J’avais téléchargé je sais plus où une thèse… bref, j’en ai retrouvé un exemplaire là :
http://www.cardiomontblanc.fr/V2/userfiles/Troubles%20du%20rythme%20et%20parapente.pdf
Troubles du rythme et parapente.
En gros, ils étudient 8 parapentistes de profils différents.
Les extraits des resultats et conclusions:
[i]La [fréquence cardiaque] FC des pilotes durant les vols
– Une constante retrouvée chez les 8 parapentistes est l’accélération nette de leurs FC en aval
de chaque vol par anticipation. En se référant à la FC moyenne diurne hors vol de 91 bpm (±
7), l’augmentation de la FC est significative (p = 0,023) dans les 10 minutes qui précèdent
le décollage en passant à 99 bpm (± 18).
– A partir de là, la FC passe à 111 bpm (± 20) 5 minutes avant le décollage et reste stable
jusqu’au moment du gonflage de l’aile puisque encore à 110 bpm (± 16).
– Au décollage, la FC monte à 151 bpm (± 16) soit 77% de la FMT.
– Juste après le décollage, la FC redescend à 133 bpm (± 25) là où commence le tout début de
l’évolution du pilote avec une baisse significative de cette valeur par rapport au décollage (p ≤
0,025).
– La FC moyenne en vol est de 125 bpm (± 21) soit 64% de la FMT. La FC y est dépendante des
évènements vécus: vol calme ou agité, vol en ascendance de pente ou en thermique, gain
d’altitude ou point bas, fermeture de la voilure. Bien que la FC semble diminuer au fur et à
mesure du vol, il n’y a pas de différence significative entre le début et la fin de l’évolution.
– Vient enfin l’atterrissage qui coïncident avec l’arrondi marqué par un nouveau pic fréquentiel
à 132 bpm (± 21) sans différence significative par rapport aux valeurs trouvées durant le vol.
– Un fois posé, le pouls chute très rapidement à 109 bpm (± 17).
– Ensuite la baisse de la FC est beaucoup plus lente et harmonieuse et il faut attendre
35 minutes pour retrouver une valeur de FC proche de la FC moyenne diurne qui est ici de
91 bpm.
Bien que l’effort de pilotage paraisse peu important, il faut savoir qu’un travail
effectué par les membres supérieurs détermine une FC plus élevée qu’un exercice
de même puissance développé avec les membres inférieurs alors que le débit
cardiaque reste identique (56). Il en va de même pour la TA.
• La FC des pilotes de notre étude juste avant le décollage est au repos de 110 bpm
(± 16). L’élévation de la FC en parapente parait être essentiellement psychique à
l’instar des autres activités aériennes. Tout ce qui vole détermine chez l’homme
une tachycardie réflexe physiologique attribuable au syndrome d’adaptation. Il
s’agit d’une réponse normale de l’organisme s’intégrant dans une réaction de
stress lui permettant non seulement de s’adapter mais égalent d’anticiper les
actions à venir.
Ainsi, nos résultats tendent à montrer comme dans les autres disciplines aériennes que l’expérience
en parapente ne réduit pas les tachycardies inhérentes au vol. Mais dans notre étude, elle semble
faire disparaître les troubles du rythme qui leurs sont liés. Pourtant, les valeurs élevées des FC
prouvent que le stress reste bien présent quelque soit l’expérience du pilote. S’agit-il alors d’une
réponse endocrinienne différente qui apparaît avec l’entraînement ?[/i]