Tout est dans la question
car à part donner des chiffres, difficile de comprendre à quoi ça correspond. Sur un certificat d’Air et Bulle il est dit que perdre 50 % de porosité ne veut pas dire que l’aile ne vole pas. Sur le certificat de Ripair, je ne comprends pas non plus.
Comment interpréter les chiffres de porosité sur les contrôles ?
Tu ne peux pas car il faudrait avoir la tolérance pour ton aile qui est donnée par le constructeur.
Je vole avec ma sprint à moins de 30s en extrados et tout va bien.
J’ai eu une NK1 qui a perdu 50% en un rien de temps (max 2 ans) et qui volait toujours 7ans plus tard avec des porosités quasi inchangées.
Bon, j’ai aussi vu une fides qui 1 an plus tard avait une meilleure porosité qu’auparavant.
Et pour conclure me concernant, la porosité seule ne veut rien dire sans le test de résistance à la déchirure.
Voilà, bonne chance !
PS : en fait, la seule chose que tu peux dire c’est que si porosité>200 et déchirure>1.2kg alors aile en état neuf
Merci pour ta réponse. Pourquoi est-ce que les certificats n’indiquent pas les valeurs de tolérance des constructeurs ? Sur les bilans sanguins, c’est indiqué les fourchettes…des concentrations de globules etc…
c’est pire que ça !
la porosité (comme beaucoup de mesures) dépend du protocole de mesure … et donc (pour faire simple) de la marque et du modèle de l’instrument de mesure.
oui … mais c’est une autre question.
En fait la porosité ne mesure que l’adhérence entre l’enduction et le tissu.
Un tissus non enduit vole très bien.
Mesurer cette adhérence permet (de façon indirecte) de mesurer comment le tissus a travaillé.
prend un élastique recouvert de verni à ongle. quand tu tires l’élastique, le vernis saute, pourtant l’élastique reste dans sa forme nominale.
à contrario, un l’adhérence peut être bonne et des cotes peuvent être dangereuses. Ce n’est pas la surface (extrados/intrados) qui travaille (le plus) mais ce sont les saumons (sauf que pour mesurer la déformation des saumons il faudrait découdre ton aile, ce qui te reviendrais presque au prix d’une aile neuve).
Quel est le risque d’une porosité trop basse?
Un amis à son aile qui sort de contrôle avec une porosité intrados de 3 secondes…
Déjà à la base il faudrait préciser systématiquement le porosimètre utilisé. 95 % des ateliers sont certainement équipés du JDC, mais il en reste certains avec d’autres marques. Il existe parfois des formules de conversion pour transformer les valeurs obtenues pas l’un en valeurs de l’autre…
Je pense que la plupart des ateliers indiquent sur le rapport la marque et le modèle de leur porosimètre.
Ensuite les marques d’une part et les références d’autre part, de tissu sont très nombreuses.
Chaque marque a évidemment ses caractéristiques propres.
Mais aussi, chaque changement de référence (qu’on pense simplement au grammage) induit des modifications dans la tenue mécanique et au vieillissement, du tissu.
Très important, il existe aussi plusieurs références d’enduction. Chaque enduction a ses caractéristiques, et sa tenue dans le temps n’est pas la même.
Bref, il faudrait des tolérances pour chaque type de voile et/ou de tissu. Encore heureux si on a une échelle de tolérance par marque ! Car toutes les marques sont loin d’avoir une idée des tolérances acceptables pour leurs ailes…
Pour être d’une rigueur extrême, il faudrait qu’un atelier multi-marque applique et mentionne des dizaines d’échelles de valeurs. Des ateliers “spécialisés” (par marque) peuvent le faire.
Dans la pratique des ateliers généralistes, chaque contrôleur applique en tolérances sa propre sauce, plus ou moins standardisée (tous sont à peu près d’accord sur une “zone verte”, les expériences diverses sont confluentes).
Point important : pour un atelier ou pour un constructeur, les valeurs de porosité sont seulement un indice facile à interpréter pour définir la navigabilité d’un parapente à un instant donné. Si cet indice est en cohérence avec le reste du tableau clinique constaté, tout va bien ; c’est lorsqu’il diverge qu’il faut se poser des questions.
Mais, une fois de plus comme avec les homologations, le public attribue à ce simple indice une interprétation pour en faire ce qu’il n’est pas : un chiffrage du vieillissement de l’appareil et une estimation de son potentiel restant. Une fois de plus, la réalité est ailleurs…
que ce soit airbulle ou wingshop (les 2 ateliers que j’ai pratiqué), ils indiquent le type de porosimètre sur le rapport (JDC)
La porosité dans le cas de l’intrados, n’est qu’un critère secondaire. A cet endroit, les risques associés au simple passage de l’air à travers le tissu sont nuls.
Mais une fois de plus ce n’est pas ce qui nous soucie.
A 3 secondes, pour un contrôleur rigoureux la valeur va l’alerter.
- Est-ce que la mesure a été réalisée sans faille (pas de pli, pas de trou à l’endroit mesuré…)
- Est-ce que le porosimètre déconne ?
- Est-ce qu’on retrouve ces valeurs partout ou bien est-ce à un endroit très limité ?
- Est-ce que ça concerne une seule couleur ?
- Est-ce que la voile est vraiment très vieille ?
- Est-ce qu’elle a été maltraitée ? (en particulier stockage soumis à émanations de produits chimiques)
- Est-ce qu’il s’agit d’une seule référence de tissu ? (éventuellement, interrogation directe du fabricant du tissu)
- Est-ce dans une zone critique ? (intrados, pas trop)
- Est-ce un modèle de voile avec des tensions importantes ?
- Qu’en dit le fabricant de la voile ?
- Etc
Mais surtout, l’atelier va procéder à un test de résistance soigné, avec observation à la loupe de la réaction du tissu (déchirure facile ? déformation importante ?)
En fonction de tous les éléments, des sources d’information et de son expérience, le contrôleur sera à même de se prononcer… ou pas.
Cela voudrait dire que ces contrôles sont subjectifs ? :grat: le contrôle fait par Ripair (JDC Électronique) de la Sigma 9 indique un mini extrados de 200 et un maxi de 305. Pour l’intrados respectivement 95 et 194. Et un gars me demande pourquoi une perte de 50% (idem sur une annonce sur6le forum pour une Cayenne 4). On ne connaît pas l’unité de mesure et bien sûr à quoi cela correspond… Est-ce que les constructeurs fournissent les seuils critiques si on leur demande ?
si le gars pose la question, c’est qu’il n’a rien à faire sous une C !!! :vrac:
Non moi non plus, je n’ai rien à faire sous une C car je n’y comprends rien à ces mesures !
Oui et non. Il y a des éléments objectifs et d’autres soumis à interprétation.
Mais “les gens” croient quoi à l’heure actuelle ? Comme je dis toujours, le parapente (en contrôle mais surtout en conception), c’est avant tout de la cuisine. Il y a de grands cuisiniers qui font de bonnes sauces. Et la cuisine, c’est une sorte d’art. C’est plus de l’artisanat que de la science. Et la grande cuisine, c’est subjectif ?
Et même la science la plus pointue comporte de toute manière une part de subjectivité.
Je ne comprends pas ce que tu veux dire
un gars me demande pourquoi une perte de 50%
On ne connaît pas l’unité de mesure.
Mais sinon
Et il vaudra mieux demander l’info à la source : l’atelier, le fabricant de l’aile, le fabricant du tissu.
D’accord, je ne savais pas pour la cuisine. Je pensais que tout était extrêmement scientifique !
Un gars me demandait pourquoi une perte de porosité de 50% mais 50% par rapport à quoi ? Si seuls les constructeurs ont les chiffres…
Ensuite 100, 200 c’est quelle unité de mesure ? millisecondes?
L’unité c’est la seconde.
Pour le reste, j’avais déjà fait un long post “mieux comprendre la porosité”.
Over va nous retrouver ça !
non, les mesures sont très objectives. C’est l’interprétation qui est faite qui -elle- est 10000% subjective.
et j’ai lu aussi la réponse de 777 qui dit que JDC est devenu l’outil de référence.
Je le note (et je m’en fiche). Je n’étais pas au courant car la dernière fois que j’ai fait réalisé ou lu un contrôle de porosité ça doit remonter à 1826 (ou peut être légèrement avant :clown: ).
Je pense que le meilleur contrôle qui puisse être réalisé, c’est un vol test réalisé par quelqu’un qui connait bien le modèle et qui aura une sensibilité suffisamment fine pour sentir les réactions de l’aile
( :idea: pour 777, en plus j’ai quelques idées pour améliorer par rapport à ce que fait (faisait ?) MdQ
)
Une recherche dans le forum sur le sujet de la porosité, donne des tas de fils de discussion.
A lire avant toute chose pour voir si les réponses n’y sont pas déjà…
:lol: 

9a doit quand même vouloir dire quelque chose, l’autre jour j’ai testé mes voiles avec le même porosimètre:
Spantik 50h 2 ans: plus de 500S
Kaïlash 250h 6 ans: entre 40 et 50S
sigma 4 300h 16 ans entre 4 et 5S
La Sigma qui gonflait comme une fleur sans vent au temps de sa splendeur est devenu un camion qui semble peser 10 kg à l’écopage…