Critères premiers de reussite en tant que pilote-biplace.

Le débat à propos de l’adéquation biplace/conditions aérologiques né sur le fil des accidents à St-Hil m’amène à me demander comment les uns et les autres ici sur le fofo voient la pratique du biplace et particulièrement dans le contexte : baptêmes/découvertes/initiation.

Bref avec des passagers totalement profanes et non-implicitement intéressés par du vol de performance, de la voltige, etc.

D’autres questions auraient peut être pu être plus fines ou pertinentes, rien n’empêche de les évoquer dans vos réponses. On peut aussi imaginer un autre sondage sur quelle sont pour vous, biplaceurs ou non, des conditions aérologiques idéales ou définitivement défavorable à la pratique du biplace dans le contexte évoqué : baptêmes/découvertes/initiation.

Essayons d’être constructifs même si contradicteurs. C’est dans les débats que naissent les idées.

:trinq:

100% des répondants actuels ont votés « Le plaisir du passager ». :canape:

Je pense qu’un vol réussi est un vol que le pilote fait plaisir à son passager et capable de changer les plans en cours de route si le passager s’est trompé sur ce qu’il à réellement envie.

Si le passager vous réfère à ses amis ou non donne une bonne idée si le vol a été réussi.

Et si les conditions aérologiques font que le pilote doit pour assurer la sécurité de son binôme aller vite se poser, alors que son passager voudrait aller se promener et faire plein d’acrobaties ? Le passager ne sera pas spécialement content (surtout frustré), mais pour moi le vol a bien été réussi. A méditer …

Charognard m’a démontré (merci à lui) que ma question parlant du plaisir du passager était sujette à trop d’interprétation rapport au sens originel que je souhaitais lui donner. En conséquence je l’ai modifié et remis les compteurs à zéro.

En effet il est évident qu’un vol qui fait plaisir après le retour sain et sauf au sol est un vol reussi. Là, la question se voulait dans le sens entreprendre un vol (ou des manoeuvres) pour faire plaisir à son passager quitte à lui faire courir des risques.

En espérant l’avoir mieux exprimé maintenant et en comptant sur votre compréhension.

:trinq:

Ton questionnaire est totalement orienté, ce n’est plus un sondage, c’est un manifeste SECURITAIRE. :wink:

Si je vends un vol acrobatique à un passager, que je l’appelle le jour J pour faire le vol et que finalement en vol, je ne peux pas livrer la marchandise à cause d’une météo qui tourne mal, j’appelle ça un vol manqué.

Ça mérite soit un remboursement soit un certificat cadeau pour un deuxième vol de reprise.
C’est le problème du pilote qui empoche l’argent de trouver les bons créneaux de vol pour donner satisfaction.
Ce n’est surtout pas le problème du client !

Pour moi ce serait aucun de tout ça.

Il ne peut pas y avoir de biplace (ça vaut pour plein de choses aussi) sans “aucun risque”.
De manière générale, les propositions sont assez maladroites et prêtent à interprétation.

Il faut aussi distinguer la réussite “humaine” (le contact entre le pilote et le passager est satisfaisant pour les deux parties) de la réussite “technique” à mon avis. Ce sont deux choses à distinguer et tout ne dépend pas du pilote et de ses choix.

Mais je ne demande pas mieux que de répondre à un sondage sur le sujet ou vos questions seraient plus pertinente pour donner une photo de comment les contributeurs du fofo envisagent la réussite d’un vol en parapente biplace.

Après oui c’est un sondage qui porte sur la sécurité et non je ne penses pas qu’un vol biplace doivent forcément être un acte risqué pour le passager ou alors il faudrait clairement le lui expliquer avant pour qu’il se decide en vraie connaissance de causes et… conséquences possibles.

Et faut il le préciser, il n’est pas question de débattre de la bobologie mais bien des accidents de niveau 2 et 3 et encore les entorses ou même fractures liées au pied malheureux posé dans le trou malheureux ne sont pas le sujet du débat/sondage (quoique on peut réfléchir aux circonstances là aussi)

Non la question est ou est la limite du risque que l’on peut faire prendre à un passager sans l’avoir informé de cela avant.
Ou encore comment peut on qualifier soi même (pour soi même) les conditions aérologiques d’exigeantes et en même temps se penser infaillible par rapport (puisque l’on emmène son passager en vol) ?

:trinq:

Le sondage le plus partial et orienté qu’on ait jamais vu ici.

Ca ne vaut même pas le coup de répondre.

D’ailleurs pour moi il manque un choix : “prendre un max de risques car le passager cherche les sensations fortes et moi j’aime me faire peur hi hi lol” —> tu peux le rajouter STP wowo?

@Wowo

Je n’aime pas polémiquer. Mais je suis forcé d’admettre que ton questionnaire est très orienté. Hormis la dernière réponse, les autres mettent le répondant en situation de se faire sermonner. D’où les réticences très compréhensibles et les réactions.

A part quelques têtes brûlées, je pense que nous sommes tous attachés à la sécurité du passager. Simplement nous avons tous une appréciation différente des marges, de la situation, de notre capacité à gérer, etc… ce qui fait qu’untel va renoncer la ou un autre se mettra en l’air.

Perso, j’explique toujours à mes passagers qui ont peur que je suis solidaire car attaché physiquement avec eux, et que je n’ai aucune intention de me casser la figure…

Pour ne prendre aucun risque, et assurer au mieux la sécurité, le mieux (la seule solution absolue) est de ne pas faire le vol.

==> les vols les plus réussis sont les vols non faits. CQFD.
:grat:

:clown:

:pouce:
D’ailleurs je me demande pourquoi wowo vole encore. Wowo, as-tu pensé à la douleur de tes proches s’il t’arrive un accident malheureux? A leur désespoir?
Franchement tu ferais mieux d’y réfléchir. De prendre conscience.

Autre chose : ici tu sous-estimes la motivation des passagers.
J’en ai rencontré plus d’un qui voulaient de la perf, du thermique, de la durée et des sensations… voire du XC (“se balader” comme ils disent les profanes). Alors qu’ils n’ont jamais volé. Certains veulent de la voltige aussi, et viennent ou reviennent pour ça!
Sous-estimer les envies et motivations des pax, c’est aussi irrespectueux que de les remplacer par les ambitions du pilote.

Je parlais d’un cadre biplace associatif aussi …

Est ce le propo de wowo , ne veut-il pas centrer le débat sur le pilote qui veut juste découvrir l’activité afin d’éluder le cas des conditions aérologiques toniques qui sont justifiées par la demande du client ?

Pour moi un vol réussi passe par un savant équilibre entre l’information du passager (un passager convenablement averti, c’est à dire ni cacher des choses ni suralarmer, est un passager content), la sécurité de l’aéronef et de ses passagers (se mettre en vol que si les risques identifiés et identifiables sont jugés surfisement faibles et acceptés par le passager et le pilote), l’attente du passager et du pilote (le passager ET le pilote ont des attentes dont il faut tenir compte, voir la maison du dessus, où se cachent les chamois, donner le smile à son passager…).

Et comme toujours dans notre sport, l’ensemble constamment réévalué en fonction de l’evolution de tous les paramètres…

Donc pas de réponse me convenant pour ma part et pas de règles figées dans le marbre. Le bon sens, la responsabilité et surtout le plaisir partagé d’un vol réussi.

P.S. j’ai pas encore la QBi

une fois j’ai proposé a un pote et sa meuf de venir voler
2 h de route et on a finalement passé l’après midi a sécher au déco

mes amis n’ont pas volé mais ils étaient très content que je les ai pas mis en danger

de plus ils sont sûr que si un jour on décolle ce sera dans de bonnes conditions

À la demande de Laurentgdem, j’ai rajouté “sa” question ; “prendre un max de risques car le passager cherche les sensations fortes et moi j’aime me faire peur” ainsi il pourra répondre si cela correspond bien à son idée du biplace-découverte.

Merci déjà à tous ceux qui essayent d’élever le débat malgré la maladresse certaine des questions du sondage.

@ Neron ; tu as évidemment raison sur le fait que nos perception perso des risques sont subjectives. Pour autant quand tout le monde s’accorde à dire qu’une journée fut “exigeante et tonique” même pour des pilotes d’expérience, doués (dont la technique de pilotage n’est pas à remettre en question) Est il vraiment raisonnable ou à minima cohérent de faire du biplace découverte ?

@ Hub ; là tu fais dans l’exagération voire la caricature mais pas dans du constructif. Ou penses tu vraiment qu’un passager d’un biplace découverte y vient vraiment avec l’idée : "Je vais risquer ma vie mais c’est normal puisque je vais voler en parapente" ?
Déjà ne devrait on pas en tant que pilote biplaceur les en informer alors préalablement (cf, charte du biplaceur) et est on alors vraiment dans la promotion positive de notre passion ?

@ Laurentgdem, oui je pense à la possible douleur et problématiques des miens s’il devait m’arriver quelque chose. Comme je pense à celles des autres si j’emmène un passager en biplace ou simplement quand je roule en voiture (par ex.) Je m’efforce d’être en permanence “conscient” de mes responsabilités et pour autant je ne pretends pas toujours y arriver. Mais en m’y efforçant, la probabilité d’y arriver est plus grande il me semble.

Emfin j’avais preciser vol biplace-découverte/baptême/initiation. Les avides de sensations fortes qui en demande en connaissance de causes sont une minorité non concernés ici. Et puis sont ils vraiment tous en connaissance de cause et possibles conséquences. Sont ils vraiment informés ?

@ Pinguimotion et Brandi, merci pour votre effort à vouloir comprendre mon questionnement et ce qu’importe vos visions perso à propos.

@ Chamalo, idem même si la question de fond est peut être (simplifions au maximum) Pourrait on parler de vol réussi si le moindre accident (bobo) vient l’entacher ?

@ Sylk, oui je vois les choses comme toi, bravo !

Bonne journée à tous.

:trinq:

Non mais franchement, vous croyez vraiment qu’il y a un seul pilote biplace qui va partir pour un vol en se disant “aujourd’hui il y a 50% qu’on se mette une boite, ça va être trop bien”. Tout le monde est conscient des risques et de ce que ça engendre.

Une fois de plus, le message va complétement être biaisé par la formulation et le messager.

Moi à titre perso j’en ai rien à cirer du passager (sauf quand c’est ma fille mais c’est juste parce que sa mère m’a dit qu’elle s’occuperait de mon cas si je ne meure pas dans l’accident). Mais je suis trouillard et j’ai peur de me faire mal. Alors je fais attention. :roll:

C’est toi qui as commencé.