Cossesseville - chute sur une ligne électrique - (et sort indemne)

http://www.ouest-france.fr/le-parapente-chute-sur-une-ligne-electrique-2661921

Mercredi, vers 21 h, une parapentiste s’est écrasée sur une ligne à moyenne tension …
Par chance, la jeune femme de 37 ans, du club « Elémentair Basse-Normandie » de Port-en-Bessin, est sortie indemne de cette chute.

Elle est descendue verticalement, happée par un trou d’air. Elle s’est retrouvée face à la ligne électrique, qu’elle a sectionnée avec son parapente. Un arbre a amorti sa chute », explique Claude Bellessant, responsable du club.

Situé à 170 m d’altitude, le site labellisé de Saint-Marc-d’Ouilly est très fréquenté par les parapentistes, qui atterrissent à Cossesseville, à proximité de cette ligne à moyenne tension.

La parapentiste y entamait son 2e stage au sein du club, qu’elle a intégré il y a un an. « C’est un accident aérologique. C’est imprévisible, nous n’avons pas compris. Nous avions justement débuté la séance un peu plus tard pour bénéficier de conditions excellentes », ajoute Claude Bellessant.

:grat:

“Claude Bellessant”, “happée par un trou d’air”… encore du beau travail de journaliste.
M’étonnerait fort que que Claude BellessORT ait parlé en ces termes !

Putain ça fait peur cette région!!! Y a des trous d’air qui happent les parapentistes !!! :koi: Mais jamais je vais aller voler là bas c’est moins dangereux chez nous, il n’y a que des vents rabattants et de voiles en torche… Nous au moins en actionnant le parapente de sûreté on s’en sort… Mais les trous d’air, ça fait trop peur.

Par contre heureusement qu’ils ont des sectionneur de lignes électriques sur les parapente là bas.

Bon à part les conneries, j’espère que l’apprentie pilote à eu un bon débriefing qui explique bien tout et permet de démystifier ce qui s’est passé pour qu’elle ne gardera que des histoires à raconter comme séquelles. La suite de l’apprentissage ne pourra être que moins originale :slight_smile:

Ha mon avis meme avec un bon debeifing je mets un billet qu’elle arrete tout net apres un truc comme ca…

Sinon, au sujet de l’article, je pense que nous avons intérêt, nous parapentiste sur les lieu d’un tel accident, à chopper le/la journaliste quand il est encore temps (ie avant que l’article soit publié… et quand on sait ce qu’il s’est passé of course) et passer du temps pour expliquer ce qu’il s’est passé et de s’assurer qu’il/elle les a bien compris dans ces termes… c’est a dire avec des notes prises correctement aussi ! Car comme le dit Man’s même si je ne le connait pas je veux bien croire que “M’étonnerait fort que que Claude BellessORT ait parlé en ces termes !”

Je te dis pas l’effet néfaste encore pour la discipline et l’image que ça renvoie un article pareil…

Norbert

Bah, c’est jamais qu’une question de vocabulaire. Je vois pas pourquoi tout le monde du parapente s’offusque des mots employés par ces journalistes. Il faut que ça reste compréhensible par tous.

Et pour nous hommes et femmes de l’air, quand on sait que :
Torche = fermeture
Rabattant = rouleau ou rotor
Trou d’air = dégueulante
On comprend bien ce que dit l’article.

D’ailleurs, nous, on dit bien dégueulante, alors que c’est quand même pas Dieu qui est en train de dégueuler de l’air vers le bas, si ?

Quant à l’image néfaste, je vois pas. Le parapente reste un sport à risques. Les accidents arrivent.

:coucou:
Le problème du journalisme, j’en ai déjà parlé ici, c’est précisément que ce n’est pas en l’espèce “du journalisme”.
Les rédacs locales des quotidiens régionaux ont un réseau de correspondants dans les communes et ces braves gens sont tout sauf des journalistes. Ce sont pour la plupart des retraité(e)s, des femmes au foyer, des enseignants, des gens en recherche d’emploi ou en emploi minimum. Bref, en général ils savent (souvent) écrire correctement mais n’ont pas eu la formation pour collecter et rapporter les faits comme on l’enseigne dans les écoles de journalisme. A la différence des vrais journalistes titulaires de la carte, ils n’ont pas non plus signé la charte professionnelle ; ils sont simplement détenteurs d’un joli bout de carton à l’en-tête du journal leur attribuant ce pseudo statut, ce qui accessoirement en remplit quelques uns d’orgueil. D’où l’impossibilité pour l’interviewé de demander à relire le papier avant publication (de toute manière, ça ne se fait pas). :mrgreen: Ajoutez à cela, le manque de temps pour traiter un sujet, le stress de l’échéance et le peu de motivation pécuniaire (la pige et/ou le forfait alloué sont ridicules) et vous comprendrez meux alors que la plupart des articles sont… bâclés. :evil:

EDIT : et :+1: avec Gilles.

@Gilles et deuchiste : les approximations de vocabulaire au nom de la vulgarisation, on est habitué, mais la moindre des choses, surtout pour un journaliste, fût-il simple correspondant, c’est quand même de ne pas déformer aussi le nom des gens dont ils déforment déjà les propos ! C’est aussi et surtout par rapport à ça que je réagissais.

En même temps, si on devait me prêter des propos incohérents que je n’ai pas tenus, j’aimerais autant que ce ne soit pas sous mon vrai nom.
:mrgreen:

À ce sujet :+1:
On est bien d’accord.

Juste pour jouer l avocat du diable, le vocable vent rabattant est aussi employé par le BEA . Alors interrogeons nous : sommes nous meilleurs en aerologie que les gens du BEA ?

http://www.bea.aero/docspa/2011/14-s110818/pdf/14-s110818.pdf

en l’occurrence, l’article est signé …
et une recherche rapide sur google donne : “Journaliste rédactrice en locale isolée chez Ouest-France”

le coté falatiste :
C’est un accident aérologique. C’est imprévisible, nous n’avons pas compris.
dans un stage encadré par un pro, c’est quand meme pas terrible!!
et les nuisances pour les riverains, n’en parlons pas :bang:

ca serait bien de savoir effectivement ce que donne la déclaration à la fédé, plutot que des echos indirects par la presse.

[quote=“tommyn,post:10,topic:51555”]
:+1:

CQFD.
“En locale isolée”, rien n’indique qu’il s’agit d’une journaliste professionnelle. :prof:

pour avoir déjà eu à faire à un journaliste avec carte de journalisme et :censure:
ça n’empêche pas de déformer les propos pour faire dire ce qu’ils veulent…
alors simplement rapporter des faits en essayant de ne pas trop les déformer, quitte à passer à coté du vocabulaire et des noms, moi je dis elle devait être majore de son école.

Oué, ben t’as dû rencontrer l’exception qui confirme la règle. T’as pas d’bol. :wink:
Mais bon, tirer sur l’ambulance… ROTFL

Tout en utilisant des mots de tout les jours compréhensibles par tout le monde je préfèrerais qu’ils utilisent des mots du genre voile fermée ou repliée, turbulences et courant descendant. Ça leur éviterait de dire des conneries tout simplement… Car on peut très bien arriver à vulgariser sans forcément dire des conneries.

Ben oui, les vents rabattants ça existe… Cela dit ça s’applique plus à l’aviation qu’au parapente par ce qu’en général quand les vents sont assez forts pour être rabattants nous on ne vole pas à part peut être en soaring. Donc la plus part du temps quand on vole il n’y en a pas et en tout cas cela m’étonnerait qu’il y ait des vents rabattants quand des élèves de P2 sont en l’air…

et l’école devient club …

le problème est que bien souvent on ne voit même pas le journaleux sur le lieu de l’accident, la plupart se contentent de se mettre a l’écoute des radios des pompiers et des gendarmes,
cela se repère car bien souvent l’article est juste une approximation “embellie” du signalement de l’accident aux services d’urgences

plus fondamentalement :expressionless:

Pour ceux qui connaissent le site de St Marc D’Ouilly et qui ont dans l’idée de s’y rendre cet été, J’y est volé dernièrement et bien qu’étant habitué au site j’ai galéré pour retrouver la ligne. Elle est noyée dans la végétation qui semble s’être épaissie.
Perso je me suis fait la remarque ce jour là et je ne m’étonne pas trop de cet accident, si ce n’est que je suis surpris que le moniteur ai laissé son élève voler à proximité de cette ligne (même avec un travers NNO le plan de vol d’un élève, quelqu’en soit le niveau, ne devrai pas s’approcher de cette ligne.

D’autre part, Claude B répond au journaliste comme “responsable du club” mais était-ce lui ou un de ses moniteurs qui donnait les instructions à la radio ? Je n’arrive pas à l’imaginer laisser une élève tournicoter dans ce secteur.

pour vous faire une idée des images fugaces de l’intervention ERDF http://www.dailymotion.com/video/x20avfj_erdf-intervient-apres-un-accident-de-parapente_news
des piliers blancs/rouges bien repeints et deux ou 3 boules rouges sur la ligne ne seraient pas du luxe.
De souvenir il y a un poteau au bas de la saignée mais en vol on ne le voit pas franchement.

Au-delà de la prose journalistique non spécialisée parapente et au-delà (c’est bien le plus important) de la frayeur légitime de la parapentiste qui heureusement n’a rien eu, je me demande si cette école n’est pas la même que celle où Christelle avait eu ses déboires…
Je dis ça, je ne dis rien et qu’on n’aille pas en conclure quoi que ce soit mais selon le journal, c’est un deuxième stage, donc stage perf, vol vers 21h pour avoir des “conditions excellentes”, dégueulante (ça arrive) mais elle devait être guidée en radio et la ligne se voit de loin je suppose ou en tout cas elle n’a pas pu échapper ni aux moniteurs en radio, ni à la parapentiste… et cela aurait pu être évité je pense…

Je confirme !