Est ce qu’on trouve quelque part un récit de ce “piège” ou est ce quelqu’un pourrait l’expliquer ? Je suis très très loin de tenter ce genre de vol, mais j’aimerais comprendre de quoi on parle quand on parle de “ce niveau d’engagement”. Merci.
Canicule annoncée = Mont Blanc
Ben regarde une carte, imagine toi dans le val de Veni essayant de repasser versant ouest par le col de Miage avec du vent d’ouest qui passe par les cols, tu ajoutes le relief qui n’a rien de débonnaire et t’as une idée de la lessiveuse…
Il est d’ailleurs très surprenant que Chrigel Maurer, lors de la dernière édition de la X’Alps, ait contourné le Mont-Blanc par le sud en passant au-dessus de Courmayeur.
En effet il était imposé aux concurrents de couper une ligne virtuelle plein nord démarrant à partir du sommet du Mont-Blanc.
En fait Chrigel (à la surprise de beaucoup de personnes qui suivaient cette épreuve fantastique en direct) a contourné le massif par le sud puis par l’ouest, et il est ensuite remonté vers le nord-est avant de faire demi-tour afin de passer la ligne en question (d’est vers l’ouest donc) comme demandé.
Comme il a gagné l’épreuve (une fois de plus !) avec plusieurs jours d’avance sur le second il devait avoir ses raisons pour passer par Courmayeur plutôt que par Chamonix 
Je le répète un nouvelle fois : ne tenez pas compte du message “Aigle futé” sur les aspects réglementaires dont j’ai envoyé le lien par erreur sur le forum.
Nos pensées vont bien sûr actuellement aux victimes (décédées ou blessées) de ces derniers jours et non aux aspects réglementaires qui apparaissent bien secondaires par rapport à ces drames humains.
Marc Lassalle
L’icepeak aurait été vue percuter la falaise au Brouillard… :?
en radio j’ai cru comprendre que les secours italiens n’ont pas voulu y aller et que c’est le pghm qui est aller le récupérer …
bien que l’envie de participer à la connaissance aérologique de ce coin en racontant un peu le vol me tente,
je ne sais pas si il est très opportun de le faire …
les pilotes qui "ont le niveau comprennent ce qu’il se passe rien qu’en regardant les traces , en en regardant la topographie , la météo , et en faisant correspondre tout cela avec leur expérience
je crains que les autres pilotes ne grillent un peu toutes ces étapes y compris celle de l’expérience juste à la lecture de nos récits , pour ma part je préfère rappeler que c’est vol engagé ou même de très bons pilotes y restent ! 4 ou 5 morts en 3 jours sur 200 ou 300 pilotes ça fait beaucoup
je me permets juste de remarquer que :
j’ai vu des pilotes dont notamment un anglais transi de peur au brevent avant de décoller , encouragé par des pilotes plus expérimentés que lui et qui l’accompagnait
j’ai vu des pilotes enrouler n’importe comment , à l’envers alors que 40 gars tournaient dans l’autre sens 80 mètres plus haut
j’ai vu trois biplaces… on peut discuter de la prise de risque pour soi mais celle aussi pour des passagers … ( bien que cela soit de très bon pilotes de ce que je peux en juger pour avoir voler 3h30 autour d’eux ! )
j’ai vu des voiles en A au profil bien épais dans des conditions ou leur pénétration peut poser problème et des voiles en D+ dans des conditions ou la gestion d’une fermeture ne laisse pas droit à l’erreur … dans les deux cas cela pouvait être de très très bon pilotes mais le matériel me permet en inadéquation avec ce vol …
il y a une grosse différence à réaliser ce vol à partir du brevent et se faire satelliser au bionnasay jusqu’au mont blanc, ou devoir passer le col de miage à 10m comme nous l’avons tous fait aujourd’hui et se faire secouer ras-dada jusqu’au refuge italien pour trouver le thermique de maurer
je referais bien la première possibilité si elle se représente mais je ne suis pas certain de refaire ce que j’ai fait aujourd’hui , non pas à cause de ce que j’ai ressenti en vol , mais à cause de cette statistique mortifère à cette face sud !
les basejumpers vont nous trouver plus trompe la mort qu’eux à ce rythme :?
Je reproduis ici le message que j’ai laissé sur la liste de mon club :
[quote]Merci pour ce retour sur aujourd’hui. Il semblerait bien hélas que le pilote en Icepeak ne s’en soit pas sorti 
Personnellement, bien que disponible aujourd’hui, au vu des derniers événements et du vent annoncé en altitude, j’ai préféré rester à la maison ce matin.
4 morts en 4 jours, au moins deux accidents sérieux et de nombreuses frayeurs, c’est beaucoup trop cher payé pour comprendre que ce n’est pas parce que c’est la canicule que toutes les conditions sont réunies pour tenter le mont Blanc ou le tour du massif, tirons-en au moins cet enseignement.
[/quote]
Comme d’autres, je suis à la fois très triste et très énervé.
Comme d’autres, je suis à la fois très triste et très énervé.
[/quote]
Bonsoir,
Sur ce forum on a d’abord évoqué 2 pilotes décédés, puis J.C. a signalé qu’il y en a eu 3, et on parle maintenant de 4 
Qu’en est-il exactement ?
Les problèmes de sécurité, d’adéquation " conditions de vol/expérience/type de l’aile/pilote " semblent donc toujours difficiles à maîtriser…
Je suis vraiment secoué et attristé par cette cascade d’accidents mortels (sans compter les blessés puisque malheureusement il y en a aussi).
Toutes mes condoléances aux familles et amis des victimes…
Marc Lassalle
C’est en effet un lourd tribut que ces 3 décès à cause du parapente. Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ? Je n’en sais rien, je ne crois pas, pas pour les proches qui restent sans femme, sans mari, ami(e) etc… Mais à écouter ce qu’il se dit au déco de Planpraz, cela n’arrive qu’aux autres. Et les conversations vont bon coeur pour dire quel chemin ils vont emprunter, quelle face, quel col…
Cela a refroidi mes ardeurs mais je suppose que tous les pilotes expérimentés savent que le tour du Mont blanc n’est pas anodin et qu’on peut y rester même sans faire le tur du Mont Blanc. J’ai rencontré ce jeune qui le tentait pour la première fois, il connaissait le relief par coeur (Google Earth) et cette fille qui m’a raconté l’avoir fait aussi pour la première fois, dans le sens inverse des autres… Alors chance, pas chance ? Talent ? Une pensée émue aux proches des victimes.
RIP aux victimes. c’est moche.
d’un point de vue extérieur, j’ai discuté avec des potes et pour beaucoup c’était un peu la course à l’échalotte: vu qu’avec les canicules des années précédentes pas mal de monde est allé faire son petit tour au mont blanc (avec posé et heureusement décollage. parceque vu l’équipement de certains sur les photos, l’alpiniste que je suis en a eu des sueurs froides: si ça n’avait pas pu redecoller ça aurait fait du boulot pour le PGHM voir des brêves dans le dauphiné…) ben le truc des derniers jours c’était: il fait chaud, on va au mont blanc. et le résultat est malheureusement là…
Bonsoir,
Les conditions d’août 2012 étaient effectivement tout à fait exceptionnelles, en particulier par la douceur des ascendances qui ont permis à plus de 100 pilotes (!) de se poser au sommet en 2 jours.
Mais clairement il apparaît que “conditions anticycloniques + fortes températures” n’impliquent pas (malheureusement) “conditions tranquilles et aérologie saine”…
L’exemple d’août 2012 est dans la tête de tous ces pilotes, mais on ne retrouvera peut-être jamais de telles conditions particulièrement favorables (?)…
A+ Marc Lassalle
J’écris très peu sur le forum. Je lis énormément ce qui s’écrit, souvent avec sourire tellement c’est drôle, parfois avec envie, mais en ce moment, c’est avec horreur.
Quand j’ai entendu canicule il y a quelques jours, je me suis posé la même question que Matthieu (canicule = Mt blanc comme en 2012?). en 2012, j’en étais à mon 1er stage perf, et les récits m’ont fait rêvé, et m’ont donné l’envie d’un jour y aller, en faisant un véritable graal. L’apparente facilité du vol de 2012 à biaisé les cartes.
La question d’y aller cette année, ne s’est pas vraiment posé, j’ai trop de travail… peut être tant mieux …
Pour autant, ces accidents doivent nous remettre en question sur notre pratique, à titre individuel. Je pense que j’ai de plus en plus envie de faire de simples vols sympas, avec la plus grande maitrise des conditions. J’accepte désormais de refuser des vols quand les conditions techniques, météo, physiques et mentales ne sont pas réunies.
Je ne connais pas les personnes qui ont été impliqués dans tous les accidents, mais plus ça va, plus je comprends les mots et les paroles de mes moniteurs (Patrick Samoens en fait parti, mais aussi Riton et François en auvergne), souvent sécuritaires. Merci à eux !! Je déménage bientôt proche de la montagne, avec potentiellement plus de vols. Je pense sérieusement à me remettre en question, sur ma pratique, mes rêves (parapentesques), et voler à un niveau que je maitriserai sans chercher à me dépasser. Le partage de la pratique à d’autres me semble mon meilleur choix (bi, accompagnateur etc…).
P.S. Dsl pour le coté 36 15 ma life 
Je ne suis pas d’accord sur deux points de ton message : il faut garder des rêves parapentesques et des rêves tout court sinon la vie serait bien morose. Et le niveau personnel augmente avec les vols, avec l’accroissement des difficultés (conditions de vols, météo, trajets, région, saison…). Donc il faut se surpasser ou en tout cas e dépasser quelque part sinon on en serait toujours à des ploufs le matin et le soir non ? et c’est là que je pose la question : pourquoi ne se contente-t-on pas de conditions laminaires bien sereines ? Pourquoi a-t-on de plus en plus vers la “performance” ? Est-ce le propre de l’homme ?
Oui pour les rêves, mais je pense que le Mt blanc ne sera qu’un fantasme.
Là, pas d’accord, quelque soit la discipline, le fait de faire X milliers de fois la même erreur ne fait pas de toi un meilleur pilote. Le principe de l’amélioration continue (ou roue de Deming) etc… Je n’ai pas vraiment envie de m’épancher sur le sujet, je partageais simplement un état d’esprit.
L’objectif étant de se faire plaisir. SI la diminution des marges te rends plus heureux, tant mieux.
Je pense pour ma part, que je prendrais plus de plaisir à partager cette passion. Si en plus, en simplifiant ma pratique, cela me permet de partager plus longtemps, je prends 
P.S. Je n’ai pas dit de ne faire que des ploufs non plus, on peut faire des vols thermiques sans se faire essorer la tronche 
Pour progresser, il faut faire un pas en avant, tenter, bref prendre des risques. La difficulté consiste à ne pas faire un pas trop grand.
On a tous pris un risque en décidant de voler, et en continuant de le faire.
Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de pilote qui aiment se faire essorer, mais tu conviendras qu’entre les vols calmes du matin et les thermiques de midi en montagne il y a tout un panel de sensations auxquelles il faut s’habituer, auxquelles le corps et le cerveau doivent s’habituer progressivement en y allant pas à pas. ET ce ne sont pas les marges de sécurité que l’on rogne, c’est son acceptation des conditions progressivement plus fortes.
Je suis personnellement content de me familiariser avec les conditions à toute heure thermique autour de Chamonix en ce moment (je n’ai pas dit Mont Blanc - j’ai toujours envie de partager les bonnes bières bien fraîches d’Akira !
), cela soumet mon corps et mon cerveau à des sensations inhabituelles et parfois déroutantes…choses qui progressivement deviendront de la routine sensorielle (mais aucun vol n’est routinier, ça je l’ai appris…)
Pour progresser, il faut faire un pas en avant, tenter, bref prendre des risques. La difficulté consiste à ne pas faire un pas trop grand.
On a tous pris un risque en décidant de voler, et en continuant de le faire.

Tout à fait d’accord sur tout. Dans l’activité de voler il y a déjà un risque bien plus grand que randonner en montagne qui est déjà plus risqué que faire du shopping…
Tout à fait d’accord sur tout. Dans l’activité de voler il y a déjà un risque bien plus grand que randonner en montagne qui est déjà plus risqué que faire du shopping…
Sauf pendant le nouvel an chinois au Japon :
Purée, je vois à quoi j’échappe chaque semaine en choisissant le drive :lol:
Oui pour les rêves, mais je pense que le Mt blanc ne sera qu’un fantasme.
Bonjour,
Je crois vraiment qu’il est important d’avoir des rêves et d’essayer d’en réaliser certains, mais il faut aussi qu’ils soient compatibles avec ses capacités personnelles…
Pour le Mont-Blanc il y a deux rêves possibles (et très différents) pour un pilote :
- soit décoller d’en bas et réussir à se poser au sommet ou en faire le tour ;
- soit monter à pied là-haut et en décoller.
Le 1° objectif est clairement difficile à atteindre : il faut avoir à la fois suffisamment d’expérience, des conditions aérologiques très rares et un mental à la hauteur de l’engagement.
Le 2° objectif est beaucoup plus facile à atteindre !
Il n’est en effet pas nécessaire d’être un alpiniste très expérimenté pour monter là-haut.
Les jours de beau temps il peut y avoir jusqu’à 200 personnes qui atteignent le sommet.
Il faut surtout avoir une bonne condition physique.
Lorsque j’ai décollé de là-haut nous avions avec nous un ami sportif qui n’avait jamais utilisé des crampons ou un piolet et il est arrivé là-haut sans problème.
En juin ou septembre, si on choisit un jour anticyclonique avec vent faible en altitude, le vol est souvent possible et ne pose aucun problème particulier.
La pente de décollage (versant Chamonix) au sommet est confortable et sans danger.
Lorsque j’ai volé de là-haut, le vent était nul (on attendait une petite bouffe de face pour décoller) et le vol (magnifique) a été simplement balistique jusqu’à Chamonix.
Pour un pilote qui ne se sent pas autonome pour monter là-haut et qui n’a pas des amis compétents qui peuvent l’encadrer pour sa sécurité, il y a aussi la possibilité de prendre un guide qui soit aussi BE parapente : il assure l’ascension et il assiste le pilote au décollage si nécessaire.
J’avais 3 rêves de vol en haute montagne pour lesquels avec mes amis on ne se sentait pas suffisamment costauds pour assurer seuls notre sécurité (le problème étant bien sûr la redescente possible en solo et en sécurité du dernier s’il ne parvient pas à décoller) : l’Aiguille Verte, les Grandes Jorasses et la traversée des arêtes de la Meije.
Et nous avons pu réaliser ces 3 vols exceptionnels en nous adressant à un ami guide et moniteur de parapente.
C’est aussi une solution pour réaliser des rêves qu’il serait difficile de réaliser seuls…
Marc Lassalle
pourrait on mettre dans la rubrique accidents et incidents tout ce qui en relève dont les accidents autour du Mont Blanc
et conserver le fil Mont blanc pour toutes les infos (prévisions, comptes rendus,projets, bières …mais sans les accidents) ce qui pourrait inciter les protagonistes à raconter leur aventure heureuse autour du Mont blanc
ça me paraît plus pertinent ( mais évidemment on n’est pas obliger d’être pertinent en la matière)
d’autant que parler des accidents sans informations concrètes sur les circonstances ( mis à part les conséquences des lésions) est d’une portée préventive limitée au delà de la dimension anxiogène et affective de celui qui s’exprime et qui en éprouve le besoin de le partager.
tchaoo
samedi j’étais sur les saisie, au col jolie, on a pu voir pas mal de voile vers 14h sur le mont blanc, quelque une un peu plus tard puis environs une heure après, un début de lenticule sur le sommet !
j’aurais bien aimé avoir des infos sur les condition de ceux qui était sur le secteur !