ca dépend des conditions, y a certain thermique qui son large et peut turbulent qui monte fort, d’autre petit et teigneux avec un taux de monté faible, les thermique sous le vent et leurs cisaillement etc des risque du moment que tu quittes le plancher des vaches, y en a.
le mieux pour les 1er thermique c’est de voler le matin vers 10-11h suivant l’exposition du site, ou en fin d’aprem vers 16-17h au couché du soleil.
au début je prenais un thermique et partais poser, et par la suite tu rallonge tes vol jusqu’à faire des petit cross.
Vu le nombre de questions que tu as, je me dis que tu serais peut-être intéressé par un peu de lecture.
Voici les liens des dossiers de préparation à l’examen théorique du brevet suisse préparés par Jean Oberson (et gratuitement téléchargeables sur son site www.soaringmeteo.ch).
Tu trouveras certainement toutes les réponses que tu cherches et bien plus clairement expliquées et avec des schémas.
Je vois que notre ami a DEUX vols au compteur, ce qui me semble un peu tendre pour songer à aller taquiner le thermique. On peut certes se renseigner sur les techniques du slalom quand on commence à apprendre le chasse-neige, ou sur les finesses du pilotage sur neige et glace quand on est à l’auto-école, mais je doute qu’avec si peu d’expérience pratique les lectures d’ouvrages didactiques puissent être productives, à supposer qu’elles soient comprises.
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Il y a un temps pour l’initiation, un temps pour l’accession à l’autonomie, un temps pour le perfectionnement technique, un temps pour la progression et un temps pour la maîtrise du sujet, toujours plus ou moins relative.
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Je conseille cependant l’excellent ouvrage de Pierre-Paul Ménégoz : Le parapente, s’initier et progresser - Editions Amphora - En vente dans toutes les boutiques concernées. Une réédition revue et augmentée est en préparation.
Son site http://www.ppmenegoz.com/ est aussi une bible.
Avoir appris à voler avec Pierre-Paul, c’est une formidable expérience.
Pour faire débutant, croiser un thermique pour la première fois ça fait un peu comme lorsqu’on se retrouve dans un ascenseur qui se met à monter par surprise alors que l’on était en train de descendre.
Aprés c’est selon l’humeur du moment : :dent: ou :affraid:
1 - Est-ce difficile ?
Non, quand c’est du tout petit, pas plus que de passer à skis sur une bosse ou en voiture dans un nid de poule, avec ces différences que l’air est mou et fluide et qu’un parapente amortit pas mal, surtout dans la classe A destinée aux débutants. Il faut quand même tenir sa voile, se curer le nez ou faire des photos en vol ce sera pour plus tard.
2 - Est- ce très remuant ?
Dans les conditions aérologiques ouvertes aux débutants, les mouvements de l’air sont assez calmes mais on les sent bien quand même. Quand cela “bouge” un peu, les débutants qui auraient pris l’air inconsidérément serrent les fesses et tirent tout droit vers l’atterro.
3 - Y a t’il de gros risques ? OUI
Celui qui apprend à skier en école et qui se lance tout schuss comme un fêlé prend le risque d’une monstre gamelle, qui ne va pas tarder.
Celui qui sort de l’auto-école et qui met le pied dedans sur une petite route bien viroleuse de montagne, en se prenant pour Sébastien Loebb, va très vite aller jardiner les bordures… et ce n’est pas forcément de l’herbe tendre.
Avec un parapente, on ajoute la dimension altitude.
On peut se tirer d’un accident de parapente mais il est rare qu’on s’en tire indemne. Nous avons tous en mémoire des gros sketches qui nous ont fait des monstres chaleurs.
Prendre un thermique à +1 est innocent. Un +2 c’est encore tout doux mais cela impressionne le novice. Quand on prend un +5 c’est autre chose, idem quand on en sort. Je ne raconte pas ce qui se passe en entrant dans un +8, quand on se fait reculer par une subite rentrée de vent ou quand on prend une bonne fermeture, c’est une autre forme de sketch qui s’annonce si on ne sait pas gérer. Même les meilleurs se font parfois des frayeurs.
En haute montagne, en mer ou dans les airs, celui qui s’est trompé a rarement la possibilité de corriger son erreur.
Il va falloir bouffer de la pente-école, faire beaucoup de ploufs et quelques stages. Le vol en thermique, ce sera plus tard.
Tu n’as pas d’appareil qui permette de connaitre la “force” des thermiques avant de te mettre en l’air comme un anémomètre pour connaitre la vitesse du vent. Tu peux plus ou moins le prédire en analysant des émagrammes, ce qui va te donner la valeur du plafond et autres données sur la masse d’air. Si ça t’intéresse tu peux commencer à t’y intéresser, mais si tu es débutant, tu as un tas d’autres trucs à apprendre avant, épargne toi ça pour le moment (à moins que tu sois un fondu de l’analyse météo!).
La seule façon pour savoir si les thermiques sont violent est de recevoir des infos de pilotes en l’air (qui vont pouvoir te donner des données chiffrées sur la “force” des thermiques).
Alors je te donne une piste de recherche pour analyser comment est la masse d’air. Regarde le comportement des voiles déjà en l’air. Si tu vois que les ailes glissent bien, sans à coup et que le pilote ne pilote pas trop la voile, c’est que la masse d’air est plutôt cool (c’est typiquement ce que tu vois quand des pilotes font de la restitution le soir). Si tu vois des voiles qui ont des mouvements saccadés sur les différents axes et que le pilote doit contrôler son aile fréquemment, c’est pas forcément la meilleure idée que de se mettre en l’air pour un débutant.
D’autre part, pour un débutant, évite les tranches horaire du genre 12h-16h. C’est là que ça tabasse. Donc typiquement, fais un vol le matin et pose avant midi. Tu peux ensuite remonter au déco et discuter avec les pilotes plus avancés. N’hésite pas à poser des questions aux “vieux” pilotes et observe ce qui se passe autour de toi. Quand tu vois justement que les voiles restent en l’air sans trop broncher (ça peut être tard l’aprèm, hein! Le créneau 12h-16h est très théorique, ça peut-être 18h voire 19h) tu peux songer à y aller.
Exactement ce qui m’est arrivé le 4 septembre vers 16:30. Tout penaud, j’ai fait demi-tour et j’ai tiré tout droit vers l’atterro, la peur au ventre. Pourtant, javais volé en conditions thermiques au moins une vingtaine de fois… :bang:
Attention quand même avec ça parce-que suivant le pilote sous la voile, elle ne bouge pas parce-qu’il la pilote mais ce ne seront pas pour autant des conditions idéales pour un débutant.
Je vous donne un autre indice qui fonctionne bien et qui ne demande pas une trop grande expérience.
La puissance du thermique dépend essentiellement du gradient de température (différence de t° en français ).
Si en montant au décollage la température perd plus que 1° par 100 mètres de dénivelé, vous êtes dans une masse d’air instable, attendez vous à de bons thermiques. Plus la perte de température en grande, plus les thermiques seront puissants.
Si au contraire la température perd moins que 1° par 100 mètres, vous êtes dans une masse d’air stable et les thermiques seront mous et ne se développeront pas au dessus des zones où il se fabriquent. Il y a même des jours où il fait plus chaud en haut qu’en bas (on parle d’inversion), donc air très stable.
Nous avons maintenant des thermomètres dans la plupart des véhicules, c’est un outil intéressant. Même sans cela, si tu part de l’attero en short, que tu met 3 pulls et la veste au déco attend toi à du sport en l’air !
ouaip … mais gaffe aux idées reçues : c’est pas paske c’est stable (voire une inversion) que ça sera calme.
on connaît tous (enfin ceux qui ont quelques vols dans leur carnet) l’effet cocotte-minute :
le soleil tape suffisamment fort pour provoquer des bulles thermiques malgré un air stable … ça donne une aérologie pas du tout agréable (surtout pour un débutant)
Ouais enfin bon, c’est pas ce qu’il y a de plus courant! Et pis faut laisser une ou deux petites surprises aux ptits dj’euns, hé hé hé :mrgreen:
A vouloir trop aseptiser on va les priver de la bonne vieille trouille bleue qui remet bien dans le droit chemin!
Tout ce que je viens de lire est frappé du sceau du bon sens. J’ajoute que les conditions printanières sont en général beaucoup plus fortes à cause du fort gradient de température : air très froid en altitude et réchauffement important au sol.
Il faut aussi distinguer le site sur lequel on vole. Je n’ai volé qu’en montagne et les conditions sont très différentes en bord de mer (avec surtout du dynamique et peu de thermique) ou en plaine (des thermiques plus larges et moins forts qu’en montagne). Pr POB insiste très fort : il faut d’abord apprendre à voler en école avant de songer à aller voler perso.
Après mes 10 vols en stage init, je ne me sentais plus pisser et j’ai voulu me lancer. J’écrivais sur mon site le 14 septembre 2007 :
[quote]Après avoir bu un petit café, je prends ma voile et je monte sur la pente-école. J’ai pas mal transpiré mais j’ai fait 8 décollages (…)
Je suis montée en stop à la Forclaz avec des pilotes suisses. Là j’ai vu un stage des Grands Espaces et Bastien a attaché son chien à mon sac pour qu’il dorme à l’ombre, en me disant “tu décolleras à 5h, n’y va pas pour le moment parce que cela brasse trop fort pour toi”.
J’ai donc sagement attendu puis, quand il a repris son chien pour redescendre avec le bus, il m’a dit “quand tu veux”.
J’ai merdé un peu mon décollage au départ, sans danger, et au 2ème essai c’est parti tout bien, comme il fallait. Vol tranquille de fin de journée, prise de terrain tranquille, atterrissage impeccable.
[/quote]
Le lendemain, pissant toujours plus haut, ce fut un vol rando le matin et 1h40 dans les thermiques l’après-midi, un pied géant et de la folie pure. Mes moniteurs m’engueulaient, ils se vissaient l’index sur la tempe, tous flairaient un crash qui me pendait au nez.
Ce fut le 2 octobre, au décollage du 26ème vol : mauvais choix du lieu de décollage, mauvaise analyse de l’aérologie, technique très insuffisante, audace frisant la témérité, l’envie de voler était plus forte que l’intelligence. J’ai failli me tuer et je m’en suis tirée avec 7 fractures du genou gauche, 8 mois sur des béquilles, 10 mois et 8 jours sans voler, et des séquelles importantes qui se traduiront un jour par une prothèse de genou. J’ai eu de la chance ce matin-là de taper sur le haut d’une barre rocheuse : ma voile avait twisté et de l’autre côté il y avait un à-pic de 700m, sous le vent, je n’aurais eu aucune chance de rétablir la situation.
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[td] http://soyeuse.free.fr/2008/vig/0101.jpg
accident du 18/07 2010[/td]
[td]Comme je ne recule devant aucun sacrifice, je vous montre des images qui font réfléchir : quand on joue au con avec un parapente, on peut se rater mais quand on s’obtient cela peut causer quelques dommages… J’avais des jambes magnifiques avant le 2 octobre 2007. Depuis, il reste la droite.[/td]
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Quand on débute sur des skis et qu’on descend des pistes vertes, on est très loin de pouvoir passer comme une balle dans un slalom géant, de descendre un couloir étroit à 45° ou un glacier crevassé avec une zone de séracs et 15kg sur le dos, ou même de faire sa trace dans la poudreuse.
Le parapente donne une impression de douceur et de facilité quand on débute, dans des conditions douces et avec l’encadrement de professionnels très expérimentés. Aller jouer dans les thermiques ce n’est pas pour tout de suite, il y a tout un apprentissage technique à assimiler, une expérience du vol à se construire, cela prend du temps.
Se casser la gueule à skis est en général bénin. Se casser la gueule en parapente c’est lourd de conséquences.
Venant de toi c’est comique non ? Tu as parfaitement raison, c’est dans nos périodes “superman” (ou superwomen) en pleine excès de confiance que nous sommes le plus en danger.
Pour Piwaille, c’est tout à fait juste. En air stable avec l’ensoleillement suffisant, les thermiques se fabriquent tout autant, mais ne peuvent pas se développer. Cela donne des pétards souvent turbulents.
Tu es sur de cela ? C’est valable pour une montee en air “libre”. Au niveau du sol, la temperature est tres majoritairement dominee par la contribution de surface du sol non ? Pour schematiser, si tu passes d’une foret en basse altitude a une rocaille en haute altitude, ca ne veut plus rien dire du tout …
Mon système fonctionne parfaitement sur nos sites, gros dénivelé et pentes herbeuses sur les atterrissages et les décollages.
Il est évident que sur un dénivelé de cent mètre ça ne marche pas. Si vous décollez sur un éboulis ensoleillé et posez dans une glacière à l’ombre le système est faussé aussi. Faut voler sur des sites civilisés ! :lol:
Avec des conditions de sol variables, un pilote expérimenté sait sentir la température du “fond de l’air” en gommant les influences locales. Mon conseil aux débutants ne marche donc pas partout, tu as raison.
Plus que 1°/100 m c’est un peu extrême non? Celà correspond à une instabilité “vraie”, un gradient suradiabatique (qui n’existe que très localement, sur une faible épaisseur près du sol et génère des dusts et autres joyeusetés).
Ce que l’on appelle abusivement instable ne l’est que relativement.