Le plus simple si la neige n’est pas trop dure est de coincer l’extrados dans la neige. Tu appuis avec une main à travers le tissu pour enfoncer l’extrados et tu refermes le trou pour coincer le tissu.
Si la neige est dure, il reste les solutions à base brins de laine et de sardines. ca marche, mais c’est bien plus laborieux.
Avec une Zion, tu peux aussi décoller à ski avec la voile en aval (technique speedriding).
Salut
Je ne pratique pas dans la neige, mais j’avais vu sur parapente mag une photo légendé (compétition ski parapente) où le pilote utilisé des bâtons de glace (et probablement des suspentes) pour maintenir sa voile en place.
Sur la Sir Edmund de Skyman, y’a des petites sardines intégrées au bord d’attaque avec un bout de suspente qui peuvent se loger dans une petite poche…
Ça doit être facilement adaptable comme technologie sur n’importe quelle voile (au pire faire une demande de modifs à des boites comme rip’air)…
NERVURES fait ça aussi sur sa gamme light.
mais pas sûr qu’il ait besoin de conseils pour acheter une voile mais plutôt comment garder la sienne. :ange:
dans tous les cas le principe reste le même: une ficelle solidaire de l’extrados reliée à un ancrage: bout de bois récupéré à la montée, sardine (mais pas top si y’a des vaches ou troupeaux dans le coin étant donné que ça reste sur place).
J’ai des bouts de laine, et pas d’ancrage. Inutile à mon avis, et ca a beau être naturel ou autres, ça va rester un bon moment sur le glacier et je trouve ça bien malheureux, et pas trop compatible avec mon approche de la montagne.
Si c’est mou c’est facile, et si c’est béton, on peut très bien se débrouiller en creusant avec le piolet…
Testé dans plein de situations et la laine sans ancrage a toujours suffit…
Tu compte essayer le “vol en hiver” où ?
Parce qu’en XX années de pratique, j’ai très souvent rien eu à faire ! La pente où je déplie l’aile est suffisamment faible pour que ça tienne tout seul (pourtant l’extrados 100% mylar de la fidji par exemple n’était pas le plus “collant”)
On avait déjà évoqué ce problème dans un autre fil de discussion (il faudrait le retrouver).
En ce qui me concerne, mon Ultralite1 d’Ozone possède d’origine des petits passants cousus en extrados destinés justement à cela (je crois qu’il y en a six répartis sur l’envergure).
Sur deux de ces passants (en gros à 1/3 et 2/3 de l’envergure) j’ai fixé à demeure des bouts de suspente.
Pour les quelques décollages sur neige vraiment dure que j’ai effectués (3 ou 4 pour l’instant, dont l’un sous la brèche Lory à côté du Dôme des Ecrins), j’ai attaché deux petits piquets légers en plastique (qui ont une boucle) avec les brins de suspentes et je les ai plantés dans la neige.
Ils tiennent tout à fait la voile qui ainsi ne glisse pas du tout et, étant solidaires de l’extrados, ils partent avec la voile au moment du décollage.
Ainsi je ne laisse rien sur place.
Je récupère ces deux petits piquets à l’arrivée et je les remets dans mon sac où ils se trouvent en permanence (au cas où…).
Mais je profite clairement de l’existence d’origine de ces petits passants cousus sur l’extrados de ma voile.
Les passants évoqués par Marc ont différents aspects mais tous sont situés sur la partie avant de l’extrados en contact avec le sol.
Il y a différentes façons de brider la voile au sol.
Perso j’utilise des bâtons d’esquimaux en bois, coupés en deux dans le sens de la longueur, et des brins de laine naturelle non traitée (donc biodégradable). Pas de noeuds, évidemment ! Il suffit de wrapper la laine sur les passants d’un côté, sur les baguettes de bois de l’autre, cela tient suffisamment pour maintenir la voile au sol et quand on décolle cela sort très facilement.
Abandonner du bois ou de la laine n’est pas une pollution, les oiseaux s’en serviront éventuellement.
Sans noeuds, il n’y aura pas d’objets durs venant frapper l’extrados, ils auront rapidement pris le large. Quant aux brins de laine, légers et doux, ce ne sont pas eux non plus qui abîmeront la voile.
Si on n’a pas une voile montagne, le problème se complique et j’y ai pensé à l’époque de mes débuts, il y avait à l’époque (2007-2008) un fil de discussion sur ce sujet.
Sans petits passants, “ma technique” reste valable en wrappant les brins de laine non pas sur les passants inexistants mais sur les suspentes A centrales hautes. Cela donne un aspect zarbi à la voile au sol mais elle gonflera quand même et tant les brins de laine que les baguettes de bois partiront dans la Nature.
Il y a dix ans, je pensais qu’on pourrait remplacer les baguettes par des boules de neige… mais la neige n’est pas toujours apte à faire des boules, bref cela ne me semble plus être une idée très pertinente.
Sur neige dure, le bois risque de casser. Un coup de piolet est alors parfait pour faire un avant-trou et la question est réglée. Et si on n’a pas de piolet un coup de crampon fait l’affaire… et si on n’a pas de crampons on peut donner un coup d’Opinel, et si on n’en a pas non plus on n’a rien à faire en haute montagne.
J’ai décollé en septembre 14 sur le Mont Blanc (vers 4000-4100m) sur une neige dure. La pente étant modérée, la voile tenait au sol et j’ai décollé en dos voile avec beaucoup de conviction, cela a très bien fait sans mettre en oeuvre la technique décrite ci-dessus.
Décoller sur neige souple avec de la pente, par exemple en station hors pistes, est un problème différent. Dans ce cas ma technique est toujours valable, en remplaçant les baguettes de bois par des boules ne neige.
Je ne pense pas qu’on parte en montagne enneigée en emportant un parapente par inadvertance, il y a une intention de voler si possible. Il ne coûte donc rien d’emporter une petite pelote de laine. <= ça on n’emporte pas, ce sera après avoir volé.
Ca c’est bon! Et ils sont biodégradables en plus (sauf peut-être leurs housses)!
Cette vidéo va déclencher tant de commentaires de Marc, je les entends déjà!
Petite précision (j’ai d’ailleurs déjà expliqué cela sur un autre fil qu’il faudrait retrouver).
Les deux petits piquets en plastique que j’utilise sont très légers ; ils sont accrochés aux petits bouts de suspentes qui sont accrochés à demeure sur mes passants d’extrados et doivent se trouver environ à 15 cm de l’extrados (au moment du décollage).
Je ne les vois pas en vol bien sûr, mais je suis persuadé qu’ils flottent dans le vent relatif de la voile et je n’imagine pas un instant qu’ils soient susceptibles de frotter sur l’extrados et de l’abîmer.
De plus je n’utilise cette technique que lorsque la neige vraiment dure entraîne automatiquement un glissement de la voile, mais cela ne m’est arrivé (en 30 ans de pratique) que 3 ou 4 fois seulement.
Lorsque je fais des vols en rando raquettes, on trouve en général une zone de crête peu enneigée où il est possible de disposer la voile sans qu’elle ne glisse.
Si la neige est un peu molle et/ou si la pente est faible, il suffit d’écraser la neige avec les pieds pour que la voile tienne au sol sans glisser.
Cela a été le cas par exemple pour mes vols du Mont-Blanc, du Pelvoux, de la Grande Ruine, du Grand Paradis, des Grandes Jorasses… ou en Himalaya.
Ces passants en extrados sont très utiles lorsque l’on en a vraiment besoin, mais cela arrive en fait très rarement !
Petite remarque (hors-sujet) pour ceux qui voudraient décoller du Dôme des Ecrins.
Il est certes possible de décoller du Dôme lui-même comme le fait Vincent Girard dans la vidéo, mais cela présente plusieurs inconvénients à mes yeux :
le sommet du Dôme est souvent envahi, les jours de beau temps, par plein de personnes (dont beaucoup font ainsi l’ascension de leur premier sommet de plus de 4000 m), ce qui laisse peu de place pour la voile (le sommet est en effet petit) ;
la pente est vraiment très faible et il y a une grosse cassure juste devant : il ne faut pas rater son décollage !
et la neige, soufflée par le vent, est souvent dure et glissante là-haut.
Pour décoller de là-haut il vaut beaucoup mieux étaler les voiles (on peut en mettre plusieurs de front !) sur l’immense pente régulière en neige située juste en dessous (20 m environ sous le sommet lui-même) au pied de la rimaye du Dôme (en gros dans l’axe de la Brèche Lory).
La pente est douce et régulière, il n’y a aucun danger (ni cassure, ni crevasse à proximité immédiate) et on peut rater éventuellement son décollage sans crainte !
J’ai décollé 4 fois de là et c’est l’équivalent d’une pente-école très facile (cf. mon avatar où je décolle justement de là).
Oups, grosse boulette ! :grat:
Où avais-je la tête ?
Pourtant je n’ai rien bu de spécial aujourd’hui et la fumette ce n’est pas du tout mon truc (je n’ai jamais essayé).
Bizarre comme on se mélange parfois les pinceaux !