Combien gagne un biplaceur pro ?

[quote]20 % des répondants à l’enquéte metier sont à Bac+5 et pourtant ont choisi moniteur de vol libre comme profession.
[/quote]
Ca ne veut pas dire grand chose, même à bac +7 on peut préférer bricoler en montagne en gagnant pas grand chose qu’être ingé à paris avec un bon salaire. J’ai un peu fait ça en démissionnant, marre de faire 840 bornes par semaine pour aller bosser dans le 31, profité de la prime Sarko (béni soit-il!) pour les fonctionnaires qui démissionnent, maintenant je bricole, file quelques cours part, touche le chomdu et la vie est belle bien que mes revenus aient été divisés par 2, si tu comptes les frais de déplacement que je n’ai plus, les impôts en moins ben ça ne valait pas le coup de se faire chier à se lever à 5h30 tous les matins!
Je regrette un peu de ne pas avoir passé le BE il y a 10 ou 15 ans, je pourrai tourner quelques bi à l’occasion…

chez nous ils roulent pas sur l’or , le dte de l’école doit se sortir un peu plus que le smic , des fois faut arrêter de fabuler. vu le temps passé, c’est vraiment par passion qu’ils le font aussi. chez nous aussi les pro ont un 2ème boulot l’hiver

il ne donne effectivement pas de grille de revenus. et parle plus généralement des “moniteurs”.
mais merci wowo d’avoir ressorti ce doc, ca donne qd meme pas mal de contexte général :

:+1:

A peu d’exceptions près, le métier de moniteur est un métier de clochard. L’immense majorité de ceux que je connais a besoin de cumuler plusieurs sources de revenus pour vivre. Un bon moyen de détruire ta passion pour le vol c’est de faire moniteur. Un bon moyen de ne pas avoir de vie stable et de ne pas pouvoir faire de projets, c’est de faire moniteur. Un bon moyen d’être dépendant de ta famille ou de ta compagne/ton compagnon pour assurer, c’est de faire moniteur.
Si tu es dans le trip classique de devoir faire un emprunt parce que tu veux être propriétaire et si tu as envie d’avoir une vie de famille épanouie, ça ne colle qu’exceptionnellement avec le fait d’être moniteur.

Ne faire que des biplaces à Annecy à fond en saison et idem dans une grande station de ski en saison d’hiver, est un enfer et rend con.
Le métier de moniteur est un métier fantastique si ce qu’on aime c’est la pédagogie, l’enseignement, c’est transmettre, c’est faire éclore et faire progresser, si c’est allumer des lumières dans les yeux de quelques individus. Si on est dans ce cas-là, on retombe dans le fait que c’est un métier de misère hormis pour une poignée faisant partie d’une certaine élite. Et encore dans ce cas faut-il accepter de tout lâcher pour aller vivre sur les rares grands sites.

Si on veut vivre en étant saisonnier, il vaut mieux le faire en étant saisonnier dans la restauration. Entre le salaire fixe, les pourboires, le fait de ne pas avoir de matériel coûteux à acheter pour bosser, le fait de ne pas avoir les 40% de charges sociales sur chiffre d’affaire à payer pour un indépendant, et certains avantages parfois octroyés en saison hôtelière, c’est bien mieux payé que biplaceur.

T’as un boulot avec un salaire correct ? Garde-le ! Tu ne vivras jamais mieux ta passion qu’en ayant un peu de confort matériel, surtout si tu peux aménager ton travail pour dégager un peu plus de temps (temps partiel négocié, périodes sabbatiques). Il vaut mieux vivre sa passion qu’essayer d’en vivre.

:grat:
c’est juste en contradiction totale avec le doc cité précedemment.
où est le biais ?

Je ne sais pas.
Mais presque tous les moniteurs que je connais sont aussi moniteurs de ski, ou ont des appartements en location, ou exercent d’autres BE (comme escalade, par exemple), ou sont aussi (et avant tout) agriculteurs, ou ont un ou des gîtes, ou retapent des maisons et les revendent, ou sont guides, ou font des extras en restauration, ou ont un mi-temps salarié, ou tant encore d’autres choses.
Ou alors ils vivent avec très peu de revenus MAIS acceptent

  • de dépendre de leur famille pour leur logement
  • de dépendre de leur conjoint pour avoir des revenus réguliers
  • des fois de vivre dans une totale précarité avec très peu
    Il y en a aussi qui ont hérité, ou qui ont fait une petite fortune dans une première vie d’une autre manière et qui n’ont pas vraiment besoin d’argent, auquel cas c’est un bon boulot.

Ensuite, faut pas croire que les gens répondent forcément la vérité dans une enquête. C’est un peu comme si on croyait que les gens ne mentent pas aux sondages politiques.
Et en plus ton document dit bien que seulement 38,8% déclarent que le vol libre est leur seule source de revenus.

hey D… ! , demain c’est fumant !

Tu viens avec nous pour tenter le St Grall au départ de Serpaton ?

Ben non, si demain ça vole j’ai pente école et biplace…

Ha c’est vrai, j’avais oublié, maintenant que t’es moniteur, tu ne peux plus voler en loisir… sauf quand il pleut.

:cry: :cry: :cry:

En tout cas ceux la je les qualifierai pas de clochards!

“Métier de clochard”, c’est pour faire comprendre que ce sont des revenus de misère.
Et faut même pas parler de mettre en perspective leurs revenus avec leurs responsabilités, leur stress, leurs horaires débiles, l’incertitude dans l’organisation de leur vie personnelle d’un jour sur l’autre… Quand tu emploies des moniteurs de parapente, ceux qui s’impliquent tu t’aperçois vite que c’est le double qu’il faudrait les payer ! Mais tu peux pas.

karma+
ou c’est une vérité vraie ou je connais juste les mêmes)
le vol libre peut être la passion essentielle (mise à rude épreuve au quotidien comme souligné 777) mais le revenu essentiel doit être ailleurs à de rares exceptions

je reste admiratif des “toys” qui m’ont formé, guide alpinisme, moniteur de ski, éleveur de moutons, restaurateur de baraques pour les louer etc… tout ça en fractionné, et sans rouler sur l’or en apparence … (bon, j’ai pas vu si les matelas étaient bourrés de billets) :canape:

Ça m’avait pas paru deconnant, à raison de 7/8 bi jour un tiers de l’année à 80/100€ le bi. On parle bien de CA et pas de revenus !! La source c’était les moniteurs de mon école du Cantal y’a quelques années.

Je connais pas énormément de mono. Je pense à Alto dans le Vercors. Le boss ne semble pas rouler sur l’or et je pense que son job de pisteur l’hiver lui est nécessaire pour vivre. Avec pas mal de mono à payer, des charges et finalement une école moins fréquentée que ses voisines.
C’est pourtant une structure déjà de taille moyenne.

Des gros salaires j’en connais et c’est pas dans le parapente.

En tant que cadre de la fonction publique d’État (enseignement supérieur et recherche) avec 7 ans d’ancienneté je parviens à un poil moins de 1800€ net sans 13 ème mois, prime comprise. J’ai choisi ce métier par hasard sur une offre d’emploi. Je suis resté car le job me plaît, y’a 10 semaines de congés annuels et 36h/semaine maxi si on veut pas s’investir trop. Certains font du présenteisme. Ce n’est pas mon cas. En regard de mes compétences je pense valoir au moins 50% de plus dans le privé (management d’équipe, compétences techniques sur la construction et la gestion du patrimoine). Mais travailler dans le public est pour moi un acte quasi militant. Je suis au service des étudiants dans une fac. Ca me permet de me regarder dans la glace pas comme si j’était chez Servier ou Bayer.
Je pense que si l’Etat continue à nous payer et que j’évolue selon le cours logique des choses avec l’ancienneté, à 55 balais je serais peut-être à 3000€. Je juge que c’est un bon salaire, mais faut pas la comparer à d’autres à compétences équivalente car ca fait mal…

J’ai été voir et Alto vend ses bi 70 à 75 €. là dessus la structure prend environ 20 €. Il reste 50, 55 à tout casser. Et 7 à 8 bis par jour ça arrive, mais pas un tier de l’année. Le gros de la saison c’est 6 semaines. 15 juillet à fin août. Peut-être qu’il y a des endroits où ça vole plus et avec des saisons plus longues. Mais dans les Alpes, c’est globalement pareil pour tout le monde (sauf peut-être Annecy)

A+
L

Alors déjà histoire de faire mon Marc®, je tiens à préciser que le Puy de Dôme, c’est pas dans le Cantal… C’est même vachement facile, le Puy de Dôme, bah c’est dans le Puy de Dôme !

Ensuite, non, un biplaceur ne gagne pas 100€ pour un biplace. Les tarifs sont de 80€ et les pilotes en reversent une portion non négligeable aux écoles qui les emploient. Ensuite et surtout : un tiers de l’année ! T’as pas du aller voler souvent là-bas. Malheureusement pour les pro (comme pour les pilotes loisirs), ça ne vole pas énormément dans ces belles contrées. Et surtout si tu as un seul site de pratique du biplace. Et l’hiver, si tu penses que tu peux faire 8 biplaces au sommet du Puy de Dôme quand il fait -15° et qu’il n’y a pas un touriste qui s’y risque, c’est vraiment qu’il faut que tu viennes y faire un tour pour te rendre compte.

Qu’il y ait des jaloux dans le Cantal pour imaginer un instant des les BE du Puy de Dôme se fassent des couilles en or, pourquoi pas (?) mais que ça soit une réalité, crois-moi, c’est tout sauf le cas.

Ch’sais pas d’ou tu viens Julien, mais Frigo est pas loin du compte…et cette derniere phrase à tout son sens !

Pour exemple, premiere journée volable au pdd depuis le 3 novembre dernier…Entre temps ca a volé, mais en plaine et sur des petits sites ou ya pas un passager pret à payer pour un plouf de 5mins…Ca fais pas lourd de revenu pour novembre…

Autre exemple, un printemps pourri, sans solution de replis ou de vol à l’abris du vent…Heureusement que l’été a été un peu meilleur.

J’ai un paquet de collegues BE au pdd, j’en connais pas qui roulent en porsche :stuck_out_tongue:

Maintenant que le pdd soit plus adapté à l’activité pro que le cantal, ca me parait évident…

Pas déconnant ??? non non… je connais un moniteur de parapente qui a fait 1200 bi sur une année, ce qui constitue je pense un record absolu. Ca fait en moyenne 4 bi par jour sur toute l’année. Faite le compte à 50 € par bi pour lui. - 40 % de charge et d’amortissement. C’est stupide de parler de 100,000 euros.

Je dirige une école de parapente et la seule chose que je m’autorise à vous dire, c’est que les moniteurs de parapente que je connais seraient heureux de toucher 1200 € net par mois chaque année. Ce n’est jamais le cas.

Jc

Je précise que je sais très bien où est le Cantal, comment ça y vole - pas souvent - également. Je ne connais pas le puy de Dôme. Vous m’avez mal compris, c’est les moniteurs d’une école du Cantal où j’étais passé pendant ma formation, qui m’avait parlé de deux gars qui était biplaceur indépendant (à leur compte) et faisait cette somme la.
Après c’est invérifiable, peut être que c’est arrivé une année super.
Il y a des bi à 80€ mais aussi à 100€ voir plus…

Salut JC

Je connais une fille qui a investi dans la start up de son frère. Il a créé un site de cul, puis plusieurs. Et aujourd’hui, elle ne connais rien à l’informatique, et elle bosse plus.
Mais ça reste des cas particuliers. Des exceptions. Et effectivement tu le précises bien après

Je vais ajouter un petit truc. Mais qui peut arriver à d’autres professions libérales.
J’ai été arrêté 7 mois en 2010 et 2 mois en 2011 pour fracture du trochanter. 3 opérations en 2 ans. Là c’était un accident de ski
Et 8 mois en 2013 pour une opération des cervicales. Accident de parapente

Cette année, les indemnités journalière est revenue pour les indépendants. Mais en 2010, j’étais pas couvert pour les accident de ski et en 2013 il n’y avait plus d’indemnités journalières pour les pros (les autres aussi d’ailleurs).
Je reprécise que ça peut arriver dans d’autres professions. La particularité c’est qu’on est tellement juste qu’on hésite à avoir une couverture en béton. On calcul les risques et on évalue le rapport coût - risque. Moi j’ai perdu 2 fois :wink:
J’avais un peu de tunes de côté pour ça justement. Mais j’ai quasiment tout passé.
Et honnêtement, je connais pas mal de BE ou BPJEPS qui se sont fait mal et ont été plus ou moins longtemps en arrêt. Ils ont presque tous arrêté l’activité pour prendre une profession de salarié.

A+
L

Question hors-sujet à Piment: on a droit au chomdu quand on démissionne???

si tu rebosses au moins 3 mois dans la foulée.

“On dit merci qui ?”