c'est quand qu'on peut voler tout seul?

tout est dans le titre!
combien de stage il faut faire pour se lancer tout seul?

:coucou: salut
il y a un “apprentissage” qui est specifique a chaque pilote … alors donner une reponse a ta question est assez ardue !

j’te dirai de commencer par un premier stage !

pour ma part,il m’a fallu : - un stage

                      -l'achat d'une voile et faire beaucoup de gonflage (presque tout  un été)

                     - et ensuite j'ai fait un vol en autonomie sur un tout petit site 50m denivellé

et malgres ce “plouf” en autonomie, j’ai fais plusieur stage par la suite … car la “réel autonomie” demande beaucoup de temps
a plus

quels genres de vol tu veux faire ?

oui j’imagine bien que ça dépend un peu de chacun mais c’était pour avoir une idée. j’ai pas envie de trop perdre entre deux stages s’il faut en faire un deuxième…
je vais effectivement commencer par un stage c’est clair, et bouffer du gonflage j’imagine! mais je suis pas sûre d’avoir les moyens de faire un autre stage tout de suite… j’aurais bien volé avant l’hiver, juste quelques ploufs dans un ciel bien tranquille, mais je sais pas si c’est “raisonnable”(mais est-ce que le parapente est raisonnable?!). enfin je verrai déjà à la fin du stage où j’en suis je pense.
et sinon… peut-être que la question a déjà été posée mille fois mais comment on choisit une première voile? quelques conseils, expériences sont les bienvenus!

Aujourd’hui, dans les marques qui ont pignon sur rue, il n’y a pas de mauvaise voile, donc pas de risque de ce côté.

=> Celle sous laquelle tu te sens le mieux !
Essaye en plusieurs (catégorie “sortie d’école” bien sûr), et choisis celle “coup de coeur”, celle sous laquelle tu te fais plaisir.

Si t’as aucun “coup de coeur”… ben heu… arrête le parapente ! :wink:

si d’autres ont des conseils n’hésitez pas! je voudrais avoir des infos de gens qui pratiquent et pas seuleemnt des vendeurs…
sinon j’hésite pour le stage entre les volatiles aux saisies (beaufortain) et alto dans le vercors. est-ce que certains ont testé? ça s’est bien passé? j’ai besoin de monos patients…

Voler seul (sans guidage radio) ça dépend de BEAUCOUP de facteurs… ton mental, le site, plaine ou montagne, la météo, etc… pour ma part j’ai volé seul dés mon 6e vol mais en repensant à mon inconscience de l’époque j’ai peur rétrospectivement…

J’avais beaucoup apprécié les Volatiles des Saisies, mais c’était en 2003…

Bonsoir,

Je fais partie de la génération de pilotes qui ont appris il y a longtemps (en août 1987, il va y avoir 22 ans bientôt !).
L’apprentissage et les voiles étaient très différents de maintenant.
Pour moi ce fut : découverte du matériel le lundi matin, pente école le lundi après-midi, grand vol (800 m de dénivelée) le mardi matin (!!!) et 2 grands vols par jour (presque tous différents) du mardi au dimanche, soit 12 grands vols au cours du tout 1° stage : on était vite mis dans le bain :wink:

Plusieurs de mes amis se sont contentés de cette formation initiale et ont commencé à voler seuls après un stage de ce type.

Personnellement j’ai préféré faire 2 week-ends de “perfectionnement” (6 vols en tout), soit 18 vols en tout pour la formation, puis achat d’une voile et vol en autonomie depuis (en conditions tranquilles au début bien sûr).
J’ai même fait mon 1° vol avec ma voile toute neuve (le 19° en tout donc) en totale autonomie et solitude (j’étais absolument seul) depuis un déco improvisé en moyenne montagne, dans un secteur que je connaissais bien : c’est un extraordinaire souvenir :smiley:

Ce type de progression serait farfelu aujourd’hui (grand vol le 2°jour au matin, quand j’y repense !!!).

Mais s’il y a de bonnes conditions météo et si on peut vraiment voler, il me semble qu’après 2 stages d’une semaine on doit pouvoir commencer à faire des vols en autonomie (avec d’autre pilotes plus expérimentés, et non pas seul comme je l’ai fait !), mais cela dépend beaucoup de la vitesse d’apprentissage de chacun : certains progressent très vite, et d’autres le font beaucoup plus lentement.

A+ Marc Lassalle

Une solution a ton problème :

faire un stage init normal sur 1 semaine et prendre des journées grand vol en week end … au compte goutte te permettrai de ne pas perdre la main en l’air pis après de voler en compagnie (club etc… )

amha

:coucou:
Bon allez, j’alimente le troll … : fait une recherche sur le forum, on en a deja causé mille fois …

c’est cool d’être farfelu ! Pour nous, pente école le lundi matin et grand vol radio guidé le lundi après-midi ! :oops:
puis 12 vols pendant le stage init sur moins d’une semaine (St Hil, Allevard) : à la fin de la semaine, la radio est encore présente mais en cas de nécessité (plus de radio guidage sauf grosse bourde du “pilote”).
Achat d’une voile école dans la foulée et premier gd vol seul de St Hil un matin d’hiver.
Jamais eu de grosse frayeur, qques decos limites (mais j’en vois qui ont bcp bcp de vols et qui font les mêmes erreurs …
Aujourd’hui 200 vols, un stage perf (en avril 2008), un SIV, un week-end découverte du cross avec un club (guidé par prévol) et de beaux vols

PS : c’était en septembre 2007 et ça ressemble furieusement à ce qui se faisait en aout 1987 !
PS2: effectivement c’est fonction de chacun et donc autant prendre une école qui travaille en tout petit groupe (genre 2 personnes) pour une progression individualisée …

Je confirme ta crainte : faire un stage par an ne fait absolument pas progresser …

mais je confirme aussi que nous ne pourrons te donner aucune réponse type à ta question …
il faut peut être que tu cherches, en complément de ton stage, un autre type d’accompagnement.
moi j’ai eu la chance de profiter d’un club qui se dévouait pour accompagner les débutants (rot’ très tôt le matin, explications des sites etc …)
il y a aussi des formules de vols à la carte ou de passeports…

Un kamikaze cinglé peut se lancer tout seul sans formation. S’il survit il s’inscrira rapidement dans une école.
Je connais toutes les écoles du bassin d’Annecy et leur pratique est très cadrée, progressive, avec un constant souci de ne pas laisser de stagiaires à la dérive.
1er jour

  • matin sur pente-école : découvrir le matériel, monter la voile, démêler les sustentes, gonfler dos voile et courir, ressentir l’appui ventral et les commandes, piloter la voile, la mettre en boule, remonter, la préparer pour la course suivante, défaire d’éventuels tours de sellette. Pas de décollage.
  • après-midi, en fonction du vent : gonflage face voile et pilotage puis retour à l’école pour des exercices de simulation de pilotage dans une sellette accrochée à un portique.
    2ème jour
  • matin sur pente-école : on va en haut et on fait des petits vols, le plus possible. Certaines écoles font déjà décoller des élèves en face voile.
  • après-midi : cours au tableau blanc pour expliquer la mécanique de vol, la polaire des vitesses, le plan de vol, la PTU et la PTS, la réglementation.
    Jours 3, 4 et 5 : Vols sur sites en fonction des conditions aérologiques.
    Au sortir d’un tel stage un débutant a fait 10 vols, en toute sécurité, et s’il achète une voile il est théoriquement capable de faire des ploufs en conditions calmes, DONC DE VOLER SEUL.
    Mmmmouais…
    C’est ce que j’ai fait. 10 vols en stage init, achat d’une voile intermédiaire, et mon 11ème vol en solo, deux semaines plus tard, m’a valu un peu de stress.
    Pour le 12ème j’ai décollé du col des Frêtes, au sud des Dents de Lanfon. Un vol montagne, avec mon niveau !!! C’était de la folie, mais l’après-midi pour le 13ème vol j’ai fait encore pire en me baladant dans les thermiques sur le Roux pendant 1h1/2 avant d’aller poser parce que j’avais froid.
    Il était indispensable de prendre des cours de perfectionnement.

Une semaine plus tard j’ai décollé “rock n’roll” au Plan de l’Aiguille, limite d’un vrac mahousse, puis le lendemain sur la Tournette, encore une folie mais le vent était parfait… et je suis allée à St Hil pour la coupe Icare, j’ai gratté les falaises en suivant un pilote qui allait bien, encore une folie, puis j’ai failli me mettre aux arbres très vilain, c’est passé limite au prix d’une énorme ressource suivie d’une abattée sauvage bien gérée, adrénaline…
Personne ne s’étonnera que je me sois cassée au 26ème vol. 6 fractures du plateau tibial gauche, hélicoptère et hôpital.

Après 10mois et 8 jours sans voler, la reprise a été assortie d’un stress géant, j’ai fait deux stages de 4 jours pour réapprendre à voler sereinement, en posant sur le seul pied droit avec une technique perso faisant appel à l’airbag de la sellette…
37 vols seulement en 2008. J’ai retrouvé l’autonomie et la capacité de voler seule.

55 vols depuis le début mars, j’ai essayé pas mal de voiles pour m’aguerrir avant de décider quelle voile montagne acquérir. Je me suis fait des grosses chaleurs dans des aérologies qui ont parfois changé brutalement, plusieurs fermetures asymétriques, une grosse frontale avec shoot mahousse, un angoissant +2 aux oreilles sous un gros noir qui pompait, il fallait vraiment faire un SIV.
Ce fut à la mi-juin. J’en ferai un autre en septembre.

A mes débuts je trouvais le parapente facile, je n’avais pas peur et j’ai été téméraire. J’ai failli me tuer.
Après un accident il y a le mental à rééduquer, on découvre le stress, la peur, on ne vole pas tout de suite avec la même sérénité. Cela prend du temps.

On peut voler seul très vite, au sortir d’un stage init, mais en étant bien conscient de ce qu’on ne sait pas voler et que si les conditions ne sont pas calmes on est en danger.
Il faut savoir rester modeste et ne pas décoller quand ce n’est pas très bon. Le plus difficile c’est de renoncer quand les autres y vont, eux qui savent voler.

Après quelques vols en autonomie, je conseille de faire un stage de perfectionnement avec une école et un vol biplace pédagogique en conditions thermiques.

Après 40-50 vols en autonomie, on a intérêt à faire un premier stage SIV.

Partir en cross le nez au vent n’est pas pertinent si on ne connaît pas parfaitement l’aérologie de la région, un stage cross avec une école est là encore un excellent placement.
Les vols en (haute) montagne c’est encore autre chose, on ajoute les techniques de l’alpinisme et cela ne s’improvise pas.
Le vol de plaine avec décollage au treuil est un autre domaine et les thermiques sont faibles (mais souvent très vastes), le vol dynamique en bord de mer dans du vent laminaire s’apprend aussi.

Voler seul requiert de connaître ses limites techniques et un mental solide permettant de bien se concentrer.

En parapente comme en montagne et en mer, celui qui s’est trompé a rarement la possibilité de corriger son erreur. :sors: