J’ai vu passer une vidéo intéressante de secours involontaire.
Bien sûr on peut se centrer sur l’incident, ou analyser les vitesses ou le taux de chute, mais ce qui m’a attiré c’est que les images portent l’indication de l’enregistrement du rythme cardiaque.
La fréquence cardiaque est portée dans la zone des 130 à partir du moment où commence la manœuvre de décrochage, elle monte dans la zone des 150 lorsque l’aile est totalement décrochée, passe à 170 lorsque la personne se rend compte que le secours vient de sortir, et reste un bon moment dans la zone des 180 lorsque le pilote agit pour neutraliser complètement sa voile.
http://www.youtube.com/watch?v=FfJBd-PXrlE
Si on considère, ce qui semble être le cas, qu’avant cela le rythme cardiaque devait être facilement à plus de 100, un tel vol en parapente semble bien plus éprouvant pour le cœur que ce qu’on imaginerait de prime abord.
Je me demande quel est le rythme cardiaque classique
- sur un plouf calme
- lors d’un vol en thermique sur site
- tout au long d’un cross
- en compétition
- en voltige.
Lors d’accidents inexpliqués, la piste cardiaque a pu être évoquée. Typiquement sur des cas de longues neutralités spirale jusqu’au sol on s’interroge devant l’absence de réaction du pilote. Désorientation spatiale ? Facteur de charge empêchant de tirer/sortir le secours ? Perte de connaissance ? Et… accident cardiaque qu’en est-il ?
Un vol de plusieurs heures n’imposerait-il pas à l’organisme de devoir gérer un rythme cardiaque moyen élevé, ponctué de fréquentes phases de stress en apnée et/ou en hyper-ventilation dans lesquelles la fréquence bondit vers des valeurs très élevées ? Un effort sportif en somme…
En tout cas le parapente pourrait bien mettre à rude épreuve nos pauvres petits cœurs !

