Contrôle de voile = gros n'importe quoi, suis-je le seul ?

Histoire de dire quand les choses vont bien, et pas seulement râler quand elles ne vont pas : ça fait 2 fois que je fais réviser ma voile chez WingShop à St Hilaire et j’en suis content.
Révision intermédiaire (test à la rupture d’une suspente, calage, porosité) + changement de deux suspentes abimées : travail impeccable et rapide (une semaine).
Bien sur, chaque fois que je raccroche ma sellette après le contrôle (je fais partie de ceux qui ne la décrochent jamais sinon), je vérifie que tout est en ordre (maillons fermés, suspentes tendues).

Alors moi je dis : oui, on peut faire confiance aux professionnels du contrôle, bien qu’ils ne soient que des humains et que ça ne nous affranchis pas de vérifier que tout va bien. On vole sous notre propre responsabilité.

Volez bien.

A non!!!
quand j’achètes une voile elle doit être neuve et 0 vol, tendre les suspente est un plaisir pour moi. :mrgreen:

:grat:
traduction de “mélangée” ? :grat: :grat:
modèle de voile?
un ordre d’idée de l’année ?
du lieu ? de l’aérologie ?
des suites juridiques qui en ont suivi ?
etc etc …
bref, essayons de ne pas propager des histoires sans queue ni tête

détail détail j’ai pas complétement, j’étais pas là sur l’accident et le blessé m’avait pris en stop après un vachage donc on a seulement papoté 20 minutes.
la voile c’était une m6, d’après ce dont je me souviens et ce que j’ai compris, la dernière cascade à été mélangée sur les attaches un truc du style les C qui passent dans les B ou les freins.
au moment de l’accident il finissait de se remettre d’un autre accident, conditions aérologiques normales, et il à un peu zappé le contrôle de la voile parce qu’il se concentrait sur son déco pour pas se surcharger les genoux qui étaient en mauvais état.
ça a du se passer en saison 2016, vu que là il se remettait de polytraumas et allait faire une première ballade en MTB électrique.
il m’avait donné le nom de l’atelier mais j’avoue que c’est un peu entré et sorti de mon cerveau.
côté juridique, ça a du être une simple bataille entre assureurs, de son côté il a pas fait grand chose
son histoire j’ai bien voulu la croire il avait l’air sincère…

Je vois que ce fil a été déterré donc j’en profite pour répondre à une question d’un autre fil

Si je ne m’abuse, sur les fiches de révision, il est conseillé de faire un ou deux gonflages en pente-école après une révision.
Quand je fais réviser ma moto, le motociste en général me conseille d’y aller mollo dans les premières minutes et notamment de faire un ou deux démarrages / freinages tranquilles.

Les gens qui font des révisions sont des êtres humains et aussi consciencieux soient-ils, ils ne sont pas à l’abri d’une erreur. Par exemple le téléphone qui sonne juste quand ils sont en train de finir de remonter des suspentes, la conversation dure plus longtemps que prévu et quand le téléphone est raccroché, la personne qui révise oublie de finir de bloquer le maillon. Ou bien en fin de journée inverse deux suspentes…

Mon avis à moi que j’ai et que je partage ici, c’est que mon matériel, je lui confie mon existence - à laquelle j’ai encore la faiblesse de tenir - donc j’estime qu’il est de ma responsabilité d’y veiller et de ne faire confiance à personne d’autre qu’à moi-même. Même quand le pro que j’estime plus que tout fait quelque chose sur ma voile, je vérifie derrière que tout est en ordre. Et je crois que nous devrions être plus préoccupés du matériel : il est globalement (et étonnamment) fiable, mais ça vaut le coup de surveiller quand même.

Chez nous dans l’Est (et je ne serai pas plus précis) on a aussi eu au club un pilote qui après avoir récupérer sa voile EN-B d’une grande marque d’un atelier de revision, important et “agréé” par la dite marque, s’est présenté sur un déco large et juste alimenté ce qu’il faut. Il a fait sa pré-vol puis quelques gonflages (ces dires) pour enfin décoller. Il s’agit d’un pilote “expérimenté” d’âge mûr qui ne vole pas/plus comme un forcené.

Dès la sortie de déco il s’est aperçu que quelque chose clochait, la voile tirait fort vers un côté sans qu’aucune clef ou autre soit visible dans le cône de suspentage. Il ne parvenait qu’à grande peine à tenir un semblant de cap et convaincu qu’il n’arriverait jamais à poser en sécurité à l’attérro, tant est qu’il arriverait à le rejoindre. Il a choisi volontairement de finir dans les arbres qui sont pourtant pas mal haut dans le secteur.

Après décrochage de l’aile qui avait subi quelques dommages, il est apparu que d’un côté, les lignes “B” et “C” s’étaient vues interverties sur l’intrados…

Alors oui, on ne peut conseiller de vérifier le travail fait en atelier. Quoique ici le gonflage n’avait pas révélé le dysfonctionnement à venir (peut-être une question de charge entre au sol et en vol ?) À noter qu’un essai complémentaire sur pente-école aurait sans-doute révélé le souci mais possiblement aussi avec un retour à la pente douloureux.

Alors non, je ne trouve pas normal qu’il faille vérifier le (ou se méfier du) travail d’un professionnel ou visiblement on n’a pas tous la même vision de ce qu’est la responsabilité d’un Pro ou la qualité minimale que l’on est en droit d’exiger d’une prestation quelle qu’elle soit de la part d’un professionnel de l’activité.

Pour l’anecdote cité, l’atelier à reconnu sans soucis son erreurs, a présenté ses excuses et a trouvé un arrangement dont le pilote ne s’est pas plaint.

A chacun d’en penser ce qu’il veut. Pour moi c’est toute l’activité qui n’est pas encore mature et évidemment pas que du côté des Pro. Nous simples pratiquants y avons évidemment notre part de responsabilité si les choses sont ce qu’elles sont.

Bonne journée,

Totalement d’accord avec moogly et wowo. Je trouve ces petites étiquettes demandant au client de vérifier une voile qui sort d’un atelier de contrôle ubuesques. C’est pour moi un constat d’incompétence évident et révélateur d’une tentative du pro de se décharger de son éventuelle responsabilité.
Certains vices de montage peuvent être détectés visuellement, pour d’autres il faudra être 2 car certaines déformations du profil dûes à un mauvais remontage ne se voient pas à la place du pilote, et pour encore d’autres c’est pas détectable.
On entre vraiment dans le domaine de compétences et des obligations du pro à rendre l’objet au moins dans le même état qu’il l’a reçu.
Il y a fort à parier que devant un tribunal ces étiquettes n’aient aucune valeur.
C’est qd même bizarre cette espèce de tolérance, on contrôle pas des lave vaisselle là, c’est bien votre vie qui est en jeu.

En france, la décharge de responsabilité n’existe pas. Même si on met des avertissements ou que l’on fait signer une ‘décharge’ la responsabilité du professionnel reste entière.

Ces étiquettes sont plus à prendre comme une sécurité supplémentaire. Car même si on ne parle évidement pas de l’immense majorité des révisions qui ne présentent aucun problème, il existe toujours un risque d’erreur.

Merci pour l’info, déjà ça enlève un doute :pouce:
Mais je ne comprends toujours pas ce risque d’erreur.
Avoir à contrôler une voile que l’on a confié à un pro pour qu’il la contrôle c’est qd même presque drôle.
Histoire sans fin : j’ai envoyé ma voile au contrôle chez un pro parce que je n’ai pas les compétences ou le temps de la contrôler moi même, finalement quand je la reçois je l’envoie chez un autre pro pour contrôler que le premier m’a bien rendu du matériel en état de voler. etc… :smiley:

Je suis peut être trop exigeant mais je ne comprends pas.
Les gars sont des pros, c’est leur boulot. Si il savent que le risque d’erreur existe c’est qu’ils connaissent le problème, qu’ils se débrouillent pour y remédier. La méthode m’importe peu, je paye pour un résultat.

On est tous pro de quelque chose. Dans mon secteur professionnel, je ne livre pas mes produits étiquetés ‘peut être défectueux’ mes clients sont bien moins tolérants que ça et pourtant leur vie n’est pas jeu.
D’ailleurs quand j’achète une voile neuve il n’y a pas ce genre de mise en garde sur les élévateurs ou la facture, ni même sur le livret.

Et tu n’a jamais fait la moindre petite erreur ? Tes clients sont chanceux ! :wink:

Bien sûr que si et ça peut me coûter bien plus cher que ce que j’aurais facturé : j’assume.
Mais si je constate un problème récurrent, je solutionne ou au pire si je suis incapable de trouver une solution c’est que je ne sais pas faire et je ne propose plus.
Ça peut me couter cher dans le méthode mais ça ne regarde pas mes clients.

Souvent le revendeur (en tout cas c’est le cas du mien : Prévol) teste lui même l’aile avant de la donner au client. Cela dit, je me suis quand même retrouvé avec une Epsilon 7 (oui je donne les noms, la langue de bois ça sert à rien) avec une drisse de frein 5 à 10 cm plus courte d’un côté que de l’autre… C’est pas pour autant que je ne vole plus en Advance et que je boycotte Prévol, bien au contraire puisque ma Iota vient de chez eux.
Mais je dois avouer que pour ce type de choses, j’ai un peu le cul entre deux chaises. D’une part je trouve intolérable qu’un pro demande à un client de vérifier son matos après un passage en révision. C’est son boulot, sa compétence, car si je m’estimait compétent pour le faire, je me passerait de ses services. Mais d’un autre côté, c’est ma vie à moi qui est pendue sous la bâche et les ficelles à rôti… Du coup, je ne peux m’empêcher d’avoir un regard critique sur ce qui a été fait. Mais pour ce qu’il vaut…
En tout cas, dans le cas de mon Epsilon 7, il m’a fallu 3-4 ploufs pour en arriver à me convaincre que je ne le trompais pas et qu’il y avait bien un blême sur cette aile. Ça me paraissait tellement hallucinant qu’Advance ait pu commettre une telle erreur et que le moniteur de Prévol qui avait testé l’aile ne s’en soit pas rendu compte. Bien sûr le port de l’aile, son contrôle et le changement de drisse de frein ne m’a rien coûté.
Du coup je suis un peu schizo sur ce truc, à la fois je suis totalement contre le fait de devoir contrôler, mais je ne peux pas m’en empêcher…

Et tu payes combien ?
Car par exemple, le top en révision c’est le contrôle + vol test derrière. Mais ça se paye, forcément.
Or, la plupart (me semble-t-il) des contrôles sont fait lors de promos groupées “club” avec tarif au rabais. Forcément avec un travail mal payé, on accepte d’augmenter la probabilité d’un travail mal fait.

Le premier réglage de calage que j’ai fait, je suis allé le vérifier ensuite en pente-école (heureusement j’étais au poids). Déplacement (et faut pas qu’il pleuve) + prestation : 2 heures. Là c’était pour moi, pour me rassurer. Mais sinon on fait quoi, on propose une option vérification à 60 € ? Oui pourquoi pas d’ailleurs ; si le client ne la prend pas, il comprend bien que du boulot a été fait et qu’il n’a pas été vérifié derrière.
Prendre une voile sur laquelle du travail a été effectué et partir voler sans vérification, … c’est vous qui voyez.

Car l’erreur c’est comme sur les décollages ou en vol, elle arrive toujours. Sur toutes les suspentes que j’ai faites, j’ai une fois fait une erreur… 10 cm de trop ! Heureusement d’ailleurs que c’était autant : le client s’en est immédiatement aperçu. Et pourtant, et pourtant j’ai toujours pratiqué la double-vérification des mesures et la mesure de la suspente finie (le gars juste flippé !) ; eh bien j’ai fait trois fois la même erreur de lecture ! Classique d’ailleurs.
On peut relire trois fois un texte un peu long qu’on a écrit, on repassera trois fois sur la même faute d’orthographe sans la voir (Marc si tu me lis ! :coucou: ). C’est pour ça qu’il faut se faire relire par un correcteur.

Je ne paye pas, je fais mes contrôles moi même :smiley:
Néanmoins le contrôle est devenu quasi obligatoire lorsque l’on veut revendre son matériel. C’est un truc rentré dans les moeurs comme le contrôle technique automobile.
Il ne viendrait d’ailleurs à personne l’idée de récupérer sa voiture du contrôle auto avec une étiquette sur le volant demandant de vérifier que le bouchon d’huile à été remis correctement.
Contrairement aux idées que l’on voit véhiculer sur LCV sur les pré requis mini pour être pilote, tout le monde n’a pas la compétences d’attester sur gonflages en pente école que la voile est bien remontée en conformité et que son comportement n’est pas anormal.
Si les pros du contrôle n’arrivent pas à trouver un processus garantissant la conformité (payant si ils veulent) ça les regarde mais faut pas s’étonner de passer de temps en temps pour des :clown:
Ce qui me dérange c’est la méthode : elle démontre juste parce qu’elle est généralisée que les gars ne sont pas sûr de leur intervention. Je vois souvent sur le forum des posts s’inspirants de l’aviation. Si les ingénieurs de maintenance des airbus rendaient les avions aux compagnies après maintenance avec une étiquette demandant aux hôtesses de vérifier leur boulot qu’en penseriez vous?

C’est bien le problème. On est une activité déréglementée où la responsabilité est reportée sur le PILOTE. C’est la dérèglementation qui permet notre souplesse et les tarifs bas pour une activité aérienne. C’est la responsabilité du pilote qui permet notre belle liberté.
Mais énormément de CLIENTS demandent une structure aéronautique aux prix du vol libre (qu’ils estiment déjà trop chers). Si on veut une activité aéronautique, avec des bureaux d’études aéronautiques aptes à nous garantir des erreurs humaines, alors il faut des moyens aéronautiques et des tarifs aéronautiques.
Et même là, les résultats ne seront pas à la hauteur des attentes.

Comme dit Patrick, l’étiquette n’est pas une décharge, c’est une sécurité supplémentaire.
L’étiquette choque ? Alors à lire ce fil je verrais plutôt une mention sur la fiche de révision, à faire signer par le client : “L’utilisateur de ce parapente a refusé l’option de vérification du travail à 60 €/le vol test à 80 €. Il est bien conscient que du travail a été effectué sans possibilité de vérification.”

P.S. Le coup du bouchon d’huile non remis en place après visite chez le mécano, c’est arrivé à quelqu’un que je connais et c’est un grand classique.
Et comme disait Aime-P, à une époque où il y avait beaucoup moins de monde dans les concessions moto que maintenant, les motocistes qui étaient souvent des mécaniciens eux-mêmes disaient bien de vérifier ceci et cela. Et les motards regardaient eux-mêmes si les plaquettes neuves ne tombaient pas au premier freinage (là aussi j’ai connu quelqu’un à qui c’est arrivé…), si les gardes aux leviers avaient été correctement réglées, si le filtre à air avait été changé, si le niveau d’huile était vraiment pile-poil, etc. On posait souvent plein de question en revenant chercher la bête à l’atelier et C’ÉTAIT BIEN !

Les clients ne demandent pas une structure aéronautique, on leur vend un service tel que le contrôle de leur matériel avec le sérieux et la compétence d’un professionnel. Ils sont en droit d’attendre une prestation irréprochable au même titre que les fois où ils sont clients de structures aéronautiques.
A partir du moment où on change le qualificatif de pilote responsable en client il faut assumer ses actes jusqu’au bout.
Je n’ai pas pris l’exemple du bouchon d’huile par hasard, effectivement ça arrive et c’est pas pour ça qu’on retrouve des étiquettes demandant le contrôle à la récupération du véhicule.
Le contrôle des voiles est devenu incontournable, pas mal quand même non? Certains ont mis leurs oeufs dans le bon panier.
On entend ce genre de retour (cf post à wowo) de façon plutôt récurrente, c’est juste inexcusable et flanque un gros doute sur la crédibilité et le sérieux de leur travail. Ces etiquettes ne font qu’étayer ce doute.
Tu témoignes de la difficulté qu’il peut y avoir à remonter les voiles. Sous entendu qu’une erreur peut facilement s’immiscer. Et bien en tant que client je serais tenté de te répondre, ‘ben ouais mais c’est toi le pro et c’est pour ça que je viens chez toi’. Et l’argument visant à responsabiliser le client, ben la même en plus gros vis à vis du pro 1/parce qu’il est spécialisé, 2/ parce qu’il en fait un bisness.
Plus haut j’indiquais que dans mon boulot si je découvre un problème récurrent concernant la qualité de mes produits je trouvais des solutions. Tout le monde y gagne : de mon côté j’ai mis en place un process qui me garantisse que le problème n’arrivera plus et le client obtient une garantie supplémentaire sur la qualité du produit.
C’est aussi grace à cette évolution qu’on ne voit plus les plaquettes neuves quitter les étriers au premier coup de frein.
Depuis ta jeunesse le système a bien changé :frowning: , terminé la bricole et l’amateurisme. Maintenant tu as besoin d’un certificat médical sérieux pour faire du sport, terminé la bricole. Maintenant Les systèmes de garantie sautent lorsque justement le client intervient lui même sur le produit, terminé la bricole.

Alors faut en payer le prix. Et cesser d’aller en masse chez les moins chers. Les meilleurs sont connus.

:+1:

Le problème étant que ceux qui râlent contre l’erreur ´possible ´ sont les mêmes qui râlent contre le prix des prestations !

À titre informatif, je veux bien quelques noms parmi les meilleurs pour soigner mon ignorance :trinq: