Cross et respect des espaces aériens

Bonsoir,

Suite à un post qui a dérivé sur la règlementation je souhaite ouvrir cette discussion pour échanger nos expériences et nos avis sur cet aspect du vol libre.

Cet été, un vol incroyable de plus de 300 km a été réalisé dans les Alpes. Ce vol, pourtant entaché de certaines irrégularités, a été l’objet d’une publicité incroyable dans la presse parapente. Dans un premier temps j’ai été admiratif de la performance sans me préoccuper de l’aspect “légal” du vol. Écoutant les arguments des uns et des autres, je continue de m’interroger sur les enjeux d’un tel vol et plus généralement du vol de distance en parapente.

Pourriez vous m’aider à y voir plus clair en apportant vos diverses idées, arguments et anecdotes ?

Sommes nous prêts à nous “asseoir” sur les règles lorsque les conditions sont réunies pour faire un vol record ?

Avez-vous déjà été confronté à ce dilemme : je continue en mordant la zone ou je m’arrête ?
Si je ne déclare pas mon vol puis-je pour autant enfreindre les règles ?

Les règles de l’air sont-elles suffisamment connues des pilotes de vol libre ?
Quels sont les enjeux pour l’avenir du vol libre ?

Merci pour vos contributions qui, je l’espère, resteront courtoises.

Il y a plusieurs pb dans la question…
. Celui de la lecture des zones de l’espace aérien, passablement imbitable … Rares sont les sites (labellisés FFVL) qui affichent de façon simplifiée l’espace aérien 30km autour du déco (zone de cross du volatile lambda)…
. Celui de savoir où je suis quand je vole… bardé d’électronique bien calibrée (vol de Julien DAUPHIN) tu contournes. Pilote lambda qui part et s’emballe because ça pompe et ça vole… Je ne suis pas sûr qu’il sache en permanence là où il est et donc qu’il connaisse les limites de l’espace aérien local… Ne lisez pas ce qui n’est pas écrit ! Je ne cautionne pas de “partir” sans connaître.
Je crois, par contre, que si on fait 300 bornes, dans les Alpes ou ailleur… C’est qu’on a un niveau, et là je ne crois pas que le cross est “involontaire” ! “J’ai fait 300 bornes dans les Alpes à l’insu de mon plein gré !” Mais je salue quand même la performance.

J’en profite pour re-coller mes voeux :mrgreen:
http://surfair.fr/?page_id=667
S’cusez, mais c’est à propos, non ?

Excellent fil de discussion. Il y aura de plus en plus de vols de distance à l’avenir et il faut se confronter à cette problématique.

Très vrai. Ça fait bien trois ans que je me dis qu’il faut que je fasse ça chez moi…

Nous avions déjà abordé ce sujet il y a quelques temps sur LCDV.

Je suis chargé de verbaliser les pilotes qui ne respectent pas la règlementation aérienne…ouille mais arrêtez de me lancer des cailloux, j’y suis pour rien, c’est mon métier!

Bon ben, le pb c’est que les écoles ne forment pas assez les libéristes sur la lecture des cartes aéros et elles ne mettent pas suffisament l’accent sur l’aspect illégal de la pénétration d’un espace aérien contrôlé par un Parapente. Surtout que même certains monits se permettent des vols illégaux devant les élèves (je l’ai vu quand j’étais élève).

Donc, les libéristes ont du mal à lire les cartes, ils ne s’investissent pas plus que ça, car on ne les y intéresse pas quand ils passent en école; le premier cross arrive alors qu’on ne s’y attendait pas, on recommence, on va plus loin (et souvent trop haut…gare aux TMA) et puis on se lache carrément car c’est vraiment bon.

Le soucis, c’est que les gags arrivent forcément quand on ne sait pas où on est…et là, attention à Lodam!

Il y a de plus en plus de remontées d’infos sur des parapentes aperçus par des pilotes de Lignes ou militaires dans des espaces aériens contrôlés ou interdits et forcément, les sites de vol libre adjacents sont montrés du doigt…
quand un libériste se fait topé il encourt 15000Euros d’amende et d’autres réjouissances, donc tant pis pour lui mais il terni l’image du vol libre et sa pérénité au sein de l’aviation générale.

:mdr:

En vol de distance dans le Gers (départ au treuil de la base de St-Clar), j’ai du craber en contrant la dérive pour éviter je ne sais plus quelle zone.
J’avais vite fait préparé le vol avant en lisant la carte au sol.
Mais en vol, au pif et à la boussole (pas de GPS), en prenant des repères visuels (vive Golfech), avec 1600 de plaf c’est assez fatigant… et tu ne connais le résultat exact qu’à la fin, pas en situation. Cette fois heureusement j’avais tout bon.

Plaît-il ?

Par chez nous on a une R46F3. En effet, comme le dit Lodam, certaines personnes qu’on n’attendrait pas (que ceux que je connais ici ne se sentent pas visés, je pense à d’autres) se permettent de la traverser en sachant qu’elle est active…
Sur l’aspect enseignement, on va certainement se mettre à y penser. Mais il ne faut pas cacher que ça ne va pas être facile avant que ça rentre dans les moeurs. Déjà faut former les moniteurs :mrgreen: , mais en plus en école on fait surtout de l’init’ et du perf ; le public ne vient pas vraiment chercher de la règlementation aérienne ! Faudra arriver à intégrer ça sans faire fuir…

http://www.parapentiste.info/forum/presentation-des-membres/qui-est-sur-facebook-t9497.180.html
page 13

imbitable : joli Surfair !!! belle boucle ! ROTFL

l’apprentissage des espaces aériens est assez laborieux. Je prèfère que ce pb soit “survolé” avec les écoles et qu’on pratique plus le vol :init: … Ce devrait être, amha, dévolu aux clubs : jolie mission pour les jours de pluie :lol: non ?

ça fout les ch’tons! Ils ne se rendent même pas compte des risques qu’ils prennent! Dans ces couloirs aériens, les pilotes ne regardent pas dehors, ils sont en suivi de terrain automatique.

???

On parle des espaces aériens, en voila un qui sort “passablement imbitable”, tu te demandes ce que ça veut dire en français et un autre te ramène à Fessebouc, dingue, mais dingue je vous dis.

Bah…

Pour faire plus sérieux :+1: avec lodam, quand j’ai passé le brevet moteur et les notions de navigation, je me suis dit “rien à voir avec ce qui se fait en vol libre”.

Est-ce que les parapentistes vont se mettre à la règlementation aérienne ? Je ne crois pas, c’est trop imbitable imbuvable. En plus si tu regardes, pour préparer un vol en plaine, il te faut 2 cartes superposées. Et qui prépare les vols au départ des petits sites d’aileurs ? Tout d’un coup, tu te retrouves au plafond et tu pars dans le vent. c’est souvent ça le vol de distance du pilote lambda…
Alors, que faire ?

Des efforts doivent venir des écoles, dès la formation de base avec une bonne sensibilisation.
Les clubs devraient systématiser des interventions sur les espaces aériens. Afficher aussi des cartes simplifiées de 50km autour du site.
Les ligues feraient bien de mettre au point une vraie formation régionale sur le sujet, avec 2 ou 3 rendez-vous annuels.
La FFVL devrait s’occuper de rassembler une banque de données de cartes téléchargeables de toute la France en simplifié. Nous avons besoin de documents simplifiés, c’est indispensable.
Faudrait aussi s’atteler au développement d’applications pour GPS qui te signalent les zones interdites en temps réel ; ça existe déjà mais c’est encore complexe, pas assez “grand public”.
On peut rêver d’un outil sur le site de la FFVL qui te permette en ligne de préparer ton vol à partir de n’importe quel point du territoire après avoir consulté la météo, et qui intègrerait aussi les infos au jour le jour comme les Notam, etc.

Leur coller un transpondeur aux fesses !!! Je crois que l’expérience a été (ou est encore) tentée dans les Vosges en 2009, ce qui ne devait pas les affranchir du respect des espaces mais… les rendre visibles électroniquement.

Il est vrai que c’est un travail de tous. La FFVL les ligues, les revues spécialisées, chaque pratiquant… Le parapente est vraisemblablement la discipline aérienne la moins rigoureuse sur le sujet, de la formation, jusqu’à son élite. J’encourage, même s’il ne faut pas négliger le rôle de certaines BE, de personnes de la FFVL et de représentants des ligues de vol libre à voir ce qui se fait, ce qui se discute dans les Cragals grace aux vélivoles (voir leur forum). On est vraiment à des années lumières.
En Poitou on prône l’information, l’enseignement, ceci impulsé par certains modèles, certains leaders dans le domaine qui rejoignent des fois la région en vol depuis l’Ile de France. C’est un boulot de fourmi, mais qui nous parait utile.
Il faudrait aussi généraliser lors des compétitions une partie “briefing” sur les espaces aériens voisins et mettre en plus des balises, les points périmètriques des zones aériennes. Pakalol et moi on l’a fait en 2009 et ça participe de la diffusion de l’information de la responsabilisation des pilotes.
Il faut dire aussi, parce que j’ai connu les deux domaines dans deux phases de ma vie de pilote qu’il y a un léger fossé (euphémisme) entre la plaine et la montagne. Montagne = espace de liberté par excellence, plaine = lieu de toutes les contraintes.

C’était un poisson d’Avril… :smiley:

ça http://lavl.free.fr/transpondeur-parapente-vosges.html ?

Pour avoir supporter pendant de longues années un espace aérien lié à 2 aéroport internationaux, 3 militaires (dont une base nucléaire), un espace de guerre électronique tout cela à moins de 100km autour du Treh… je dirais qu’il est possible d’en maîtriser les principaux aspects en se faisant sa propre carte et en traçant les principaux cross envisageables.
Il suffit ensuite de prendre la météo du jour, imaginer un ou 2 parcours et les points à ne pas dépasser.

Ne parlons pas du GPS pour mémoriser les principales limites.

Jetez un oeil là :
Les principales zones pour le parapente vosgiens sont disponibles pour chargement GPS http://lavl.free.fr/Espace-Aerien-Vosges.html
et là comment faire pour les obtenir simplement http://lavl.free.fr/Informations-Zones-Aeriennes.html
le tout avec GPSdump.

je ne crois pas puisque le monsieur il a parlé d’un cross dans lézalpes

ceci dit (et pour répondre à ton dernier message)(et après je vais me coucher)

je trouve justement formidable que les parisiens (le recordman et l’ancien détenteur du record) sachent aussi bien préparer leur vol !
je pense (mais aucun certitude) que les plaineux font beaucoup plus attention aux réglementations que les montagnard …
peut être parce que la montagne … suffit de coller le relief à moins de 300m/sol pour éviter la collision ?
Je sais que les rares fois où je me suis posé la question des réglementations … je suis allé me poser parce que je ne savais plus où j’en étais.
Je crois qu’il y a un potentiel : un fond de carte ultra simplifié à mettre sur nos GPS où en fonction de ton point il t’affiche les altitudes max et min autorisées … et un coloriage rouge quand c’est interdit.

Ben, le monsieur il a parlé d’un cross dans Lézalpes où c’était pas bien parfait et moi je mets à l’honneur un cross en plaine où c’était presque parfait… C’est pas fortapropos ?

Bon, allez, moi aussi : dodo.

:oops: oooooops !!! ben il aura fait long feu celui-là ! je n’avais jamais vu ce lien, mais top ! :pouce:
bon, allez, un transpondeur avec affichage sur un plasma 19" et un numéro d’immatriculation sur la voile pour tous ! :canape:

on en arrive toujours au meme, la formation, et pour moi le parapente c’est de l’aero, et question formation, la parapente reste la formation aero la plus légère, c’est un vieux deba …
si non, il faut peut etre ce rendre compte que si on ne respecte pas les différente zone, c’est toute l’activité que l’on met en péril sur du long terme !!!
pour moi un cross de100Km avec cheminement au milieu de différente zone est bien plus fort qu’un cross de 200 sans respect des regles !
a+