Débuter dans le 74

Salut à tous,
Je suis un jeune étudiant de 20ans qui veut se lancer dans le parapente. J’ai une grande expérience de la montagne et une forme physique plutôt bonne (sans me vanter :o )
Cet été je veux faire un stage pour débuter avec un ami. J’avais regardé ceux de l’ENSA mais les dates correspondent pas.
Ayant un pied à terre dans les Aravis je voudrait pouvoir effectuer le stage dans ce massif.

Mais quand je regarde les stages initiation je les trouve trop mou pas assez tonic (ouvert aux familles et trop jeunes). C’est pour ca que je préfère faire 3jours en cours particulier. J’ai de bonne base en aérologie fin sur le papier car j’ai beaucoup lu dessus.

Quelle école me conseillée vous dans le coin? Ou avez vous d’autres solutions que prendre un prof pour 2? (un passionné voudrait-il pas m’apprendre? :stuck_out_tongue: )

Je sais qu’il faut du temps et de la patience pour apprendre. Je ne veux pas griller d’étapes c’est pour ca que je regarde sur les Aravis car une fois les spots connu je pourrai m’entraîner seul sur terrain connu et condition calme!

Merci d’avance pour vos réponses!!

Antoine

:coucou:

… mais pour en faire quoi ?
(y a bcp de gens qui essayent, et qui abandonnent rapidement)

ce genre de stage devrait etre pas trop “mou” : http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/stage-init-avec-des-air-design-ufo-t45892.0.html;msg575577 :speedy: biroute

sinon tu peux essayer de voir l’approche “autodidacte”, on a vu passé récemment un specimen de la yaute : http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/haute-savoie-saleve-et-debutant-t47006.0.html;msg589488
http://www.parapentiste.info/forum/achat/dilemme-echange-de-voile-t47053.0.html;msg589578#msg589578
:wink:

Salut

Fais une formation “à la carte”. Tu fais une évaluation technique en pente école et on organise un programme.
Bon je sais que je prêche un peu pour ma paroisse, mais ça fait 7 ans qu’on fait que ça et ça marche vraiment bien.

http://www.leschoucas.com/formation/carte/cours-parapente.html

L’avantage de cette formule c’est que :

  • Tu viens que quand il fait beau
  • Ta formation est individualisée indépendamment d’un groupe
  • Tu as un suivi de formation informatisé
  • Tu gères tes formations via internet en fonction de tes dispos
  • Tu seras avec des pilotes qui comme toi cherchent une formation à la carte parce que dans la région

A+
L

@pseudo c’est exactement dans l’optique de ce que tu as mis!! Faire du paralpinisme, donc avec des monosurfaces. Je vais contacter la personne en question.

Merci aussi @choucas, ca a l’air intéressant mais pas forcément dans les Aravis. Je vais me renseigner un peu plus.

Merci pour vos réponses, et si d’autres personnes ont des idées je suis preneur

Je vais commencer par saluer bien bas la “grande expérience” de la montagne chez un jeune de 20ans.
Bravo petit.
Pour débuter le parapente dans les meilleures conditions, il faut passer par une école opérant sur un site où on peut voler presque tous les jours, sauf pluie continue ou vent à épiler les taupes.
Bref il faut aller à Talloires, aux Grands Espaces ou aux Passagers du Vent. Ils sont tous excellents et je les connais depuis des années.
Ce serait bien le diable s’ils n’avaient pas dans leurs prévisions une place dans un stage init suivi d’un stage perf.
Après, il faudra voler un peu, acquérir de l’autonomie puis plus tard faire un autre stage pour aller plus loin.
C’est ainsi que cela se passe, il faut compter environ 500€ par stage… avec le matos de l’école. Pour voler en autonomie, il faudra s’équiper et justement les écoles proposent des “kits” voile + sellette + secours + casque, à des prix et de qualité aptes à répondre aux besoins des débutants.

Si les écoles de Talloires sont blindées, il y a les écoles de Doussard : Libre Envol avec Didier, Espace 3D avec Philippe et Flyeo avec Fabien. Je les connais aussi, évidemment, ce sont des professionnels extrêmement compétents.

Il est moins évident de débuter avec des écoles tout aussi performantes que les “nôtres” mais installées dans des coins où on ne vole pas tous les jours parce qu’il faut qu’il fasse beau mais aussi que le vent - ou la brise - soient bien orientées. Nous avons ici Laurent (de Mieussy) et Patrick (de Samoëns), deux professionnels extrêmement compétents eux aussi mais voler à Mieussy ou à Samoëns n’est pas toujours évident.

Il faut aussi prendre en compte que, quand on débute au printemps, on ne volera que le matin et parfois en fin d’après-midi. Entre temps, les conditions aérologiques sont beaucoup trop fortes pour les “poussins” puis les “oisillons”. L’inconvénient est cependant à relativiser parce que pendant un stage les moniteurs en profitent pour donner aux stagiaires un début de formation théorique à base de météo et de mécanique du vol, abordant en douceur des questions de physique au niveau de la vulgarisation. Pour un cours de mécanique des fluides, il faut aller à l’université du coin.
Il n’y a pas que les séances au tableau blanc, il y a aussi le maniement de voile au sol et il faut “en bouffer”, encore et encore, merder et merder encore, puis progresser peu à peu et merder un peu moins, puis de moins en moins jusqu’au moment où cela devient un jeu.
Je connais pas mal de pilotes qui ne travaillent jamais au sol et certains décollent comme des porcs, moi j’aime bien jouer avec une vieille voile “à finir” dans le vent et les pieds par terre. Ce n’est jamais du temps perdu.
On dit parfois qu’une heure au sol apporte autant de progrès que deux heures en l’air. Je ne sais pas si c’est vrai ni comment on pourrait le prouver mais je sais très bien que c’est excellent pour bien sentir la voile et piloter en finesse.

En comparaison, une heure de pilotage en voiture sur une route de montagne apporte beaucoup plus d’expérience qu’une heure de conduite sur autoroute.
A toi de jouer fiston et bienvenue dans le monde des volatiles.

Pour le paralpinisme, il faudra d’abord acquérir une bonne expérience du vol en général, sur sites non aménagés ensuite, apprendre à décoller d’à peu près n’importe où, puis apprendre à des voiles minuscules en tissu léger. Autant dire que cela prend du temps mais un alpiniste capable de décoller proprement peut très bien décoller à l’Aiguille du Midi. C’est le B-A-BA du paralpinisme, après il y a d’autres courses à faire avec retour par les airs mais cela exige des compétences qui viennent avec le temps. On ne fait pas la Walker avec du mur d’escalade pour tout bagage technique.
:trinq:

OK Viviane pour les écoles citées mais tu as oublié celle de Pierre Naville au Grand Bo
http://www.airlinks.org/pages__trashed/stage-de-parapente-initiation/
:bisous:

C’est vrai disons plutôt bonnes expérience de la montagne.
Je pense que je commencerai en juillet (les études obligent) et sur un site près des Aravis pour pouvoir beaucoup pratiqué. Justement je pense investir dans un stage d’une semaine initiation et après m’entraîner seul a terre ou sur des petits ploufs connus. Mais étant motivé j’ai peur que les stages initiations ne me correspondent pas.
Je vais voir directement avec les écoles proposées.

Merci! :slight_smile:

Salut !

J’apporte mon témoignage par rapport à ton appréhension si ça peut t’aider:

J’étais un peu dans le même cas que toi quand j’ai commencé le parapente, bonne condition physique et habitude de la montagne.

J’ai fait un stage init “classique” dans une école à Doussard, et même si il est vrai que tu rencontres tous types de personnes ( celles qui veulent juste faire un stage pour faire quelques vols, celles qui veulent découvrir sans trop savoir si elle continueront, … )

Alors pour ce qui est de la théorie, tu pourras peut-être tout comprendre plus rapidement, mais si tu es curieux tu n’as aucune raison de t’ennuyer parce que tous les moniteurs seront là pour répondre à tes questions, et en 5 jours ça reste court, pas de souci de ce sôté là.

Pour la pratique, il est presque certain que tu ne vas pas faire ton premier vol plus rapidement que d’autres (le troisième jour si la météo le permet ), cependant lors des séances de gonflage, tu peux seulement t’entrainer, chacun va à son rythme et tu n’en feras jamais assez.
En vol aussi, les exercices seront adaptés à ta vitesse de progression, tu as quasiment un moniteur pour toit tout seul lorsque tu es en l’aire pour les premiers vols, et le programme est personalisable ( si tu veux plus d’autonomie, essayer tel ou tel exo … ) !

En stage perf, tu rencontreras une plus grande diversité de niveaux encore, et là chaque programme de vol est de plus en plus “à la carte”. Cependant, il est vrai qu’il faudra à chaque fois attendre le tout le groupe pour un nouveau vol, avec parfois un peu d’inertie …

J’ai fais mes premiers vols tout seul après ces deux stages plus un w-e; la forclaz le matin est un site parfait pour ses premiers vols et la remontée en stop ou à pied (environ 2h selon la forme ) se fait bien.

N’hésite pas à me mp si tu as des questions perso, et qui sait on pourra peut-être se retrouver en vol dans les aravis cet automne !

Ouaip, j’aurais pu mentionner l’école de Pierre, un type fabuleux que j’aime beaucoup, mais voler au Grand Bô n’est pas toujours évident, à La Clusaz non plus alors qu’on vole quasiment tous les jours à Planfait, parfois même entre deux averses en surveillant les rideaux de pluie.
C’est l’inconvénient des sites d’altitude dans les massifs par rapport à des sites de basse altitude en bordure, et à Annecy le climat est très adouci par le lac.
Pierre ne m’en voudra pas.

Je n’ai pas non plus mentionné l’école Dezair de Patrick Bérod à Marlens. La raison est simple : le déco n’est pas vraiment favorable pour les débutants (c’est une litote) et l’atterro n’est pas toujours évident. Je ne sais pas où Patrik emmène ses débutants, peut-être à Montmin mais je ne l’y ai pas rencontré souvent.
Il ne m’en voudra pas de ne pas l’avoir mentionné dans mon 1er post.

On peut - en théorie - voler seul en sortie d’init, en air calme et sur site connu. Certains le peuvent (Corinne en fut et j’en fus aussi) d’autres pas avant un très grand nombre de vols encadrés. Comme pour le ski, l’escalade ou la moto, il y en a qui apprennent beaucoup plus vite et d’autres qui n’apprendront jamais vraiment.
Bref certains sont plus égaux que d’autres et il n’y a rien à y faire.

J’ai pas mal de fois emmené au col des Frêtes des jeunes (et des moins jeunes) en sortie d’init qui voulaient faire leur 1er vol montagne. Pour moi ce fut le 12ème vol, un matin de la mi-septembre 2007. Pierre-Paul Ménégoz m’avait engueulée comme du poisson pourri, estimant - à juste titre - que j’étais trop tendre pour pouvoir éventuellement affronter l’activité thermique qui se met en place en fin de matinée. Je l’avais amadoué en lui demandant de me dédicacer son bouquin.
J’adore Pierre-Paul, quel bonheur d’avoir appris à voler avec lui !

J’embraye donc sur son bouquin “le parapente, s’initier et progresser” aux éditions Amphora. Cela se lit et se relit comme un excellent roman, c’est complètement imprégné de la passion de Pierre-Paul pour le vol libre et sa passion est contagieuse, bref il fut un temps où j’aurais pu le restituer quasiment de mémoire tant je l’avais potassé.
C’est notre bible.
A cette époque de mes débuts, j’avais téléchargé le petit logiciel Aéro-QCM sur le site de l’aéro-club de Persan-Beaumont et chaque soir je “passais” mon brevet de pilote, l’objectif n’étant pas de faire 15/20 comme un candidat lambda mais de faire 20/20, aidée par une mémoire assez formidable. Péché d’orgueil, sans doute, mais quel pied de réussir un 20/20 une fois sur quatre et toujours au moins 18.
Cela ne servait à rien, peut-être, mais il m’arriva un jour d’avril 2009 de faire un énorme vrac, sur une rentrée de vent brutale qui avait même mis les biplaceurs en grande difficulté. J’eus une fraction de seconde pour réfléchir à ce que disait PP dans son bouquin, cela me permit de bloquer à temps une abattée mahousse, puis de pouvoir faire une prise de vitesse à l’atterro pour poser moins vite en marche arrière.
PP m’avait dit : “avec des conditions comme ça, tu t’en es bien tirée, bravo”. C’était un compliment magnifique… après quoi il fallait faire un SIV.

PP a aussi cosigné avec Yves Goueslain un excellent “manuel du vol libre”, réédité et enrichi plusieurs fois. Cet ouvrage complète le précédent et à la fin on trouve toutes les questions du BP et du BPC, avec les réponses. Ce n’est pas la bible mais c’est une bible.

D’autres bouquins ont été publiés sur le parapente, notamment sur la météo en montagne et le vol en thermique, tu y viendras plus tard.

En parapente, sport addictif et passionnel comme l’alpinisme et la navigation à voile, le moment le plus dangereux est celui où on commence à se sentir à l’aise. Dans ces trois sports, c’est toujours l’imprévu qui arrive et cela peut faire très mal, voire pire. Quand on est jeune et qu’on progresse très vite, on est encore plus exposé que les plus anciens qui débutent en douceur.

J’ai horreur de l’eau mais j’ai un passé d’alpiniste de haut niveau et je connais bien la Haute Montagne (majuscules SVP), j’y ai vécu des heures sublimes, des combats difficiles et aussi hélas des moments tragiques qui donnent beaucoup à réfléchir. Quand j’étais jeune, j’avais un moral “Lachenal” et je méprisais le danger, la vitesse étant le meilleur facteur de sécurité. Maintenant je ne vais plus me hasarder sous une barre de séracs et donc depuis quelques années je ne vais plus au Mont Blanc.
Le jour où les séracs tomberont, je ne serai pas dessous.
Revenant d’une tentative en solo à l’Eiger, Walter Bonatti avait dit : “aucune montagne ne vaut ma vie”. L’homme était immense et à 30 ans c’était déjà un sage.
La réflexion de Bonatti vaut pour le parapente. Aussi addictive que soit notre activité, elle ne vaut pas qu’on y laisse sa peau.
Tout doux petit, tout doux ! (Steve McQueen à Horst Buchholz dans les 7 Mercenaires).
:trinq:

J’ai relevé ce point par sympathie pour Pierre, bien sûr, qui a repris son école d’origine (1987), située à quelques mètres des remontées mécaniques, mais aussi parce que antoinechpr souhaite évoluer dans les Aravis :vol:

Merci pour vos témoignages et vos conseils.

Je vais lire le livre parapente s’initier et progresser.

J’ai regardé pour un stage monosurface mais j’ai compris qu en sorti je ne pourrai pas voler avec une voile normale.

Justement vaut il mieux que je fasse un stage mono puis je pratique en vol rando+spots dans les Aravis puis une fois que j’aurai de l’expérience si j ai envie je pourrai voler sur une aile normale.

Ou faire un stage normal pratiquer sur les spots du coin mais je pourrai pas faire de vol rando. Et plus tard passer sur une mono surface.

Les 2 possibilités sont différentes, faire tout de suite de la mono me permettrai de profiter des vols randos mais les mono sont assez chers d’occasion fin a ce que j ai compris. Dans l autre cas je pourrai me procurer une aile moins chers mais pas forcément faire tout de suite de la rando.

Avez vous des conseils?
Merci

On est beaucoup à faire du vol rando avec des voiles “standard”.

Le problème du vol rando n’est pas le poids du sac sur le dos, mais les facultés à appréhender l’aérologie, les décos aterros sur sites inconnus etc. Meme si bien sur il est toujours possible de monter à pied à un déco connu, genre planfait, voire même le col des frêtes avec posé à Talloires.

Perso je privilégierais le stage avec voile classique.

Annecy minivoile pourrais correspondre a ton attente.

Vol sur site, vol rando…

Quand on est débutant il est préférable de rester dans un concept d’aile prouvé et éprouvé, donc une aile avec intrados extrados. Certaines sont très légères malgré tout.

Envisager une monosurface pour débuter, c’est original, mais pas la meilleure des idées il me semble

As tu essayé une monosurface?

Non, comme beaucoup de parapentistes. Est-ce faux que commencer en monosurface est une mauvaise idée ?

en tout cas, si tu cliques sur les liens précédemment cités (et que tu lis le contenu !!), tu verras que certains pensent que c’est vrai que c’est une bonne idée : http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/debuter-dans-le-74-t47180.0.html;msg590706#msg590706
http://www.parapentiste.info/forum/techniques-de-base-du-pilotage/stage-init-avec-des-air-design-ufo-t45892.0.html;msg575577

Oui justement j’ai lu ce qu’il se disait. C’est pour ca que je veux commencer par une monosurface. Mais j ai entendu dire que la monosurface c’était facile et assez éloigné du parapente normal.

Bien sûr que oui tu pourras faire des vols randos après avoir fait un stage normal. Tu trouveras en occase tout un tas d’ailes et sellettes “normales/légères” qui te permettront le rando-vol, comme la plupart des pratiquants rando-vol actuels; les mono-surface n’étant que toutes récentes dans l’offre.
Comme dit plus haut c’est la compréhension/diagnostic des conditions du jour et du lieu qui sont les facteurs déterminants sur la réussite de tes sorties.
Même si tu penses déjà bien connaitre la montagne et que le parapente te semble facile, vas y tranquillement et sois toujours à l’écoute.
Bons Vols :vol:

(yep. je répondais à edae :wink: )

ça c’est un souci de notre belle activité … y a bcp de gens pour propager des “on sait bien que …”
mais pas (encore) beaucoup pour simplement aller vérifier ce qu’ils avancent/répètent/déforment.

si tu remontes qq années en arriere, "on entendait dire " que les 360 ca tuait, que les ailes à joncs c’etait pas bien, que les suspentes dégainées c’etait pas stable, que le dodko se déchirait, que les presidents de clubs finiront tous en prison avec le president de la ffvl … etc etc
bref, on entend plein de c@~@#^ :slight_smile:
bon courage pour (apprendre à) trier :wink: biroute

pour revenir aux monosurfaces, y a un peu de lecture par là : http://www.parapentiste.info/forum/videos/la-skin-18-p-a-latterro-t45681.0.html;msg573341#msg573341 :coucou: