karma+
Les centres de rééducations motrices sont remplis de gens ambitieux qui se pensaient adroits et doués en termes d’assimilations…
Une progression “rapide” est le plus souvent une progression avec un déficit d’expérience qui risque d’être crucial quand des impondérables surgissent. Voler ne se résume pas que à savoir tirer la bonne longueur de ficelle !
Tu le dis mais noyé dans un discours trop “ambitieux” le succès de la progression est dans sa progressivité. Le moindre bobo te coutera plus en retard que toute occasion de voler refusé pour incertitude… Mais tu le précise bien, seulement d’aucuns liront que ce qui leur convient…
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le problème est là: c’est que plus tu restes en l’air, plus les conditions aérologiques que tu vas rencontrer au cours d’un même vol pourront varier, parce que tu te déplaces sur le relief, parce que ton altitude change (et la vitesse du vent n’est pas la même à toutes les altitudes) parce que le temps varie au cours de la journée, et si les conditions sont instables (thermiques forts) alors tu risques effectivement de faire de mauvaises rencontres; ces mauvaises rencontres te causeront des incidents de vols (fermetures, frontales, ou autres joyeusetés) , que tu sauras peut-être gérer, mais peut-être pas. Si tu les gères correctement tu auras probablement envie de continuer ton vol, mais au prix d’une fatigue physique mentale très forte, et quand viendra le moment d’atterrir, alors là tu seras très très vulnérable, car sans que tu t’en rendes vraiment compte, l’enchainement de tout ce que tu auras dû gérer pendant le vol ne te permettra plus de te poser en sécurité (la majorité des accidents se produisent à l’atterro ou au déco, mais une majorité à l’atterro). Donc, en thermique fort, déjà tu risques gros au déco (voir une vidéo passée sur le forum qui montre comment un pilote se tue au déco en turquie par conditions thermiques “fortes”) et tu risques gros aussi à l’atterro. En vol, tu risques aussi, mais plus t’es haut et plus tu as de chances que ton aile t’aide un max.on progresse pas à pas, en suivant des stages appropriés, en cotoyant des pilotes expérimentés, en lisant bouquins et articles divers et variés, en s’exerçant au sol par des exercices de gonflage, en volant sur différents sites, en affinant son analyse météo et aérologique (qu’est ce que je vais trouver si je vais à cet endroit là, à cette heure là) en débriefant avec les autres pilotes sur les vols effectués, en affinant la connaissance que l’on a de soi-même … En général, au départ, on se croit très malin, mais nous ne sommes pas des oiseaux: heureux sont ceux d’entre nous qui progressent sans se faire mal
En te souhaitant de très beaux vols ! Et chaque vol court ou long est un cadeau (du ciel
)
karma+
2 petites pistes pour toi :
- Utiliser l’observation de voiles dans le ciel qui “n’ont pas l’air de trop se faire chahuter” pour en déduire que tu peux aller voler,
et- Aller voler sur une face W à 16:00 au printemps à 50 vols
me font dire que tu n’as pas le niveau d’analyse et de théorie nécessaire pour te mettre en l’air dans les conditions que tu nous racontes. C’était donc trop fort pour toi.
C’est grosso-modo ce que j’avais dit à M@tthieu quand il est apparu sur le forum. Je me suis fait renvoyer dans mes 22. Depuis, il semble s’être assagi suite à un carton. C’est dommage de devoir en passer par un carton.
Ben oui… karma+
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Donc en gros, prendre des marges pour gérer d’éventuelles fermetures sans finir dans les sapins, et toujours rester dans le plaisir…Je ne suis pas intrépide, casse-cou, et je ne me crois pas bien malin face aux éléments. Mais par contre, j’aime bien comprendre les dangers, analyser l’aérologie. J’ai eu pas mal de temps entre mon premier stage et l’achat de ma voile (une dizaine d’année…), donc j’ai lu pas mal de bouquins d’init, de perf… J’ai vu pas mal de vidéos d’accidents (le gars en Turquie à mon avis il avait pas une voile “pour son niveau” vu la non-réaction à la fermeture tragique), pour essayer de comprendre quoi faire dans quelle situation. Mais maintenant, j’ai l’impression de bien connaitre la théorie méca-vol. Ce qui me manque c’est de savoir l’appliquer.
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Progressivité et voler le plus possible, acquérir de l’expérience et de la compréhension de cette expérience. Je ne jamais compter sur la chance mais toujours sur sa réflexion. Le parapente est avant tout un sport mental.
Bonne soirée,

)
Louis etlézautres
). Même d’un jour sur l’autre à Saint Hil, même heure, même conditions apparentes (t°, pression, expo), c’était bien différent.
6 stages (init, 2 perfs, thermiques, cross et SIV), des vols à foison, des conditions de plus en plus fortes, de multiples décos dans divers endroits des changements de voile rapides. Ce que je changerais, (c’est ce que je suis en train de changer), c’est mon obsession de la performance (nombres d’heures de vol, nombre de kms parcourus, force du vent ce jour-là) NON PAS que j’en tirais une quelconque gloire (aucune, je me faisais bâcher sans arrêt sur le forum !!) mais je voulais absolument accélérer mon panel d’informations sensitives, multiplier les informations pratiques (la théorie, bof…) afin de pouvoir voler dans des créneaux de plus en plus larges.