J’ai eu des nouvelles aujourd’hui et j’ai entendu qu’il allait bien effectivement. Une hécatombe ces deux derniers jours à St Hil… Plusieurs secours tirés, dès arbrissages à foison, un infinity qui finit dans la voile puis qui finit “bien” (celui-là on me l’a raconté)…
2 personnes dans les arbres aujourd’hui effectivement. Le premier part de la moquette avec une grosse clef, part en légère rotation. Je regarde pas la suite parce que je me dis qu’il va pouvoir gérer tranquillement jusqu’en bas avec un contre sellette, mais il finit par tirer son secours, tombe dans les arbres et reste pendu à 5/10 mètres sol. C’est une équipe terrestre qui ira le débrancher.
Le 2e est au-dessus de la pente école de Lumbin, à priori trop bas pour rejoindre l’atterro, mais il va quand même essayer d’y arriver en prenant le chemin le plus court qui passe par un bouquet d’acacias en bord de route. C’est l’acacia qui a gagné.
Quant à Jerem en infinit, je me dis à un moment qu’il devrait arrêter sur ce tour là, mais il en envoie un de plus. Manque d’énergie ? Entrée dans un thermique puissant ? Je n’en sais rien, mais il tombe dans son bord d’attaque , et finit par en glisser au bout de 1 ou 2 secondes interminables pour se retrouver sous sa voile en vol normal…
Pour ce qui est du déco Est (dont c’est le fil après tout), c’est une très bonne pente régulière, finalement le moins atypique des décos de Sinthil ! Il est ouvert à tous les pratiquants. Et aujourd’hui, il a fait preuve de son efficacité. Alors que pendant plus d’une heure en milieu de journée, le Nord était cul et le Sud travers, on y trouvait 10/15 de face. Ça a été l’occasion pour moi de le tester. Les stagiaires y ont décollé très sereinement, et moi en dernier en mini voile : nickel.
ben c’est normal, un peu comme tous les printemps, énormément de monde en l’air avec pas mal de pilotes qui n’ont pas vraiment le niveau pour un St Hil de printemps.
Que beaucoup de pilotes fréquentent nos sites dans des conditions fortes sur ces longs week-end de printemps est un fait. Cela explique l’augmentation du facteur de risque sur ces week end.
Cela ne rend pas NORMAL de voir tant d’accidents !
dans un monde idéal je suis d’accord avec toi, mais dans le monde réel, il y a beaucoup de personnes qui volent au dessus de leurs pompes, et qui ne veulent pas se l’avouer.
mauvaise adéquation entre compétences pilote / aérologie du moment / aile utilisée, et dans ce contexte de foule, il y a pas mal de cette population attirée par ces magnifiques journées printanières, d’où je pense que c’est malheureusement normal de voir cette bonne dose d’accidents.
J’ai l’impression qu’on s’illusionne à propos de l’influence de nombreux facteurs de risque.
Je crois que c’est simplement l’effet de foule et de concentration dans une zone donnée qui fait apparaitre les choses de manière plus évidente. Il me semble que nous avons simplement là l’accidentologie habituelle de notre activité.
Petit hiatus sémantique: “normal” (dans la norme) n’implique pas “acceptable” (on doit s’en contenter). C’est un état de fait objectif, pas un jugement de valeur subjectif.
Réflexion d’un pioupiou. Sur St Hil, il y a bcp d’excellents pilotes. Qui rasent le relief (à la recherche de morilles ? de génépi ? ah non, plutôt du thermique), qui décollent dans du thermique fort, du vent fort etc. Je suis notamment impressionné par le moral et l’habilité des biplaceurs.
Bref, des parapentistes qui viennent là une ou deux fois par saison pourraient croire que c’est un jeu d’enfant.
Donc je ne sais pas si le pb est de se croire au-dessus de son niveau, ou simplement de n’avoir pas assez de recul sur l’aérologie du site et sur le niveau de ses pratiquants très expérimentés.
Aux modos : discussion à déplacer dans un fil dédié ?
Cette situation n’est pas spécifique à St Hil hélas,mais à la majeur partie des sites de France et de Navarre.
Beaucoup de pilotes reprennent le vol après une longue période d’inactivité,oubliant au passage les fondamentaux d’une pratique qui ne pardonne pas toujours
les erreurs.
Période qui est bien connue par la FFVL qui lui a donné le nom de “Pic de Mai”
Je suis tout à fait d’accord avec la réflexion de Patrick.
Affirmer que cette accidentologie serait “normale” revient de fait à se résigner et à se dire que l’on ne peut rien faire pour la diminuer…
Je fais partie de la commission “Technique et sécurité” de la fédération et on s’interroge régulièrement sur les moyens de faire baisser cette accidentologie qui reste en fait assez stable (malheureusement) au fil des années.
Voir le tableau récapitulatif en pièce jointe : accidents déclarés à la FFVL de 2010 à 2015.
Et ces chiffres ne prennent pas en compte :
les accidents non déclarés ;
les accidents hors fédération.
Ils sont donc sous-évalués.
Les moyennes (par an) sur les 6 dernières années sont éloquentes :
592 accidents déclarés ;
blessés graves : 201 ;
décès : 13.
La commission et la fédération essayent de multiplier les moyens de faire diminuer ces chiffres :
alertes “Aigle futé” ;
rappel des mesures de sécurité dans “Nouv’Ailes” ;
articles sur l’accidentologie dans “Vol Passion” ;
mise en ligne de la Base accidents et de la Base des non accidents (BDNA) sur le site Internet fédéral ;
opérations “Brevets”, puis “Voler mieux” avec en particulier l’objectif de faire progresser les pilotes en matière de sécurité…
Sensibiliser les pilotes, partager les expériences, analyser les accidents… cela demande du temps et de l’énergie.
Et je n’arriverai jamais à trouver “normal” le nombre de blessés graves et de décès liés à notre passion commune.
En ce qui concerne la “bobologie” (accidents matériels sans blessures ou avec blessures légères), elle est inévitable dans le cadre d’un sport de nature comme le notre.
Tous les sports de nature connaissent en effet des accidents légers, mais il faudrait que l’on arrive à faire baisser l’accidentologie grave ; il n’est pas question de se résigner en laissant penser que l’on n’y peut rien…
Comme cela a été signalé il faudrait créer un nouveau fil sur ces réflexions liées à l’accidentologie car on dérive complètement du sujet de ce fil de discussion !
Étant donné la période qu’on vient de passer, je trouve qu’on n’a pas vu tant d’accidents que ça. Je trouve qu’on s’en tire incroyablement bien !
On a eu au moins trois jours de conditions violentes dans les Alpes du Nord. Et en dehors de ces trois journées, si ça ne méritait plus le qualificatif de “violent” ce n’était quand même rien de terrible selon les moments et les endroits… Dans les Alpes du Sud il semble qu’il y ait eu des conditions bien ventées et fortes…
Pendant tout ce temps, il y avait des centaines de parapentistes en l’air, partout, dans toutes les configurations, au plus fort des journées. Il parait qu’il y a des moniteurs qui ont pris peur à voir faire des gens dont ils connaissaient le vécu et le niveau…
Et je n’ai pas entendu dire que ça ait beaucoup cassé. Il n’y aurait pas eu tant d’accidents que ça (je prends des pincettes). Il y en aurait même eu très peu à mon sens au regard du cocktail qu’on vient d’ingurgiter (aérologies violentes + secteurs de vol difficiles + affluence) !
…c’est sur “Triple 7”…sans doute aussi une meilleur formation des élèves en sotie de perf et autres stages divers " brevet , stages pilotages" et un facteur chance plus présent cette fois ci , une évolution des voiles plus “solides, plus perf” , et puis aujourd’hui les pilotes hésitent moins à lancer le secours…enfin c’est juste une réflexion…
si elle est stable, elle constitue donc la norme … CQFD
après que la commission espère atteindre un autre niveau de norme je peux l’entendre (mais je ne peux pas m’empêcher de faire certain parallèle avec undes secteurs où la lutte est faite contre certains facteur de risque, quitte à pourrir la vie de 99% des usagers et avec une efficacité nulle à négative).
Peut être que justement, afficher en gros en large et en caractères bien gras : quand vous volez, vous avez une chance sur X d’y rester
ça peut être aussi une communication acceptable (enfin moi c’est dans ma tête).
Comment tu calcules X ? Parce que selon ta façon de le calculer, c’est “plus ou moins” acceptable… :
Par exemple, si tu prends la fréquence de décès annuelle, soit une quinzaine par an, en admettant qu’on soit 30000 pratiquants en France, ça fait donc 1 chance sur 2000, ce qui est déjà pas terrible…
Maintenant, si tu prends le total des décès depuis le début du parapente il y a un peu plus de trente ans, et admettons qu’il y a eu depuis le début 10 décès par an en moyenne, ça fait donc environ 300 décès au total, ça fait une chance sur 100 d’y rester ! :affraid:
Sinon, pour revenir au sujet, je suis passé au dessus des déco cet aprèm quand c’était “fufu” : c’est la biroute du déco Est qui était la plus dans le bon sens (complètement cul à la moquette, et bien travers au déco sud)
J’ai appris par une source professionnelle qu’un pilote serait entré en collision avec un camion à l’aterro à LUMBIN. Quelqu’un en sait plus?
Camion en stationnement? circulation? suite vrac ou mauvaise prise de terrain? bobo?