fait un large tour en restant à distance (un bon km sans avoir à passer entre des cols) mais est-ce que cela aurait été faire le tour du Mont Blanc ?

Bah dit donc… 12 pages pour essayer de donner une cotation au TMB/MB…
Vous imaginez la taille du topo quand on aura coté tous les cross classiques ?
Perso j’habite pas un appart assez grand pour stocker un bouquin pareil !

@ Victor 2R :

Je suis surement vieux jeux mais je préfère “l’ancienne méthode”…
Rappelle toi tes stages pas si lointains ; on t’a surement appris ou au moins suggéré de : checker la météo, parler avec des pilotes au déco ou à l’atéro, des pilotes qui connaissent le coin, des pilotes qui ont un meilleur niveau que toi, des pilotes qui ont déjà fait le vol en question…

Et après quelques temps tu te rendras compte que ton système de cotation tu l’auras dans la tronche et que tu pourras le consulter à n’importe quel moment avant, pendant et après ton vol !

Patience petit scarabée…

De la part d’un scarabée un peu plus grand mais qui continue d’apprendre !

Le problème est la, le prétendant à un beau vol à souvent deux interlocuteurs, celui qui est prudent/réaliste et celui qui fait réver.
ils y ceux qui écoutent l’un et ceux qui écoutent l’autre.
Si on s’arrête au discours de julien irilli par ex …

le vol de nuit n’est pas interdit : il nécessite une autorisation ! on peut toujours rêver qu’il l’a obtenue non ?

J’ai pris en stop ces 2 gaillards , ils venaient de faire le mont Blanc …

Je partage cette belle vidéo pour le plaisir

https://vimeo.com/132298328

:bisous:

Chouette vidéo !

Il n’est pas 12 pages pour donner une cotation au tmb.
Je ne vois pas en quoi il faudrait remplir une benne de 12m3 pour juste une cotation des grandes classiques. J’ai entendu parler ce matin d’un ppm ou je ne sais quelle revue qui aurait fait un topo sur 20 classiques en …20 pages.
Pour les topos certains sites sont déjà sur cette voie http://thermal.kk7.ch/ même si il ne s’agit pas de topo, l’esprit y est déjà.
Je ne vois pas en quoi cela remettrait en cause l’ancienne méthode.
Le système de cotation que tu critique tant est déjà à moitié en place de façon factuelle. Les autoroutes sur les crêtes du vercors, de la chartreuse ou les ar st André/dormillouse sont des grandes classiques plus populaires que le tour des écrins, et c’est pas un hasard.

De la part d’un vieux scarabée qui continue d’apprendre aussi mais à une cadence nettement nettement moins élevée qu’avant. Ba oui, au bout d’un certain temps, on cale un peu hein.

Superbes images du Mont Blanc même si l’alpinisme ne me fait pas du tout envie…

Pour info j’y étais le 3/7/2015, conditions bien plus douces et plus calmes qu’un st hil standard.
ah mince faut pas le dire !!!

@ Plumocum :

Je me suis peut être mal exprimé et j’ai une fâcheuse tendance à exagérer les choses mais on est bien d’accord.
Ce que je dis c’est qu’à l’heure actuelle nous disposons de pleins de moyens pour nous faire notre propre système de cotation :
la CFD, la carte des thermiques que tu cites, le bouche à oreille qui fait que certains classiques sont en effet surpeuplés, les récits sur internet,…

Nous pratiquons un sport loisir à responsabilités et je pense que la prise de conscience de ces responsabilités s’acquière avec le temps, l’expérience et le partage…

J’ai peur qu’un système de cotation soit d’une part très compliqué à mettre en place et d’autre part ai tendance à déresponsabiliser certaines jeunes têtes brulées…

Je ne suis pas sur qu’un système de cotation arrive à raisonner un pilote qui ne saurai toujours pas à quoi s’attendre sur un TMB après la lecture de ces 12 pages…

j’y était aussi et c’est pas tout à fait ça en y réfléchissant

un saint hil standard je connais , je connais la puterie à l’approche du saint eynard et je reste collé au relief car je sais à quoi m’attendre , je sais qu’il faut tenir sa voile vraiment fort sur 1km et que ça passe en brassant , en fermouillant mais ça passe (quoi que l’hélico en ramasse souvent la bas quand même …)

là sur la face sud j’ai effectivement eu un vol cool mais je suis resté plutôt très loin du relief et les ascendances montaient bien en restant à bonne distance,
en cross classique on vol beaucoup plus à l’attaque et on est préparé à se faire brasser au dessus des arbres à la limite foret-falaise , normal on veux aller vite pour aller loin …
la on cherchait surtout à faire le plaf et chose que je fais peu en cross , je suis allé cherché les thermiques plus éloignés
à regarder les traces et en ayant vu les passages d’un de ceux qui à mal fini , tous le monde n’a pas adapté son attitude , je pense à postériori que beaucoup ont eu de la chance …
le groupe dans lequel je me suis retrouvé en l’air avec la boom gto2 , le bi jaune , une rush 4 et une carréra rouge (je crois) , avait une approche plus sécuritaire
nous nous sommes retrouvé la aussi presque par dépit , dans ma tête ne voyant pas que cela restait sain sur l’arrête sud ouest du brouillard, je me suis surtout dirigé plus au nord pour aller vers courmayeur me poser , par chance c’est la qu’il fallait chercher le thermique dans lequel trois pilotes m’ont rejoint, et qui nous a permis de retrouver une altitude suffisante pour passer au dessus du merdier …