Une piste de réflexion.
Nous avons connu le parachute (bricolé) de pente, un truc casse-gueule avec une finesse ridicule, qui ressemblait - avec le recul - davantage à un parachute pilotable utilisable sans sauter d’un avion.
Nous avons ensuite connu des pièges diaboliques à profil rectangulaire avec 9 “caissons”, et un “expert” osa dire, et je ne dirai pas qui, qu’un parapente ne volerait jamais avec plus de 9 caissons.
Peu à peu les progrès techniques (et ce n’est pas fini) ont conduit aux voiles actuelles, toujours plus légères, toujours plus rapides et toujours plus sûres.
Et hop, une porte ouverte bien enfoncée, pour amener à quoi ?
Simplement je me suis fait une réflexion : et si nous étions en train d’assister à une évolution du parapente vers des voiles mono-surfaces aptes à remplacer à terme les voiles que nous connaissons et avec lesquelles nous volons ?
Ozone avec la XXlite, Niviuk avec la Skin et Air Design avec la UFO ont bien démontré que ce concept est tout à fait pertinent, et l’école Flyeo à Doussard utilise la UFO 18 pour ses stages d’initiation. Qu’elle ait été homologuée EN C ne fait rien à l’affaire, elle est parfaitement utilisable et maîtrisable en école, avec l’avantage évident (j’en sais quelque chose, ayant fait un stage UFO) d’apprendre très vite au sol, de décoller très facilement partout même quand c’est cul et que les autres restent l’arme au pied tout en haut du déco, l’inconvénient apparaissant quand il y a de l’air (la voile est lente) et pour se poser du fait de l’absence de ressource… mais il y a un truc et c’est pour l’apprendre que j’avais fait le stage.
Tous les constructeurs de “monopeaux” travaillent pour améliorer la ressource de leurs voiles, bien qu’avec “le truc” elles soient faciles à poser, même pour les débutants. Le plan me semble clair : se positionner sur un marché probablement destiné à prendre à terme le dessus sur le marché actuel.
Il faudra ensuite travailler la vitesse, la finesse, je parie que dans quelques années on verra des “monopeaux” en 2-lignes avec 10 d’allongement et homologuées en C.
La sortie de la Skin “lourde” homologuée EN A me semble s’inscrire dans ce scénario, destinée à défricher un concept prometteur.

