sites "exposés" ?

:grat:
des exemples concrets ? une liste ?
(évidemment pas juste “quand le vent est mal orienté”, car quasi aucun site ne fonctionne à 360°)

c’est vraiment un pt crucial en terme de sécu => http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/la-foire-aux-idees-secu-t45308.0.html;msg571225#msg571225 biroute

Pour avoir involontairement été à l’origine de ce sujet, je dois pŕéciser ma pensée

Aux débuts du parapente, les perfos étaient telles que que nos décollages étaient souvent des couloirs d’avalanche, des tremplins delta, des terrasses en bord de falaise.
Ainsi nous décollions directement “dans” l’ascendance

Avec l’élévation des finesses, il devenait possible de décoller de lieu moins escarpés, donnant un peu plus de droit à l’erreur et les options se sont élargies pour les clubs (qui sont majoritairement les “inventeurs” et gestionnaires des sites) qui étaient en situation d’aménager de meilleurs déco

Ce développement a malheureusement trouvé ces limites sur la majorité des sites : pour des questions d’urbanisme, d’inflation des coûts d’acquisition et de location des terrains (les facteurs économiques) mais aussi sous la pression de mesures de protection de l’environnement (facteurs politiques) s’opposant aux intérets touristiques, dont l’activité pararapente professionnelle (écoles, biplaceurs et boutiques) est une composante reconnue, il est de plus en plus difficile d’améliorer la sécurité intrinséque des sites

Saint Hilaire est un site unique par sa proximité d’une grande agglomération, la vitrine fantastique que constitue la Coup Icare

Il est essentiel de le défendre et de saluer le travail fantastique de tous les parenaires locaux et de la fédé pour developper et péréniser ce site

L’aménagement d’un nouveau décollage est dans ces conditions un événement enthousiasmant

Mais cela ne doit occulter le fait que profiter en relative sécurité des ces lieux nécessite une compétence que tous ses usagers n’ont pas

Nous constatons sur tous les sites de grande fréquentation que la facilité de mise en oeuvre d’un parapente permet à un pilote isolé, non encadré par des moniteurs ou ne bénéficiant pas de conseils avisés de se mettre en l’air dans des conditions qu’il n’aura pas bien appréhendées, se mettant de ce fait en danger

Ceci n’est pas propre au parapente

La montagne est un fantastique terrain d’aventures mais combien de cas d’accidents de ski et de randonnée auraient pu êtee évités avec une meilleure information et aussi un peu plus d’humilité de la part la part des intéressés pas toujours enclins à solliciter les conseils d’un professionnel ou d’un club ?

Trop se fient à leur seul jugement et à la démonstration de la trop apparente facilité de notre sport

merci.
mais donc finalement pour revenir au sujet : pas de déco abandonné ?

en tout cas un mort à la coupe aujourd’hui en sortie de déco à priori… dans la falaise…

Des décos plus ou moins abandonnés j’en connais quelques uns mais pas parce qu’ils étaient dangereux, juste parce que les perfs des voiles actuelles les rendent démodés. Rien que sur Barèges, les décos de Capet ne sont plus que rarement utilisés, celui du col d’Ayré idem, pareil pour Caoubère, tout simplement parce que ce n’est plus la peine de se farcir la montée sur piste alors que les voiles modernes permettent de rentrer à l’atterro en partant de Coume Layse.

Combien de déco abandonnés ?

Surement plus d’une centaine en France en un quart de siécle

Attention : cela ne signifie pas que le site de vol libre a été abandonné

Sur le seul secteur du MOURTIS (31), trois déco et un atterro ont été abandonnés alors qu’un seul nouveau déco a pu être aménagé durant la même période (Cf. Le blog des Ailes du Mourtis - aérologie)

Les décos abandonnés (déco falaise, rives herbeuses localisées dans des pentes raides,) présentaient des risques qu’il n’était plus nécessaire de prendre à partir du moment où il était possible de décoller à un peu plus d’un km de là dans une large pelouse en pente douce pour survoler les anciens déco et les thermiques qui s’y trouvent toujours.

Pour parler de sites de notoriété très fréquentés, Piedras Blancas (Castejon de Sos - provincia de Huesca) est un bon exemple

Pendant des années, nous y décollions à proximité immédiate du terminus de la piste, à la rupture de pente au dessus de ravines siège de déclenchements thermiques violents

Les pilotes y étaient “cueillis à froid” et ont y déplorait de nombreux accidents causés par des fermetures importantes à proximité immédiate du sol

Puis la piste a été rallongée et les acteurs locaux ont obtenu de pouvoir créer un nouveau déco sur la commune voisine, à flanc du Gallinero qui domine le secteur

Ainsi, grâce aux (au moins) deux points de finesse supplémentaires des ailes modrnes, il est possible de coutourner la zone turbulente pour entamer le vol thermique loin du sol

A Saint Hilaire, un tel déménagement est impossible

Paul a parfaitement raison, Piedras est un vrai piège, direct dans le lift à raz des cailloux, plus personne n’y décolle, résultat même avec 30 de face en partant de Liri on arrive dans l’ascenseur avec une bonne marge d’altitude.
En plus à Piedras il peut arriver que le vent météo ne soit pas perceptible, pourquoi, comment je n’en sais rien (et je m’en fous) mais j’ai souvenir d’avoir changé 3 fois d’orientation pour y décoller parce que pas trop moyen de savoir d’où le vent arrivait, 300 m plus haut j’enroulais limite en marche arrière…

Si l’idée est : “Dressons une liste des sites à risque”, ce serait faire peu de cas de l’appréciation de ceux qui ont créé et assurent quotidiennement la survie de ces sites sans lesquels nous ne pourrions pas pratiquer

Chaque site a son mode d’emploi qui dépend d’un grand nombre de facteurs qu’il faut connaître, savoir observer et anticiper l’évolution dans le courant de la journée, comme à l’approche d’un changement de temps (frontologie)

Ce n’est pas propre à un site

Celui de Saint Hilaire est plus complexe que pas mal de sites , mais moins que certains

Le problème est plutôt comment faire passer l’information utile aux pratiquants à une époque ou plus personne ne lit la notice des produits qu’il achète

Ou même, comment faire pour que l’information utile transmise aux pratiquants soit comprise, intégrée et acceptée alors même qu’elle déplaît parce qu’elle frustre si on en tient compte, du moins pour un certain nombre de pratiquants.
Dans l’absolu, c’est le même souci qu’avec les notions d’accessibilités et/ou exigences des voiles (voire sellettes) Les informations existent, sont compréhensibles et normalement facile à transposer à son niveau de compétences pilote et pourtant…

http://www.ledauphine.com/isere-sud/2016/09/25/coupe-icare-saint-hilaire-du-touvet-un-parapentiste-se-tue-en-marge-de-la-coupe-icare
(c’est hors-sujet ici…)

C’était un de ceux qui volaient pendant les démonstrations constructeur du coup?.. Il n’y avait qu’eux en vol à cet endroit et ce moment là non? Les déguisements allaient directement en vallée.

?
c’est l’helico de 14H ?
si c’est le cas c’est pas du tout en sortie de deco et pas dans le secteur ou évoluaient les autre voile de la coupe …

pensé a ces proches…

Les démonstrations constructeur décollaient du sud et allaient vers le pilier nord et les grandes falaises, il me semble que c’est l’un d’eux non? En tout cas c’est après eux que les deltas ont été bloqués au sol par l’opération de secours.

Non, l’article du daubé précise qu’il volait en marge de la Coupe Icare, ce qui est également rapporté dans l’article du figaro :
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2016/09/25/97001-20160925FILWWW00175-un-parapentiste-espagnol-se-tue-en-isere.php
Pour ma part, j’ai eu vent d’une personne qui avait fini dans les arbres sur le plateau, mais j’avais cru comprendre que c’était juste un incident, je ne sais donc pas si s’agissait en fait de cet accident. Vers 14h, j’ai vu deux ailes au dessus du déco sud, probablement justement des démo constructeurs (deux Pure 3), et on voyait bien que les conditions n’étaient pas idéales.

Pensée pour la victime et ses proches. :frowning:

Coupe Icare particulièrement accidentogène ou non cette année ?

Comment c’est possible avec que les décos sont interdits entre 9h et 18h ???

Sinon pour revenir au sujet, ceux qui trouves que les décos de St Hil sont particulièrement “exposés” doivent avoir l’habitude de décos bien confortables ! Parce que de vrais décos expo, j’en ai déjà vu, et parfois fréquenté, c’est autre chose ! Sans parler de ceux usuels (connus des pratiquants) mais non officiels que l’on trouve en montagne (rien que de décoler du Granier en Face Nord par exemple !).
Dans le genre site qui marchait bien dans les années 80-90 mais qui a été abandonné avec la progression de l’activité, il y a le “Pas de la Fosse” près de Chambéry.

Non, un seul accident (celui au déco sud) et un delta aux souches sans bobo sur la moquette (les souches faisant quasiment partie du folklore local) ; une fois de plus, l’accident ci-dessus est en marge de la coupe Icare.

Parce qu’il a décollé d’un autre endroit que les décos officiels.

De toute façon dans ou hors des activités de la coupe ça change pas grand chose.

:pouce: C’est top !
Alors que certains martèlent qu’il y a un problème d’émission (quantitatif et qualitatif), il me semble que le souci a toujours été dans la réception.

Question site “exposé” je me demande si l’exposition ne vient pas plutôt des pilotes qui fréquentent le site que du site lui même… Si on prend l’exemple d’Accous: déco herbeux en pente douce, atterro de belle taille, marche essentiellement en soaring dès que la brise est en route, ben je pense que c’est l’un des sites pyrénéen où il y a eu le plus de cartons depuis 15 ans.
Pourquoi? parce que AMHA le site est très fréquenté (pour les Pyrénées) et que les gars savent qu’ils vont pouvoir faire 2 ou 3 h de vol même s’ils ne savent pas vraiment voler (tu décolles, tu traverses sur Arapoup et ça monte partout dès que la brise est en route, avec un peu de gain tu traverses sur la vierge et rebelote jusqu’à plus soif), en plus c’est beau.
Résultat il suffit d’un petit grain de sable dans la machine (la brise rentre un peu plus fort renforcée par du météo, y a du thermique qui déclenche sous le vent, le gars va trop loin au fond vers le col d’Iseye ou au contraire va se mettre sous le vent de la brise qui rentre de la vallée d’Ourdios, je ne parle même pas de ceux qui passent derrière Arapoup ou essayent de traverser le verrou à 50m/sol…) pour que ça parte en live pour certains, alors ça pose où ça peut, comme ça peut et pas toujours en bon état…
Est-ce la faute du site qui est magnifique et sans danger si on s’y place comme il faut?