Débutant cherche conseil pour voile de speedriding (axé pente raide)

Bonjour,
je souhaite démarrer cet hiver le speedriding que je vois comme un complément à ma pratique de la montagne.
Je n’ai pas encore volé.
J’ai un pôte qui pourra me briefer au début

Voilà un peu la situation :

Profil :

  • Très bon skieur
  • Bonne expérience de la pente raide à ski (50-55°)
  • “Bon” montagnard.
  • Pas d’expérience du vol libre mais je sais que ça va me plaire.
  • 67kg

Profil de speed rider imaginé :

  • Coller à la pente le plus possible
  • Utilisation en rando-ski-montagne,
  • Utilisation du speedriding pour accéder à des pentes non accessibles à ski (barre rocheuse en bas…)
  • Vol montagne l’été si possible (mais ça semble pas gagné avec la même voile)

Mes questions :

  • Avez-vous des retours d’expérience sur la pratique du speed en pente raide ou en complément ?
  • Je souhaiterai m’acheter une voile qui ne soit pas dépasser rapidement (avec ma progression), quitte à galérer un peu au début.
  • Mon pôte à une voile de 12m2 et il me dit que c’est pas forcément stupide d’acheter plus petit (il me prêterait la sienne au début). Qu’en pensez-vous ?
  • Enfin mais ça risque d’être un débit plus difficile et long ; avez-vous qques voiles qui colleraient au profil ?

PS: Si vous me prenez pour un grand prétentieux incontinent ; c’est pas grave considérez moi alors comme un doux rêveur qui se renseigne.

En tout cas merci d’avoir pris le temps de me lire et encore plus de me répondre.

Fais un stage avant d’acheter ta voile, c’est mieux. Le moniteur pourra mieux te conseiller par rapport a ton niveau et ton poids; c’est pas compliqué mais y’a plein de subtilité a connaitre sur les plages de vitesse ect…

cela t’aidera peut être dans ta reflexion, mais je me pose une question:

est-ce que c’est le pilotage de voile ou la niveau à ski qui est primordial sur du speed riding?

Le niveau de ski…

Si tu pars du principe que dans speedriding, il y a riding, les bons skieurs sont tout de suite plus efficaces quand ilo s’agit de coller au terrain car il gèrent spontanément leur vitesse et leur courbes à ski alors que le bon parapentiste de base (celui-là même qui pense que comme il sait piloter une voile, le speedriding ça va être super simple), il génère ses virages à la commande et hop, un bon coup de roulis et il décolle et galère ensuite pour replaquer proprement.
Mes amis moniteurs sont souvent beaucoup plus sereins pour former de bon skieurs/freeriders que des parapentistes qui ne savent pas skier.
Après si le but c’est de voler à 50 cm de la neige, pas besoin de savoir skier, c’est certain… Mais on est plus vraiment dans le cadre du speedriding.

Je suis du même avis que ktmanue74 : faire deux jours de stage ne peut pas faire de mal (et en évitera certainement).

C’est très bien d’être enthousiaste quand on va débuter une activité mais … attention, le speedriding n’est pas une activité anodine.

Il faut se former sérieusement et progressivement avec du matériel d’initiation adapté, prendre une assurance qui te couvrira pour cette activité, pratiquer sur des lieux autorisés.

Bien sur un stage en école rempli toutes ces obligations, te permettra de répondre à toutes tes questions, te fera gagner un temps fou. Si tu choisis d’apprendre avec des potes rappelle toi des impératifs minimaux ci-dessus.

Pour répondre à la question d’Olivier, pour l’apprentissage c’est le niveau de ski qui sera limitant. Les mini-voiles sont tellement faciles à gérées qu’un skieur apprend très vite. A l’inverse un parapentiste chevronné sera rapidement limité si son niveau de ski est moyen.

moi aussi je pense m’y essayer cet hiver.
j’ai a peu près le même profil que toi (sauf pour le vol libre :vol: ).
mais je compte passer par une école quand même. j’ai beaucoup entendu dire que le fait d’avoir une voile au dessus de la tête était à peu près le seul point commun avec le parapente. je n’ai pas envie de griller les étapes par peur de faire n’importe quoi.

mais sinon, le bon niveau à ski, ça c’est sûr: j’ai des potes qui en fond et quand tu poses un peu vite et fort, si t’a pas un minimum de bagage technique en ski tu vas vite au mieux à la chute, au pire à l’hopital voir plus…

Bonjour,

Il ne faut pas mélanger les activités : il est tout à fait possible d’emmener une voile de speed-flying (mini-voile) en rando-vol-montagne, mais c’est tout à fait impossible avec une voile de speed-riding qui a pour vocation de coller à la pente (et pas du tout de s’éloigner loin du relief) et qui ne se décolle qu’à skis !
Je ne suis pas un spécialiste, mais j’ai compris qu’une voile de speed-riding ne pouvait servir qu’à cette activité, et surtout pas à du vol (montagne ou autre).

Frigo, tu confirmes ?

A+ Marc Lassalle

Salut Marc,

Je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi. Les voiles de speedriding sont certes conçues pour avoir une faible finesse (détrimmée) mais les plus grandes surfaces trimmées peuvent servir pour du vol rando. Bien sur ça sera des vols relativement rapides, il faudra des pentes raides ou des cassures pour le décollage et des posés à faible finesse.
J’ai revendu une de mes Pil-Pit 13 à un copain qui est un gros marcheur et il l’a toujours sur le dos. Il a traversé les Aravis il y a quelques semaines en enchainant montées et runs de speed à pied.
Un bel exemple qui parle au nombreux grenoblois du forum : La dent de Crolles. On y décolle aussi bien en parapente qu’avec des voiles de speedriding particulièrement extrêmes comme des Pil-Pit 7m².

Le problème que soulève Tom est une question qui revient encore et encore… “est-ce possible d’avoir une voile pour faire du speedriding et du speedflying à pied ?”
Ça dépend du type de pratique dans les deux sports : un gros speedrider aura envi de descendre des couloirs très pentus et aura besoin d’une très petite surface pour rester plaqué, un speedflyeur qui veut voler à droite et à gauche aura besoin d’une surface plus importante qui rendra la pratique du speedriding accessible sur des pentes tranquilles, mais pas trop sur des pentes très raides.

La question du budget est essentielle, je m’en rends bien compte, mais je pense qu’à moins de bidouiller, on a meilleur compte à avoir une voile de speedriding pour faire du speedriding et une voile de speedflying pour faire du speedflying… (ou mieux : 3 tailles pour le speedriding et pareil pour le speedflying :mrgreen: ). Mais bon la bidouille est toujours possible (pour Marc : mes premiers vols dans du vent fort se sont tous fait sous une aile de speedriding, une Pil-Pit 13 en l’occurrence… et c’est comme ça que j’ai découvert le potentiel de sites comme la Sainte-Baume, Sicié, le Sémaphore, le Cengle… maintenant que les sites sont plus identifiés et que le matériel a évolué, on est passé sous d’autre types de profils, mais on ressort assez souvent les Pil-Pit un peu dans toutes les tailles histoire de s’amuser à pied).

Tu as raison dans le sens où une voile conçue pour le speedriding n’est pas adaptée à une pratique “vol”. Elles ont leur finesse max très freinée et mains hautes elles “tombent du ciel”.

Il est néanmoins “possible” de voler avec les plus performantes en choisissant un site pentu ou ventu :wink: . Pour info, j’ai tester les vols de Samoens avec une Pilpit 13, on retrouve le plan de vol de nos glorieux débuts. Tout droit finesse max, virage, posé !

Doublé par frigo qui va toujours plus vite avec ses petites surfaces ! :wink:

Un grand merci à vous 2 pour ces précisions qui permettent d’y voir plus clair !

Je suis également persuadé qu’un très bon niveau à skis doit être un gros avantage pour découvrir rapidement le speed-riding (facteur certainement plus important que le niveau en parapente).

A+ Marc

Salut Tom 38

Alors pour répondre a tes questions. Le retour du speed en pente raide c’est que c’est assez technique…Disons qu’il faut bien gérer le déco et c’est pas forcement le plus simple pour commencer. C’est même assez accidentogène. L’attero c’est moins compliqué car c’est rare qu’on pose dans le raide.

Le faite d’être bon en ski c’est mieux, le faite de ne pas pratiquer de sport aérien c’est moins top. Y a pas que le vol, y a la météo , les turbulences, le vent…

Prendre du matos qui n’est pas a son niveau a toujours été pour moi la premier cause de non progression, d’abandon ou de carton. Je te dirai que toutes les voiles de speed descendent si tu sais les mettre sur la tranche. Mon conseille c’est donc de prendre une voile a ton niveau et de la pousser. Une 12m² ca me ne me parait déjà petit pour commencer seul. Comme tu parles également de faire des vol l’ete. Il est claire qu’une petite voile de speedriding est incapable de faire ca.

Donc j’ai envie de te dire que pour faire les 2 (speed engagé et descente de montagne l’ete) il faudra 2 voiles…

Ce serai peut-être pas si con de commencer le speed riding avec une 13 qui vol un peu…de se former la dessus et ensuite de changer pour une speed riding qui te permettra de rechercher le ski extrême (si j’ai bien tout compris??) et de garder l’autre pour la redescente de montagne l’été.

Tiuss

Nono

Merci bien pour toutes ces réponses.

si je résume :

  • un stage est un bon plus
  • Bon niveau de ski = progression bien plus rapide
  • Pente raide en speedriding = bien engagé (mais ça je m’en doutais)
  • Voile adapté au speed en pente raide + vole montagne : pas gagné ; mieux vaut en avoir 2

Dans ce cas je vais peut-être réfléchir à investir dans une voile de speed qui resterait bien adapté à un vol montagne. Voilà donc un peu mon cahier des charges :

  • Poids (je compte faire de l’alpi niveau D voir plus avec…)
  • Compter 10kg de matos
  • Le but est plus de descendre que de voler vraiment.

Quel type de voile (surface, modèle) serait adaptée ??

Ça va dépendre surtout de ce que tu vas donner en speedriding. Personnellement si je devais n’en prendre qu’une seule sur ce cahier des charges, j’opterai pour une Pil-Pit 11 : ultra-polyvalent en speedriding (même les couloirs bien raides passes à conditions de faire chauffer les cuissots) et à pied ça passe pour peu qu’on ait une bonne pente pour décoller. Le poids est ridicule (un poil plus de 2Kg) mais clairement la partie à pied demandera un bon engagement (même trimmée il faudra une pente raide pour décoller et à nouveau des bonnes cuisses pour envoyer les watts sur la prise d’élan). Une version en 13 m² serait certes plus facile à pied mais te bridera rapidement en speedriding.

Quoi qu’il en soit : faire un stage et juger de son niveau, de sa courbe de progression semble quand même la meilleure des options. Et tu verras que sous les petites surface il faudra déjà avoir une gestuelle impeccable à ski avant d’envisager de jouer à pied.

Salut,

Oui un stage est un bon plus…Surtout que ca te permettra de voire toi meme les difference entre les differentes voiles.
Bon niveau a ski = va se faire piéger par l’aero…ne l’oublie pas trops quand meme…

Franchement oublie l’idée de voler l’ete et de faire du speedriding l’hivers avec.
Je ne crois pas que ce soit possible sans un vrai gros niveau de “volant”. Ou alors c’est que tu as une 14-16m² de speedriding et la ce sera carrement difficle de se skier de la pente raide. Ca fait un petit moment que je joue avec ce genre de voile et je n’imagine poser sur du dure sans vent avec moins de 13m².

Tiuss

Nono

salut tom,
je comprend ta demande pour avoir eu les memes envies en 2008 . profil skieur engagé mais volant totalement inexperimenté.

donc fais un stage “imperatif” (5 jours (renouvelables)) : tu prendras vite conscience que quand tes pieds quittent le sol, tu est un volant et plus un skieur (bon ou meme exceptionnel) , à ne jamais oublier.
le pilotage ne S’IMPROVISE PAS; forme toi ; meme si les potes sont de bon conseil ça ne vaut pas un moniteur avec un talki walki… avant de te mettre quelques runs engagé en ski, n’es tu pas passé (il y a fort longtemps certe) par piste verte, bleu …

comme ton PTV est faible, il est illusoir de vouloir skier dans du 45 50° avec plus de 10 m2…mais avant cela se former sur du 12 13 n’est pas honteux bien au contraire, tu te perfectionneras au pilotage fin dans des conditions de sécurité correctes.

fais déja 1 ou 2 saison en speed avant de te mettre au speedfly (c’est ce que j’ai fait malgré un courbe de progression rapide en S riding), oriente toi pour l’été vers une surface + grande.,perso c’est la “tatahi gin 16.5” :ppte: qui plane carrément mieux que ma bache de 10 detrimée au max pour 95 kg de ptv.
A savoir également : en S riding l’aérologie est secondaire, ce n’est plus le cas en S Fly (thérmique d’été, surface plus importante).

ne grilles pas les étapes, et tu te feras plaisir sans te faire peur.
A+

pas complètement quand même, hein :wink: (j’ai des frayeurs un peu en lisant ça :mrgreen: )

La proximité du relief + la vitesse sont les deux conditions qui rendent le vol potentiellement dangereux
Voler vite et près du relief requiert des aptitudes certaines et une approche progressive encadrée ou alors … beaucoup de chance … :stuck_out_tongue:

Salut frigo :trinq: , j’ai écrit secondaire et non inexistant (un déco dans 60 km de ent sur une crete, est “légèrement” aérodépendant :lol: )… je me suis peut etre mal exprimé, je corrige donc
le profile des ailes de S riding est MOINS sensible à l’aérologie qu’une aile de S Flying de plus les conditions aéro hivernales ne sont pas les memes que l’été.
A+

tout à fait, surtout pour l’approche “encadrée et progressive” :bravo: ; mais il semble aussi dangereux de voler avec 30 m2 de tissu mou au dessus du crane dans des conditions aéro délictes meme loin du relief :vrac: .
D’ailleurs les chiffres de l’accidentologie sont consultables sur le site de la FFVL ; les Declarations d’accident en speed ne emble pas si élevées malgré un déces. (dommage cependant que le ratio accident / nombre de pratiquants n’est pas quantifiable (pas de données sur le nombre de pratiquants)).
A+

je ne suis pas convaincu que l’on puisse se faire une idée précise de la chose en consultant les rapports d’accidents/incidents FFVL.
il doit y manquer un bon paquet d’évènement.