Conditions MTO - Grenouille dans l'eau brulante

Bonjour.

Pour diverses raisons j’ai malheureusement commencé
très tard ma saison : en Juin par un petit vol local interrompu
par un rideau d’eau qui s’approchait dangereusement de moi.
Lorsque je fermais le coffre de la voiture les premières gouttes d’eau
tombaient déjà.
Mis à part cette interruption de ce premier vol de l’année les conditions m’ont parrues classiques.
S’en suivent des vols à Annecy, Courtet, Serpaton que j’ai trouvé
corrects quoique curieusement tonique à Courtet.
Je ne connais pas le site, premier vol ici pour moi
mais malgré le peu de vent météo annoncé lors de
cette merveilleuse journée de vol je ressens des cisaillements,
beaucoup de zones sous le vent, je veux prolonger le vol
et me faire plaisir mais malgré mon seuil de tolérance
aux conditions plutôt élevées je decide de poser (apres quand même
plus de 3h je crois mais peu importe).
Je me retrouve ensuite après une petite poignée de vols
dans le Queyras au dessus de Ceillac pour y faire des vols vertigineux
que je connais très bien.
Les premiers jours, le vent météo annoncé en
haute altitude m’explique les raisons de
ces vols que je trouve assez toniques pour la saison.
J’ai vu arriver une superbe journée de vol sans
vent météo d’altitude que j’ai malgré tout décidé
de voler en local par sécurité: un très beau vol
mais dont je garde mes repères d’un vol que je connais
bien.
J’ai eu la surprise de découvrir un Ceillac extrêmement
thermique d’une puissance qui m’a semblé vraiment
étonnante: alors qu’a plus de 4000m d’altitude 5 km/h environ
seulement de vent météo me contrait vent de face, j’ai pu
observer une brise qui remontait un valon jusqu’à me
faire perdre environ 500m de gaz à partir de 3300m sur seulement
quelques centaines de mètres de transition,
contré par plus de 20 à 30km/h de brise…
Pas de doute cette journée là était superbe
mais il fallait vraiment voler très haut.
Ce message simplement pour partager
mon ressenti très fort: l’impression
d’avoir volé lors d’une forte journée de printemps
ce 19 Juillet dernier.
Mon vol fut très bon mais je m’étonne quand même
encore (si mes sens ne m’ont pas trompés) de la puissance
des thermiques et des brises en moyenne
couche de cette journée là.
Certains beaux vols ont été fait cette journée là par
des cadors du coin mais je me demande un peu
si je ne suis pas un peu comme la grenouille
qu’on jette dans l’eau brulante, surpris par
l’eau du bain, par des conditions anormalement
explosives quoique ce n’est pas vraiment pour me
déplaire.
L’idée que je m’en fait est que l’atmosphère encore fraiche
apres les grosses chutes de neige de cet hiver et les névés
qui en témoignent encore quelquefois sur des faces pourtant au Sud
renforcent les conditions toniques de l’été.
J’ai rencontré quelques pilotes qui m’ont
signalé des conditions particulièrement toniques
avant même que je n’aborde le sujet.
Des avis? Mais peut-être est-ce une impression lié à une reprise tardive,
ne trouvez vous pas certaines dernières journées de vols
particulièrement toniques pour la saison?
Dans le doute méfiance en tous cas… :slightly_smiling_face:
Bons vols.
Denis.

Constat pour les alpes du nord, les sols sont très secs, la couche convective est souvent très instable avec des entrées de vent du nord en altitude avec comme résultat des brises particulièrement fortes et épaisses. Comme tu le soulignes cela entraine des zones sous le vent marquées.

Beaucoup de grands vols déclarés mais aussi malheureusement beaucoup d’incidents de vol et de grosses frayeurs. J’ai volé hier sur Chamonix et le Chablais dans les meilleures conditions de cross de l’année alors que c’était le 27 juillet !

Même en ayant volé très régulièrement depuis avril, je trouve que les conditions de vol actuelles sont puissantes et ponctuellement très turbulentes. Une constatation, nous n’avons eu que quelques vols du soir suffisamment calmes pour pouvoir faire voler nos élèves. A cet époque c’est anormal.

Bonjour, merci beaucoup Patrick.

Ziad constate également la pire météo pour le parapente depuis 25 ans dans son pays, en espèrant que les ann&ées se suivent et ne se ressemblent pas…

[i] Weather
I’m a bit late in testing those new gliders…but the weather this year has been the worst ever encountered in 25 years !!
Lots and lots of strong wind…everyday from sea level (45 km/h) to 3000 m (100 km/h) !
Cloud base is lower than the take off by 100 m sometimes !
I never seen such a bad weather for paragliding in this part of the world :frowning:
But a very good weather for kite-surfing and windsurfing :wink:
Until the weather settles…One day hopefully soon :slight_smile:

Cheers,
Ziad[/i]

Merci.
Dans le coin vers Ceillac / Queyras, le vent météo est prévu faiblissant dès demain. :soleil:
Le vol d’aujourd’hui était assez venté mais agréable, super pour le festivol de Ceillac!
Je ne sais pas ce que ça aurait donné avec moins de vent , les prochaines journées annoncées superbes avec peu de vent météo devraient en dire plus mais sans doute les thermiques vont être surpuissants.

Sur la dernière semaine, je constate aussi des conditions de brise fortes coté Vercors que je fréquente régulièrement, même jusqu’à très tard.
J’étais notamment jeudi et vendredi au Pic St Michel (1966m) à 20h et la brise thermique était encore suffisamment forte pour décoller et tenir en l’air sans problème !

Quand même surprenant, les années précédentes, il ne fallait pas attendre si tard quand même ! Globalement je trouve qu’il faut attendre 1h de plus qu’habituellement, pour décoller plus sereinement !

J’ai trouvé à la plaine de Bourgogne hier un air de chaudron dans les 500 premiers mètres… Le plaf est monté au dessus de mes attentes, un (petit) air de plaine espagnole d’il y a quelques années, la vigne en plus.

Rien que de penser me retrouver pose a petaouchnoc en faisant du stop au bord d’une nationale par 35 degrés ça me décourage de partir en cross…j’ai vraiment l’impression que c’est mal barré pour la planète, tout ce que les climatologues nous annonçaient se réalise et en pire.

Vol au plaf et pose a 20h ! :stuck_out_tongue: :vol:

Hier, je suis parti la fleur au fusil… Résultat je me suis pelé le cul pendant 8h :canape: content de retrouver la moiteur des basses couches. Fin de vol éprouvante, 2900=>3500 tout droit! " Obligé de refaire un tour dans le congélateur" :stuck_out_tongue:
Pourtant j avais 3 couches de vêtements. Pour les couches, j attends encore un peu. :bisous:

Bon et bien j’ai pu faire mon vol du jour. Gros vol pour moi, 7h et de beaux plafs.
Par rapport à mon message d’hier, effectivement le vent météo m’a semblé très
faible.
Par contre les thermiques…
Très puissants effectivement.
En restant (tres) haut j’ai quand même retrouvé des thermiques corrects
mais beaucoup m’on semblés très agressifs.
En basse couche n’en parlons pas, c’etait explosif. Je me suis fais
à nouveau contré par de la brise très épaisse.
Content de mon vol mais j’ai trouvé ça vraiment très dur par moment…
Une bonne chose en tous cas que le vent météo se soit un peu calmé.

Lorsque je compare mon compteur de vols et d’heures par rapport aux années précédentes, j’ai aussi le sentiment d’voir eu un début saison moins favorable et moins “confortable”.

Mais de là à pouvoir l’expliquer… moins de disponibilité sans doute aussi de ma part, probablement.

pour ma part j’ai du mal à me faire une idée précise.
J’ai le sentiment que les conditions (la brise) a souvent été très forte dans le Queyras
y compris certains vols cet automne.
Mais j’ai aussi l’impression forte de ne rien avoir à faire sous la sigma10,
pas forcement une question de niveau d’ailleurs: l’impression surprenante d’avoir quelques informations
que je n’avais pas sous la S9 (qui ne me met pas plus de pression que ça) mais surtout des sensations
que je n’ai plus. J’ai du interrompre volontairement mon dernier vol d’automne qui s’annonçait pourtant
magnifique mais j’avais la forte impression desagreable de ne pas savoir où me situer
dans la masse d’air malgré les conditions toniques.
J’ai pu corriger je pense certaines postures / attitudes de vol dans mon pilotage qui
n’etaient sans doute pas trop adaptées(incliner beaucoup plus mon aile lors de thermiques trop agressifs,
tenir mieux mon aile extérieure), mais je ne suis pas convaincu par cette voile même
si j’aime sa performance qui est aussi un atout.
Saison mitigée donc pour moi, avec beaucoup de remise en question, quelques vols en delta2
pour faire un break… puis reprise de la voile tres vite mais je reste assez perplexe sur mon ressenti general
malgres des vols fabuleux mais aussi quelques vracs enormes (mais pas de nouveau depuis cet été).
Malgré ma mauvaise expérience avec ma voile (je peux envisager qu’elle n’est tout simplement peut-être pas faite
pour moi), je crois aussi qu’on a eu des journées avec des brises étonnamment fortes.
J’ai entendu en radio un moniteur et pilote d’exception trouver la brise
etonnament forte recemment en vallée dans le Queyras, surtout pour la saison
même si on sait que c’est possible mais j’ai le sentiment que c’etait omniprésent cette année.
Une brise epaisse et puissante.
Mais sans doute une voile soit plus adaptée à mon pilotage (qui
transmet différemment?) soit à mon niveau.
bref cette saison me laisse perplexe.

Si tu pensais juste changer de numéro en passant de la Sigma 9 à 10 c’est surement le fond du problème. Les Sigma 8 et 9 étaient des voiles très accessibles, amorties avec un allongement modéré. Avec l’introduction de la Iota les deux modèles se marchaient un peu trop sur les pieds.

La Sigma 10 est un vrai modèle de performance avec une exigence de pilotage supérieure aux modèles précédents.

Quand les pilotes locaux parlent de changer leurs anciennes Sigma, je leur conseille fortement la Iota 2 qui est la suite logique.

A moins que ces nouveaux profils utilisés pour passer l’homologation sans ligne de pliage n’y soient pour quelque chose dans le ressenti de la voile… (ok je remets 10 balles sur le sujet !)

Je pensais bien monter un peu en gamme et je savais que la iota2 etait plutôt l’equivalent de la S9.
Je trouve certaines reactions trop vives ou plutôt instables et certains retours de la voile au pilote inexistants (pas sûr de ce qui m’inquiète le plus mais ca ne me plait pas).

la “bougeote” de ma voile ne m’inquiète pas du tout en fait, je m’attendais à beaucoup plus de mouvements au contraire, je la trouve plutot “poutre” et je prefererais qu’elle me donne plus d’informations.
J’ai pu faire des vols de durée dans des conditions pourtant
tres toniques (7h de vol) en condition cross.
J’ai un mental plutot pas mal habituellement,
comme je le disais, et avec le recul j’ai plus l’impression de louper des informations,
voire même de ne plus savoir où j’en suis dans la masse d’air, et le fait de me faire ejecter limite
dans la voile voire de passer par dessus comme sanction ne m’inspire rien de bon.
Ca temoigne de problème de pilotage lié je crois à des sensations que je ne retrouve pas,
ne pas savoir me placer dans la masse d’air ne m’etais jamais arrivé et ca me semble juste
etonnant que ca m’arrive en montant en gamme.

quand j’y repense j’ai meme fait 8h35 de vol avec cette voile l’année dernière en cross, la communication de la voile ne me perturbe pas trop.

C’est la première fois que j’entends parler de ce type de problème. Souvent la voile qui ne donne pas assez d’information est juste fade pour le pilote, pas au point d’inquiéter et de ne plus savoir où il vole.

Il existe tellement de bonnes voiles variées en exigences, en performances et en styles de pilotage qu’il y a surement une perle qui te redonnera le plaisir de voler. Teste et change !

Merci Patrick.