[quote]Je pointais juste du doigt l’apparente contradiction du shéma colline/trou où, vue du dessus, la bille tourne en sens horaire autour de la colline/anticyclone (donc semble avoir une trajectoire déviée vers la droite) mais en sens trigo à l’intérieur de la dépression/trou (donc semble avoir une trajectoire déviée vers la GAUCHE).
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Pas d’accord
, il n’y a pas de contradiction et je vais essayer de m’expliquer.
Alors si l’on reprend, la trajectoire de l’air (donc le vent) est soumise à deux forces. La première c’est la différence de pression, l’air se déplace d’une zone de haute pression vers une zone de basse pression. La deuxième force, c’est la force de Coriolis, qui dévie la trajectoire d’un objet en mouvement vers la droite dans l’hémisphère nord.
Donc si on supprime Coriolis, le vent devrais se déplacer en ligne droite du sommet de l’anticyclone vers le fond de la depression. Mais la force de Coriolis est bien là sous nos latitude (dans la bande equatoriale c’est différent). Donc l’air qui descend de la montagne tourne vers la droite, donc dans le sens des aiguille d’une montre autour du sommet. Jusque là on était d’accord.
Maintenant pourquoi est-ce que la rotation semble s’inverser dans la depression ? En fait elle ne s’inverse pas du tout, l’air suit la même règle. sans la force de Coriolis il coulerait perpendiculairement aux isobares, mais vu qu’il y a Coriolis, la particule est déviées vers la droite tout en glissant vers le fond de la depression. Donc vu du dessus, la trajectoire de l’air est une spirale vers la gauche. C’est la force de pression qui pousse l’air vers le fond, et Coriolis qui devie l’air sur la droite, donc vu qu’on se situe dans un entonnoir virtuel, l’air tourne sur la gauche. (vous pouvez faire l’experience avec une bille dans un saladier)
Je vais aussi citer Les visiteurs du Ciel (H. Aupetit)
“Au centre d’un anticyclone on est en effet au lieu d’ou partent les particules d’air. Comme elles sont déviées vers la droite on les voit tourner vers la droite ; A l’opposé lorsque l’on se place dans l’oeil d’une depression, on voit arriver les particules d’air d’en face, si bien qu’étant déviées vers la droite, on les voit virer à gauche”
Je vous ferais ptete un schéma si j’ai le courage, avec la force de pression et de Coriolis.
[quote]sur un schémas tel que celui ci, ce qui me gène, c’est que pour moi il est inversé!
je m’explique,
une zone de basse pression est un peu une sorte de cheminée qui conduit de l’air chaud et humide a de grandes altitudes, le système étant “auto amorcé”, il y a toujours un flux d’air dirigé vers le haut qui contre le poids de la colonne d’air ce qui entraine une baisse de pression, donc selon cette définition le sommet dune zone de basse pression est forcément plus haut.
a coté de ça, une zone de haute pression est un peu comme un puits dans lequel se déverse de grandes quantité d’air sec refroidi par l’altitude qui vient comprimer les couches d’air sous-jacentes, augmentant leur pression et au passage créant des couches d’inversions, il n’a pour ainsi dire pas de sommet dans le sens ou il est du a un effondrement.
ensuite l’air s’échappe par la base de la zone de haute pression de façon perpendiculaire a celle ci, mais sur son trajet la force de corriolis la dévie, elle est ensuite attirée par l’appel d’air provoqué par la dépression et se voit accélérée dans son mouvement tant ascendant que rotatif par la force ascendante de la dépression.
ensuite au sommet de la dépression l’air suit les reliefs des différentes zones de pression un peu comme l’eau suit le relief des montagnes étant plus fortement attiré par les zones les plus stables comme l’eau qui va toujours chercher la plus grande pente.
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Oui et non, mais tu regarde là aussi le deplacement vertical de l’air, alors que pour faire l’analogie topo, on se place sur un couche d’altitude donnée. Par ailleurs, dans une cellule de convection, la direction du deplacement de l’air est inversé au sommet de la cellule, et au pied. De plus vu que la circulation atmopherique verticale se fait au sein de la tropopause, le sommet d’une depression ne peut pas etre plus haut en altitude que le sommet d’un anticyclone (tant qu’on fait abstraction de la position latitudinale du phénomène).
Donc
Au sol l’air circule de HP vers BP, mais au niveau de la tropopause il circule de BP vers HP. Mais cela signifie aussi qu’au niveau de la tropopause, la difference de pression est inversée, donc que au sommet d’une depression, la pression est plus forte qu’au sommet d’un anticyclone, ce qui pousse l’air à aller se deverser dans le “puit” anticyclonique. Donc vu que qu’un anticyclone n’est un anticyclone qu’au niveau du sol et qu’une depression n’est une depression qu’au niveau du sol, l’analogie topographique tiens le choc, car l’air se deplacera toujours d’une haute pression vers une basse pression.
J’essaie d’etre clair, mais je ne suis pas prof alors désolé si ca ne parle pas toujours. Sinon je vous recommande fortement le bouquin d’H Aupetit, les visiteurs du ciel, car outre une tres grosse partie sur ce genre d’explication climatologique, il traite de météo appliquée au vol et vol libre.
A+