Déco dans un dust à Ager

Un autre endroit connu pour ses dusts est le déco sud à Laragne.

Bonjour,

Il y a déjà eu un fil de discussion sur les dusts sur le forum (il faudrait retrouver le lien) avec des vidéos très spectaculaires et beaucoup de commentaires…

A+ Marc

Tu peux me dire comment gérer un dust (en étant conscient que dust il risque d’y avoir) ?
EN tout cas bien content Samepate que tu aies pu t’en tirer sans dommage.

Je crois qu’à part être 2 fois plus attentif au vent (sensations et manches à air) et être prêt à sauter sur sa voile au sol, ya pas grand chose à faire…

En ayant vu un à Taucho, je serai incapable de gérer quoi que ce soit tellement ça va vite…et la voile vous emporte à une vitesse…

Laisser la voile dans le sac ?

Ce genre de phénomène est trop puissant pour être piloter. Il faut juste espérer passer entre les gouttes ou choisir de ne pas jouer.

:pouce:
Même pas envie de savoir ce que ça fait…surtout si on est conscient qu’il puisse y en avoir…

Une réponse pour ceux qui ne voient que la biroute derrière et qui ne connaissent pas le site d’Ager. De l’autre côté, il y a 3 ou 4 biroutes aussi (j’exagère pas!) qui sont toutes dans le bon sens.

Voila par exemple celle qui est juste à côté de moi mais qu’on ne voit pas dans la vidéo:

http://assets.tours2dream.com/images/tours/d617e1db5a8b033a3c1fb5b69e97afaa.jpg

(je ne trouve pas de photo avec les 4 biroutes, si quelqu’un a ça?)

Bien sûr que si j’avais vu celle dans mon dos j’aurais pas décollé, mais pour reremettre dans le contexte:

-quasi pas de vent météo, tendance nord
-ça oscille entre pas de vent, très léger cul selon les thermiques qui tirent plus ou moins devant et de temps en temps une bouffe franche de face. Tout ça entrecoupé de 2 dusts.

Pour ceux qui pensent que c’est de la roulette russe de décoller dans ces conditions, c’est pourtant des conditions “classiques” sur beaucoup de sites qui sont situés sur un col, quand il y a peu de vent météo et que c’est thermique (Val Louron quand le brise de St Larry hésite à prendre le dessus par exemple, et plein d’autres sites). Il faut essayer d’être en alerte comme dit triple seven et aussi avoir un peu de… chance pour pas s’en choper un!

Samy

Quand on sait qu’on est à un endroit à risque (par exemple, crête exposée à brises contradictoires ou à vent météo contraire), il faut avoir la possibilité d’apparition du phénomène en tête et en rechercher les indices dans la zone la plus étendue possible.
Choisir son moment de décollage dans un créneau libre de dusts. Si un ou plusieurs dusts sont déjà passés, ne pas se précipiter, prendre le temps d’une observation approfondie.
Pour ce que je connais, les dusts ne durent qu’un moment aérologique dans la journée. Je n’ai jamais eu l’occasion de voir des dusts se manifester pendant plus d’une heure ; c’est une (ré-)organisation de l’atmosphère qui n’est pas stable.
On laisse passer et on décolle bien après. Vaut mieux ne pas se trouver sur la trajectoire lorsqu’on est en vol près du relief.

Vache !
Merci pour la vidéo ; je regarderai plus attentivement les biroutes au moment du décollage maintenant (et pas que pendant la préparation) plutôt que de me concentrer que sur le vent sur ma nuque.

Même si je n’y connais rien, félicitations pour le pilotage une fois en l’air, ça n’avait pas l’air si simple.

Ah, dernière chose : rappelle moi bien de ne jamais t’acheter ta sellette, même si tu l’as surement nettoyer depuis :lol:

Derob

Un truc me taquine : je ne connais pas le site, mais comment faites-vous pour distinguer des zones à forts cisaillements de zones à dusts ?

http://lehappening.com/wp-content/uploads/2014/06/canot-92.jpg

A droite, fort cisaillement, a gauche, dust ?

Et sinon sans plaisanter, je dirais qu’un dust a toujours une chance de se former dans une zone de fort cisaillement. Horizontal, vertical, de dos ou de cote…

Je suis un peu sur ma faim :shock:

Personnellement, je ne distingue pas.
C’est juste que lorsque tu as vu des dusts, une fois, deux fois au même endroit, tu sais que c’est une zone à dusts.
Et puis quand tu en as vu plusieurs, tu reconnais ah oui que c’est une crête comme-ci, comme-ça, ou un endroit exposé de telle manière que, bref tu distingues des typologies. Mais ça ne suffit pas, il faut aussi les conditions aérologiques.
Bref, les zones à dusts, c’est comme les coins à cèpes…

Et pas que. Un gros thermique qui tire fort au dessus d’un sommet/d’une Crète peut en créer un comme un siphon le fait dans un évier, ou à plus grande échelle une tornade.

Cherchez pas, des dust yen a partout (c’est surement plus facile à trouver que les cèpes), il y en a même sur la planète Mars. Ils sont dûs à l’élévation d’une masse d’aire, une pompe quoi. Finalement, quand il y en a c’est plutôt bon signe.

http://www.planete-mars.com/wp-content/uploads/2012/03/mro_01.jpg

Un dust martien.

hasard, chance, fatalité …
c’est une question qui fait toujours débat …
en tout cas merci de la poser, et reposer, ouvertement …
http://www.parapentiste.info/forum/videos/frontale-apres-deco-maroc-t34078.0.html;msg439994#msg439994

plus on aura de cas concrets, mieux on comprendra …
http://www.parapentiste.info/forum/videos-de-vol-libre/dapres-vous-que-sest-il-passe-ici-t40103.0.html
a force

J’aimerai démystifier un peu le dust…

J’ai beaucoup volé en plaine de centre Espagne dans les années 90 et 2000… nous étions un groupe du S-O de la France avec deltas et ulm remorqueur pour faire du cross.

Nous avons joué avec les dusts.

Il sont souvent associée à une journée sans vent mto et instabilité thermique parfaite.

Contrairement à ce que je peut lire quelques posts au dessus, à savoir [quote]
Ce genre de phénomène est trop puissant pour être piloté
[/quote]
Le Dust à partir d’une certaine hauteur sol a souvent été une aubaine… Il nous est souvent arrivé en recherche de thermique salvateur de nous précipiter au dessus d’un déclenchement de dust et d’y trouver une ascendance puissante mais homogène…

Dans la mesure ou nous avons toujours pratiqué ce genre de survol avec une bonne marge de gaz (200 ou 300m plus haut que le tourbillon visible au sol) nous n’avons jamais eu de mauvaise surprises.

Je ne suis d’ailleurs pas certain que si chacune de vos ascendances était matérialisée par un contenu poussiéreux, vous auriez encore envie de voler :stuck_out_tongue:
Ça tourbillonne beaucoup plus que ce qu’on se l’imagine.

Je pense que le phénomène est d’autant plus violent qu’il est proche du sol. D’ailleurs, il est possible d’en observer plusieurs types.

  • Ceux qui ont une forme de toupies et qui s’élargissent vers le haut. Il sont ultra vifs proche du sol et atténuent quelques dizaines de mètres plus hauts.

  • Ceux qui montent très hauts en restant très étroits. On les sent bien virulent quelques centaines de mètres au dessus du déclenchement.

Il y a des sites réputés pour les déclenchements de dust. Laragne ou Piedrahita, les jours sans vent mto. Autant dire qu’il ne faut pas trainer attaché à son aile avant de décoller car si on se fait cueillir, c’est hyper dangereux mais passé cet phase de vulnérabilité proche du sol, il y a fort à parier que ces journées ont un très fort potentiel thermique avec des ascendances qui montent bien verticales.

En résumé, proche du sol je les crains grave, avec du gaz sous la quille, je les aime bien, ils sont de bons marqueurs de déclenchement.

Une vidéo de la PWC de Chelan qui reste pour moi la plus spectaculaire des compétitions que j’ai vu. Je me repasse ces films régulièrement quand l’automne se fait trop long !

https://vimeo.com/13503339

De gros dusts à partir de 1’40, comme le dit Plumevole les conditions ont l’air parfaitement volables tant que l’on reste suffisamment haut !

@plumevole: enfin du concret et non pas l’omniprésence du dust dévastateur comme en Turquie. Ça relativise et ce sujet en avait bien besoin karma+