Déco dans un dust à Ager

Une vidéo de la PWC de Chelan qui reste pour moi la plus spectaculaire des compétitions que j’ai vu. Je me repasse ces films régulièrement quand l’automne se fait trop long !

https://vimeo.com/13503339

De gros dusts à partir de 1’40, comme le dit Plumevole les conditions ont l’air parfaitement volables tant que l’on reste suffisamment haut !

@plumevole: enfin du concret et non pas l’omniprésence du dust dévastateur comme en Turquie. Ça relativise et ce sujet en avait bien besoin karma+

Dédramatiser et démystifier : tout à fait d’accord.

Sur les sites du Sud-Ouest et d’Espagne (ailleurs je connais moins, je ne peux en parler sauf Saint-André les Alpes qui voit le même phénomène), les dusts sont monnaie courante. Si on ne devait pas voler / décoller au motif qu’il est possible qu’il y en ait, on ne volerait / décollerait jamais dans les journées thermiques !

Même vécu que plumevole : près du sol, méfiance, un dust, ça secoue - on le voit sur la vidéo. Loin du sol (150 ou 200m au-dessus) : même pas peur !

J’ai souvenir d’un peu de parawaiting sur la crête de Cornudère (les initiés connaissent, c’est dans les Pyrénées), à une époque où on y montait plus fréquemment à pied qu’en volant. Ce jour-là, on attendait que la brise se décide pour le côté nord ou le côté sud.
Un pilote plus affamé de vol, et sans doute plus aguerri que nous ne l’étions, décolle côté sud et passe au-dessus du décollage. Il reste un moment au-dessus du déco, gagnant mètre par mètre. Un dust se déclenche franchement sur le déco, nous levons tous les yeux, anxieux de ce qu’il va se passer pour le pilote en l’air. Mais là, rien ! A peine un froissement de l’aile, pas pire qu’une entrée de thermique…

Donc le truc, en fait, c’est éviter de décoller au moment où le dust déclenche et pour cela, seule une observation des conditions peut donner des clés.

Perso, je me précipite rarement sur ma voile quand j’arrive à un déco, je prends le temps de regarder ce qui se passe - d’autant que, les parapentistes, nous ne sommes pas si cons, on a souvent des décos dans des endroits splendides ; je parle des Pyrénées, bien sûr :stuck_out_tongue:
Et de Val Pelouse ! :lol:

Plumevole et Aime_P, la discussion traitait du déco dans un dust, donc au sol, là où il est le plus puissant, donc mythique et dramatique.
A 200 ou 300m sol, je ne suis pas sûr que l’on puisse encore parler de dust.
Il reste judicieux de remarquer qu’un dust perd son énergie avec l’altitude.

karma+ avec comme question corollaire que l’on peut/doit se poser ; peut-on éviter de se faire piéger ?

… et tant qu’à démystifier, autant re-rappeler encore et encore que c’est des “tourbillons” (devils) pas juste des “poussières” (dust) :sos: :prof:
en l’occurrence sur la video de samy on voit pas de poussiere! :wink:

http://www.parapentiste.info/forum/videos/video-de-dust-t39389.0.html;msg505670#msg505670

Exact.
Le premier dust que j’ai vu était invisible. Aha…!
Invisible car exempt justement de toute poussière (dust, en anglais). Mais matérialisé par 3 voiles à l’intérieur. C’était à Val Louron.
Le premier parapente qui s’est trouvé sur sa trajectoire était plus bas que le décollage, à quelques mètres du sol, il a impacté directement dans la petite pente sud du 700 (mais en tangentant et il s’est relevé aussitôt sans dommage). Le deuxième était environ 30 mètres au-dessus de la crête et il est parti dans des mouvements de voile horribles, avec une trajectoire incontrôlable mais il a bien géré et en quelques secondes c’était terminé, il en est sorti. Le troisième était une centaine de mètres au-dessus et il s’est juste fait brasser.
Bon, c’était il y a 20 ans et depuis, je ne me suis jamais fait piéger.
Faut voir aussi que statistiquement, on est très peu exposé à ce risque (qui ne concerne pas forcément toutes les zones et qui dure un temps limité) ; il vaut cependant mieux l’avoir dans son fonds personnel et ne pas tenir l’évènement pour impossible.

Et en plus d’être mythiques et dramatiques, ils sont sournois!
La plaie ces dust devils sans poussière.
Pas sûr d’être capable de différencier une ascendance forte, turbulente et cisaillée d’un joli tourbillon sans poussière…

Eh bien, une fois de plus, lorsque tu en as vu tu n’as plus de doute.
Les mouvements et trajectoires des ailes prises dans ces phénomènes sont tout à fait caractéristiques. Un ensemble de torsions et chiffonnages dans des trajectoires circularo-contradictoires (je ne sais pas comment dire mieux…) dans une zone très localisée. La vidéo de samepate montre cela à l’échelle d’un dust doux, il y en a de bien plus violents.
Quand tu en es témoin, ou victime, c’est tellement inhabituel par rapport à ce qu’on pratique que tu ne te demandes pas si c’était un dust. D’ailleurs, lorsque tu te le demandes, c’est que c’en était pas un.

Ce qui est caractéristique du dust aussi me semble-t-il c’est le calme absolu qui revient une fois que tu l’entends ou le vois s’éloigner. C’est difficile à imaginer sur ma vidéo mais 1min après c’est le calme absolu (plus du tout d’air ).

Samy

J’ai vu certains parlent de laragne. J’y ai vu une scène très impressionnante où personne n’était en vol et toutes les voiles étaient au sol bien étalées à faire bronzette. Lorsque soudain une voile s’est faite soulevée puis s’est mise à tournoyer dans une danse endiablée et le pauvre pilote qui, avec quelques comparses, cherchaient à s’agripper à ce qu’ils trouvaient pour tenter de rabattre vers le sol. Tout c’est arrêté aussi vite que ça avait commencé, mais la voile avait une allure de rôti de cochon.
Mais voilà, c’était pas fini, ce fut le tour ensuite de la voile d’à côté. Exactement le même scénario. Au final on a vu ce truc se déchaîner sur plusieurs voiles, une vraie boucherie.

Autre anecdote, on a vu les poubelles du camping de Luc en Diois (pas du tout sur une crête celui là) se faire subitement vider de la moitié de leur contenu par le haut alors qu’on buvait paisiblement une bière avec le gérant dans une atmosphère lourde de milieu d’après midi d’été. Nous on trouvait ça plutôt drôle, lui ça lui a gâché la digestion de sa binouse.

La leçon que j’en ai retenu, c’est que si je suis sur un déco déjà attaché, et qu’il y a un signe de présence de dust, il est hyper urgent de se décrocher, de faire une boule le plus vite possible avec la voile et poser son Q dessus en attendant que ça passe.

NB. À l’époque où je faisais du treuil dans les champs de la région de Nemours, les dusts y étaient monnaie courante surtout au moment des moissons. J’ai fait mon premier 70 bornes en plaine avec un vts birdy un jour où nous avions vu plusieurs dusts aux alentours.

Finalement, les dusts c’est aussi bien des tourbillons de poussière que de tissus ou de poubelles ou de paille. Ça dépend ce qu’il y a dessous. Va falloir demander une correction à Wikipedia.

Je rappelle ce lien d’un fil de discussion sur les dusts (avec pas mal de commentaires et quelques vidéos très spectaculaires) :

http://www.parapentiste.info/forum/videos/video-de-dust-t39389.0.html

Marc

Si j’essaye de résumer ;

l’appellation “dust” de dust-devil nous sers à nous parapentiste comme terme générique pour un tourbillon sur l’axe vertical de la masse d’air à proximité du sol.

Un tel dust peut être totalement invisible.

Certains sites sont plus favorables que d’autre à leur existence.

L’environnement comme l’aérologie sont les facteurs intervenant dans l’apparition de dust.

Ce sont des phénomènes non-permanents et qui s’inscrive dans un fonctionnement cyclique aléatoire (je ne sais pas si c’est juste de l’écrire ainsi ?)

Des indices peuvent nous laisser envisager leur possible apparition (sites, aérologie, visu) et donc doivent nous rendre attentif et vigilants sans pour autant s’interpréter comme une impossibilité à décoller en “sécurité”.

Ce n’est que l’observation des cycles de dusts passants et des indices des facteurs déclenchant qui peuvent nous garantir un minimum de “sécurité” de choisir le bon moment pour gonfler/décoller.

Que si on ne pense pas pouvoir prévoir ou à minima détecter à temps leur apparition à temps alors que tous les indices sont réunis pour ne dire “/!\ Attention, journée à dusts !” Qu’alors on joue à la loterie avec notre sécurité en faisant confiance à la chance (qui n’existe pas vraiment) au lieu de redouter la malchance (qui elle, on la rencontre quand on la cherche)

QUESTION ; Comment parmi vous, ceux qui volent par la force des choses sur des sites ou les dusts ont leurs habitude, vous tenter de vous en protéger ? Qu’est ce qui vous rend méfiant ? Comment essayez vous de prévoir leurs apparitions ? Comment tenter vous de les détecter avant de gonfler votre voile ? comment réagissez vous si vous en rencontrer un ? Etc. …
Bref, comment essayer vous de garantir votre sécurité en sachant que le phénomène est fortement probable ?

Faites vous confiance à votre “chance” ou avez vous d’autres armes à disposition, à proposer ?

Je ne serais pas aussi péremptoire,
A Chabre, vu un vieux bout de moquette (2m*4m) bien épaisse se faire arracher du sol sur plusieurs mètres ainsi qu’une bouteille de coca en plastique (vide).
Pour en rajouter un peu à la psychose, vu à st hilaire, au syndicat, un pilote en approche se prendre plusieurs fermetures… j’ai d’abord cru à un débutant ne tenant pas son aile… une fois posé écrasé au sol, sa voile lui tournait autour et d’autres pilotes sont venus l’aider, suis allé sagement poser en bas.
Donc hormis au sol, je serais bien incapable de savoir si il s’agit d’un dust ou de turbulences.

edit : lorsque j’ai écrit “sa voile lui tournait autour” ce serait plutôt comme le dit plumocum : “sa voile s’est faite soulevée puis s’est mise à tournoyer dans une danse endiablée” et ceci plusieurs fois… du jamais vu pour moi à st hil…mais je continue d’y voler, inconscient que je suis…

[HS on] @ wowo : Dis donc, quand tu n’écris pas avec ta tablette ou ton téléphone, c’est tout de suite plus compréhensible ! ROTFL :wink: [HS off]

Les questions que tu poses sous-entendent que, sur un site sur lequel des “dust-devils” (parfois sans dust) peuvent se produire, et bien on en voit les journées favorables 15 à la minute.
Je te détrompe : sous nos contrées, le phénomène ne se produit tout de même pas d’une façon aussi intensive. Et souvent, tu les “vois” (“sens” serait peut-être plus approprié) arriver : les mouvements de l’herbe, des feuilles, certains bruissements signalent cette formation d’un “tourbillon sur l’axe vertical de la masse d’air” (c’est joliment dit). Sur les décollages, il n’est pas rare que le dust traverse le déco, soulevant en effet sur son passage voiles et autres chiffons qui s’y trouveraient. Des fois ça fait ambiance fantastique, ce truc invisible qui s’empare de tout et l’envoie valdinguer dans les airs, mais tu le perçois à ce qu’il bouscule avant qu’il soit sur toi si tu te trouves sur sa trajectoire.

Je n’ai jamais vu un dust de force à soulever un pilote qui serait accroché à sa voile - mais je suis loin d’avoir tout vu de l’existence - et s’il faut se détacher et sauter sur les voiles quand le phénomène se produit, c’est pour s’épargner les heures de démêlage qui suivent, pas par crainte de décollage intempestif.

Cadeaux !

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=2iBjqFJsraM

http://www.tv2.no/v/825627/

Cette vidéo fait partie des diverses vidéos disponibles sur le lien que j’ai cité au-dessus.

Marc

Et bien cela m’est arrivė: déco de serre chevalier, sous le téléphérique, 10hr30 un mois de juillet : un bi décolle devant moi, conditions idéales . 10 de vent face, régulier.
Il décolle, je me prépare, tout est nickel. Je me retourne vers la voile pour y aller quand tout d’un coup je vois arriver très vite de ma droite un tourbillon de poussière et l’enfer se déchaîne. Ma voile monte comme une furie, me décolle d’1 ou 2 mètres, je suis debout sur les freins, retombe, me fait traîner dans la pente sur plusieurs mètres, la voile tourbillone dans tous les sens, j’avale les freins comme je peux…et puis d’un coup plus rien…j’ai compté 7 tours de Twist.
15 minutes après je décolle -un peu tendu qd même - avec le meme vent régulier. En l’air c’était a peine thermique .
J’ai toujours pas compris comment ce truc a pu se former si tôt …

Bonjour,

j’ai remarqué,à Val Louron,qu’un grand calme précédait l’apparition du dust.
La brise cesse et il n’y a plus de cycles et il se passe un certain temps(10mn?,+?) avant l’apparition du dust
Le dust parti,c’est la brise de St Lary qui rentre ou du nord.
Plusieurs dusts peuvent se déclencher à la suite ,certains jours.

Marc.

Le flood est parti là-bas : http://www.parapentiste.info/forum/flood/flood-deco-dans-un-dust-a-ager-t41949.0.html
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