Bonjour Lors des decollages sur terrain d envol pas tres incline, apres une bonne montee de voile ,une tempo, une course d elan,je me retrouve quelques fois au raz des paquerettes lors de mon decollage…Pourquoi ? Manque de vitesse,d appuis sur la ventrale,mauvaise positions des bras… Vous en pensez quoi ? J ai pas de video !
Tu ne dis pas où tu te situes dans la fourchette du ptv. Si tu es tout en haut de la fourchette cela peut expliquer. Autre raison peut être si tu fais des décollages en altitude
Si tu n’es pas ou pas assez en appui ventral, tu as peut-être alors les pieds qui passent en avant (et donc tu te retrouves assis) alors que la course d’élan n’est pas complètement finie. Il faudrait une vidéo pour être certain, mais essayes en ayant un appuis ventral plus engagé et surtout plus long. Si tu vois que ça marche…
Nos ailes ont une finesse maximum bras haut. Si tu mets trop de freins, tu la dégrade et tu reste proche du sol. Regarde la position de tes freins et si c’est possible, relève-les.
Peut-être pour la finesse air mais pour décoller de la pente, c’est la finesse sol qui importe et vent de face, la finesse sol peut s’améliorer avec un peut d’accélérateur !
le problème de décoller trop freiné est que l’aile ne peut pas prendre de vitesse, voir même, va avoir tendance a plonger pour prendre de la vitesse quand on lâche les freins, par contre la moindre action a freiner approche du décrochage.
a contrario une aile peu freinée va demander plus de vitesse initiale pour décoller, mais non contrainte, elle pourra plus vite prendre sa vitesse de croisière qui est celle pour laquelle sa finesse est la meilleure, de plus la moindre action sur les frein donnera une réaction plus franche et plus sûre.
Merci pour vos reponses .D apres un ami qui a vole avec moi aujourd hui,il semble qu apres ma tempo je garde les bras trop hauts…Mon ptv correspond a la voile …
Il faut aussi se rappeler que pour décoller il faut courir “trop vite” (trop vite pour pouvoir maintenir une course avec les pieds qui touchent), ce qui n’est pas forcément instinctif. Dans une bonne pente forte c’est assez inévitable, mais dans une pente modérée on peut avoir tendance à machinalement adapter sa course pour qu’elle puisse se poursuivre (donc un poil en dessous la vitesse qui permettrait de bien décoller). Est-ce que ça pourrait te correspondre ?
Avant d’aller “courir trop vite” dans un cycle favorable de l’été indien, je repasse en mettre une couche sur ce qui ne semble pas du tout clair pour ton copain mauvais conseiller :
Pour finir par enfin “courir trop vite”, il est évidemment utile (après une éventuelle temporisation selon la brise en présence et le comportement de la voile en question) de pouvoir relever les bras à volonté au point de débrider complètement le bord de fuite en accélérant la course. Pas si évident que ça si on en croit le nombre de parapentistes expérimentés qui ne “savent pas” le faire. Il faut dire que les décollages à pente limite suffisante ne sont pas très fréquentés !
En fait je trouve la question initiale intéressante comme tout et pas encore très rebattue. Il serait peut-être bon de repréciser le titre par “décollage en pente faible”.
Ça me rappelle aussi que l’inclinaison qui rend une pente “limite indécollable” est très sensible, y compris face à une brise laminaire idéale, car en plus d’une pente trop proche de l’angle de plané de l’aile, la faible inclinaison montante de la brise le long de ces pentes ne compense plus forcément l’angle de plané de l’aile (et là ma notion de devoir “courir trop vite” ne suffit plus).
Une pente devient indécollable dès qu’elle devient plus faible (moins pentue) que la pente du plané (la finesse) dont est capable notre aile avec la vitesse du vent relatif possible et notre capacité à lui donner l’angle d’incidence idéal.
A partir de là on peut prétendre que pour un décollage le plus efficace possible et particulièrement sur un déco à pente faible. Il faut donner la meilleure vitesse-air possible à notre profil d’aile, tout en le maintenant sur toute la durée de la course d’envol et plus loin jusqu’à être suffisamment éloigné du relief, à son meilleur angle d’incidence.
Pour cela la meilleure méthode me semble un gonflage fluide jusqu’au zenith, une temporisation efficace qui permet d’accorder parfaitement la vitesse-sol de l’aile avec la vitesse de course du pilote. Suivie d’une accélération progressive et constante en veillant à adapter l’incidence de l’aile (donc aussi de sa vitesse-sol) à l’augmentation de vitesse de la course du pilote jusqu’au décollage en veillant à ne pas provoquer un arrachage en sous-vitesse par une action de commande. Bien sur qu’il est préférable de rester debout pour allonger encore quelques pas au cas ou l’aile après avoir décollé malgré la gestuelle parfaite en sous-vitesse sur une petite rafale, plonge un peu pour aller chercher la vitesse qui lui manque encore pour avoir une finesse meilleure que la pente du site.
Sinon, ce serait amusant à défaut d’utile, que Charognard nous explique sa technique de décollage en accélérant…
A noter que si sur un biplace on dispose de trim permettant d’accélérer le profil de l’aile même au sol, on s’en sert non pas pour obtenir une meilleure finesse au déco mais pour permettre une meilleure prise de vitesse avec un passager léger dans une brise un peu forte.
“,je me retrouve quelques fois au raz des paquerettes lors de mon decollage…”
Sa phrase me dit qu’il est parvenu à décoller. Il ne touche plus à terre.
Quel est le problème à pousser l’accélérateur si ça peut améliorer l’angle de planer face au vent.
C’est quand même plus utile comme truc que dire que l’ont va la ou notre regard pointe ! (Ce que j’entends souvent sur ce forum et que je ne comprends pas.)