j’ai ajouté dans ma veille secu un article de 9 pages écrites en 2008 par Bert Willing, un pilote de planeur.
L’essentiel de ces réflexions s’appliquent également en parapente ou en delta :
comment sauver ma peau?
Pas mal ton site, plein de choses intéressantes dedans.
Du coup j’ai fait passer le lien de l’article sur le secours à mon club, car on a soirée pliage dans peu de temps.
J’ai pas lu (pas accès ici…) mais bon pour avoir fait les 2, j’ai jamais eu le sentiment de risquer ma peau en planeur comme le suggère le titre du site.
Pour moi c’est loin d’être un sport a risques comme peux l’être le parapente.
Norbert
Ben ça dépend certainement où tu pratiques.
Ça dépend comment aussi.
Lui oui (a eu l’impression de risquer sa peau).
J’ai lu l’article et tu as vraiment l’impression d’entendre un parapentiste.
Il y a plein de choses qui s’appliquent à divers exemples qu’on a eu sur ce forum.
J’ai bien aimé ce passage car je connais un excellent pilote de cross qui a pris un jour cette décision aussi :
“– et ce jour là, j’ai décidé que ma survie en vol ne doit pas dépendre que d’un peu de chance”
Et clairement, personnellement la seule fois où j’ai fait du planeur, j’ai risqué ma peau ! :mrgreen: 
J’ai pas dit qu’il y avait pas moyen de risquer sa peau…
On le peut dans toutes les disciplines (ou presque
).
J’ai pas mal volé en plaine et dans les alpes.
Dans les alpes j’ai toujours volé en local d’un terrain, jamais pris de champs vachables (ceux qui étaient répertoriés dans le fameux bouquin !)
En prenant les marges qui vont bien on y arrive sans pb.
Par contre j’ai fais quelques compétions en planeurs, mais jamais en montagne.
Celui qui gagnait était souvent celui qui avait pris le plus de risques… du genre “je pars en transition si je raccroche pas c’est fini mais comme cette face a cette heure si c’est sur que ça marche a quasiment tous les coups je fais pas le plein et j’y vais…” Pas trop mon truc…
Par contre c’est faux, je l’admets, j’ai risqué ma peau une paire de fois… c’était quand j’étais en stage de moniteur, mais j’étais avec un timbré…
Tout ça pour dire que oui, on peux se mettre en danger en planeur c’est vrai, comme toujours tout dépend de l’engagement et du lieu. Par contre on a quand meme vachement plus de marge qu’en parapente où on peux vite se foutre dans la mouise tout de même.
Apres je fais plus que du parapente désormais. Je suis pas devenu fou pour autant, je sais que c’est un sport a risque, mais ca veut pas dire dangereux. Ca veut dire qu’il faut en être conscient et prendre d’autant plus de précautions et de marges en regard de ses risques pour les limiter au maximum.
Norbert
On a eu le même ! Mais c’était le plus “beau” vol de ma vie !
J’ai un collègue ancien vélivole qui préfère le parapente pour les raisons inverses, comme quoi…
J’ai un collègue ancien vélivole qui préfère le parapente pour les raisons inverses, comme quoi…
C’est sur on trouvera toujours l’inverse pour une personne… mais faudra quand même qu’il m’explique…
Attention tout de même a ne pas faire amalgame facilité et du coup moins de risque, parceque le 1er risque pour moi est là dans le parapente, c’est vrai, c’est tellement facile quand tout ce passe bien.
Norbert
Je crois que son point de vue est essentiellement dû au fait que le parapente pardonne bien plus souvent les erreurs… Dit autrement, en cas de sérieux sketch, l’issue sera quasi certainement fatale en planeur, tandis que le parapente te laissera un peu plus de chances de survie…
Après, bien sûr, ca reste son point de vue personnel, sûrement biaisé par le fait qu’il ait ramassé un de ses collègues vélivoles à la petite cuillère…
Moi qui ne suis qu’un piou piou en parapente je garderai pour moi mes premières réflexions concernant la dangerosité du parapente, mais ayant volé en planeur il y a 30 ans et exercé une petite activité vélivole (environ 140 h de vol) en 2 ans avant de cesser pour raisons familiales je ne pense pas que l’activité vol à voile soit vraiment une activité à risque, au regard du ratio nombre d’accidents annuels sur nombre d’heures de vols réalisées tous les ans.
Après mon lâcher en solo et jusqu’à environ une soixantaine d’heures de vols je suis convaincu que je n’ai couru que très peu de risques car je respectais les procédures à la lettre et je me réservais toujours une confortable marge de sécurité, conscient de mon peu d’expérience en la matière. Ensuite j’avoue avoir pris beaucoup plus de risques, car j’avais (surement un peu trop) pris confiance en mes qualités de grand pilote et comme à 25 ans on voit couler la testostérone à vue d’œil et j’ai alors accumulé les prises de risques aussi inutiles que futiles, ce qui m’a d’ailleurs valu à 2 reprises une petite convocation “amicale” dans le bureau du chef pilote pour me faire remonter les bretelles, mais je me suis tiré sans bobos de cette période “top gun” non pas tant par mes qualités de virtuose du manche mais surtout parce que j’ai certainement eu beaucoup de chance. Puis le club ayant touché un ASK21 (planeur biplace d’entrainement à la voltige) je me suis découvert des affinités pour ce type de pilotage et j’ai pu, toujours en double avec un pilote nettement plus confirmé que moi, accumuler pas mal d’heures à envoyer des loopings, tonneaux, renversements et autres truc rigolos, mais ce coup ci de nouveau en sécurité car les procédures étaient respectées à la lettre.
Donc si pendant cette période j’ai quelques fois été en danger c’est plus de mon fait que de celui de l’activité par elle-même…
En planeur les 2 causes principales d’accident qui va jusqu’au bout sont les collisions en vol ainsi que la perte de contrôle près du relief, quand j’avais peu d’heures de vols il m’est arrivé plusieurs fois de quitter une pompe qui me donnait pourtant un bon vario car je commençais à trouver le traffic trop important, et pour ce qui est du pilotage près du relief votre instructeur vous bassine tellement en école de pilotage avec la fameuse faute du débutant qui vire “au pied” son dernier virage et qui va alors percuter le seuil de piste avec une magnifique auto rotation… que les débutants ne pensent plus qu’à ça dès qu’ils sont en étape de base (ne pas virer au pied…ne pas virer au pied…ne pas virer au pied…). Par contre lors des premiers circuits sur les alpes en avril au départ de Fayence ou de Vinon il y a parfois tellement de monde dans les “pompes de service” qu’on se croirait dans le métro aux heures de pointes; pour ce qui est du vol près du relief qui n’a pas vu des planeurs arriver à raccrocher dans la bulle sur des points… plus que bas? Et dans les 2 cas ce ne sont pas des pilotes débutants mais des pilotes confirmés qui par leur science du pilotage vont réussir leur coup quasiment à chaque fois, oui mais le “quasiment” est encore de trop.
Quand on reprend l’accidentologie en planeur ou en parapente on se rend compte que la majorité des cas concerne des pilotes confirmés volant sur un matériel qu’ils connaissent parfaitement et sur une zone qui leur est familière alors je ne sais pas si le parapente est plus ou moins risqué que le planeur, mais je pense sincèrement que dans les deux activités c’est encore le pilote qui est le facteur le plus dangereux pour lui-même.
@ Xolivie, 
Très intéressant ton témoignage et je suis, personellement, convaincu que tu es totalement dans le vrai avec ton affirmation finale.
Et pour ce qui est de la chance et du fait que heureusement parfois, elle répond présent pour nous sauver les miches. La malchance n’existe pas, par contre de mauvaises reflexions et choix, ça oui.
Quand on reprend l’accidentologie en planeur ou en parapente on se rend compte que la majorité des cas concerne des pilotes confirmés volant sur un matériel qu’ils connaissent parfaitement et sur une zone qui leur est familière alors je ne sais pas si le parapente est plus ou moins risqué que le planeur, mais je pense sincèrement que dans les deux activités c’est encore le pilote qui est le facteur le plus dangereux pour lui-même.
Comme en bagnole quoi … petit trajet qu’on connait “par coeur”
c’est surtout que c’est 95% de tes trajets aussi ! 
En haute montagne, en mer ou dans les airs, ou sur la route, le moment dangereux arrive quand on commence à se sentir “très fort”, enfin bref quand on attaque un peu plus fort sans avoir les moyens techniques pour le faire en sécurité.
Même les meilleurs peuvent y rester, je pense par exemple à Hermann Bühl (Chogolisa), Lionel Terray (Gerbier), Eric Tabarly (mer d’Irlande) et plein d’autres.
J’ai failli y rester à l’Aiguille Verte le 14 août 1974 (j’étais très expérimentée mais j’avais fait une toute petite erreur qui me coûte une phalange), c’est aussi passé tout près sur la Tournette le 2 octobre 2007 (je débutais le parapente mais avec 25 vols je me sentais des ailes) et les deux fois la montagne s’est limitée à me donner un conseil.
Il faut toujours écouter les conseils de ce genre.
Après, ce fut long pour me reconstruire un moral fort, j’ai eu tendance à marquer des buts et à faire des ploufs. Il fallait réapprendre correctement et gérer la mémoire traumatique, et surtout apprendre à s’observer, dans une sorte de dédoublement. Ce qui fut difficile à 26 ans ne fut pas plus simple à 60ans.
Ma pratique d’alpiniste m’a fait mettre en pratique les vécus de mes prédécesseurs, lus dans leurs bouquins. Ma pratique de parapentiste ne s’enrichit pas de même à l’aune des rares bouquins disponibles, alors je réfléchis beaucoup et en cas de doute je fais appel à Pierre-Paul Ménégoz.
C’est pour ça que ceux qui racontent leurs gros vracs font oeuvre utile : le lecteur attentif s’enrichit des expériences des autres.

[quote]le lecteur attentif s’enrichit des expériences des autres
[/quote]
C’est pour cela que l’on essaye de mettre en place la base de données des incidents sur le site de la fédé pour que les expériences des uns enrichissent les autres …
N’hésitez pas à aller raconter une expérience qui mérite d’être partagée afin d’éviter qu’elle ne se reproduise.
Partager c’est progresser soit même et faire progresser les autres également.
Avec la fédé qui se met à la vidéo ! Incroyable ! Tout arrive !
http://www.youtube.com/watch?v=tKgvaZcp_xI&feature=youtu.be
Avec la fédé qui se met à la vidéo ! Incroyable ! Tout arrive !
https://www.youtube.com/watch?v=tKgvaZcp_xI&feature=youtu.be
c est visiblement une initiative du ministere … pour laquelle, il me semble, le discours de J Bouvard est un petit peu … comment dire … angélique; genre oui oui on est des bons élèves :ange: :grat:
qqun a-t-il deja entendu parlé de cette “pyramide inventée par la fédé” ? :grat: :grat:
idem pour les rapports d’accidents traduits en anglais? :grat: :grat: :grat:
sérieusement on se demande pourquoi on avait des constats comme celui là : http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/bdnaffvl-t35155.0.html;msg505632#msg505632
bon enfin, on sait que c est quand meme entrain de s’améliorer progressivement
http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/1-an-daccidents-t41793.0.html
http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/2014_accidents_parution_site_internetvdef.xls
biroute
ps.
J bouvard en video, à propos de formation là : https://www.youtube.com/watch?v=nRWfi3iPv6k
à 10:00 il évoque juste des REX de “situations critiques” … ?
Perso je trouve le discours pas angélique mais lucide et transparent. La FFVL fédé délégataire doit vis-à-vis des institutions, ministère et pratiquants justifier de ces actions pour le bon développement et la sécurité de l’activité. Avec 20 décès en 2015 il est normal que les réflexions se tourne vers les remontées d’infos (rex) et la politique mise place pour y remédier (voler mieux). Tous ça n’est pas nouveau mais mieux exposé mieux organisé et même subventionné. Autant on peut être critique sur bon nombres de décisions de la fédé là on peut que s’en féliciter, quelques soit les moyen de com. (moi j’aime bien Jacky en vidéo :dent: )