Salut !
Pour ma part je cherchais un cocon avec le même cahier des charges que toi.
Parti voler au Maroc deux semaines en décembre avec un Kolibri prêté par un ami, j’avais été séduit par cette sellette avec le bémol de l’enfilage. Superbe matos à la capacité d’emport impressionnante pour le vol bivouac, passé le petit doute devant le tas de ficelles que constitue le Kolibri j’ai beaucoup aimé.
Au retour je me suis donc penché sur la question, étant annécien j’avais naturellement mis dans ma liste la Strike Sup’Air et la Stay-up Néo (à trop courir de lièvres… disons que pour le matériel je préfère comparer un faible nombre de modèles)
La Strike et moi n’avons pas été amis dès le début pour des questions de dos non adapté à ma morphologie. Elle est restée au portique.
Restait à comparer la Stay-Up et la Kolibri. Ca tombait bien, une Stay-Up était dispo à l’essai au Grands Espaces à Talloires. Passage au portique, réglages, virages, avec et sans les jambes dans le cocon, avec et sans la protection (très fine et à priori efficace, un truc nouvelle génération aux tests surprenants), cette première étape a été validée.
En vol, mon aile (une “vieille” Avax XC2) s’est trouvée assagie avec une conduite de virage très agréable, une meilleure sensation de glisse. Peut-être dois-je m’habituer à l’appui sellette qui diffère “quelque-peu” de celui offert par mon ancienne sellette de cross, une honorable Kanibal de… 2004 ! J’ai eu en effet l’impression d’un rayon de virage augmenté pour un même appui. Impression de moins en moins présente, soit je m’habitue à virer plus large (pas forcément un problème de voler un peu plus à plat), soit la dizaine d’heures passées dessous m’a permis de m’habituer à placer mes appuis correctement.
L’absence de planchette ne se fait pas sentir, on vole bien détendu, y compris jambes pliées pour faire le couillon. Garder un talon en bordure de cocon assurera de se remettre dedans à coup sûr.
Ah oui, car finalement c’est la Stay-up qui a été retenue, pour ce virage très agréable, plus “carvé” qu’avec la Kolibri. Elle m’a accompagné sur un nouveau voyage parapente, elle a crossé, fait des waggas, des reposes-thé au sommet, et surtout son poids plume m’a permis de beaucoup marcher et donc découvrir des coins magnifiques pour aller voler. De plus l’enfilage se fait plus classiquement, donc avec les pieds sales on en beurre pas toute l’assise, et on ne se casse pas la gueule sur la petite pente improbable qui servira de déco lors du cross-rando, situation classique pour ce type de vol.
Le tissus est robuste, je n’étais pas bien fier d’un décollage arraché-twisté-retouché-ça vole applaudissement du public (penser à expérimenter la technique du "cobra avec un stab dans la main avec du vent un poil moins fort et surtout sans suspente dans le pied…), le tissus a coloré (la poussière marocaine est superbe), la doudoune a un peu déchiré à l’épaule mais la Stay-up est comme neuve après un coup d’éponge.
Autres point positifs ayant fait pencher la balance : une finition irréprochable (idem Kortel, là…), des matériaux robustes (le light est dans la conception, pas seulement dans l’utilisation de tissus en papier-clope), un peu de rangement et la possibilité de voler sans la protection et donc ajouter quelques litres pour un rare véritable vol-bivouac (moins de cargo que la Kolibri, pour le coup), le fait que la sellette soit fabriquée intégralement à Doussard soit à deux pas de chez moi, par des petites mains que j’ai pour certaines le plaisir de connaître, conçue par de chouettes personnes que j’ai vu longuement bosser sur de nombreux protos pour arriver à leur “top”. Une boite qui embauche et paye ses impôts “chez moi”. Le secours en ventral sur les maillons me convient bien, je n’ai pas d’à-priori sur ce choix, j’en connais les avantages et inconvénients.
En tous cas ce changement m’ouvre de belles perspectives de vol au chaud, avec une bonne transmission des infos de l’aile, l’accès à des décollages plus sauvages sans me ruiner le dos… Pour le moment j’adore.
A+,
Sylvain.