Dans ma jeunesse, quand j’étais garçon, j’avais l’esprit de compète : en rugby (3/4 aile), à skis, en escalade, en haute montagne, en voiture quand il n’y avait pas encore de limitations, puis en moto sur les circuits de vitesse. J’ai commencé le parapente trop tard mais j’avais d’autres soucis : un enfant à élever seule et ma transition. L’esprit de compète n’est pas éteint vu que je consulte toujours le chronomètre quand je monte sur un décollage avec le parapente sur le dos, et que je compte mes virages à skis quand je les enchaîne très serrés sans trace directe, le but étant d’en faire le maximum avant de me dauber complètement les jambes.
En 2008, à 60ans, j’ai participé au Raid Chamois. Trop chargée et pas assez entraînée, j’ai été disqualifiée suite à un ennui mécanique sur le VTT mais j’ai continué pour le plaisir, jetant l’éponge à mi-parcours.
En 2009 j’étais en forme et j’ai terminé le Raid, avec des temps de montée honorables et un 2ème vol très engagé, au culot, ceux qui connaissent les tout petits thermiques de la mi-octobre savent ce que cela veut dire avec une voile de 19m².
En 2011, j’ai participé à la RedBull Elements (avec mon club) en faisant le balisage d’accès et la régulation à Planfait, puis à l’Airtour en faisant l’assistance d’un pilote renommé. (
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En 2012, j’ai à nouveau participé à la RedBull Elements mais à titre personnel parce que Vincent Sprüngli me l’avait demandé : balisage du sentier “dré dans le pentu” et régulation du déco. En octobre, j’ai aussi participé à l’organisation du Raid Chamois.
J’aime bien ces ambiances de compète, bien que n’étant pas compétitrice (âge excessif et niveau insuffisant).
En 2013, je vais donner un coup de main à “mon” Bertrand pour son “Bornes To Fly”, soit pour l’organisation soit pour faire une assistance, j’en ferai une sur l’Airtour et une autre dans l’organisation de la RedBull Elements (j’y ai engagé deux voiles en 2012) mais pas au Raid Chamois parce que j’ai bien l’intention d’y participer comme concurrente, à 65ans, le but étant seulement d’aller au bout.
C’est trop bon de se dépouiller comme ça, de se botter le cul quand on est à la peine, et quel pied quand on a réussi à finir !
Jadis j’ai couru en moto, disais-je. Quand il devint évident qu’il fallait penser à raccrocher le cuir, je suis passée en combinaison blanche en bord de piste comme commissaire. J’ai officié pendant des années au circuit Carole, à Montlhéry et 3 fois au Bugatti pour le GP de France, quelques fois aussi sur des moto-cross et une fois sur un trial. Quand on a été compétiteur, passer dans l’organisation est une façon de rester dans la course.
Je vous quitterai sur cette banalité POBienne ordinaire.
Salut et fraternité*