conséquences d'un stage d'initiation réalisé par un moniteur incompétent

CONSEQUENCES d’un stage INITIATION réalisé par un Moniteur incompétent

Je n’écris pas ce post pour “régler mes comptes”, ni pour me mettre la communauté des moniteurs à dos, mais simplement pour partager une mauvaise expérience, et recevoir des conseils et recommandations.

Je m’appelle Christelle, je frôle les 45 ans er j’ai décidé de réaliser mon rêve de voler il y a 18 mois. Avant de franchir le cap, je me suis posée moult questions et j’ai dû réaliser quelques économies avant de pouvoir me lancer.

J’ai choisi mon Centre école en fonction de mon lieu d’habitation par rapport aux contraintes de ce sport (notamment météorologiques). Après un bon contact téléphonique avec le DTE, je suis venue visiter le centre et poser beaucoup de questions. J’ai réservé et payé mon stage INITIATION de 5 jours, en sachant que ce premier stage conditionnerai la suite : Stage PERF, achat de mon matériel, stage Montagne… en plaçant beaucoup d’espoirs, et surtout celui de rejoindre une communauté de volants.

Il ne m’a pas fallu plus de deux heures le premier jour, pour comprendre que le feeling avec le moniteur ne passait pas comme il est souhaitable dans le cadre d’un apprentissage. Mais sur le moment, je me dis “accroches toi” : Entraînement difficile, guerre facile !
Celui-ci m’ignore totalement à certains moments, et passes son temps à me gueuler dessus durant l’instruction sur le terrain. Il se borne à m’appeler avec d’autres prénoms que le mien durant 3 jours (c’est énervant !).

Nous sommes 5 stagiaires (4 garçons pesant entre 75 et 92 kg, moi et mes 58 kg -habillée et mouillée-). Nous les apprenants, n’avons pas tous la même faculté d’apprentissage (c’est quelques fois plus long pour certains d’entre nous, je sais que cela va être mon cas dans ce stage). Inconsciemment, il me met une pression de plus en plus forte, et finalement je fais beaucoup de choses de travers surtout quand il est derrière moi, à me gueuler dessus. Je tente de faire abstraction de cela, et m’efforce de faire les choses bien… Je n’ai qu’une envie REUSSIR (avant tout pour moi), et je voudrais que mon instructeur soit fière de moi.

Au fur et à mesure que les heures passent, et que les cours s’enchaînent, tout va de mal en pire ! Mes co-stagiaires le remarquent aussi (ce n’est donc pas un ressenti personnel).

Durant les cours théoriques, il doit régulièrement faire appel au DTE pour valider ses réponses. Il ne semble pas maîtriser totalement son sujet. C’est inquiétant pour un moniteur diplômé ! Certes il dit voler depuis 15 ans, mais au niveau enseignement il y a encore du boulot à faire. C’est lui qui nous parle d’humilité et de patience, mais il n’en fait pas preuve !

J’apprends qu’il a foiré son examen à 3 reprises ! soit disant un acharnement de ses pairs… Il fait exactement la même chose avec moi. C’est insensé !

Au 3ème jour, nous partons pour la pente école. La pression entre nous n’est pas redescendue, bien au contraire. J’ai beau m’accroché, mais je finirai pas craquer ! Cela va se passer sur le terrain aux yeux et aux oreilles de mes co-équipiers. Je craque et je pleure ! A ce moment là, je n’ai qu’une envie : Ranger ma voile, retourner au gîte, plier mes affaires et rentrer chez moi ! Je sais maintenant que je n’arriverai à rien avec ce genre de gars. Alors est-ce la peine de continuer ?

Le DTE arrive, les conditions météo sont maintenant favorables aux premières tentatives de décollage, mais il est déjà tard dans la journée. Pour gagner du temps, le moniteur et le DTE, nous mettent en place les ailes, pour un les gonflages, prêtent pour les courses d’envol.
Le DTE se place fasse à moi, et me donne ses dernières consignes. Je lui dit “je ne suis pas prête”, il me m’assure du contraire, mais il n’est pas au courant de ce qui se passe depuis 3 jours entre l’instructeur et moi. Finalement, je me lance, équipée de la radio, je recevrai les consignes au moment opportun.

Je gonfle, je temporise, un coup d’oeil sur la voile, et je me lance… appui sur la ventrale… Je ressens une tension de mes suspentes, mes pieds ne touchent plus le sol, en même temps j’entends un magnifique “crack”… Whaouahhhh ! J’ai mal !
La sangle de confort, est descendue pendant la course d’envol et s’est placée sur mes côtes…
Dès que mes pieds touchent à nouveau le sol, je comprends ce qui vient de se produire et pour moi le stage est terminé.

Petite aparté : Un de mes co-stagiaires m’avouera plus tard qu’il a réalisé une course d’envol, sans avoir attachée ses cuissardes… Personne n’a rien vu ! Un autre avec un tour de sellette ! Là encore personne n’a rien vu !

Dans la soirée, la douleur s’intensifie, normal je refroidis. Une nuit d’enfer. Impossible de fermer les yeux et de trouver le repos. Je sais que je ne pourrais pas repartir le lendemain. Je décide de tout stopper, je suis dégoûtée, écœurée, frustrée.

Bilan médical : Contusion costale sévère. Ca fait maintenant 10 jours, que je suis couchée avec des anti-douleurs toutes les 4 heures, des poches de froid, une bande de contention, et il va falloir entre 3 et 6 semaines, pour que les douleurs disparaissent totalement. Ensuite, je devrais me remettre en condition musculairement avant d’entreprendre une reprise de l’activité. Patience ! Patience ! Patience !

Je n’ai aucunement l’envie d’abandonner ! Ne pas rester sur un échec ! Je veux voler !
Me reste encore 2 jours à effectuer pour terminer mon initiation, cependant j’envisage très sérieusement de changer de centre car je ne veux plus voire ce con.

Que vous soyez DTE, Moniteurs, débutants dans la pratique, ou confirmés, je vous remercie d’avance pour vos conseils : Je cherche un BON CENTRE avec du personnel qualifié et compétent. Je suis prête à parcourir et traverser la France entière pour trouver le bon endroit.

Un grand merci d’avance et bons vols à chacun(e) d’entre vous.

Bien triste pour toi, un stage initiation est si enthousiasmant et devrait n’être que du bonheur . Peux tu me transmettre le nom de ce DTE que je n’envoie personne avec lui (en mp si tu ne veux pas le mettre sur le forum) ça évitera de faire d’autre malheureux(ses) et éviter les incidents

la pédagogie c’est pas évident et pour bien apprendre faut un bon feeling entre moniteur et élève.
si y a pas ce feeling, change d’école,va voir ailleurs mais n’insiste pas avec eux !!!

au pire, passe un peu de temps sur les pente école, tu verra les différents comportement des moniteur et discute avec d’autre stagiaire !

:coucou: Chrystailes, je compatis …
C’est dommage que ce soit mal passé. Mais en tout cas, c’est bien de ne pas lâcher. Quand tu auras récupéré, tu pourras choisir sereinement une autre école. Il y a pas mal de fil sur le forum concernant les écoles. C’est dur de dire telle école est bonne ou telle école est mieux. Suivant les caractères de chacun les ressentis sont différents. Ce qui est apparemment inquiétant c’est que là, tu n’étais pas la seule à être au mauvais endroit :fume:

En te souhaitant un bon rétablissement, je te donne quand-même l’adresse d’une école que j’aime bien, située dans un cadre magnifique (Embrun / lac de Serre-Ponçon):
http://www.atiredailes.com/ Florence Lassignardie, co-responsable de l’école, dit souvent: "il n’y a pas de mauvais élèves, il n’y a que de mauvais moniteurs ! ». J’ai discuté de ça une fois avec elle, à propos des monos qui “gueulent” sur les élèves, et son sentiment était que à trop gueuler, au moment où il sera indispensable de le faire, l’élève ne réagira pas.

Bon courage, et Bon vols !
:vol:

Triste expérience, je te souhaite un bon rétablissement.
J’étais il y a quelques jours sur un atterrissage bien connu du côté d’Annecy, et j’ai assisté à la scène suivante :
Le moniteur qui nous encadrait pour valider un BP, hautement expérimenté et compétent, commentait discrètement et de loin l’approche d’un élève guidé par 2 moniteurs en radio, ces personnes ne faisaient pas partie de notre groupe bien entendu…
Je le cite : (c’est le moniteur compétent qui parle !)

« Regardez ça, ils font n’importe quoi avec leurs élèves, je ne sais même pas s’ils sont moniteurs… Depuis ce matin ils multiplient les incidents… s’ils continuent comme l’élève va tomber sur le dos… »
C’est malheureusement ce qui s’est produit !! Sans gros dommages semble-t-il, une chance…

Autrement dit, il faut privilégier l’expérience et la compétence… La réputation ça peut aider !

Personnellement j’ai été impressionné par le professionnalisme des moniteurs qui nous ont encadrés, si tu veux les coordonnées de l’école, tu peux me les demander en message privé.

Je te souhaite de redécouvrir ce merveilleux sport très bientôt dans de meilleures conditions.

Bonjour Chrystailes,c’est vrais que cela est bien triste se genre de situation et je compatie,je ne c’est pas de quel coin tu est mais dans le sud tu a L’école de Philippe l’Amy(Aerogliss)à St. André les alpes qui m’a l’air bien conseillé pour toi ,c’est quelqu’un de très attentionné et a l’écoute des problèmes que rencontre les élèves,déplus tu a des gîtes sur place et un magnifique cadre de vol.Je te conseille de lui parler de ta mauvaise mésaventure ,il comprendra dessuite tes problème de parcours,bon courage à toi et accroche toi ,la suite sera que du bonheur,à bientôt dans le ciel… :bisous:

Christailes, j’ai tenté de répondre à ton MP mais ta boite est pleine.

Salut,

Nous à contrario, c’était pas les moniteurs qui étaient acariâtres, mais le DTE…

Bon c’est de notoriété public que cet homme la n’avait plus rien à faire dans l’enseignement du vol libre, et devait prendre sa retraite…

Il y avait d’ailleurs eu un clash assez important avec le moniteur qui nous encadrait. Le DTE voulait absolument qu’on grille notre journée complète en attendant le soir pour faire un plouf minable avec très peu de dénivelé. Or, le moniteur voulait lui, qu’on reporte notre après midi (on avait fait de la pente école le matin), pour faire au moins deux jolis vols avec plus de dénivelé, dans des meilleurs conditions.

Bref on était dans la situation du “patron” qui veut, lui, faire raquer un max, et pas s’emmerder à reporter des journées (money is money), qui s’affronte avec “l’employé” qui lui veut vraiment satisfaire ses stagiaires.

Sans ça, le relationnel avec les monos avait été très bon. Je garde un super souvenir de ce stage init. J’avais refait quelques journées de perf avec eux, avant de changer complétement d’école car je savais qu’avec eux, je ne progresserais pas assez vite (école ou la routine est trop grande je trouve, toujours le même site ou presque).
Mon second et dernier stage était dans le Cantal, j’en ai déjà parlé ici. Une pédagogie en petit groupe (2 monos pour 4 élèves) et vraiment une semaine exceptionnelle avec des gars qui aiment ce qu’ils font et qui font tout pour amener les élèves vers l’autonomie.

J’espère que tu seras pas dégouté du parapente pour autant !

++

qu’une chose a dire : accroche toi et recommence avec des gens qui aiment enseigner
comme partout il y a des bons et des mauvais ( toutes professions )
je suis BE dans une autre spé je sais de quoi je parle
de bonnes écoles il y en a :pouce:
l’apprentissage peut prendre un peu plus de temps avec certaine personne , le moniteur doit s’adapter et renforcer les motivations
il faut juste prendre le temps
en para j’étais pas le plus rapide à comprendre :init: mais le be que j’ai eu à juste trouver :les mots et le temps pour et j’ai enfin découvert la parachutisme mais en mettant 2 jours de plus que mes camarades du moment
mais si l’envie est encore la, fonce

Tout le reste a déjà été dit, mais quand même: contusion costale sévère avec 10 jours de lit pour un appui ventral, je suis sur le cul. :shock:

Bon courage, et ne lâche pas l’affaire sur une seule mauvaise expérience (en revanche, si tu les accumulais, ne t’entêtes pas non plus, tout le monde n’est pas fait pour ça -stress, objectifs, capacités, renoncements…-, et y’a rien qui nous impose de nous faire du mal si on n’y trouve pas un bon peu de bonheur…)

:bisous: Christelle
je n’ai que deux choses à te dire :
1/ bon courage, ça doit être douloureux (mais tu m’a l’air d’avoir bien la tête sur les épaules :pouce: )

2/ je te remercie de ton témoignage qui illustre parfaitement qu’il faut absolument aller voir l’école (et le mono et en plus en situation) pour se faire une idée de si ça va aller ou pas.
comme tu le dis : la pédagogie n’est pas innée. un champion du monde pourra être techniquement très fort mais incapable de transmettre son savoir (voir faire du mal fut-ce involontairement)

salut christelle

pour les cotes j’en sors à peine, ce que je peux te dire c est que la douleur est vive pendant les deux à trois premières semaines et que ça s estompe presque d un coup au bout de cette durée. après il reste une douleur pas du tout handicapante jusqu’à 6 à 8 semaines après le traumatisme. Bon courage et bonnes recherches pour trouver la bonne école.

Au risque de passer pour un con ,c’est quoi la sangle de confort qui serait la cause de cette blessure?

C’est quand même un peu surprenant de se blesser de cette façon! Faut éviter de se mettre au rugby. :smiley:
Pour le reste… y a de tout parmi les BE, comme dans le reste de la population.

Le défaut de pédagogie, c’est déjà limite en initiation particulièrement. Mais qu’un stagiaire init puisse faire une course d’envol sans les cuissardes attachées c’est un gros carton rouge pour l’école. Quand bien même ce serait en terrain plat et pas en pente école.
Etait-ce une école EFVL ?

Je me suis fait la même réflexion :
Le défaut de pédagogie et de relationnel, c’est difficilement objectivable.
En revanche, s’il y a deux stagiaires sur 5, en init, qui font leurs premiers décollages avec de gros défauts de préparation, dont un extrêmement dangereux, là c’est clair qu’il y a manquement grave de la part de l’école. C’est une des responsabilités majeures du moniteur en init que de revérifier toute la prévol.

Bon courage à toi déjà pour ce qu’il vient de se passer mentalement, physiquement et moralement ! Il ne faut pas abandonner ton rêve de voler car c’est GENIAL ! Je serais toi, je me ferais déjà rembourser le stage pour “incompétence” et “mise en danger” et je donnerais le nom sur le forum pour éviter à de futurs autres élèves (quoiqu’il ne doit pas y avoir des dizaines d’écoles dans le 50…). Faire vérifier l’équipement, la radio, les cuissardes, le tour de sellette éventuel, les suspentes, le sens du vent… est le strict minimum pour un moniteur. Et puis je me remettrais et j’irais ailleurs (même à des centaines de kms). Il y a assez de bonnes écoles en France pour que les clients soient satisfaits. Et honte à ceux qui ne font pas leur boulot correctement en mettant en danger la vie des élèves.

j’ai pas trop compris non plus, pour moi la sangle de confort c’est la petite sangle à boucle qui empêche les deux “bretelles” de la sellette de glisser de sur tes épaules…

Et risquer un proces en diffamation ?
Il faut vraiment etre sur soi sinon c est un coup a se mettre dans une sale situation …

Entre dire la vérité - pour éviter que des situations fâcheuses ne se répètent pour les futurs élèves - et un possible “procès en diffamation” qui serait nuisible à l’école en premier, je ne vois pas l’intérêt - sauf si Chrystailes a tout inventé de cacher le nom !!
Comme elle aussi parlé d’un autre élève qui a eu un incident, c’est assez facile de collecter les témoignages. Mais sans aller jus’au procès, cela permet aussi aux futurs apprenants à se méfier de cette école, aux dirigeants de cette école de tout remettre à plat pour plus de sécurité. Après il ne faut pas nécessairement porter de jugement mais juste laisser parler les faits. Les gens sauront comprendre ! Et cela évite en effet une issue juridique .