Il y a 2 choses (liées) auxquelles on peut répondre dans le fil de cette discussion:
- la question du courrier qui est cité au début par Bablair
- la question du règlement de la CFD
donc:
1 –
Il est délicat d’envoyer ce courrier (assez long par ailleurs) sur un forum, dans la mesure où il ajustement été posté “papier” pour éviter l’effet parfois dévastateur d’internet.
Nous souhaitions dans un premier temps un échange avec un des valideurs de la CFD qui nous mettait en cause dans un mail de façon agressive et diffamatoire, et avec les responsables de la FFVL concernés.
Notre objectif : si possible modifier le style de communication engagé et surtout amorcer une réflexion positive qui essaie d’aborder le problème dans son ensemble et pourquoi pas faire évoluer le règlement de la CFD.
Malheureusement, à ce jour, nous n’avons aucune réponse à ce courrier, ce que nous regrettons d’autant plus que le débat s’engage sur ce forum à partir d’éléments très partiels.
Mais comme il est difficile pour les personnes connectées de comprendre l’histoire dans son ensemble, je vais tenter l’exercice de synthèse en vous citant les principaux extraits …
Un valideur nous demande de ne pas valider des vols effectués en stage… voici ci dessous les grandes lignes de notre réponse
[font=Verdana]
- Aucune trace d’une interdiction de cet ordre n’apparaît dans le règlement de la CFD.
- L’esprit du vol en groupe implique, pour nous, la présence d’un meneur, qu’il soit
interne ou externe au club, BE ou non. S’assurer la progression et la participation du
plus grand nombre de pilotes est notre principale préoccupation. Ceci étant dit, la
présence d’un guide ne suffit pas à elle seule, la cohésion du groupe ainsi que le niveau
des pilotes sont des paramètres indispensables pour obtenir des résultats.
- Les guides alpins que nous sollicitions appartiennent aussi à des clubs et peuvent faire
ce travail au sein de leurs propres associations. Comment alors faire la distinction entre
les différentes formules ?
- Comment permettre à des clubs « non alpins » de jouer à ce classement « équipe de
club » sans accepter que ces mêmes clubs fassent des séjours sur ce terrain très
favorable en essayant d’optimiser leurs déplacements ?
- Nous sommes ouverts et volontaires pour une discussion à propos de l’évolution de ce
règlement, et notamment sur le point de la valorisation du nombre d’équipiers
participants aux vols ainsi que la définition de la notion de groupe.
Plus qu’à des moniteurs, nous avons à faire à des guides qui pourront
témoigner de l’intégrité, de l’esprit et de la valeur des pilotes de notre club.[/font]
2- La CFD et le vol par équipe de clubs
ci dessous également, (les extraits significatifs de notre courrier)
A propos de « l’esprit » du vol de groupe, nous avons quelques questions et
réflexions à soumettre :
Pourquoi un classement équipe de club ?
Nous pensons que la fédé a voulu, en créant ce classement, valoriser la difficulté
de voler à plusieurs et les stratégies spécifiques du vol de groupe. Cela nous
paraît pertinent pour les raisons suivantes :
Le vol de groupe
• impose un fonctionnement différent du vol solo, une organisation
spécifique, un objectif partagé.
• présente une difficulté proportionnelle au nombre de pilotes engagés ;
hétérogénéité des niveaux, contraintes horaires .etc.
• apporte à ce sport individuel une dimension supplémentaire où la
coopération, l’aide mutuelle et la stratégie collective tiennent une place
importante qui contribue également à la cohésion du club.
• Favorise la progression par l’émulation et l’entraide.
Quelle définition du vol de groupe donne la CFD ?
Voici la nôtre :
C’est un vol prémédité pour lequel un briefing est effectué auprès du plus grand
nombre de pilotes possible présents au décollage et durant lequel les plus
expérimentés guident et soutiennent le groupe.
A partir de combien de pilotes peut-on considérer qu’il y a vraiment
équipe ?
Clarifier la notion d’équipe nous paraît indispensable.
Nous constatons, sur les dix dernières années, que 90% des vols de groupes
déclarés à la CFD se sont fait à moins de cinq pilotes et 60% à 2 pilotes
seulement.
Pourtant, la réalisation d’un vol, même modeste, à 6, 7 ou 10 pilotes semble
avoir plus sa place dans ce classement qu’un vol déclaré à 2 ; ce dernier étant
plus souvent le fait du hasard : « on a fait le même vol, on le déclare ensemble ».
Cabri’air est le seul club à inverser la tendance. Sur dix années de participation,
52% des vols déclarés se sont faits à plus de 5 pilotes. Nous sommes conscient
que si tous les clubs (et notamment les « Alpins ») avaient la même volonté de
faire de « vrais » vols de groupes, Cabri’air n’aurait plus du tout la place qu’il
occupe aujourd’hui dans ce classement.
Au même titre qu’un vol FAI qui est davantage mis en valeur qu’un vol droit,
nous pensons qu’une réflexion sur la valorisation des « vols à plusieurs » ou bien
« vols nombreux » est à mener.
Est-ce un hasard si, sur les 20 premiers clubs à la CFD (classement clubs), il n’y
en a que 2 ou 3 qui sont extérieur au massif alpin ? Nous n’avons pas les
montagnes à portée d’ailes, mais nous avons l’habitude de voler ensemble.
Est-ce condamnable de vouloir jouer dans la seule tranche de la CFD qui nous
permette d’exister dans ces classements ?
A défaut de participation à la CFD peut-on espérer une véritable valorisation des
classements CRD ?
Bien sûr, vous l’aurez compris, notre objectif principal est de renouveler au maximum le plaisir de voler tous ensemble et de découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles sensations. Et, probablement une petite visite « récréative », autour des photos de nos vols vous en donnera une idée:
http://picasaweb.google.com/pascalwi1/1923Avril2010CrossDansLesAlpes#5468013185739649186 . Évidemment, pour les pilotes avertis qui volent dans la région depuis plusieurs années, ces images et ces parcours sont connus ; pour nous, c’est une lente progression où nous élargissons méthodiquement le terrain de jeu à chaque voyage (une à 2 fois par an en groupe). Ce travail que nous menons avec des guides pro incroyables
et disponibles pour des volatiles de base, nous permet de voler ensemble en sécurité à un haut niveau et ensuite de «retricoter» en autonomie ce que nous avons appris avec eux, en le transmettant aux « poussins » du club
.
Ensuite, ne vous imaginez pas que voler à 14, ça se fait tout seul, il faut un niveau assez homogène, une entente et une vraie volonté pas si évidente à développer, suivre le guide ne suffit pas.
La déclaration des vols à la CFD permet de nous confronter entre nous et avec les autres clubs (qui peuvent aussi organiser des stages, d’ailleurs cette année, nous avons ouvert notre stage à 2 autres clubs), cela fait partie des outils de motivation du groupe.
Il nous a été reproché de démobiliser les autres clubs, mais, nous nous sommes penchés sur les chiffres publiés sur le site ffvl, il se trouve au contraire que depuis plusieurs années, le nombre de participants est en augmentation…
Alors, peut être est il nécessaire de revoir les règles, mais il est important à notre avis de ne pas le faire sur des coups de tête et des invectives.
A bientôt en vol certainement ou au sol à St Hil.