la Matmute,
allez, je me plie à l’exercice (avec plaisir) !
Comme l’a dit Léo, c’était effectivement une grosse journée, mais je n’avais que l’après-midi, et encore au départ, j’étais parti pour un vol du midi (j’essayais la Hero gracieusement prêtée par Nico d’Air Design) !
On a donc décollé tard (un peu avant 13h), il fallait donc un parcours essentiellement en face Ouest, et ça fait longtemps que j’avais cette idée de triangle dans la tête (à vrai dire, je voulais initialement tirer un peu plus loin que Chamrousse, quasi à Vizille pour faire un TR FAI de 150 kilomètres). J’ai donc proposé cet itinéraire idéal pour un après-midi à mon acolyte du jour, Daphné (un très fin pilote de cross qui a signé de nombreux parcours originaux).
Du coup, les conditions étaient bien installées et on a pu monter à la dent de Crolles directement (avec un petit :vrac: pour moi au passage cependant, ayant oublié que j’accélerais sous le vent de la dent) sans passer par le classique St Eynard qui est en fait un détour dans ce parcours pour optimiser le triangle FAI.
On s’était mis d’accord sur les points de contournement mais pas sur le détail du parcours, et comme on peut le voir sur les traces, à la Dent, Daphné a enchaîné sur les crêtes en direction du Granier, tandis que de mon côté, arrivé à la dent un peu plus tard, je me suis jeté sur la Scia, qui est mon thermique préféré en Chartreuse, toujours puissant mais large et doux, et qui permet d’enchaîner sur le Grand Som, puis de transiter sur le bord sud de l’Outheran (croix de la Cochette sur la carte opentopmap de Mathilde), pour transiter enfin sur le Mt Beauvoir (au dessus du site de Bande), enchaîner alors sur les crêtes du lac d’Aiguebellette, où je retrouverai Daphné qui avait bifurqué au cirque de St Même vers l’Outheran et enchaîné sur le Mt Grêle (juste avant les fameux “Grilles-pains”).
Nous profitons de l’appui dynamique qu’offre la brise du lac pour avancer jusqu’au déco de l’Epine, qui est généralement entouré de généreux thermiques, puis nous bénéficions du thermodynamique pour avancer jusqu’à la dent du Chat (malheureusement pour rien d’un point de vue points CFD comme nous ne somme pas allés assez loin sur la branche suivante). En radio nous entendons les copains du club partis de St Hil en fin de matinée traverser vers les Bauges, ils feront un très bel A/R Grenoble/Annecy à 5 pilotes (dont un bi), c’est cette journée nous permettra de gagner la coupe CFD en équipe de club !).
L’heure tourne (il est 15h) et il est grand temps de rebrousser chemin, relonger la crête et retourner jusqu’au Mt Grêle, et prendre suffisamment d’altitude pour transiter vers l’Outheran. Je m’applique car je me suis fait poser plus d’une fois dans cette transition (si vous arrivez trop bas, vous tombez dans la brise qui vous empêche de remonter au dessus du relief). Ca passe plutôt bien mais arrivé à l’Outheran, ou il n’est pas n’est pas rare de faire bien catapulter et de pouvoir taper direct sur le Granier, mais là bof, pas trop, ce qui nous oblige à faire des pleins intermédiaires au Mt Pelat et au Mt Joigny.
Au Granier, par contre, le catapultage est bien là, ce qui nous permet d’aborder la transition vers Bramefarine et enfin Belledonne avec sérénité, du moins pour moi, car Daphné qui profite de la transition pour une pause technique se fait quand même bien appuyer et arrive finalement assez bas mais on trouve finalement de quoi raccrocher de l’autre coté, au dessus d’Allevard, sous le déco de Malattrait.
Par contre, les conditions ne sont pas très agréables, on a le sentiment d’être sous le vent, comme si une tendance NE était présente, c’est assez curieux. Heureusement, en prenant de l’altitude ça s’améliore et on peut rejoindre les Plagnes, puis le Grand Charnier et on décide de passer par le crêt du Poulet et les bien nommés col du Merdaret et Cul de Pet…
Il commence à se faire tard (il est 18h) mais nous pouvons avancer sans encombre jusqu’à Chamrousse où là par contre, on sent que la journée touche à sa fin, il est 19h et on sent bien que ça ne monte plus trop. On se résigne donc à faire l’impasse sur Vizille mais bien nous en prît, puisque le retour au Grand colon se fait dans un air plutôt stable et j’y arrive fort bas, je dois m’appliquer pour remonter à une hauteur suffisante pour faire le glide final vers l’atterro de St Naz où nous attendent nos voiture, ce qui permettra le bouclage. Nous posons donc à 19h30 avec le sentiment d’avoir bien profité de l’après-midi et la satisfaction d’avoir fait un vol peu fréquent, malgré la petite frustration de n’avoir pu faire exactement le vol prévu… …mais ce n’est que partie remise ! 