Carénage arrière de sellette

[quote]Pour ce qui est des bras, il y a ca : http://www.xcmag.com/2010/02/airwaves-laminar-controls-low-drag-paraglider-steering-system/ La desciption est extremement vague. Est-ce que quelqu’un sait de quoi il s’agit ?
[/quote]
:mdr: Si tu te prends un bon vrac avec ce système là, ça va être folklorique à piloter !

http://www.airwave.aero/news/laminar/Info_Englisch.html
et les images:
http://www.airwave.aero/news/laminar/Pictures/Seiten/laminar.html

J’ai l’impression que ce sont des rallonges de suspentes de frein qui viennent probablement sur des renvois à l’intérieur du cocon pour ressortir en poignées dans les espèces de goussets où on glisse les mains et avant-bras…

Salut et fraternité,

Un gugusse ignare et malpoli a craché :

1 - On ne s’adresse pas ainsi à une femme.
2 - Old bag en anglais désigne une “vieille peau”, c’est à dire une mémé désagréable (moi je suis atrabilaire mais très sympa).

:prof: Pour revenir au sujet :
En mécanique des fluides, on sait qu’un écoulement se décolle sur une surface lisse, engendrant des turbulences néfastes, alors que si la surface présente une très faible rugosité (deux triangles en fraisage, pour les spécialistes des états de surface) cela va générer une couche limite quasiment immobile, sur laquelle l’écoulement sera quasiment laminaire.
:prof: C’est pour cette raison qu’on ne polit pas les transferts dans un moteur 2-Temps, sinon on perd en qualité de remplissage du haut moteur et la chute de puissance est très nette. On polit par contre soigneusement l’embiellage, l’intérieur des carters, les culasses et les lumières d’échappement mais pas les pots, là aussi pour avoir le bénéfice d’une couche limite qui permettra des écoulements moins turbulents, donc une meilleure propagation des ondes stationnaires qui aident à vider les gaz brûlés (onde incidente) et à empêcher les gaz frais de s’échapper (onde réfléchie) quand la lumière est ouverte pendant le transfert.

Voilà de la littérature typiquement féminine, héhéhé…

Les cyclistes se rasent les jambes et les bras, les pros sont épilés. La peau n’est pas une surface lisse, elle est capable de générer une couche limite qui favorisera la pénétration dans l’air, donc diminuera la traînée aérodynamique.
En réalité la raison est ailleurs : une peau propre est plus facile à masser, les massages sont plus efficaces, ainsi que les soins en cas de gamelle.
Un coureur cycliste a le droit d’être poilu ou barbu mais il faut quand même avouer que cela fait désordre.

Pour le parapente de compète, les bras posent un problème - aggravé par les gants - parce qu’ils ne font pas partie de la masse du corps, ce qui génère de la traînée. A la limite, il serait intéressant d’étudier des commandes rallongées pour piloter avec les bras DANS le carénage via des poulies de renvoi, mais cela poserait un problème pour le décollage et l’atterrissage, donc il faudrait imaginer des poignées rétractables… les bidouilleurs ont encore de quoi gamberger pour les années qui viennent. Moi je m’en fous, je ne ferai jamais de compète.

Ugh !

Wouarf, v’la que tu joues la jeune vierge effarouchée en intro de tes explications techniques, maintenant ?

Ca n’a rien à voir, mais connaissez-vous Raymond et Huguette ?

http://www.youtube.com/watch?v=csAGqnW6BeQ

Bonjour,
Merci Suspente ton lien
http://www.flickr.com/photos/castillojr/ m’a beaucoup intéressé, y a des gens qui expérimente encore, chapeau bas.
Mais si l’on est semble-t-il tous d’accord pour la trainée d’un œuf, pourquoi aucun des cocons présentés dans cette page ne va dans ce sens ?

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/6/69/Obstacle_profile.png

Dans les ailes Horten le pilote était tête vers l’avant et pied vers l’arrière :

http://www.nurflugel.com/Nurflugel/Horten_Nurflugels/ho_x_piernifero/ho_x_a_plans.jpg

Est-ce que l’un d’entre vous a déjà entendu parler d’un cocon qui aille dans ce sens ? avec la commande de frein intégrée ce serait top ?

PS Old Bag regardes tes MP, je me suis platement excusé dès mon premier message posté (quand j’ai été consulter ta fiche)… et désolé je n’avais pas encore lu les pages de ton site concernant ta guerre contre les poils.

Dans un autre fils de discution de ce site, un dénomé patoug qui dit :

est-ce que l’un d’entre vous a lu cet article ?

On sera plus d’accord sur la trainée de la goute d’eau (l’oeuf est je crois plus efficace en terme de solidité). Et c’est à près ce vers quoi tendent tous les cocons.

excuses-moi, je me suis mal exprimé.
pourquoi tout les cocons que je vois, resemble à des oeufs, mais on le petit bout vers l’avant ?

http://www.pene-r.com/parazine-automne/images/cocon-girouette.png

si ça peut aider : je ne sais plus quel concepteur et/ou pilote avait fais la remarque que la meilleure (=plus aérodynamique) position n’était pas jambes tendues vers l’avant comme on fait avec un cale pied mais bel et bien jambe repliées pour être le plus en position foetale possible …

Merci Je suis en train de découvrir un autre fils de discution de ce forum

Apparament y a aussi un dénomé Luc Armant qui va dans le même sens…

http://img100.imageshack.us/img100/3602/cocongonflablekn8.jpg

PS le fils de discution est là :
http://www.parapentiste.info/forum/sellettes-et-autre-materiel/performance-coconsellette-classique-t14371.0.html

Patrick Berod

je ne sais plus quel concepteur et/ou pilote avait fais la remarque que la meilleure (=plus aérodynamique) position n’était pas jambes tendues vers l’avant comme on fait avec un cale pied mais bel et bien jambe repliées pour être le plus en position foetale possible …
[/quote]
Je cois qu’il s’agit de Bérod, mais je ne retrouve plus son texte…

Ca avait été (re?)publié dans un des derniers parapente mags mais je ne le retrouve pas.

Salut et fraternité,

L’aérodynamique est un vieux serpent de mer qui s’agite sous les scalps d’innombrables ingénieurs depuis qu’on fait des engins rapides. Il suffit d’aller faire un tour au salon Rétromobile (j’y vais tous les ans) pour s’en rendre compte).
C’est beau une jaguar E ou une Aston Martin DB4GT.

Dans le style “goutte d’eau” on a fait des tas d’essais, construit des quantités de bagnoles mahousses et disgracieuses, depuis les recherches de l’ingénieur Grégoire chez Hotchkiss. Les voitures actuelles sont toujours dans ce concept, avec des formes arrondies derrière pour minimiser la traînée (en principe). On en est revenu.

Idem les skieurs de descente. Quand j’étais jeune, nous prenions “la position de l’oeuf” avec les bras bien en avant pour ouvrir le mur d’air… on en est revenu aussi et on a travaillé sur les bâtons.
Idem en parapente on travaillera sur les élévateurs.
Les formes compactes ont toujours un meilleur Cx que les formes composites, et de ce côté-là le parapente est assez mal loti.
Les becquets arrière expérimentaux de certaines sellettes me rappellent la 5 HP Citroën de 1921, avec son arrière en cul de poule. Nos ingénieurs passent leur temps à réinventer le fil à couper le beurre.

[quote][i][b]

  • Ah la la Mme Bouzigue, c’est si compliqué l’aérodynamique ?
  • C’est encore bien pire, Mme Michu, et si je suis Mme POB, l’illustrissime érudite qui pérore un peu partout, je me prends à penser que ma vieille 205 Peugeot n’est pas si mal que ça.
  • J’en ai eu une aussi, j’aimais bien. Maintenant, avec mon arthrose de genou, je prends l’autobus.
  • Il y a eu des bus très profilés, vous vous rappelez l’Isobloc, qu’on voit beaucoup dans les films italiens des années 50?
  • Celui qui ressemblait à une grande Coccinelle ?
  • Oui. En tout cas, à l’époque, on n’essayait pas les autobus en soufflerie. On faisait des calculs, et sans ordinateurs !
  • Ce qui me semble calculable pour un autobus ou une voiture de tourisme me paraît très difficile pour un parapente, à cause de la complexité composite des formes. Je me demande si tout ça n’est pas un peu de la sorcellerie ?
  • C’est ce qu’on disait jadis de la préparation des moteurs 2-Temps, et pourtant cela marchait bien. En tout cas toutes ces idées stimulent la recherche.
  • Ce que je trouve aussi curieux c’est qu’il y ait plusieurs écoles, selon ce que chacun a décidé de privilégier. La seule certitude, c’est que le parapente est un truc à se casser la gueule.
  • Je vous trouve bien pessimiste, Mme Michu. C’est joli toutes ces voiles multicolores dans le ciel d’été, ces gens doivent se faire plaisir.
  • Je ne dis pas le contraire, mais de là à vouloir gagner toujours plus en vitesse, il doit y avoir des limites physiques que la technique ne dépassera pas.
  • Il faut demander à Mme POB, je suis certaine qu’elle nous apportera sur ce sujet les lumières de son génie.
  • Pffff… Cette vieille peau à la retraite qui vole comme une brouette de charbon ?
  • Vous êtes dure avec l’auteure de nos dialogues… Si elle vous lisait elle serait furieuse.
  • Il se peut. Sur quoi je vais avoir pitié des lecteurs de ce forum et aller me coucher (biiizzz) bonne nuit Mme Bouzigue.
  • Bonne nuit Mme Michu (bîîîzz).

(d’après "les mémés de Pluviôse. © Viviane* - de Paris et Annecy)
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En tout cas, que ma littérature vous fasse rigoler ou grincer, il y a une certitude : voler en parapente, c’est LE PIED.

Ugh !

je ne sais pas ce que tu sous entend par “forme composite” … mais les grandes formes immenses ont toujours un meilleur Cx que les toutes petites forme. Un bus possède un meilleur Cx qu’une voiture … sauf que ce qui compte c’est le SCx (Cx fois la surface dite mouillée) et là, c’est une autre affaire

En coupe du monde, beaucoup ont le carénage arrière pourtant…

J’aime le débat petit-boutiste / grosboutiste !

En théorie, une forme plus affinée sur l’arrière serait la meilleure. Le problème est que le pilote à un volume difficilement réductible (surtout pour moi ! :lol: ) et que sa forme de base est liée à des contraintes de souplesse et de confort.

Sur une sellette classique sans cocon, la position optimale serait de plier les jambes sous l’assise et de reculer le buste dans le cône de vent relatif formé par les jambes. C’est la technique décrite par patrick Bérod (multi champion de France, il est crédible lui !).

Avec les cocons actuels, la position est différente comme illustré ci-dessus. La diminution des frottements fait que même avec une forme non optimale (petit boutiste) c’est le plus performant actuellement.

La solution testée par luc (photo du suppositoire blanc ci-dessus) carénant le pilote couché dos jambes allongées s’est relevée décevante. On diminue le frottement, mais on agrandi trop la surface frontale pour avoir un gain.

Peut être qu’en carénant les jambes pliées sous la sellette pour former un bord d’attaque (gros boutiste) et avec un bon carénage arrière nous gagnerions encore un poil ? On diminue le frottement en restant à une surface frontale minimum.

Cela en restant dans une position morphologique “normale”. Je ne crois absolument pas à des positions extrêmes avec la tête en avant. Cela serait certes performant, mais inconfortable et inefficace en pilotage.

Salut et fraternité,

Petite précision : le Cx, encore appelé “coefficient de forme” est une donnée un peu abstraite tirée du SCx qui est son produit par la surface (en fait la section) du mobile.
Pour faire simple : une balle de baby-foot et une boule de pétanque ont des formes identiques. En les supposant revêtues d’un même vernis, pour éliminer la composante liée à l’état de surface, elles auront le même Cx mais évidemment des surfaces différentes et des masses différentes.
On comprend aussi qu’à section égale, une sphère a un meilleur Cx qu’un cube.

Dans le calcul des diverses composantes de la traînée, il n’y a pas que les formes. Une petite structure légère est à l’évidence plus perturbée par les vortex de surface, c’est entre autres pour ça que les canons des armes à feu sont rayés en hélice : la rotation du projectile le maintient en position sur sa trajectoire en annulant tout effet gyroscopique.
Je ne pense pas que ce phénomène concerne nos voiles, ni les pilotes qui passent l’hélicoptère, mais il intervient dans les wings over en générant le mouvement de lacet.

L’adjectif “composite” entend une forme composée, dont les caractéristiques géométriques ne peuvent pas se réduire à une seule figure. Le contraire est “compact”.
Exemple : une poupée de cire avec une photo de Piwi collée sur le visage est une structure semi-compacte. Bien ligotée comme un rôti, cela fait une structure compacte. Si j’y plante des aiguilles en ânonnant des trucs vaudou pour lui faire des misères, cela donnera une forme composite, les aiguilles ne faisant pas partie de la poupée.
(Mme Michu pensera que je suis cruelle et que Piwi souffrira le martyre, Mme Bouzigue pensera que je déconne et qu’il s’en foutra complètement).
Maintenant, si on lâche la poupée depuis le haut de la tour de Pise, on aura des temps de chute différents selon qu’elle est libre comme un pantin ou ligotée comme un saucisson avec les aiguilles à l’intérieur (pour garder une même masse) ou hérissée d’aiguilles comme la figurine de Piwi.
Je parie que Galilée n’aurait pas imaginé une telle manip.

C’est ce même effet de forme composite qui est mis en jeu par les parachutistes : en se déployant, le parachutiste augmente sa surface et détériore son Cx, ce qui le ralentit et lui permet de profiter plus longtemps de sa chute, et de la piloter pour faire des figures.
Je ne sache pas qu’un parapentiste en gros sketch s’amuse à ça avant de larguer son secours.

Les matériaux dits “composites”, par exemple le polyester armé, sont formés d’une armature (la fibre de verre) et d’un liant (une résine polymérisable. Sans tissu de verre, le film de résine serait cassant. Sans résine, le tissu de verre s’effiloche tout de suite. Les structures de polyester armé sont à la fois souples et solides (par exemple le carénage de ma moto).
On fait beaucoup mieux avec d’autres structures, comme carbone-kevlar ou carbone-carbone.
Les tissus de nos voiles sont aussi des composites.

En vol, la position jambes tendues n’est favorable que si on est couché, donc dans une sellette-cocon. Dans une sellette standard, elle détériore le Cx par effet de forme composite et on a sans doute meilleur compte à se ramasser - position pilotage actif - et à planquer les bras derrière les élévateurs. A tout hasard, der pour participer à des essais en soufflerie.

C’était mon quart d’heure littéraire.

Ugh !

Ton allusion à la tour de Pise me rappelle une histoire qui traînait chez les physiciens à la grande époque où Allègre était ministre de l’éduc nat ce qui ne l’empêchait pas de raconter des conneries en physique (pour un ancien dirlo du BRGM ça la foutait mal…)
Comment démontrer que le chat de gouttière se déplace à la vitesse de la lumière façon Allègre?
Il faut se rendre à Pise muni d’ un chat de gouttière et d’une lampe de poche, monter en haut de la tour et jeter en même temps le chat et la lampe allumée, une assistante (Ségolène Royal à l’époque) observe l’arrivée des mobiles en bas de la tour, aux erreurs d’expérience près les 2 percutent le pavé en même temps, la conclusion est évidente: le chat de gouttière se déplace à la vitesse de la lumière…
Bien sûr faire la manip à Pise permet se se positionner à sa juste valeur dans l’histoire des sciences!

Ouaip, un ricain, David Prentice a développée depuis 2007 une sellette dans ce genre, qui permet de voler aussi bien en position classique et “delta”. Apparemment il trouve le truc tout à fait viable.

http://www.youtube.com/embed/IGxVCkgPCPM

Pour les anglophones, discussion avec intervention du gus sur paragliding forum :
http://www.paraglidingforum.com/viewtopic.php?t=14922