Du point de vue des fabricants et du système d’homologation, une voile sure est une voile avec un maximum de sécurité passive (souvent rencontrée dans les EN A).
Mais si on pose la question du point de vue du pilote, les choses ne peuvent-elles pas être appréciées différemment ? Un pilote autonome lambda sachant décoller sur des sites variés dans des conditions variées, ne recherchant pas spécialement la performance, avec un niveau de pilotage moyen (vraisemblablement le cas de beaucoup de gens, comme moi) se retrouve-t-il toujours aussi bien dans les voiles à fort niveau de sécurité passive ? Un pilote moyen peut être amené à décoller ou atterrir dans des conditions de vent soutenu (+20km/h) auquel cas une voile école n’est-elle pas un facteur de risque par rapport à une voile EN B par exemple ? J’ai l’impression que les méthode d’homologation sont une grille de comparaison du comportement des ailes quand on les pousse artificiellement hors domaine de vol pour voir comment elles réagissent. Alors que dans la vrai vie, les facteurs de risque semblent majoritairement dû à du vent trop fort ou des conditions thermiques qui adviennent dans les phases délicates que sont atterrissage ou le déco pour lesquelles un peu de vitesse peut aider et moins mettre en danger ?
J’avoue ne rien n’y connaître sur les homologations ni sur la valeur des classifications.
c'est quoi une "voile sure"
Il y a déjà eu des dizaines et des dizaines de messages (voire des centaines) sur ces problèmes de sécurité / catégories d’homologation des voiles !
Il me semble qu’il faudrait retrouver les fils de discussion correspondants plutôt que reprendre la discussion sur ce sujet sur ce nouveau fil.
Marc
La bonne question à se poser, ne serait-elle pas ; qu’est-ce qu’un pilote sûr ? :canape:
Les voiles actuelles classifiées en “A” sont à ce niveau car elles ont la réputation de répondre toutes seules à certaines situations de crise. Ca réouvre tout seul aprés une fermeture, on lache tout et ça revole automatiquement…
N’est-ce pas une carence de l’apprentissage que de laisser faire la voile sans avoir à piloter un minimum ? Un pilote est-il vraiment formé à réagir à une situation donnée lorsqu’il est passé en catégorie supérieure alors qu’en “A”, la voile faisait tout pour lui ?
:grat:
@ Roussens, salut,
D’une part qu’une voile sous prétexte qu’elle a obtenue une homologation EN-A serait aussi auto-démerdante que tu le pense relève soit de méconnaissance, soit de crédulité, voire des deux.
Les tests d’homologations sont faits dans un cadre et suivant une procédure précise et rien ne garanti que dans la vie réelle l’événement aerologiques qui decide (par ex.) de fermer la voile, le fasse comme l’a fait le pilote-test lors des vols d’homologation. De même, il est plus qu’incertain que le pilote, surtout s’il est débutant (c’est quoi “debutant” ?), soit capable de réagir comme le fait le pilote-test, c’est à dire ; ne pas réagir.
Bref, penser qu’une voile EN-A garantie la sécurité en toutes circonstances serait déjà se mettre en situation de risque.
Et bref-bis, penser que commencer plutôt voire tout de suite sous une ailes plus exigeante est certainement encore plus risqué (à moins de faire partie des pilotes debutants extraterrestres qui existent certes, mais qui ne sont certainement le lot commun)
Une progression qui doit mener du terrien que nous sommes à l’oiseau que nous souhaitons devenir passe par des étapes, vouloir sauter certaines de ces étapes est le meilleur moyen pour finir par trébucher ou (pour imager) finir comme le moineau tombé sorti trop tôt de son nid.
C’est pour ça que j’avais écrit ; La bonne question à se poser, ne serait-elle pas ; qu’est-ce qu’un pilote sûr ? car une aile n’est sûre (ou pas) que au-travers du pilote qui est dessous.
Bonne nuit,
La sécurité passive correspond à l’ensemble des dispositifs mis en place pour minimiser la gravité d’un accident.
L’homologation d’un parapente n’en est donc pas un. Juste un système qui ambitionne d’évaluer l’accessibilité d’un parapente.
Non, l’homologation ne traduit que ce qui se passe une fois hors du domaine de vol, les amplitudes des réactions, la vitesse de réaction et les actions pilotes éventuelles nécessaires. Elle ne traduit pas son accessibilité qui elle regroupe les mêmes choses, mais se passant AVANT de sortir du domaine de vol.
Après pour la sécurité passive, je suis d’accord c’est un peu un abus de langage de faire un parallèle entre le niveau d’homologation et la gravité d’un accident, même si une aile avec des réactions moins amples, moins vives, ne nécessitant pas d’action pilote pour revenir dans le domaine de vol aura quand même moins de chance d’abimer le sac à patates qui le pilote qu’une aile homologuée plus haut. Si par contre on a un pilote dessous, c’est tout autre chose et la ce sera ses actions bonnes ou mauvaises qui seront déterminantes.
Pour clore, la définition d’une “voile sûre” c’est une voile qui à été contrôlée récemment et qui ne présente pas de défaut pouvant causer un accident…
Basta 
Pour moi, et en plus de tout ce qui a été dit plus haut, une voile sure en EN A- low B, c’est une voile qui ferme rarement dans la baston, qui est dure à décrocher/faire partir en vrille et qui pardonne une absence de pilotage ou un pilotage À contretemps. Et qui en dehors du domaine de vol est sage.
Pour les catégories supérieures, je dirais qu’une voile sure donne assez d’infos assez tôt avant une femeture ou un décro pour laisser au temps au pilote d’agir en conséquence.
D’avoir une aile EN A ne dispense pas de piloter, j’en ai fait l’expérience à mes dépends en novembre; fermeture asymétrique pendant la finale à quelques mètres du sol et comme un con j’ai laissé faire. Elle a fait un quart de tour et boum par terre… Juste une cote.
Tout ça pour dire que même avec une voile réputée sûre (pour moi une Alpha 6) il faut être prêt à intervenir rapidement et de rester vigilant tant qu’on a pas les pieds sur le sol.
Pas plus tard qu’hier à Gréolières, l’atterro était plus que mouvementé et le fait d’avoir une voile dite sure m’enlevait une part de stress.
J’avais écouté les conseils d’un moniteur au déco du 300 qui me disait de faire l’approche aux oreilles; c’est ce que j’ai fait mais j’ai déclenché ma finale un peu haut ce qui fait que j’ai posé au bout du terrain sous le vent des arbres.
Je me suis fait enguirlandé gentiment par un moniteur qui m’a expliqué les pièges de ce terrain grand en apparence, j’en tire un enseignement pour la prochaine fois.
Je sais que je resterai probablement en A toute ma vie, j’ai commencé trop tard le parapente (53 ans) pour devenir bon.
Avec une EN A, il faut aussi savoir qu’on se fait plus facilement contré si il y a une brise un peu forte par rapport aux copains qui volent avec des voiles de catégories supérieures…
Hier à Gréolières, j’ai discuté avec un élève de l’école (locale j’imagine), Bruno il s’appelle,on devait de donner nos numéros de téléphone à l’attero mais comme il n’a pas décollé on ne s’est pas revu.
Donc si vous le connaissez il peut me contacter par le forum…
Pasclou05 a écrit:
Je sais que je resterai probablement en A toute ma vie, j’ai commencé trop tard le parapente (53 ans) pour devenir bon.
Je sens comme une amertume… :boude:
C’est quoi un bon ? Pour moi c’est se faire plaisir et être vivant…
J 'ai commencé il y a 20 ans, j’avais 55 ans alors tu as de l’espoir. Je ne ferai jamais les performances des jeunes du club, 120/150 kms. Mes petits cross max 15/30 kms avec une voile “tout A sauf fermeture asymétrique accélérée donc C !” me suffisent.
Bons vols et bonne progression.
Bonjour,
Mais que veut donc dire “bon” pour toi ?
Comme dans toutes les disciplines sportives, les niveaux des pratiquants peuvent être très différents.
Un skieur peut se faire aussi bien plaisir sur des pistes rouges sans regretter pour autant de ne pas être capable de descendre des couloirs comme le font certains.
En ski de rando on peut se faire immensément plaisir dans des raids ou des courses de difficulté moyenne sans regretter de ne pas être capable de parcourir des itinéraires soutenus.
Un coureur de marathon sera-t-il déçu s’il parcourt la distance en 3 ou 4 heures alors que d’autres font 2h30’, voire beaucoup moins ?
A ce sujet la tentative du champion olympique Kipchoge de passer sous les 2 heures a échoué ce matin pour seulement 25" !
Voir : https://www.lequipe.fr/Athletisme/Actualites/Marathon-kipchoge-reste-au-dessus-des-deux-heures/798910.
En parapente chacun pratique l’activité selon ses envies et ses compétences et les émotions ressenties peuvent être d’une intensité comparable entre des pratiques très différentes.
Je n’ai jamais eu l’intention, ni la motivation, ni les compétences pour effectuer des vols de distance, sans parler de l’acro bien sûr 
Et je pratique l’activité à ma façon (à 70 ans) avec toujours un immense plaisir, alors…
Marc
((@)) Pascalou05, bonsoir,
Je me permets de réagir à certains passages de ton post car il me semble que ta refexion juste dans labsolu (qu’une EN-A ne dispense pas de piloter) présente aussi quelques biais qui sont de nature à t’amener à de mauvais choix.
Est tu sûr que le souci est dans l’EN-A qui ne pardonne pas tout ou est-ce que le souci n’est pas plutôt dans le choix de voler dans des conditions aérologiques qui pour le moment dépasse encore le cadre de tes compétences ?
Une fermeture asymétrique en finale ? Et pourtant la fois d’après, dans des conditions turbulentes le simple fait d’avoir une EN-A t’enlève le stress de revivre la même chose ?
Un moniteur qui te conseille une approche aux oreilles ? (de où à où est l’approche pour toi ?)
Finale trop haut, posé en bout de terrain sous le vent des arbres ? Le mono qui t’enguirlande ?
Même une EN-A ne peut empêcher les mauvais choix, décisions et actions de son pilote.
Débuter à 53 ans n’est certainement pas le critère qui t’empêchera de voler un jour sous autre chose qu’une EN-A. Par contre, une chute de trop…
De même, si tu pense que ton EN-A te poserait un problème dans le cas d’une brise un “peu” forte par rapport aux ailes de catégories supérieures de tes copains car tu te retrouverais plus facilement contré… tu éludes un peu facilement le vrai souci ; celui que toi en tant que pilote avec tes compétences du moment tu n’as sans doute rien à faire dans cette brise un peu “trop” forte.
Je dis ça, je dis rien… mais si tu souhaite devenir “bon” et cela t’est autant possible qu’à quelqu’un de 30 ans plus jeune. Ou même, si seulement ton souhait est de devenir aussi bon que cela te sera possible et que pour cela tu veux progresser aussi rapidement et autant que possible, pense avant tout à ne pas te faire mal. Aucun pilote n’a jamais progressé sur son lit d’hôpital.
Bonne nuit,
Pascalou05, un bon pilote est un vieux pilote
c’est ce qu’on me dit très souvent. 53 ans n’est pas trop vieux par rapport à 70; si tu te donnes encore 20 ans de parapente minimum, tu as largement le temps de voir,de piloter une B ou une C, lettre qui en soit ne veut rien dire d’ailleurs…) car ce qui compte c’est le plaisir et les conditions dans lesquelles tu voles. Tu peux te faire décalquer avec une A dans une aérologie très forte, avec un mental de crevette ce jour-là et un verre de trop dans le nez
par une après-midi d’été à Fisch.
Donc tu n’as pas à regretter quoique ce soit d’autant plus que les A valent - d’après les anciens - une voile de compet d’il y a 10 ans. Mais juste à voler et progresser à ton rythme.
Je connais le site de Gréo et cet atterro assez particulier (en juin par exemple), où atterrir demande parfois beaucoup de patience et un bon plan d’approche (village, arbres, route) pour ne pas se faire surprendre car cela va thermiquer.
Tout comme Wowo, je ne comprends pas pourquoi le moniteur t’a conseillé de faire l’approche aux oreilles. Pour réduire la “prise aux turbulences” ? Si c’était le cas, c’est que c’était déjà assez turbulent et donc à toi de savoir s’il fallait décoller ou attendre un peu que l’activité thermique baisse.
Une fermeture asymétrique (je suppose que ce n’était pas le même vol…) peut être dû à plusieurs facteurs, mais en finale où on est quand même à une certaine vitesse (au contact, bras hauts) est le signe aussi d’une activité thermique (sauf si obstacles devant genre arbres).
Je me permets de te poser quelques questions (je fais mon Wowo :mrgreen: ) : avais-tu déjà fait les oreilles pour atterrir ? As-tu été gêné par les oreilles et leur réouverture avant de poser (quoique l’on puisse poser avec les oreilles mais bon…)
Enfin si tu parles de stress, c’est que peut-être une petite lampe à l’intérieur de toi s’était allumée et donc… mais quand as-tu ressenti ce stress ? Au déco ? Après que le moniteur t’ait parlé ? au moment de faire ton approche ? d’atterrir ?
Avec ma petite expérience et petites galères, je dirais donc que rien ne t’interdit plus tard de voler avec une B (même si ce n’est pas un but en soi), mais quelle que soit ta voile :
- écoute toi et si tu as un stress, ne pas décoller tant que tu ne le sens pas. Je sais pas évident quand on s’est tapé la montée au 300. Mais boire un coup d’eau, manger une barre de céréales, attendre que l’activité thermique baisse, discuter, prendre des photos pour que tous les voyants soient au vert.
- tu as suffisamment de vols pour faire un plan d’approche et envisager un plan A ou B si ça ne se passe pas comme prévu
- pour éviter un plan M (poser sous le vent des arbres), te donner des points de repère afin de faire tes étapes d’approche ou tes S et ne pas manger le terrain.
Fais toi plaisir, l’essentiel de cette activité est là en apprenant à chaque vol ce qu’il voudra bien t’apporter. :ppte:
Pour répondre à JulienF, pour moi, ce sont les conditions aérologiques et mentales qui rendent une (ou la même) voile moins sûre (à niveau de pilotage égal)
Salut M@tthieu, tu réponds à JulienB, JulienF n’ayant pas encore participé à ce post ! 8) 
Pour illustrer le propos, sur 350 vols environ, j’ai eu quelques fermetures au début sous une Gradient Bright 3, DHV1 (considérée comme une aile de sortie d’école En A) jusqu’à environ 100 vols, puis aucune (juste une fois un flappement d’aile alors que je parlais en radio) sous une Gradient Montana DHV 1/2 considérée comme B mid par le magazine Thermik, sur plus de 200 vols dont des petits cross en local elargi jusqu’à 2-3h.
Que dois-je en conclure ?
Désolé me suis trompé, je ne connaissais que toi :lol:
Perso, je n’en conclus rien : soit adéquation conditions-voile-pilote, soit chance, soit que des conditions douces, soit bon pilote bref, il y a beaucoup de paramètres.
Depuis que je joue avec la M6, pas un seul flap, flap, qu’en conclure ? :sors:
Pas de soucis M@tthieu !
C’est là où je voulais en venir, on ne peut en tirer aucune conclusion… Bref l’homologation n’est jamais qu’une indication du comportement de l’aile hors domaine de vol !
Tout à fait d’accord avec toi 
j en conclue que tu choisis tes conditions avec la M6. tu fais pas n’importe quoi! hein?
Tu conclus bien
mes premiers vrais thermiques (après 17h) de plaine la semaine dernière. Bluffante, je vais faire un petit message d’ailleurs… 