Pour répondre à Alex, qui m’a demandé des infos avant d’aller voler pour la première fois à Planpraz:
Première remarque: Un vieux copain m’avait donné un truc. A l’époque, il y avait des drapeaux sur les candélabres à l’entrée de la ville. Quand les drapeaux descendent la vallée, tu fais comme eux. C’est signe de foehn. Il y a moins de drapeaux, mais la réaction reste la même.
Saison hiver: L’atterro est le grand champ à l’ouest du départ des cabines et qui va jusqu’au bourg des Moussoux. Il est étroit au début et la finale sur les câbles des cabines est stressant. Depuis longtemps, j’utilise plutôt la dernière partie du champ, en légère contre-pente. Attention au vent de vallée, jamais très fort en hiver, mais qui peut fausser la finale. Gaffez-vous aussi des speed-riders qui dévalent du Brévent: priorité ou pas, ils ne peuvent pas temporiser pour vous laisser passer. Attention: ce champ de peut être utilisé qu’en hiver.
Autrement, on peut utiliser l’atterro à l’est des cabines, au bas du petit remonte-pente pour enfants, devant l’hôtel Savoy, interdit en hiver, justement à cause des petits et de leurs parents.
Même remarque pour l’atterro du Bouchet ou atterro du Lac. Piste de ski de fond et jeux pour enfants en hiver. Utiliser l’atterro Delta: longue trouée dans la forêt en amont. En été, gaffe aux turbulences près du sol dans le vent de vallée.
Décollage ouest: Quelques minutes de marche depuis la sortie des cabines. Un peu plat, mais large et long. Souvent déventé par le thermique qui monte devant quand il n’est pas arrière par vent descendant généralisé.
Les câbles du télé du Brévent passent devant le déco, un peu plus haut. S’il y a du thermique juste devant, virer à droite tout de suite.
Décollage Est: Dans la combe juste opposée au déco ouest. Sa particularité est que le vent descendant ‘rebondit’ dans cette combe et permet le décollage quand c’est cul partout.
Passez un moment à observer les Choucas: ce sont de merveilleux moniteurs de vol et indicateurs de thermiques. Ils vous montreront que les ascendances sont souvent éloignées du relief. Ils ont une mentalité très parapentiste et se reposent souvent au déco pour se moquer de ceux qui plombent…
C’est un site à touristes: priorités aléatoires et pros du biplace qui doivent faire leurs 30 minutes réglementaires. C’est pourquoi je suis toujours pressé de quitter la pompe de service.
Dès 200m de gain, on peut essayer de partir en direction des Houches. De combe en combe, il faut rejoindre le versant ensoleillé de l’Aiguillette des Houches. ATTENTION: ce passage est mortel en haute saison. Le vent de Salanches est aspiré par-dessus ce relief pour constituer le fameux vent de vallée d’été. 500m de gaz au-dessus du relief sont obligatoires.
Arrivé au sommet de l’Aiguillette, on peut tenter la transition vers les Fiz, avec étape à Pormenaz si nécessaire. La transition directe Brévent-Fiz peut se faire aussi mais avec les 600m/sol imposés par la réserve naturelle derrière le Brévent.
Au retour de l’Aiguillette, si vous devez vous vacher, méfiez-vous des terrains au pied du relief : Il y a des plans d’eau recouverts de neige…
Hors saison hiver, c’est souvent horriblement turbulent et je préfère voler à Passy. Mais j’adore y aller dès qu’arrivent les gros anticyclones d’août, tueurs de thermiques. C’est un des seuls sites où ça monte encore bien.
Plan de l’Aiguille: Ouest seulement. Décollage refait dernièrement: il devenait chaotique. 300m plus haut que Planpraz, il permet de traverser la vallée si le versant n’est pas encore thermiquement actif. Autrement, le meilleur thermique est à l’angle du relief qui donne sur Cham. Attention: les câbles du télé de l’Aiguille ne sont pas les seuls. Il y en a des plus fins et plus bas juste à côté.
Rappel: Ce versant est totalement interdit des Houches à la sortie de la vallée Blanche en juillet-août à cause du trafic hélico de secours.
Bons vols. Francis.