Comprendre l'aérologie ?

Bonjour tous,

Comment faire pour comprendre l’aérologie d’un site, d’une montagne, d’un cross…

Les premières réponses sont évidemment d’avoir un maximum d’expérience, d’heure de vol, de vécu sur le ou les sites. Existe-t-il d’autres méthodes d’analyses, plus ou moins rigoureuse ?

Comment préparez-vous vos vols, vos cross au niveau aérologie ?

Jean-Nono :forum:

salut jean no

de ma jeune et petite expérience je me permet de tout de même de te donner mon avis (même si à mon avis on s’en fou étant donné que je suis qu’un petit :init: :mrgreen:)

Comprendre l’aérologie c’est comme comprendre les femmes : impossible :canape:

plus sérieusement : je vais essayer de te répondre pour le cross et la montagne étant donné que je suis en plein la dedans en ce moment et que je cherche donc à comprendre (donc je vois ce qui marche et ne marche pas :wink: )

valable pour les vol montagnes et les cross (en montagne :tomate: ) :

  • regarder le vent météo et son évolutions à plusieurs altitudes avant de partir sur les 5 heures qui vont suivre ( pour le cross ca peut aider dans le choix de la direction en montagne t’éviter de te retrouver sous le vent du relief ,exploiter des ascendances dynamique au vent de celui ci et prévoir l’orientation de ton déco )

  • l’orientation des montagnes ( te placer du bon coté en fonction de l’heure, du vent et de ton altitude )

  • le déplacement des nuages ( un nuages ca vie :averse: si il monte bien droit : let’s go ! ca va monter donc se préparer à une ressource ( symétrique ou non en fonction de comment tu vas viser la bulle ) donc à faire une tampo, si ils monte mais de façon désordonné : /!\ t’es souvent sous le vent et ca va remuer : être bien à l’écoute de ta voile et surtout prêt a freiner la moindre abatée !, t’as une rue le long d’une crête : regarde si ils sont effilés (vent fort au dessus) , si ils se déplacent, si il y a un fort développement vertical ou si ils sont en pointillé ( signe de forte activité dynamique / thermique / cyclique ) si ils sont pile à la vertical du relief ou décalé (forte probabilité que ca dégueule prêt du relief dans le deuxième cas).

  • l’absence de nuages : pas forcement un signe que tout vas bien au dessus d’un col par exemple avec un venturi c’est vite disperser donc /!\ vent fort probable et prévoir la marge pour passer.

en montagne :

  • pendant toute la montée observe les oiseaux : si ils enroulent, battent des ailes sur place, font du soaring … :init:
  • ------------------------------- l’évolution et le déplacement des nuages sur la pente ( ca peut permettre d’établir le lieux et la fréquence des cycles )
  • lorsque que t’es sur des crêtes regarde également de chaque coté si tu sent une brise ( ca peut t’éviter de te retrouver 50m au dessus sur ton déco ou tu te crois “face au vent” alors que t’es face aux rouleaux de la brise que t’as pas senti derrière justement)

en cross :

regarde loin en cheminement, pas juste le point ou tu veux aller, défois tu peux passer a coté d’une info au mieux tu ratera une bonne pompe, au pire : un Cb qui se prépare au vent et qui 2mn plus tard sera caché par la crête que tu vas longer en fonçant droit sur lui ! :fume: :averse: :fume:

Je sais pas si c’est la bonne école, si tout ca est très " académique " mais maintenant que j’ai commencer les cross et le vol “montagne” j’ai de moins en moins de surprise. :ppte:

J’ai eu un sketch en début de saison :vrac: , si j’avais appliqué ces “astuces” pour ce vol je me serai surement pas mis au tas :grrr:

En te souhaitant beaucoup de :soleil: :soleil: :soleil: :soleil: :soleil: ( et pour nous aussi à grenoble :canape: )

à bientôt avec le fromage et le bon vin :trinq:

Bon vol

Jérém

Des fois vaut mieux pas savoir sinon on ne se mettrait pas en l’air si on voyait vraiment comment la masse d’air dans laquelle on évolue bouge et est imprévisible :wink:

En vol local en plaine, avant de décoller, j’estime la durée des cycles, je regarde la surface de la rivière, je regarde comment les feuilles des arbres bougent.
On arrive vite à voir arriver la bulle qui monte le long de la pente vers le déco et à pouvoir décider de décoller dans ce moment là.
Ensuite sur les sites qui nécessitent et du thermique et du dynamique pour tenir en soaring, le plus dur est de trouver la combinaison parfaite entre dynamique et thermique.
Si le vent météo permet de tenir, en revanche ca perturbe les thermiques qui deviennent alors trop hachés et couchés pour être exploités et ca donne alors en soaring cette sensation désagréable d’être secoué.
Si le vent météo est moins fort, les thermiques sont plus droits et plus exploitables, mais si on les trouve pas on part alors au tas mais si on les trouve on s’extrait et on part vent de cul en cross et là pas d’analyse qui tienne, on tient son aile et vent de cul full speed au nuage :slight_smile:

Cruel le vol de plaine :wink:

Pour le moment j’arrive à monter au nuage de temps en temps, mais je suis pas encore parti. J’espérai partir pour mon premier cross cette quinzaine que j’avais réservé pour mais :fume: :averse:

Bonjour Ptit Dahu et Spetson,

Merci pour ces réponses, j’en connaissais quelques unes et j’en découvre d’autres super utiles, génial !

D’autres expériences ?

Jean-Nono

http://lesailesdumourtis.unblog.fr/techniqueaerologie/
une superbe explication de ce joli petit coin : https://www.google.fr/maps/@42.9320318,0.7126871,13z/data=!5m1!1e4
Moi ca m’a surtout permis comprendre que c’est complexe et que donc il faut du temps pour appréhender toutes les subtilités de l’ aérologie.
Comment savoir qu’une brise n’est pas plus forte qu’une autre à l’instant t?
En plaine je dirais aussi que c’est plus facile, une fois qu’on a pris 100m au dessus du déco, tout devient plat et on n’est plus sous le vent que des thermiques…au moins jusqu’a la prochaine vache :slight_smile:
En thermiques les cisaillements et les inversions marqués, le passage dans les barbulles et le sentiment d’etre un macaroni dans une grande marmite d’eau bouillante
Alors en microaérologie, surtout près du relief, c’est un peu “mystique”, les déclenchements de tir de pétard ne sont pas à heure fixe, suivant le lieu ou l’endroit, on sait croit que ca peut etre du fort qui se “décolle” d’un coup sec sur un petit caillou ou au contraire un grand champs de 10ha qui vient de déclencher dans son ensemble. La encore plaine et montagne, c’est pas pareil.
Les gradiens de vents au sol, sont aussi un impodérable “jaugeable”, mais bon c’est pas facile de dire qu’il sera marqué ou pas, sauf si on sait lire les signes “avacoureur” qui incite à la prudence.

Apres potasser la météo, se faire des modeles, les partager et les affiner. Connaitres les “signes”, de la feuille qui bouge, au vautour qui se casse, en passant par le g’os noi’ qui développe vertical. C’est pour ça que j’aime bien discuter avec les locaux avant de monter a un nouveau déco ou quand je ne suis pas sur de mon analyse.
“- Et toi tu le sens comment aujourd’hui ?

Sinon je recommande (dans je sais plus quel PPmag ) un article de Marc Boyer sur le niveau aérologique qu’il enseigne à ses stagiaires, ou comment adapté ce qui se fait en compét avec les niveaux pour aider à la compréhension de l’air mais aussi de soi : en confrontant son jugement et ses capacités face à la réalité.

L’air est un fluide qui est en fait un mélange de fluides ( + ou - ,froid,chaud,sec,humide,chargé) le tout en mouvement convectif, soumis à des variations de pression, heurtant des obstacles, et le tout se déplacement sur un bout de caillou filant à 30km/s dans l’espace donc forcément, à mettre en équation, c’est loin d’être facile

:trinq:

karma+

Plein de choses très sensees se sont déjà vues dites ici précédemment. Tout au plus je ne peux pas ré joindre Stepson quant il dit (pour rire ?) ; # Des fois vaut mieux pas savoir sinon on ne se mettrait pas en l’air si on voyait vraiment comment la masse d’air dans laquelle on évolue bouge et est imprévisible #
Il faut, c’est mon avis tout perso, juste mettre en relation ce que l’on a pensé avant, ce que l’on a vécu pendant et ce que l’on retient après un vol et son aérologie. C’est ainsi, en s’aidant aussi de lectures choisies voire de stages adaptés, que l’on se construit une memoire de connaissances et d’expériences dans laquelle puiser pour trouver des réponses et solutions aux questions et problèmes qui se posent avant, pendant et mêmes après un vol.

C’est là ou revient mon leitmotiv ; Pour apprendre il faut d’abord accepter l’idée de ne pas savoir.

Bonne nuit,

J’étais sérieux là…
Plus tu sais, plus la raison voudrait que tu ne voles pas car tu sais que le pet de mouche non prévu qui peut te mettre au tas est là.

chaque site a sa/ses pompes de service/a couillon, ce qui fait qu’en général en sortie de déco ou quand on commence a descendre on va la chercher, la plupart ne savent pas pourquoi elle est là mas quel que soient les orientation de vent elle est là, d’un autre coté chercher a savoir son origine serais un moyen d’en trouver d’autres,
près du relief, en plaine, je regarde pas mal la végétation devant moi en léger contrebas cela me permet de voir le trajet des bullettes voir même la végétation restituer