Bonjour,
La tendance du vent météo est très souvent nord là-haut.
Il y a bien le décollage nord, mais il est très court, exposé et très engagé !
Il faut avoir un vent pile poil de face, assez soutenu pour gonfler quasiment sur place, et le décollage se fait en 3 pas.
Il ne faut surtout pas trop enfoncer dans de la neige fraîche au risque de trébucher, voir sa voile tomber devant soi, puis tomber soi-même dedans et partir en toboggan dans l’impressionnante face nord.
Un tel accident (dramatique) est arrivé à plusieurs reprises.
Donc faire vraiment attention pour un décollage versant nord.
D’ailleurs plutôt que de décoller juste au pied de l’arête sommitale, cela vaut la peine de marcher une centaine de mètres plus loin où on trouve un petit vallon plus confortable pour décoller versant nord (et s’arrêter éventuellement en cas de décollage foiré), mais la cassure est quand même là devant et le déco est quand même exposé.
Le décollage versant sud est beaucoup plus confortable (pente régulière permettant de s’arrêter si nécessaire).
Mais il faut de bonnes conditions aérologiques (assez rares) et pas trop de neige fraîche bien sûr !
Quant à l’arête, si elle est équipée pour les skieurs qui font la Vallée Blanche, elle est bien aménagée (marches taillées, piquets et cordes).
Mais elle est assez impressionnante à descendre.
Les crampons peuvent être un plus (ils sont indispensables quand l’arête n’est pas équipée), mais il faut savoir que des centaines (voire des milliers) de skieurs descendent cette arête chaque jour de beau temps, avec leurs skis à la main et des chaussures de ski à semelle lisse aux pieds…
Et ils n’ont bien sûr ni piolet, ni crampons…
Le vol est absolument de toute beauté 
Marc Lassalle