Il n’est pas juste de dire que le parapente est “traitre”
Toutes les activités aériennes connaissent de tels aléas
Elles sont sujettes aux turbulences de l’atmosphère et vulnérables à la non anticipation de celles-ci
D’autant plus quand elles sont rencontrées près du sol, que l’altitude consommée pour reprendre le contrôle de la machine est importante et que ces turbulences sont associées à des déplacements d’air de vitesse voisines ou supérieures à la vitesse de l’aéronef
Il n’y a qu’à pour cela considérer les accidents aériens associés aux turbulences de sillage, aux “gust front” et l’importance des programmes de recherche qui y sont consacrés
Ou aussi la vulnérabilité d’un avion de ligne à la perte des informations fournies aux calculateurs par ses capteurs de vitesse ou d’incidence
La force et la faiblesse d’un parapente tiennent à sa lenteur et à sa légèreté qui lui permettent de se rétablir en une dizaine de mètre seulement quand il faut des milliers de mètres à un avion de ligne
Décollage et atterrissage restent des transitions risquées et délicates à négocier
Il est donc paradoxal que nous ayons pris l’habitude de décoller d’endroits aussi exposés
Cela tient à l’histoire du parapente et à notre volonté de “tenir”, donc de trouver l’ascendance le plus vite possible après le décollage. L’habitude nous trompe
La vue de dizaines de parapentes décollant ou atterrissant sans problèmes altére notre jugement
La “conscience statistique” nous fait oublier les dangers objectifs, et ici que les décollages de Saint Hilaire sont très exposés du fait de leur configuratiin et de la proximité immédiate des falaises
Nombre de décollages et d’atterrissages moins importants économiquement et politiquement ont été justement abandonnés pour ces raisons
Sur le strict volet technique de pilotage, tout a été dit sur le danger de lacher les commandes près du sol
Je relèverai donc un autre point : la vitesse de décollage
Plus votre vitesse air sera élevée et plus vous serez “relativement” en sécurité
- votre aile encaissera mieux les variations d’incidences associées aux turbulences
- votre aile répondra mieux aux actions des commandes
- votre aile se rétablira plus vite en cas de fermeture
Le décollage sud incite malheureusement de trop nombreux pilotes à décoller en sous vitesse, dans le dynamique du talus
On gagne toujours en sécurité en pilotant son tangage pour garder l’aile au sol le plus longtemps posdible pour allonger la course d’élan lorsque l’on sait que l’on va affronter de la turbulence
Et quitte à enfoncer les portes ouvertes, rappelons aussi quune bonne rafale thermique de face est un faux ami pour le parapentiste débutant
Elle lui facitera peut-être le gonflage et le metra raoidement en l’air MAIS la prudence conseille de décoller après un cycle thermique et non au démarrage ou pendant celui-ci
Cela vous demandera peut-être quelques efforts supplémentire (et un peu de patience à ceux qui attendent derrière vius pour décoller!) mais vous augmenterez ainsi vos chances de pouvoir vous éloigner du sol sans vous faire piéger
c’est l’essentiel.

