en 1991, la fac de Dijon proposait déjà une initiation parapente aux étudiants : gonflage proche du lac Kir puis une journée de pente école (voyage en bus, direction je sais plus où à l’Est) …
La pente école était franchement pentue (de ce dont je me souviens vaguement) et pour ceux qui réussissaient à décoller, c’était bonne chance pour poser (pas de radio et personne à l’atterro) …
Je me suis arrêté là et n’ai vraiment commencé qu’en 2007 en étant sur place (on ne se posait pas vraiment la question de faire un week-end à Grenoble à l’époque en étant étudiant).
Je parlais de la fin des années 80, ensuite on sait que tout est allé très vite comme tu le dis (“pionnier en 91, du monde en 92”). J’ai eu la chance de grandir au sud de Grenoble, au pied du Vercors. Quand j’ai commencé en 89, je ne me souviens pas avoir vu un parapente en l’air avant dans mon coin. Voir poser les Deltas à Claix pour leur rassemblement annuel au Moucherotte, dès les années 70, ça, oui! Parce que ça se passait chez moi. Même dans ces conditions, il a fallu que j’aille à Lumbin pour voir les premiers chiffons et y goûter. On n’en voyait pas encore à la télé, ou alors il fallait être bien prévenu de leur passage sur TF1, Antenne 2 ou FR3!
En tout cas merci de rétablir ce que je présente comme une généralité et qui n’est que mon cas particulier!
Je suis bien d’accord! Ca fait d’ailleurs écho à une belle soirée sécu hier soir à Grenoble (organisée par jlg et le GUC; merci, avec Jeff Masson à l’animation, merci aussi!): tout l’accès qu’on a aujourd’hui aux prévisions météo (ce ne sont QUE des prévisions), aux images des autoroutes de cross (traces GPS sur carte de ce qui passe, pas de ce qui casse), à du matos de plus en plus performant… ça te parait parfait pour ta pratique, Matthieu, mais ça contribue certainement pour bonne part à l’accidentalité (au moins à l’augmentation de la gravité des accidents). Tout ça ne devrait pas compenser l’absence d’analyse, mais compléter celle-ci. Est-ce le cas?
Je m’égare.
Alors, mieux? Oui, certainement, si on sait utiliser les outils correctement.
Ah pis dans le “c’est mieux maintenant”, on n’a pas encore mentionné qu’on peut monter dans un avion pour Ténérife pour presque 3 fois rien quand il ne fait pas beau chez nous. Mieux?
L’analyse vient avec le temps et l’expérience et comme tu parles de Ténérife (ou le Maroc, la Réunion, l’Afrique du sud, la Colombie pour d’autres ), oui les outils et sites météo ne dispensent pas d’analyser sur place. Pendant 10 jours à Ténérife donc j’ai dû faire ma propre analyse que ne donnent pas les sites (prévisions souvent fausses d’ailleurs car pas locales) et avec ma connaissance un peu accrue et développée au bout de 4 séjours, je me suis souvent trouvé au déco avec les pros du coin (Marco ou Henri par exemple, sans compter les biplaceurs) à jouer avec les "est-ce que l’ouest va rentrer, est-ce que le Condé va protéger, pendant combien de temps, y a-t-il des moutons sur la mer ? où en est la risée ? quel est le déplacement des différentes couches nuageuses en l’air ? comment se dégage les nuages de basse altitude, est-ce que le vent météo se renforce ? etc etc…) Ces dix jours, j’ai plus fait appel à l’observation, avant et pendant le vol plutôt qu’aux prévisions des sites meteociel, windy, qui sont utiles pour les grandes tendances.
Mais je les aurai écoutées,je n’aurais pas volé tous les jours !
Comme il n’y a pas de balise FFVL ou piou-piou sur l’île, j’ai dû faire appel aux éoliennes, aux oiseaux (surtout ceux qui jouent dans le vent), à la vitesse des nuages à différentes altitudes (un vrai casse-tête) et la question de mon sujet était aussi dûe à cette récente expérience (Marc, “due” ou “dûe”) car j’avais 'impression d’être revenu à une époque que je ne connaissais pas. Et, si les prévisions FIABLES empêchent de faire des kms pour rien, le plaisir d’avoir vu “juste” et bien plus grand quand on a su déceler le créneau volable et qu’on a volé !!
Quant aux prix des billets pour Ténérife (ou encore moins cher le Maroc), j’ose à peine dire qu’un Paris-Marseille revient plus cher en voiture), alors oui je n’ai pas connu cet “avant” mais vive l’avion démocratisé, vive le téléphone portable.
Je me permets un HS, c’était mieux AVANT côté moto et répression routière. Je ne regrette pas d’avoir enfreint certaines limitations de vitesse à gogo sans être intercepté et flashé. C’était une époque bénie où des titres de la presse écrite spécialisée faisaient des courses contre le TGV !!maintenant tu peux à peine aller chercher la baguette que tu es asséné ! fin du HS
Peut être ce que tu indiques comme l’obligation à l’observation, au cheminement de la réflexion qui va avec afin de prendre une décision participe t’il d’une connaissance importante pour la sécurité. Effectivement les outils actuels rendent feignant et nombreux sont ceux qui se mettent en l’air après une décision basée essentiellement sur les prévisions d’un site. Pourtant, même si l’outil est plus précis, il n’est pas toujours fiable à 100%.
Dans les années 90 je faisais beaucoup de route. On choisissait un site en fonction des prévisions météo france et j’ai pas pris beaucoup de but.
Quant à l’observation sur le terrain :
Une fois, nous nous étions rendus à Arcy s/Cure et ça soufflait juste ce qu’il faut…pour semer le doute. Alors on a posé nos culs et a bu une tite bière. Puis comme ça se calmait pas, on a cassé une croute avec une tite bière. Pour bien digérer on a bu une autre tite bière et comme on se marrait bien et pour passer la frustration d’être cloués au sol on a remi ça. Et là, miracle, le vent a faibli. Sitôt vu, sitôt fait, 5mn après me v’la chevauchant fièrement le site. Et 5 mn après me v’la dans les arbres juste derrière le déco.
Le vent n’avait pas faibli :bu: :bu: quand on veut, c’est toujours bon :clown:
Que tu t’égare ? Non vraiment je ne pense pas, tu mets vraiment le doigt ou cela (peut) fait mal. A savoir que la facilité d’aujourd’hui pour avoir de la perf et aussi de l’information conduit un certain nombre de pilote à une fainéantise question réflexions à mener pour profiter des avantages du progrès.
Et si tu trouve et je suis bien de ton avis, que les interventions de Jeff (et dautres dans le meme sens) sont profitables. Alors les Bonnes Pratiques Sécuritaires ont tout de même de l’avenir malgré ce que d’aucuns ici sur le fofo peuvent penser ou du moins affirmer. Car les formations spécifiques de Jeff sont totalement dans cet esprit.
@ M@tthieu, je serai sincèrement très intéressé de comprendre, si tu peux me l’expliquer, comment tu utilise les éoliennes pour te faire une idée fiable et précise de l’aerologie du lieu et du moment ? :grat:
Dès la démocratisation du portable (fin des années 90) ,il était facile d’avoir les conditions en temps réel sur site par son réseau de potes passionnés ,moniteurs et écoles .
Je me souviens d’un jour ou ça ne le faisait vraiment pas dans la combe de Savoie, et à 9 h, un coup de fil à un moniteur qui bossait à Bourg st Maurice nous a assuré une journée de r^eve chez eux et ce fut le jackpot avec plaf à 3500. Les moniteurs qui bossaient dans différentes écoles communiquaient aussi entre eux pour voler au bon endroit . Et ça , ça marche bien encore maintenant si on a des potes fiables sur place.
La fiabilité des potes, ce n’était pas mieux avant, ni pire : c’est toujours aussi discutable parce que, comme disait le hérisson descendant d’une brosse à linge, tout le monde peut se tromper.
Quand on me demande un avis, j’oscille entre le paysan arabe (mektoub…), le paysan savoyard (des fois…) et le paysan normand (ptêt’ ben qu’oui…), et il n’y a pas meilleurs augures question météo locale que les paysans du cru.
Et réciproquement.
Bref les prévisions météo sont à peine plus fiables que celles d’un ministre des phynances (clin d’oeil à Alfred Jarry).
J’ai un peu étudié (et pratiqué) la physique tout au long de ma vie et s’il y a un domaine où l’incertitude est toujours forte, c’est bien dans la thermodynamique de l’atmosphère tant il y a de paramètres qui interfèrent les uns avec les autres.
Il y a maintenant des “modèles” informatiques qui, en application brute, ne donnent rien de bon, un peu comme les rhumatismes des paysans d’antan. Une fois étendus en leur apportant les informations pertinentes d’un maillage serré de balises météo, on arrive à faire des prévisions un peu moins aléatoires que la simple observation des nuages et de la direction du vent en moyenne altitude.
Cela n’évite évidemment pas les mauvaises surprises. Les alpinistes mettent des buts et les parapentistes éclusent des bières.
Et lycée de Versailles.
Globalement c’est quand même MIEUX MAINTENANT et cela devrait aller en s’améliorant encore.
On ne pourra ans doute jamais prendre en compte l’effet papillon mais les météorologues issus du lycée Papillon sont dans le trou ou à le retraite avec un pied et demi dans la tombe.
A ce propos, je me rappelle un concours publié jadis par le figaro (pas de majuscule pour ce torchon d’extrême droite), qui devait aboutir à désigner le plus grand menteur. Deux candidats furent immédiatement déclarés vainqueurs et hors concours, un politicien et un météorologue, qui tous deux déclarèrent : “je n’ai jamais menti”.
CE N’ ETAIT PAS MIEUX AVANT.
Je ne sais pas si la qualité et la fiabilité des prévisions météo pour notre activité progresseront plus vite que nous, en tout cas il me semble essentiel de ne les prendre en compte que parmi un certain nombre de paramètres qui constituent ce qu’on appelle l’analyse des conditions.
Et comme le ci-devant hérisson, l’erreur est notre lot commun, avec cette différence fondamentale qu’en montagne ou en l’air, celui qui s’est trompé a rarement la possibilité de corriger son erreur.
Je peux te parler des éoliennes près de Bar sur Aube sur l’A5, des éoliennes à Ténérife sur le site de Arico, de Fasnia par exemple, ou celles que l’on voit sur le trajet Auxerre-Grenois, Grenois étant un site qui a besoin de vent pour fonctionner.
Selon l’orientation des éoliennes (automatique), on en déduit la direction du vent et la force du vent (en faisant attention au fait que toutes les éoliennes ne sont pas calibrées de la même manière) mais on peut se faire une grosse idée de si ça va voler ou pas -trop fort, pas assez fort et si le vent est bien axé ou pas).
Puisque tu sembles être un novice en matière d’éolienne et d’aide pour le vol libre, une petite devinette très utile :
tu vois un groupe d’éoliennes à disons 20 km : selon que les pales tournent de droite à gauche ou de droite à gauche, peux-tu dire si l’éolienne est de dos ou de face (et donc tu peux en déduire le sens du vent).
Ces éoliennes sont bien sûr très utiles quand le vent se renforce et qu’en l’air tu vois les pales (la hauteur d’une éolienne est d’environ 150 mètres) circuler plus souvent.
Ouais mais tu as une Spantik alors les conditions aérologiques tu t’en fous, ça réouvre toujours quelque soit le merdier dans lequel tu la mets…
(expérience vécue à l’insu de mon plein gré…)
Moi ca me choque qu’il “coute” moins cher de prendre l’avion pour aller à l’autre bout du monde que de prendre le train pour faire un Paris -> Nantes (exemple complètement arbitraire). Et encore, à Nantes on peut encore y aller en train. Je met coute entre guillemets car on ne parle la implicitement que du coup financier pour l’usager. Quel est le cout environnemental, societal etc etc etc ?
Pardon pour ce HS.